DJI Mini 4 Pro : le test d’un drone de classe C0 avec une détection d’obstacles à 360°

Les drones de la gamme Mini de DJI partagent un point commun : ils pèsent tous moins de 250 grammes. Cette limite est liée aux diverses réglementations sur la planète, qui allègent les requis pour les appareils les plus légers. Léger veut-il dire dépourvu de composants haut de gamme et de fonctions avancées ? Non, puisque le Mini 4 Pro dispose de fonctions habituellement proposées sur des appareils bien plus imposants ! Notez que cet appareil m’a été prêté par DJI. Comme d’habitude, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.

La vidéo

Elle est disponible en version non compressée par YouTube ici. A noter que vous pouvez télécharger des exemples de photos (ici) et de vidéos brutes (ici).

Quelles sont les dimensions du Mini 4 Pro ?

Plié pour le transport, il mesure 14,8 x 9,4 x 6,4 cm – il tient dans la main. Déplié, il passe à 29,8 x 37,3 x 10,1 cm. 

Sa diagonale de moteur à moteur est de 24,4 cm (à comparer aux 21,4 cm du Mini 2). Ce qui signifie que déplié et en ordre de vol, il est plus grand que tous les autres drones de la gamme Mini ! Il est également plus grand une fois les bras repliés pour le transport et le rangement.

Comment le Mini 4 Pro se déplie-t-il ?

Vous pouvez déplier les bras dans n’importe quel ordre. Les deux bras arrière se déplient à l’horizontale, les deux bras avant dotés de pieds pivotent vers le bas. Il n’y a pas de mécanisme pour les figer en position, mais ils tiennent bien en place. 

Quel est le poids du Mini 4 Pro ?

Il pèse 171,6 grammes sans batterie. La batterie ajoute 77,2 grammes, pour un total de 248,8 grammes en ordre de vol. Il est bien sous la barre des 250 grammes.

Le Mini 4 Pro comporte-t-il un marquage CE avec indication de classe ?

Oui, il est classé C0, avec une étiquette le mentionnant, située sous l’appareil. 

Quel est l’impact du marquage C0 sur l’usage du Mini 4 Pro ?

Le marquage CE avec indication de classe C0 permet d’opérer le Mini 4 Pro en sous-catégorie A1 <250g, ce qui autorise son pilote à le faire voler :

  • au-dessus de personnes (même si le bon sens suggère de l’éviter).
  • au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives (attention, voir la précision importante au paragraphe suivant).

Il n’y a pas obligation de suivre la formation en ligne sur AlphaTango – mais c’est fortement recommandé pour prendre connaissance de la réglementation. Car le Mini 4 Pro y est soumis lorsqu’il vole en extérieur. 

Parmi les obligations ?

  • comme le drone est équipé d’une caméra, son propriétaire doit être inscrit sur AlphaTango en tant qu’exploitant UAS, et il doit apposer le numéro d’exploitant UAS sur l’appareil, avec une étiquette.
  • pas de vols au-dessus de l’espace public en agglomération (et cela quand bien même il est autorisé à survoler des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives). Note : une prochaine nouvelle refonte de l’arrêté Espace de 2020 devrait permettre les vols au-dessus de l’espace public en agglomération en catégorie Ouverte – mais ce ne sera pas pour le loisir, cette pratique sera limitée à un usage à finalité professionnelle.
  • pas de vols de nuit.
  • pas de vols au-dessus de zones interdites, et des restrictions sur certaines zones, à visualiser sur Geoportail « restrictions uas catégorie ouverte et aéromodélisme » ou, mieux, les cartes Drone-Spot, Mach 7 Drone, DroneKeeper, FlyBy ou Clearance (plus complexes mais plus complètes).
  • pas de survol de rassemblements de personnes.

Et les 120 mètres de hauteur ?

Le sujet est un peu complexe pour le cas particulier de la classe C0 ! Pour rappel, la réglementation européenne impose de ne pas dépasser « 120 mètres de distance par rapport au point le plus proche de la surface de la Terre ». Soit 120 mètres de hauteur le plus souvent… mais pas toujours, notamment en présence de relief. Il est en effet possible, dans certains environnements, de dépasser les 120 mètres de hauteur (voir les explications ici). DJI permet, pour cette raison, de modifier le plafond de vol jusqu’à 500 mètres.

Mais… pas avec un appareil de classe C0 ! car avec un appareil de classe C0, la hauteur est mesurée par rapport au point de décollage et non au point le plus proche de la surface de la terre ! La raison ? Parmi les requis de la classe C0 indiqués dans le règlement européen 2019/945, il y a l’obligation, du côté du constructeur, de brider la hauteur à 120 mètres au-dessus de point de décollage. C’est le cas du Mini 4 Pro, puisqu’il est C0 : il ne peut pas dépasser 120 mètres, la valeur dans les réglages ne peut être que 120 mètres ou moins.

C’est frustrant ?

Pour la plupart des vols, non, ça ne pose pas de problème particulier. 120 mètres, c’est déjà bien, surtout pour un drone aussi petit. Sauf en montagne – et vous le verrez dans la vidéo en support de ce test -, car on atteint très vite 120 mètres de hauteur en montant le long d’une paroi. L’appareil reste visible en vue directe, il pourrait continuer à monter s’il était sans classe ou de classes C1 à C4. Mais puisqu’il est C0, il est contraint à rester sous ce plafond de 120 mètres. 

EDIT : la limitation de hauteur a été retirée avec une mise à jour officielle du firmware. Je vous en parle plus longuement ici… 

Les moteurs du Mini 4 Pro ?

A son habitude, DJI ne communique pas sur les caractéristiques des moteurs qui sont utilisés sur ses drones grand public. Ce que l’on sait ? Ce sont des modèles brushless très semblables à ceux du Mini 3 Pro (mais ce ne sont pas exactement les mêmes). Leur disposition est surprenante puisque les moteurs sont très inclinés vers l’extérieur, et les moteurs arrière le sont plus que ceux à l’avant !

Les hélices du Mini 4 Pro ?

Ce sont des modèles de 6 pouces (6030F 4 et 6030CF 4) constitués de deux pales indépendantes et vissées sur les moteurs. Il n’y a pas de mécanisme de fixation simplifié par pression et rotation comme sur de précédents appareils de DJI. Pour changer les hélices, il faut retirer de petites vis cruciformes. DJI fournit un tournevis pour les retirer et les remettre en place. Les hélices du Mini 4 Pro semblent identiques à celles du Mini 3 Pro, bien que la référence soit différente (6030C/F 3). En tous cas, elles sont physiquement interchangeables avec un trou central de même diamètre et de même épaisseur.

Les hélices sont-elles résistantes ?

Après plusieurs touchettes en sous-bois avec des branches, les hélices du Mini 4 Pro finissent par être abimées sur leurs extrémités. Mais elles sont toujours opérationnelles ! Sur un crash dans des branches, en revanche, l’une des pales a été sectionnée. Ce qui est intéressant à noter, c’est que les extrémités des hélices ne sont pas faites dans la même matière que les hélices elles-mêmes ! Il s’agit d’une sorte de caoutchouc en L fixé dans 6 petits trous en bout de pale. 

Peut-on continuer à voler lorsque les caoutchouc sont absents ? Oui, sans d’ailleurs que le comportement de l’appareil ne soit modifié ni de vibrations dans les images. Mais il est fortement recommandé de les changer rapidement, le contrôleur de vol travaille plus qu’à l’habitude pour compenser le déséquilibre et les moteurs risquent de chauffer. 

Les capteurs ?

Le Mini 4 Pro embarque plusieurs caméras pour la détection des obstacles. Il y en a deux caméras fish-eye à l’avant, deux caméras fish-eye juste derrière qui filment vers l’arrière, sur les côtés, légèrement vers le haut, et deux caméras vers le bas. Il y a aussi un capteur ToF (Time of Fly) destiné à mesurer la hauteur de l’appareil par rapport au sol. Si vous ordonnez à l’appareil de descendre, il ralentit à environ 50 cm, puis comprend que vous voulez atterrir et descend doucement. 

J’ai tenté de le mettre en défaut : il n’a jamais percuté le sol à trop grande vitesse, même sur des surfaces complexes comme de l’herbe. Parfois il râle pour se poser en indiquant que la surface n’est pas adaptée, mais il suffit de persévérer avec le joystick des gaz vers le bas pour qu’il finisse par descendre.

La batterie ?

Elle est différente de celle des autres Mini, mais son boitier plastique est le même que celui des Mini 3 et 3 Pro. C’est une Li-Ion 2S de 2590 mAh dont la somme des cellules en pleine charge monte à 8,6 V. Pour la mettre en place, il suffit de la glisser dans la trappe à l’arrière du Mini 4 Pro. Un clic indique qu’elle est bien fixée. Pour l’ôter du drone, il faut la tirer en appuyant sur les deux boutons de côté. Pratique et efficace, d’autant qu’il n’y a pas de trappe à ouvrir. Les batteries du Mini 4 Pro et des Mini 3 / 3 Pro sont compatibles et interchangeables, même si elles n’affichent pas la même capacité (je n’ai pas réalisé de test d’autonomie avec une batterie de Mini 3 sur Mini 4 Pro). Attention : la batterie du Mini 3 / 3 Pro pèse 80 grammes. 171,6 (Mini 4 Pro) + 80 (batterie) = 251,2 grammes, soit plus que les 250 grammes autorisés en classe C0. Pour connaitre l’impact réglementaire, regardez le paragraphe consacré au surpoids en classe C0 à la fin de ce post.

Pas d’indicateur de tension ?

La batterie est dépourvue d’indicateur de charge. Pour connaitre l’état, il faut l’insérer dans le Mini 4 Pro et appuyer sur le bouton d’allumage (une seule fois) : 4 LED indiquent la charge. Il est également possible de la placer dans le hub de charge du kit Fly More pour connaître l’état de charge. 

Comment charger la batterie ?

Il faut la laisser dans le Mini 4 Pro et brancher l’appareil à un chargeur USB via connecteur USB-C à l’arrière de l’appareil. Un câble USB/USB-C est livré dans la boite, mais pas de chargeur secteur. Il est donc possible de charger la batterie avec une simple prise USB alimentée : un port d’ordinateur, un chargeur USB sur secteur, une Powerbank, un adaptateur allume-cigares. Mais la charge et longue : comptez plus de 2 heures pour recharger une batterie complètement vide. 

Il y a toutefois moyen de charger beaucoup plus vite ! Il faut utiliser le chargeur secteur 30W de DJI, vendu en accessoire car il n’est pas fourni dans la boite. Ou tout chargeur d’une autre marque, pourvu qu’il délivre 30W ou plus via une prise PD (Power Delivery) en USB-C. Il vous faut donc un câble USB-C/USB-C. Dans ces conditions, la durée pour une pleine charge est de 1 heure environ. Un peu moins si vous n’avez pas complètement déchargé la batterie pendant le vol. Attention : les chargeurs en QC3 avec un câble USB/USB-C n’assurent pas cette charge rapide.

La carte mémoire ?

Le Mini 4 Pro est prévu pour stocker ses images sur une carte mémoire de type microSD, à insérer dans la trappe prévue à cet effet à l’arrière de l’appareil. Il n’y a pas de cache ni de protection, mais la carte est solidement arrimée une fois poussée dans la trappe, elle ne risque pas d’être éjectée en cas de crash violent. Notez que le Mini 4 Pro dispose d’une mémoire interne de 2 Go (réellement disponibles). Ce n’est pas beaucoup, mais cela sauve une séance de vol si vous avez oublié vos cartes mémoire !

Les radiocommandes ?

Le Mini 4 Pro est compatible avec la radiocommande RC-N2, qui fonctionne avec l’aide de votre smartphone, et avec la radiocommande DJI RC 2, équipée de son propre écran. Le point commun entre les deux ? Elles sont toutes les deux équipées du nouveau protocole de transmission O4. Je n’ai pas eu la RC-N2 entre les mains, je ne peux donc pas en parler. En revanche, j’ai effectué tous mes tests avec la DJI RC 2. Ces deux radiocommandes, à ce jour, ne sont compatibles qu’avec le Air 3 et le Mini 4 Pro. Ce qui est dommage, c’est que les accessoires comme les casques DJI pour les vols en immersion ne sont pas compatibles…

La DJI RC 2, les points forts ?

Elle est autonome, avec sa batterie intégrée et son écran, sans besoin d’un smartphone. Vous ne craignez plus un appel téléphonique pendant un vol, vous profitez d’une radiocommande opérationnelle en une vingtaine de secondes, le temps de visser les joysticks (ce sont les mêmes que sur la DJI RC). La luminosité est très correcte, même si en plein soleil l’écran est un peu difficile à utiliser. 

A la différence de la DJI RC et ses antennes intégrées, la DJI RC 2 s’offre deux antennes extérieures, orientables et directionnelles. Cela promet des liaisons radio et vidéo plus efficaces ! Pour optimiser la portée, faites en sorte de présenter le plat des antennes face au drone. Le cache en caoutchouc pour protéger la trappe a été supprimé sur la RC 2. Bonne idée, il ne tenait pas bien longtemps. La DJI RC 2 dispose d’un GPS intégré, basé sur le GPS, Galileo et BeiDou. 

La DJI RC 2, les points forts ? (suite)

Par un swipe (glissement du doigt) du haut vers le bas, il est possible d’accéder à des réglages simples (wifi, Bluetooth, mode avion, captures d’écran, luminosité de l’écran), ou à des réglages plus avancés pour connecter la radiocommande en wifi, en Bluetooth, effectuer le calibrage de sa boussole électronique (compass), etc.

Le connecteur USB-C permet une sortie vidéo vers un dispositif avec une prise HDMI, et c’est une excellente nouvelle si vous désirez visualiser le retour vidéo sur grand écran ou le diffuser. Il faut simplement acheter un câble adaptateur USB-C vers HDMI supportant un haut débit. La latence est assez importante, trop pour piloter de manière efficace. Mais cette fonction est parfaitement adaptée au partage de vos vols en temps réel avec des spectateurs.

La DJI RC 2, les points forts ? (fin)

La DJI RC dispose d’une mémoire de 32 Go, dont 16 environ sont occupés par le système d’exploitation Android. Il reste donc 16 Go pour vos données photo et vidéo. Si vous insérez une carte mémoire MicroSD, elle est automatiquement utilisée pour le stockage de vos données. Mais quelles données ? Vous pouvez enregistrer des captures d’écran photo, et des captures d’écran vidéo. Pratique pour conserver une trace vidéo de l’intégralité de vos vols.

Notez que si la radiocommande est allumée et branchée en USB-C via le connecteur visible en façade, le contenu de la mémoire intégrée et de la carte MicroSD sont accessibles via les outils de connexion Android. Son autonomie est de 3h environ, et elle peut être chargée en 1h30. 

La DJI RC 2, les points faibles ?

La radiocommande n’est pas connectée automatiquement à Internet. Il faut pour cela la connecter, soit à un point d’accès wifi, soit au partage de connexion d’un smartphone. C’est un problème ? Pas vraiment. Mis à part l’activation, à effectuer une seule fois, vous pouvez aller voler sans être connecté à Internet.

Mais pour profiter des mises à jour et des cartes, il faut être en ligne. A noter que DJI Fly permet télécharger de (petites) cartes à l’avance. Enfin, cette radiocommande fonctionne sous Android, mais elle ne laisse pas de possibilité d’installer des applications. Il faut se contenter de DJI Fly… et c’est bien dommage.

Avant de décoller ?

Dans l’ordre, il faut retirer la protection (37 grammes) qui maintient les hélices du Mini 4 Pro. C’est facile et rapide, il suffit de tirer sur le côté. Mais cette protection est un peu pénible à remettre en place. Il faut impérativement que les hélices soient bien positionnées sous peine de les endommager, et elles ont tendance à pivoter pendant la manipulation. C’est casse-pieds… à tel point que j’ai rarement pris le temps de la mettre, d’autant que cet accessoire ne protège même pas les capteurs du Mini 4 Pro.

Avant de décoller ? (suite)

Il faut retirer le cache de la caméra, qui pèse 12 grammes et qu’il ne faut pas laisser sous peine d’endommager la nacelle de stabilisation. A la différence de la protection des hélices, il est particulièrement facile à retirer et à remettre, ce qui est très, très agréable. Surtout quand on s’est battu avec les caches de certains modèles de DJI. Une fois le cache retiré, il faut allumer la radiocommande puis le drone, avec la méthode classique de DJI : une pression courte suivie d’une pression longue. 

Le temps de mise en route ?

Chronomètre en main, la DJI RC 2 met 21 secondes à s’allumer et à lancer automatiquement DJI Fly. J’ai ensuite mesuré le temps de mise en route dans un environnement urbain. L’image apparaît à l’écran 29 secondes après avoir allumé le Mini 4 Pro. A ce moment, il est possible de décoller, mais sans profiter du positionnement GPS et des fonctions qui lui sont associées (comme le retour automatique au point de départ).

Obtenir le fix GPS ?

Au bout de 46 secondes, le Mini 4 Pro indique que le point de départ est mémorisé : il est prêt à décoller avec le fix GPS ! Pas mal… Le système de positionnement satellite GNSS repose sur le GPS (américain), sur Galileo (européen), mais Glonass (russe) est abandonné au profit de Beidou (chinois). En moyenne, il m’a fallu environ 45 secondes entre l’allumage de la radio et du drone et le décollage avec position GPS, parfois 1 à 2 minutes de plus lorsque l’environnement était obstrué aux signaux GPS (en canyon urbain par exemple, c’est-à-dire avec des bâtiments qui font écran). 

Choix du point de retour ?

A noter que vous pouvez modifier le point de retour automatique en cas de problème (« Home Point ») à tout moment dans les réglages de DJI Fly. Pour indiquer le Home Point, l’écran de réglage permet de faire glisser manuellement la carte jusqu’à pointer l’endroit désiré. Deux icônes permettent de pointer directement sur la position du drone ou sur celle de la radiocommande DJI RC 2 (qui dispose de son propre GPS) ou de la radiocommande RC-N2 (la position GPS est dans ce cas celle du smartphone).

Pour décoller ?

Vous pouvez utiliser l’icône sur la gauche de l’écran et confirmer le décollage. L’appareil démarre les moteurs, décolle et se place en stationnaire à environ 1m20 de hauteur. La méthode de croisement des joysticks, historique chez DJI, fonctionne aussi pour armer les moteurs. Mais dans ce cas, c’est à vous de pousser les gaz pour décoller.

Modes 1 à 4

Par défaut, la radiocommande fonctionne en mode 2, c’est-à-dire gaz à gauche. Mais il est possible, pour satisfaire tout le monde, de passer en mode 1 (gaz à droite), ou en modes 3 et 4, qui sont des variantes des modes 1 et 2.

La position stationnaire ?

Une fois le Mini 4 Pro en l’air, vous pouvez poser la radiocommande en toute confiance et aller boire un café : il se débrouille pour maintenir sa position tout seul. Ne le faites pas (aller boire un café), rappelez-vous qu’il faut conserver l’appareil en vue directe à tout moment. Même avec du vent (modéré), en extérieur, le Mini 4 Pro se bat pour se maintenir en position et y parvient plutôt bien. En intérieur, les caméras verticales remplacent le GPS pour assurer un maintien de la position. Je l’ai laissé en stationnaire en intérieur pendant toute la durée d’une batterie : il n’a pas bougé de plus de 5 cm… 

Mieux encore ? Les capteurs destinés au maintien de la position sont en difficulté quand la luminosité est faible, principalement parce que les caméras ne distinguent rien. Sur les Mini, cela se traduit par une dérive parasite difficile à maîtriser qui se termine parfois contre un obstacle. Mais le Mini 4 Pro est, lui, équipé d’un LED verticale. Elle s’allume automatiquement lorsque la luminosité est faible. Son éclairage suffit à ce que les caméras réussissent le positionnement, évitant les dérives parasites. Cette LED est gérée automatiquement, mais vous pouvez aussi choisir de l’éteindre ou de l’allumer manuellement dans les réglages. C’est un point fort du Mini 4 Pro pour les vols en indoor ! 

Attention tout de même : si la réception GPS est médiocre et que la surface au sol ne présente pas de détails sur lesquels peuvent se fixer les caméras verticales (de l’eau, de la neige, un sol uni), le Mini 4 Pro risque de dériver. Si en plus la surface réfléchit mal (de l’eau encore, un sol miroir), il risque aussi de mal gérer le maintien de la hauteur.

Détection des obstacles ?

Le Mini 4 Pro s’offre des capteurs de proximité pour une détection des obstacles à 360°, jusque là réservée à des appareils plus imposants. Il est donc en mesure de détecter des obstacles vers l’avant, vers l’arrière, vers le bas, vers le haut et sur les côtés. Impressionnant ! Il matérialise les obstacles à l’écran par des barres colorées. Le code couleur simple (rouge et orange) correspond à la distance à l’obstacle et permet d’évaluer le danger d’un coup d’oeil. La détection fonctionne dans tous les modes, y compris en mode Sport. La distance aux obstacles est indiquée de manière chiffrée pour ceux qui se trouvent vers le bas. Les obstacles sont aussi matérialisés sur le radar en bas à gauche de l’écran.

Evitement des obstacles ? 

L’évitement des obstacles repose sur la détection, mais lui ne fonctionne en revanche qu’en modes Cine et Normal, pas en mode Sport. Selon les réglages, il permet de forcer le Mini 4 Pro à s’arrêter devant un obstacle, ou à tenter de le contourner s’il trouve un moyen de le faire (et dans cas en mode Normal ou Agile, plus « joueur »).

Il est possible de désactiver totalement l’évitement des obstacles, l’indicateur des obstacles restant actif. Il arrive, lorsqu’on est proche du sol et de nombreux obstacles, que le Mini 4 Pro refuse d’avancer ou reculer. Dans ce cas, il faut désactiver temporairement l’évitement des obstacles. 

Et ça fonctionne bien, l’évitement des obstacles ?

La réponse, c’est « Oui, mais… ». Oui, parce que la détection dans toutes les directions est très efficace avec un affichage de la proximité d’obstacles sur le mini radar et avec des arceaux de couleur à l’écran. L’évitement, qui repose sur la détection, fonctionne plutôt bien en mode Normal. Les mouvements sont parfois brusques lorsque l’outil ne détecte un obstacle que lorsqu’il en est très proche. Avec le mode Agile, les mouvement sont plus fluides, mais l’évitement est moins efficace et se « loupe » plus souvent. 

Mais ce qu’il faut impérativement retenir, c’est que l’évitement a beau être efficace, il ne fonctionne pas à tous les coups ! Une petite branche ou un branche qui bouge ne seront pas forcément détectés et évités, et une seule suffit pour déclencher un crash. Par conséquent, ne laissez pas l’évitement des obstacles assurer la sécurité des vols, ce serait l’assurance d’un crash, tôt ou tard. C’est à vous, le pilote, de surveiller la présence d’obstacles, en profitant de l’aide additionnelle de l’évitement proposé par le drone. 

Les sensations en vol ?

Le pilotage du Mini 4 Pro est très semblable à celui des autres drones récents de DJI. L’appareil est stabilisé, à tel point qu’il est possible de lâcher la manette et de le laisser se débrouiller tout seul. En mode Normal, il réagit de manière assez vive. Le comportement est sain, avec des mouvements précis. Les joysticks de la radiocommande facilitent le positionnement au neutre, ce qui permet de réaliser des trajectoires bien droites. Le Mini 4 Pro freine plutôt dur lorsque vous arrêtez un mouvement.

Le mode Cine permet des déplacements très doux et lents, surtout sur la rotation (yaw – lacet) pour réussir des images cinématiques, notamment avec un faible nombre d’images par seconde. Le mode Sport permet d’accélérer pour se rendre plus rapidement sur un spot de prises de vues. Ou pour mieux se battre contre le vent !

L’assistance au pilotage ?

Le Mini 4 Pro profite d’une assistance au pilotage de tous les instants. Peut-être un peu trop, parfois. Un exemple ? Si vous avancez et que vous lancez une rotation de l’appareil sur lui-même (yaw), il devrait en théorie effectuer un 360° à plat tout en avançant. Mais avec le Mini 4 Pro (et les autres drones récents de DJI), le contrôleur de vol ajoute automatiquement du roll, c’est-à-dire de l’inclinaison. 

Le résultat ? L’appareil part en virage, propre et doux. C’est agréable quand on aime être épaulé dans le pilotage, mais on perd en liberté de mouvements ! Un bon point pour les réglages de l’expo, disponibles dans de menu Avancé de l’onglet Contrôle. L’expo permet par exemple d’assouplir les commandes sur de petits gestes, et de les rendre plus nerveuses quand on pousse fort sur les joysticks. Ils concernent les gaz, le yaw et le pitch, avec des réglages différents pour les modes Cine, Normal et Sport. 

La stabilité en vol

Le Mini 4 Pro, sans doute en raison de ses hélices grand format, semble sensible au vent, il est assez secoué – mais la stabilisation de l’image reste parfaite. DJI indique qu’il tient dans un vent jusqu’à 10,7 m/s soit 38,5 km/h. J’ai expérimenté des vols avec un vent indiqué par la météo à 32 km/h : l’appareil gigotait beaucoup, sans doute parce que le vent en hauteur est un peu plus fort.

Il n’a pas été déséquilibré, mais DJI Fly m’a averti avec le mention « vent fort » à l’écran et m’a parfois indiqué qu’il ne pouvait pas réaliser de panoramas en raison du vent. Il faut donc être prudent et tenir compte d’éventuelles bourrasques qui peuvent le déséquilibrer ou l’emporter. 

Prévenir en cas de danger potentiel

DJI Fly prévient lorsque les capteurs ne sont pas en mesure d’assurer la stabilité du vol, comme par exemple en l’absence de repères visuels dans le brouillard. Il indique dans ce cas, à l’écran, « Visibilité faible ». Les capteurs vers le bas, prévient DJI, fonctionnent lorsqu’il y a à la fois suffisamment de luminosité, des motifs bien marqués, et une réflexion supérieure à 20 %.

Ce qui signifie : attention, le comportement est susceptible d’être perturbé dans la pénombre, sur des surfaces unies (de la neige par exemple) et au-dessus de l’eau. 

A quelle vitesse peut-on voler ?

En mode Sport, DJI indique que le Mini 4 Pro peut atteindre 16 m/s, soit 58 km/h environ. Lors de mes essais, avec peu de vent, dans ce mode Sport, j’ai atteint 58,1 km/h. La promesse de DJI est respectée ! En mode Normal, DJI assure que le Mini 4 Pro vole à 12 m/s, soit 43,3 km/h… et c’est pile poil le cas. Les vitesses ascensionnelles et de descentes sont également conformes aux données de DJI.

L’interface de DJI Fly ?

Elle est inchangée pour le Mini 4 Pro par rapport aux autres appareils de la gamme Mini. La plus grande partie de l’écran est consacrée au retour vidéo en temps réel. Une icône en bas à gauche permet d’obtenir la carte de la zone de vol, et de la faire passer en plein écran. Les vitesses horizontale et verticale accompagnent la hauteur et la distance. Une flèche indique la position du Mini 4 Pro par rapport au pilote, ce qui permet un retour aux instruments si vous avez perdu l’appareil de vue. L’orientation de la flèche donne le cap du Mini 4 Pro. En haut à droite sont indiqués le nombre de satellites détectés, la qualité de la liaison radio

Indication de l’autonomie ?

L’interface affiche aussi la durée de vol restante estimée, avec un chronomètre qui utilise un système de couleur pour montrer l’autonomie, et affiche le pourcentage de batterie restant. Il est petit, mais assez efficace et pratique. Toucher ce chronomètre permet d’obtenir la durée restante avant le déclenchement d’un retour automatique, d’un atterrissage forcé et jusqu’à épuisement total de la batterie. En bas à droite, une icône indique la présence d’une carte mémoire et sa capacité restante et, en la touchant, la durée d’enregistrement vidéo ou le nombre de photos qui peuvent être prises. Il y a aussi la valeur d’exposition (EV), qui peut être modifiée. L’icône Auto permet d’accéder aux réglages manuels des paramètres photo et vidéo.

Décollage et atterrissage dans la main ?

Pourquoi faire ça ? Quand on vole dans un terrain qui n’offre pas de surface plane, cela peut être utile. Peut-on décoller de la main ? Oui. Peut-on atterrir dans la main ? C’est n’est pas recommandé, puisqu’une rafale de vent peut déstabiliser l’appareil. Une petite coupure sur un doigt, ce n’est pas bien grave. Mais ce n’est pas la même histoire en cas de contact des hélices avec les yeux ! Ne le faites qu’en connaissance de cause, et en l’absence de vent. 

Pour atterrir dans la main, passez en mode Sport pour désactiver temporairement la détection des obstacles multidirectionnelle – sinon vous ne pourrez pas rapprocher le drone. Attention, le Mini 4 Pro est plus nerveux en mode Sport. Positionnez l’appareil à 1m20 de hauteur environ, placez la paume de la main dessous. Il va la détecter et remonter tout de suite d’une vingtaine de centimètres. Gardez la manette des gaz vers le bas quelques secondes jusqu’à ce qu’il finisse par descendre. Pincez doucement l’appareil sur ses flancs arrières et attendez que les moteurs s’arrêtent.

Les réglages du RTH ?

Le Return To Home (RTH), c’est la fonction qui permet à l’appareil de revenir automatiquement à son point de départ (Home Point). Ce point de départ est automatiquement mémorisé lorsque le Mini 4 Pro parvient à obtenir une position GPS.

Il est possible de modifier le point de départ à tout moment du vol – c’est important si par exemple vous êtes sur un bateau au mouillage, qui se déplace de quelques mètres avec la houle ou le courant. Vous fixez la hauteur du RTH dans les réglages (jusqu’à un maximum de 120 mètres) : l’appareil y grimpe avant de revenir, sauf s’il est très proche auquel cas il reste à la même hauteur.

Quand se déclenche le RTH ?

Le RTH est une fonction de sécurité en cas d’urgence, elle se déclenche automatiquement en cas de perte de signal radio et vous est proposée lorsque la batterie devient faible – avec une évaluation du temps qu’il faut à l’appareil pour revenir. C’est la raison pour laquelle le RTH vous sera proposé plus tôt si l’appareil est loin, de telle sorte que son retour soit possible. Vous pouvez aussi déclencher manuellement un RTH, mais c’est une pratique que je déconseille. Elle encourage le pilotage paresseux et incite à trop faire confiance à l’électronique de bord. Il est recommandé de l’utiliser uniquement en cas de problème, par exemple quand on est désorienté, ou que l’on perd l’appareil de vue. 

Désactiver le RTH dans certains cas

Dans les menus de sécurité, les paramètres de sécurité avancés permettent de choisir ce qui se passe en cas de perte de signal radio. Par défaut, le Mini 4 Pro enclenche un RTH, mais vous pouvez préférer une descente avec un atterrissage automatique ou qu’il se fige en vol stationnaire – jusqu’à ce que la batterie soit vide. Pensez-y si vous volez dans les bois : le RTH et les arbres ne font pas bon ménage, même avec la détection des obstacles.

La précision du RTH ?

Le Mini 4 Pro ne dispose pas d’une fonction d’atterrissage précis basée sur la caméra verticale comme d’autres modèles de DJI. Il se cantonne donc à un positionnement au GPS. En pratique, la précision de l’atterrissage est correcte. Mais il faut être attentif pour reprendre la main dans les dernières secondes du vol car lors de mes tests, au mieux le Mini 4 Pro s’est posé à 20 cm de son point de départ. Mais parfois il en était éloigné d’un bon mètre. 

Fonction RA (Réalité Augmentée)

Notez que le Mini 4 Pro dispose de la fonction RA (« réalité augmentée ») qui montre de manière graphique à l’écran le chemin que va emprunter le drone pour revenir au point de départ. Pratique pour vérifier la présence d’obstacles. Cette fonction indique aussi, lorsque la caméra est orientée vers le bas, l’endroit exact où le drone va se poser.

Il matérialise aussi graphiquement l’endroit où se trouve le point de décollage avec la lettre H. Cette fonction est particulièrement pratique quand on perd un peu le sens de l’orientation en vol. Elle avait été introduite sur le DJI FPV, puis sur l’Avata, puis sur le Mavic 3.

A quelle distance peut-on aller ?

La distance peut être limitée volontairement dans DJI Fly, mais vous pouvez retirer cette barrière virtuelle dans les réglages. Dans ce cas, c’est la portée radio qui finira par vous bloquer physiquement. N’oubliez pas que vous êtes tenu par la réglementation, en Europe, de voler en conservant toujours l’appareil en vue directe…

A quelle altitude peut-on aller ?

DJI indique le Mini 4 Pro est capable de voler jusqu’à une altitude de 4000 mètres. Au-delà, la portance de l’air est potentiellement insuffisante et risque de contrarier les algorithmes d’assistance au pilotage. Cette valeur permet de savoir que vous pouvez voler dans les Alpes sauf si vous grimpez très haut, mais qu’il n’est pas recommandé de décoller dans l’Altiplano en Amérique du sud, ou dans les camps de base du Tibet.

En pratique, DJI Fly m’a prévenu que l’altitude pouvait avoir un impact sur le vol alors que j’étais à 1500 mètres d’altitude environ. Note : ne confondez pas hauteur et altitude. On parle là de l’altitude, mesurée par rapport au niveau de la mer.

Les cartes et le radar ?

Ce sont des outils bien pratiques pendant le vol. Le radar montre le cap du drone, matérialise la position du « Home Point », et les éventuels obstacles détectés. Toucher le radar le transforme en carte (si la radiocommande ou le smartphone sont connectés à Internet). Cette vue est sans doute plus intéressante pour comprendre l’orientation du drone et faciliter son retour. La carte est, au choix en touchant l’icône de boussole, figée vers le nord ou liée à l’orientation de la radiocommande. 

Les journaux de vol ?

DJI Fly mémorise tous les vols. Vous pouvez visualiser vos précédents vols sur une carte, les « jouer » avec l’affichage des mouvements de joysticks accompagnés des données de télémétrie (distance, vitesse, batterie, satellites). La synchronisation avec les serveurs de DJI ne s’effectue qu’à votre demande. Si vous n’avez aucune envie que vos informations de vol soient diffusées via Internet et stockées « quelque part », il vous suffit de désactiver la synchronisation des données. C’est une option qui se trouve dans les réglages de DJI Fly, sous le nom « Local Data Mode ».

Les NFZ, c’est bien ?

Comme tous les appareils récents de DJI, le Mini 4 Pro est équipé de la technologie GEO, qui établit des interdictions et des restrictions de vols dans certaines zones sensibles, notamment à proximité des aéroports et des prisons. Une bonne chose ? Oui et non.

Les NFZ, c’est bien !

« Oui » parce que cela limite les possibilités de survols malencontreux par méconnaissance de l’environnement. La plupart du temps, si GEO vous interdit de décoller, c’est qu’il y a une bonne raison à cela. 

Les NFZ, c’est pas bien !

« Non », parce que les règles imposées par DJI ne correspondent pas à celles de la réglementation française, ni d’ailleurs à celles des autres pays, et cela à deux niveaux. Le Mini 4 Pro, grâce sa classification en C0, n’est tenu réglementairement ni à la géobarrière ni à la géovigilance. Or sur ce drone, DJI impose les deux ! La géobarrière, c’est le fait de contraindre le drone à ne pas pénétrer une zone ou de ne pas pouvoir y décoller. La géovigilance, c’est le fait de prévenir le pilote avec un message qu’il est ou dans un zone interdite ou qu’il s’en approche. Attention : le Mini 4 Pro n’est pas tenu à géovigilance, mais son pilote est tout de même dans l’obligation de respecter les zones de vol interdites et limitées (et cela même s’il est de classe C0 et <250g).

Les NFZ, c’est pas bien ! (suite)

L’autre raison, c’est que les cartes imposées par DJI ne sont pas conformes à celles de chaque état membre de l’Union Européenne. Et pour cause : rares sont les états à avoir mis ces cartes à disposition… alors que c’est une obligation. Dans un futur plus ou moins proche, les données de DJI devront être conformes à celles de chaque pays de l’Union Européenne pour correspondre aux fonctions de géovigilance imposées par la réglementation européenne.

Pour mieux comprendre les différences entre le système GEO de DJI et la réglementation française, notamment Geoportail, lisez attentivement ce post… Il vous évitera des erreurs qui peuvent potentiellement vous coûter cher. Certaines zones sensibles ne nécessitent qu’une case à cocher au décollage, d’autres requièrent une autorisation préalable sur le site de DJI.

Les Fly Spots ?

Cette fonction affiche des endroits de vol sympas. La base de données de DJI est encore un peu vide, même si elle a progressé. La vérification des spots, en France, est quasi-inexistante et, pire, les commentaires par rapport à la réglementation sont souvent erronés. En attendant que cette base s’enrichisse, tournez-vous vers Drone-Spot, bien plus efficace pour découvrir des coins intéressants où voler (légalement).

Signalement et identification électroniques à distance ?

La réglementation française n’impose pas de signalement électronique à distance pour les appareils de moins de 800 grammes. Pas besoin de l’activer, donc, sur le Mini 4 Pro – il n’est de toutes manières pas disponible sur cet appareil. 

Sachez que le Mini 4 Pro, comme tous les autres drones récents de DJI, diffuse des informations en temps réel sur son vol (position, hauteur, cap, vitesse, position de décollage). Vous ne pouvez pas empêcher de cette diffusion de données. Mais elles ne sont pour le moment exploitées que par les équipements AeroScope de DJI, vendus exclusivement aux administrations, ainsi que d’autres solutions de lutte anti-drones commercialisées par des sociétés privées.

ADS-B et AirSense ?

Le Mini 4 Pro ne dispose pas de la fonction AirSense qui détecte la présence d’appareils habités équipés d’un transpondeur ADS-B. DJI avait en effet indiqué ne proposer cette fonction que sur ses drones de plus de 250 grammes (voir ici).

La caméra ?

Elle est montée sur une nacelle mécanique stabilisée sur 3 axes doublée d’une stabilisation numérique. Selon DJI, le capteur est un CMOS 1/1.3’’ capable de fournir 12 millions de pixels, ou 48 millions de pixels selon une méthode de type quadbayer. La lentille est de focale 24 mm en équivalent 35 mm avec une ouverture f/1.7, pour un FOV de 82,1°. Les caractéristiques sont donc semblables à celles du Mini 3 Pro et même du Mini 3. C’est décevant ? Oui, on s’attendait à un changement de gamme de capteur. En fait, le Mini 4 Pro adopte la même partie image que la caméra principale du Air 3 (voir le test ici). Les améliorations apportées aux images par DJI, par rapport à la gamme Mini 3, sont logicielles.

La nacelle ?

Le pilotage de la nacelle s’effectue manuellement avec l’aide de la molette à l’arrière gauche de la radiocommande. Elle est souple, avec suffisamment d’inertie pour réussir des mouvements fluides. Notez qu’il faut veiller à ce que la partie inférieure de la nacelle ne touche pas un caillou ou un obstacle à l’initialisation. En effet, elle est assez basse et risque de bloquer les mouvements de calibrage.

Caméra vers le bas ?

La nacelle stabilisée permet d’orienter la caméra jusqu’à 90° vers le bas, à la verticale, de manière assez classique. Notez à ce sujet que la caméra reste bien figée vers le bas, sans à-coups y compris pendant les accélérations et freinages en mode Sport, à la différence de beaucoup d’autres drones. Le Mini 4 Pro permet pour cela une inclinaison vers le bas qui atteint 13(° – mais uniquement gérée par le contrôleur de vol. L’inclinaison manuelle maximale de la caméra, elle, ne va pas au-delà des 90°.

Caméra vers le haut ?

Le Mini 4 Pro est capable d’incliner la caméra jusqu’à 80° vers le haut, mais la limite du pilotage manuel de l’inclinaison est à 60°. Les 20° sont utilisés par la stabilisation. Le carénage de l’appareil est conçu de telle sorte qu’il n’apparaisse pas dans le champ de la caméra lorsqu’elle pointe vers le haut. 60°, c’est un peu moins bien que l’Anafi de Parrot qui va jusqu’à 90°, mais c’est déjà très intéressant ! Les applications des prises de vues en contre-plongée sont nombreuses : photos à 360°, photos du dessous d’une structure, d’une voûte, effets pendant une montée ou une descente…

Caméra en mode portrait

Par défaut, la caméra filme en mode paysage, c’est-à-dire avec une image plus large que haute, destinée à un téléviseur ou un écran. Mais comme celle des Mini 3 Pro et Mini 3, la caméra du Mini 4 Pro peut pivoter de 90° pour enregistrer photos et vidéos en mode portrait, plus haut que large. Ca sert à quoi ? A obtenir des vidéos dans un format prêt pour les smartphones et leurs applications de type TikTok. Cela permet en théorie, aussi de profiter mieux du capteur en mode portrait et obtenir une définition d’image optimale. Mais en pratique, les téléphones mobiles et les applications des réseaux sociaux se font un plaisir de massacrer définition, nombre d’images par seconde et compression. 

En photo, cette particularité est pertinente puisqu’elle permet de shooter des sujets en hauteur, comme des monuments, des cascades, etc., en profitant correctement du capteur. Si les vidéos en orientation portrait peuvent surprendre, elles ont de quoi stimuler la créativité. Dommage que, en tous cas dans la version de l’appareil que j’ai testée, il n’y ait pas d’outil pour diffuser les images en temps réel sur les réseaux sociaux.

Réglages précis ?

Un onglet de DJI Fly donne accès aux réglages de la vitesse d’inclinaison, de la souplesse d’inclinaison, de la vitesse de rotation du lacet, de la sensibilité du lacet (le lacet est à vrai dire piloté par le drone lui-même, pas par la nacelle), et ce indépendamment pour chaque mode (Normal, Sport, Cine). C’est parfait, puisque cela permet de régler les réactions des commandes à votre convenance ! 

Veillez à toucher l’écran sur la gauche quand vous faites défiler les réglages, sinon vous risquez de les modifier par inadvertance. Avec une pression longue de l’écran, vous pilotez l’inclinaison de la caméra avec le doigt. Uniquement l’inclinaison : il n’est pas possible de faire pivoter la caméra légèrement vers la droite ou la gauche comme c’était le cas avec certains précédents appareils de DJI. 

D’autres réglages ?

En mode vidéo, vous pouvez régler l’exposition (EV), de -3.0 à +3.0 en faisant glisser l’icône soleil à l’écran, et la verrouiller avec une pression longue. Parmi les options intéressantes, il y a le quadrillage en surimpression pour bien viser, disponible en 3 versions (viseur, 3 tiers et croix centrale) qui peuvent être cumulées. Il y a aussi l’histogramme pour surveiller l’équilibre des photos, que vous pouvez déplacer sur l’écran, et une option d’alerte des zones surexposées qui les matérialsie sur le retour vidéo avec des zébras. Zébras qui n’apparaissent évidemment pas sur les images enregistrées. 

Toucher l’écran règle l’autofocus s’il est activé. Attention, il arrive parfois que l’autofocus ne fasse le point pas tout seul après le décollage. Pour éviter des vols avec des séquences entières totalement floues, prenez l’habitude de toucher l’écran pour déclencher l’autofocus et faire le point automatiquement avant de lancer l’enregistrement d’une vidéo. 

Sans l’autofocus ?

Si vous avez désactivé l’autofocus, c’est à vous de réaliser la mise au point et de la vérifier. Pour la choisir, touchez l’icône MF pendant 1 seconde pour faire apparaitre le curseur de mise à point. Vous pouvez voir le résultat et vérifier que l’image est nette. DJI propose un outil numérique, le « focus peaking » : c’est une matérialisation en rouge de ce qui est net. L’indication est plus ou moins marquée selon le « peaking level » à choisir dans les réglages. Cette fonction d’indication est bien pratique pour s’assurer de la netteté, puisqu’il est difficile de la contrôler à l’écran, trop petit pour visualiser des détails.

Le transfert des images ?

Vous pouvez tout simplement retirer la carte mémoire du Mini 4 Pro et la lire sur un ordinateur. L’autre solution consiste à brancher le drone sur un ordi via son connecteur USB-C : il « monte » comme une unité amovible sur PC Windows et Mac. Enfin le Mini 4 Pro propose la fonction Quicktransfer, pour transférer rapidement des images depuis le drone vers un smartphone en profitant de Bluetooth et de wifi.

Les caractéristiques photo ?

En photo, le mode Single permet de faire des clichés en 12 mégapixels d’une définition de 4032 x 3024 en 4:3 et 4032 x 2268 en 16:9. Le Mini 4 Pro peut aussi shooter en 48 mégapixels pour une définition de 8064 x 6048 pixels en 4:3 et 8064 x 4536 en 16:9.

Les coordonnées GPS des photos sont stockées dans les données EXIF, ainsi que l’altitude (et pas la hauteur). Sur la radiocommande DJI RC 2, le bouton photo comporte une position à mi-course qui permet de faire le point avant de prendre le cliché – c’est bien agréable.

Shooter en RAW ?

Import d’une photo RAW dans Camera Raw d’Adobe.

Le Mini 4 Pro permet de stocker les photos images au format RAW, en plus de celles en Jpeg ! Donc soit vous choisissez le stockage en Jpeg, soit le stockage RAW, soit le Jpeg + RAW (Jpeg et RAW simultanément).

A quoi ça sert ? Les images RAW ne sont pas compressées, et elles comportent plus d’informations fournies par le capteur. Avec un outil spécialisé – j’ai utilisé Camera Raw d’Adobe avec Photoshop mais il en existe bien d’autres -, on peut profiter de la richesse du format pour mieux retravailler les images. Dans certains cas, particulièrement avec des clichés trop sombres, on peut réussir à « récupérer » de la matière et sauver les photos. Cela permet aussi de se lancer dans des retouches avec plus d’efficacité. A noter que le RAW est disponible pour les photos en 12 mégapixels et celles en 48 mégapixels.

La qualité des photos 12 mégapixels ?

Les clichés pris par le Mini 4 Pro sont très réussis, capables de restituer l’ambiance de scènes avec justesse. Le mode automatique se débrouille plutôt bien, il applique à l’évidence un traitement de type HDR. Avec suffisamment de contraste pour faire ressortir les nuages, tout en produisant des couleurs assez réalistes qui ne tombent pas dans le travers surréaliste du HDR trop poussé. Les photos sont orthorectifiées : l’horizon est plat. 

DJI a semble-t-il travaillé sur la gestion des bords de l’image : contrairement aux précédents modèles, les photos penchent peu sur les bords, et sont exemptes de flou sur les côtés. Il y a du bruit, mais on le voit peu tant qu’on ne zoome pas sur les clichés. Il est intéressant de constater que ce bruit est finalement assez discret dans les photos prises en très faible luminosité. La compression Jpeg est limitée, et évite les effets « impressionnistes » que l’on constate avec des appareils concurrents.

Et en 48 mégapixels ?

Les photos profitent d’une meilleure définition. A quoi ça sert ? Pour visionner une photo sur un écran, ça ne sert pas à grand chose. Mais si vous devez zoomer dans l’image, ou si vous désirez réaliser une impression grand format, le gain est significatif. Est-ce que cela signifie que le 48 mégapixels est préférable au 12 ?

Pas toujours : en l’absence de traitement HDR, les images en 48 mégapixels sont moins percutantes quand il y a de fortes différences de luminosité sur un même cadrage et il leur manque parfois de la matière. Parfois les images 12 mégapixels donnent un meilleur résultat que les 48 mpix… et parfois c’est l’inverse. A tel point qu’il serait pertinent que DJI ajoute un mode double prise de vue qui shooterait la même photo en 12 et en 48 mpix, automatiquement.

Photos à intervalles réguliers ?

DJI Fly propose un mode de prises de vues à intervalles réguliers, que vous pouvez régler de 2 secondes à 60 secondes, en Jpeg comme en RAW. Ca sert à quoi ? A automatiser les prises de vues pendant que vous vous concentrez sur le pilotage et le cadrage. Cela peut aussi servir à faire des animations accélérées de type timelapse. Mais dans ce cas, vous devrez assembler vous-même les clichés avec un outil spécialisé.

Des photos en HDR ?

Les photos en 12 mégapixels profitent d’un traitement HDR, mais vous ne pouvez pas le désactiver ni le régler. Qu’à cela ne tienne, vous pouvez tout de même réaliser vos propres clichés en HDR, avec la fonction AEB : elle shoote 3 ou 5 photos en 12 mégapixels à la volée, au choix, chacune avec une exposition différente (0, -0.7, +0.7 pour 3 photos, 0, -0.7, -1.3, +0.7, +1.3 pour 5 photos). Ensuite, avec l’aide d’un logiciel spécialisé, vous pouvez créer des photos HDR avec une plage dynamique étendue, pour des effets intéressants.

La fonction panorama Sphere

Le mode Sphere prend 35 photos en gérant automatiquement le cap du Mini 4 Pro et l’inclinaison de sa caméra. Le cliché stocké est une image de 12000 x 6000 pixels, que vous pouvez injecter directement dans les outils de visionnage 360°. A noter que DJI Fly permet de créer une image à 360° que l’on consulte avec le doigt. La bonne nouvelle ? La caméra s’incline vers le haut pour des panoramas Sphere qui incluent l’intégralité du ciel !

Les autres fonctions de panoramas ?

Panoramas 180°, Grand-angle et Vertical.

DJI Fly propose le mode 180°, qui crée des photos de 12000 x 4352 pixels environ à partir d’un assemblage horizontal de 21 photos. Le mode Grand-angle crée une image de 8000 x 5632 pixels à partir de 9 clichés pour produire ce qui s’apparente à une photo grand angle avec fish-eye rectifié. Le mode Vertical crée une image à partir de 3 photos pour un résultat en 4800 x 9472 pixels, parfait pour shooter un sujet haut : une falaise, un arbre, une grue, un building…

A l’issue de la prise de vue, DJI Fly crée automatiquement la photo panorama et la stocke sur la carte mémoire, en haute définition. Mais si vous avez envie d’utiliser une application tierce-partie pour créer vos panoramas sans l’aide de DJI Fly, vous pouvez demander à stocker toutes les photos issues des prises de vues, en Jpeg ou en RAW (mais pas les deux en même temps). Le réglage se trouve en bas à droite de l’écran. Pour assembler les clichés en 360° ? Ce post toujours d’actualité vous propose des logiciels gratuits et payants, à vous de jouer !

La qualité des panoramas ?

Panorama Vertical présenté avec une rotation de 90°.

Elle est très satisfaisante ! Tous partagent un « stitching » assez réussi, avec peu d’erreurs de jointure et un piqué intéressant – parfois un peu trop marqué. Vous pouvez visualiser des exemples de panoramas dans les photos à télécharger – attardez-vous sur les parties complexes à calculer dans certaines photos, comme les fils électriques. 

Le panorama Grand-angle produit des images en haute définition dans lesquelles on peut zoomer sans trop perdre en qualité. Mais c’est au détriment des bords de l’image, déformés de manière assez forte. Le panorama vertical est parfait pour cadrer des objets hauts sans les couper. Si vous pointez la caméra vers le bas avant un panorama vertical, les 3 photos sont prises vers le bas pour un effet sympa au-dessus d’une route, par exemple.

Les modes vidéo ?

La définition maximale du Mini 4 Pro est le 4K, soit 3840 x 2160 pixels à 60 images par seconde. Ou à 100 images par seconde dans un mode Ralenti. Pas mal pour un appareil aussi compact ! Il est également possible de filmer en 24, 25, 30, 48, et 50 images par seconde s’il y a besoin d’être raccord avec d’autres sources vidéo pour des montages propres. Lors de mes essais, il n’y avait pas de mode 2,7K. L’appareil peut en revanche filmer en FullHD (1920 x 1080 pixels) jusqu’à 60 fps (ou 200 en mode Ralenti). 

Le débit maximal indiqué par DJI est de 150 Mbps en 4K/60 avec un encodage en H.265. En pratique, certaines vidéos que j’ai enregistrées ont dépassé 155 Mbps, que ce soit en encapsulage MP4 ou MOV. C’est un débit très correct ! Le son n’est pas enregistré par le Mini 4 Pro.

La qualité des vidéos ?

J’ai réalisé des prises de vues en 4K, principalement à 60 images par seconde. La 4K permet de profiter des détails dans les images avec un joli piqué. Les couleurs en mode Normal sont assez respectueuses de la réalité, un poil poussées par le HDR tout de même. Le Mini 4 Pro m’a permis de me faire plaisir avec des images haute définition, dépourvues de saccades, et qui m’ont satisfait avec les réglages de base. Notez que les fichiers vidéo peuvent être accompagnés de fichiers texte sous forme de sous-titres : ils contiennent les données de télémétrie que vous pouvez afficher avec des logiciels compatibles, comme VLC. 

D-Log M ?

Avec le Lut Atmospheria Dirty de Stéphane Couchoud.

Pour donner un ton dramatique à des paysages nuageux, j’ai choisi d’utiliser le D-Log M, qui capte les images en 10 bits avec des couleurs flat. Ce mode n’est pertinent que si vous traitez les images avec un logiciel spécialisé comme Premiere d’Adobe ou Da Vinci Resolve de Blackmagic.

C’est ainsi que j’ai obtenu les meilleurs résultats, moyennant quelques réglages dans Premiere Pro d’Adobe, principalement avec le pack de Lut Atmospheria de Stéphane Couchoud, qui permet des ajustements de colorimétrie sans y passer trop de temps. A noter que le 10 bits permet de profiter de ciels avec des dégradés lisses, sans effets d’escaliers. Il y a aussi le mode HLG, un HDR natif également en 10 bits, que j’ai peu utilisé dans la mesure où je n’ai pas de téléviseur compatible.

La stabilisation des vidéos ?

Le Mini 4 Pro assure une stabilisation des vidéos sans faille, que l’on doit à la nacelle animée par 3 mini moteurs brushless, ainsi qu’à une stabilisation numérique en sus. Je n’ai noté aucune faiblesse de la stabilisation, y compris lorsque le Mini 4 Pro est sérieusement balloté par des bourrasques de vent, ou quand on le pilote de manière un peu agressive, y compris en mode Sport et caméra vers le bas. La fonction FPV permet d’incliner la caméra dans les virages, comme sur des drones racers. C’est une simulation basée sur les capteurs du Mini 4 Pro… amusante, mais pas vraiment efficace parce que manquant de naturel.

La fonction zoom ?

DJI Fly sur le Mini 4 Pro permet de profiter d’un zoom numérique en vidéo, de 2x max en 4K et 4x en 1080p. Pour zoomer, il suffit de toucher la mention 1x pour passer directement à 2x, 3x ou 4x (selon la définition vidéo). Pincer l’écran avec 2 doigts permet aussi de zoomer. Mais la manière la plus douce consiste à utiliser la molette de droite sur la radiocommande. En photo Single et en AEB, il est possible de zoomer en 2x. Pas de zoom possible, en revanche, en 48 mégapixels. 

Que vaut le zoom ? 

Zoom 3x en 4K.

Il a le mérite d’exister, mais les photos et vidéos zoomées perdent en qualité – il s’agit d’un traitement exclusivement numérique. Vous pouvez tout de même en profiter pour dynamiser un objet au premier plan avec un fond qui défile, ou lire une plaque d’immatriculation à distance…  

Effet Dolly / Vertigo?

Il n’y a pas de fonction automatique de type Dolly / Vertigo dans les outils de DJI Fly. Mais l’effet peut être réalisé manuellement, en reculant doucement et en zoomant simultanément. Je vous recommande de voler en mode Cine pour être le plus doux possible sur les commandes et synchroniser efficacement recul et zoom… A vrai dire, il y a bien un effet Dolly qui se trouve dans les Mastershots, au début de la séquence, mais il est filmé de trop haut, saccadé et peu réglable.

Les QuickShots ?

Ce sont des séquences de vol préprogrammées qui prennent le contrôle du Mini 4 Pro et de sa nacelle. Elles ne sont donc accessibles qu’en vol. Si vous êtes familier avec la gamme des Mavic, vous connaissez déjà la fonction Dronie (vol en arrière avec la caméra centrée sur le pilote), la fonction Fusée (passage à la verticale du pilote), la fonction Cercle (un cercle parfait autour du pilote en le pointant), la fonction Spirale (un enroulé vers la verticale du pilote), la fonction Boomerang (un ovale autour du pilote) et la fonction Asteroïde (un Dronie avec un effet Little Planet). Vous choisissez la définition des séquences, jusqu’en 4K à 60 fps, en mode horizontal comme vertical (Portrait). 

C’est sympa, les QuickShots ?

Oui, cela permet de réaliser des séquences vidéo sympas et fluides sans pour autant être un as du pilotage. Attention tout de même : faites des essais préliminaires sur un terrain dégagé pour ne pas vous retrouver surpris par les mouvements de l’appareil. Certes la détection des obstacles est active et stoppe le vol au besoin – mais ce n’est pas la peine de tenter le diable. 

A tout moment, vous pouvez interrompre un Quickshot, via une icône à l’écran ou avec la touche Pause sur la radiocommande. Il se peut que vous finissiez par vous lasser des Quickshots. Ce n’est pas bien grave : d’ici là vous aurez sans doute acquis des talents de pilote suffisants pour vous lancer dans des séquences réalisées manuellement.

Les Mastershots ?

Ce sont des séquences automatisées que le Mini 4 Pro enchaine tout seul pendant 2 minutes environ. Vous pouvez indiquer quelques paramètres pour limiter les évolutions ou au contraire laisser l’appareil aller plus loin.

C’est sympa, les Mastershots ? Oui, puisque cette fonction fournit une vidéo « clés en main », prête à être diffusée sur les réseaux sociaux, d’autant que le mode portrait est pris en charge. Mais comme pour les Quickshots, on se lasse rapidement des séquences automatisées. Les Mastershots fonctionnent jusqu’en 4K à 60 fps, en modes Paysage (horizontal) et Portrait (vertical).

Les vols Hyperlapse

Ce sont des prises de vues à intervalles réguliers pour produire des séquences accélérées, avec ou sans automatisation du vol. Les vols peuvent être réalisés manuellement (Free). Ou de manière automatisée en indiquant la vitesse, selon une ligne droite (Courselock), en cercle (Circle) ou avec des points de passage (Waypoint). Les réglages permettent de savoir combien de temps va durer le vol.

Bon point : la détection des obstacles fonctionne pendant un Hyperlapse. Notez que la séquence s’interrompt à l’approche d’un obstacle et le drone se fige, il n’essaie pas l’évitement. 

Si vous avez sous-estimé la durée de prises de vues et que vous avez envie de laisser le vol se poursuivre, vous pouvez le prolonger d’une seconde, autant de fois que vous le désirez. La fonction Hyperlapse est sympa pour filmer, par exemple, de jolis nuages. Sauf s’il y a beaucoup de vent, car dans ce cas les images sont perturbées par de petites embardées. Les Hyperlapse peuvent être réalisés en mode vertical (Portrait).

Les Waypoints

Cette fonction est intéressante si vous désirez automatiser des vols. Par exemple pour filmer un endroit sympa exactement de la même manière, mais à des saisons différentes. Les Waypoints (« points de passage ») peuvent être enregistrés pendant un vol, ou bien préparés sur une carte. Dommage que DJI n’ait pas prévu l’import et l’export des Waypoints, la fonction pourrait permettre des applications intéressantes, en photogrammétrie par exemple.

Les fonctions de gestion automatique de la caméra et du drone ?

C’est un point fort du Mini 4 Pro : il dispose de fonctions de suivi de sujet, regroupées sous le nom FocusTrack. Le principe est simple : vous pointez un sujet à l’écran, par exemple une personne, un véhicule, un bâtiment. DJI Fly, lorsqu’il en reconnait à l’image, vous les indique avec un symbole +. Il suffit de toucher ce + pour verrouiller le sujet. 

Une alternative consiste à tracer un cadre autour du sujet. Une fois verrouillé, la caméra pointe automatiquement vers le sujet, sans votre intervention. A vous, ensuite, de choisir quelle fonction appliquer… Ces outils sont utilisables en 4K jusqu’à 60 fps, en mode horizontal comme vertical (Portrait).

Fonction Spotlight ?

Spotlight permet de pointer la caméra vers le sujet sans déplacer automatiquement le drone, au besoin de effectuant une rotation sur lui-même. L’intérêt de cette fonction ? Vous choisissez un sujet, et vous vous concentrez sur le pilotage autour de lui : DJI Fly se débrouille pour braquer la caméra dessus, sans besoin de votre intervention.

Ca fonctionne ? Oh, oui, ça fonctionne très bien même. Si le sujet est un peu loin pour le verrouiller en tant que cible, vous pouvez utiliser le zoom pour le sélectionner, puis dézoomer, il continue à pointer la caméra dessus. 

Fonction POI ?

POI permet d’effectuer un vol en cercle autour du sujet, dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens contraire, plus ou moins rapidement. Pendant le vol, vous pouvez agir sur les commandes pour monter et descendre, rapprocher ou éloigner le drone. Et stopper immédiatement l’appareil avec la touche Pause de la radiocommande.

La fonction est principalement prévue pour filmer un sujet fixe, mais s’il bouge, le Mini 4 Pro le suit ! Il faut simplement que la vitesse soit assez lente (moins de 30 km/h environ) pour que l’appareil parvienne à effectuer sa rotation sans être à la traine.

Fonctions ActiveTrack ?

ActiveTrack est un outil de suivi automatique du sujet par le drone, soit en se positionnant par rapport au sujet (« Suivi ») soit de côté (« Parallèle »). « Parallèle » est assez simple : l’appareil se positionne sur le côté de sa cible. « Suivi » est un peu plus complet : il permet d’indiquer la position du drone par rapport à sa cible sur une sorte de radar, à quelques mètres ou un peu plus éloigné. Le suivi ne fonctionne qu’avec des personnes et des véhicules, pas avec des animaux ou d’autres cibles.

Ce radar permet de tracer le chemin que le drone doit prendre si vous changez sa position. Par exemple s’il vous suit, vous pouvez demander par un tracé à l’écran qu’il vous contourne par la gauche pour venir se positionner devant vous, légèrement à droite. Il faut un peu de pratique pour maîtriser l’outil, surtout en présence d’obstacles, mais la manière de procéder est très intéressante.

Distance de suivi ?

A noter que la réglementation européenne n’autorise pas les suivis à plus de 50 mètres de la cible (si elle est le pilote). DJI Fly ne fait pas dans la dentelle : il n’autorise tout simplement pas le suivi d’une cible à plus de 50 mètres de distance, et l’indique à l’écran.

Et ça fonctionne bien, ActiveTrack ?

Cette fonction est particulièrement efficace sur le Mini 4 Pro, avec des mouvements de caméra plutôt fluides, sauf si le sujet est trop proche. La vraie limite, c’est la vitesse du sujet : au-delà de 40 km/h, l’appareil est à la traine. Bon point que j’ai expérimenté avec la radiocommande DJI RC 2, ActiveTrack gère automatiquement le dénivelé, ce qui vous permet de monter et descendre des pentes en laissant l’appareil se débrouiller.

Décentrage du sujet ?

Vous pouvez décentrer le sujet à l’écran, sur la hauteur avec la molette de gauche, et sur la droite ou la gauche avec le joystick du yaw. A quoi ça sert ? A ce qu’Activetrack continue à pointer la caméra vers le sujet, mais de telle sorte qu’il ne se trouve pas au centre de l’écran. 

GPS requis ?

Notez qu’ActiveTrack fonctionne même s’il n’y a pas de couverture GPS, en intérieur ou dans une forêt dense par exemple : il se base uniquement sur la reconnaissance des formes. Dans l’obscurité, il ne fonctionne pas.

La fonction ActiveTrack « Suivi » se base en revanche sur la position (GPS) du drone et de la radiocommande. Pour que l’appareil se place au bon endroit, il faut non seulement une réception GPS suffisante, mais aussi que le sujet bouge pour que l’électronique de bord puisse calculer le positionnement par rapport à la direction dans laquelle se dirigent le pilote et sa radiocommande. 

L’évitement des obstacles en ActiveTrack ?

La fonction APAS est en charge de l’évitement des obstacles pendant le suivi. Ca fonctionne ? Oui, ça fonctionne plutôt bien ! Le Mini 4 Pro contourne les obstacles par la droite, la gauche, le bas ou le haut, selon la situation. C’est plutôt bluffant pour un appareil de cette taille ! Mais il ne faut surtout pas lui accorder toute votre confiance. Il ne détecte pas tous les obstacles, notamment les petites branches. Parfois il ne comprend pas que le sol remonte rapidement. Dans la vidéo qui accompagne ce test, vous pouvez visualiser quelques séquences filmées dans des sous-bois : elles montrent les possibilités étonnantes de cet outil, mais aussi les limites de la détection des obstacles.

Photogrammétrie ?

Le Mini 4 Pro ne dispose pas d’outils pour automatiser des vols dans le but de produire des séries de clichés à assembler pour réaliser des environnements 3D en photogrammétrie. Mais vous pouvez réaliser ces vols avec leurs prises de vues manuellement. Pour modéliser une petite chapelle en montagne, il m’a fallu environ 40 photos et 10 minutes de vol en prenant mon temps. J’ai assemblé ces images avec le logiciel WebODM pour obtenir un modèle 3D plutôt convaincant.

Le protocole radio ?

C’est OcuSync 4.0 (désormais abrégé en “O4” par DJI), déjà utilisé par le Air 3. Nous sommes loin du wifi du Mavic Mini, ou même d’OcuSync 2.0 sur le Mini 2. O4 est un protocole efficace et stable, ce qui permet à DJI de promettre une portée longue : jusqu’à 20 km en milieu dépourvu d’interférences et aux Etats-Unis… et 10 km en Europe, là où la puissance d’émission est réduite pour être conforme à la réglementation européenne. O4 permet aussi d’espérer une liaison peu sensible aux perturbations radio. 

Les réglages radio ?

L’application DJI Fly ne fait pas de différence entre les commandes de vol et le retour vidéo en temps réel, tout passe par le même « tuyau ». Dans les réglages de la radiocommande, on peut choisir la bande de fréquences : Double bande, 2,4 GHz ou 5,8 GHz. Il est supposé exploiter aussi la plage des 5,1 GHz, mais en pratique il ne s’y est jamais positionné et DJI Fly ne proposait pas ce réglage.

J’ai laissé le Mini 4 Pro en mode Double bande pendant mes tests. Les réglages montrent un graphique qui représente l’occupation de la plage de fréquences, avec une estimation de la portée théorique et un code couleur : vert = liaison ok, rouge = liaison perturbée. Tout est géré de manière automatique, l’appareil choisit sa plage de fréquences et effectue des sauts de fréquences au besoin.

La latence radio et vidéo ?

Je n’ai pas expérimenté de latence dans les commandes du Mini 4 Pro, y compris en mode Sport – mais l’appareil n’est pas non plus un racer ultra réactif. Le retour vidéo est numérique, avec une définition assez élevée – c’est du 1080p à 60 images par seconde avec la radiocommande DJI RC 2. DJI promet une latence vidéo de 120 millisecondes. 

Vérifiée avec un chronomètre et le retour vidéo sur la radiocommande DJI RC 2, cette latence oscille entre 100 et 150 millisecondes en mode Double Bande (voir dans la vidéo) avec la radiocommande DJI RC 2. C’est très correct, et mieux que sur le Mini 3 Pro. Le retour vidéo permet de réussir les cadrages, ainsi que de piloter en immersion – mais évitez les environnements avec des obstacles, vous ne pourriez pas réagir à temps. Le retour est fluide et, contrairement à ce que j’ai pu expérimenter sur de précédents modèles, il l’est resté, sans saccades intempestives.

La portée effective ?

La promesse d’une longue distance par DJI est en contradiction avec la réglementation de la plupart des pays de la planète. J’ai tenté un vol jusqu’aux limites de ma vue directe, à quelques centaines de mètres. La bonne nouvelle, c’est que le retour vidéo est resté efficace pendant toute la durée du vol. Voilà qui permet de piloter de manière efficace en prenant de la distance, sans subir de pertes de connexion radio ou du retour vidéo. Je suis particulièrement impressionné par la tenue de la liaison vidéo du Mini 4 Pro.

Mais alors, quelle est la portée réelle ? Je ne vous fournirai pas de données chiffrées, puisque j’ai effectué mes essais en France où il n’est pas autorisé de dépasser la vue directe. Sachez qu’au sol entre deux points éloignés de 2,6 km, sans obstacle, la vidéo est restée parfaite sans même que l’indicateur de qualité de la liaison ne perde une barre…  

L’autonomie en vol stationnaire ?

J’ai placé le Mini 4 Pro en vol stationnaire, en extérieur, jusqu’à ce qu’il se plaigne d’une batterie faible. Ce message est arrivé après 22 minutes 30 secondes de vol. Après 24 minutes, l’appareil m’a indiqué que la batterie était critique et le capacité à 9 %. DJI Fly déclenche l’atterrissage. Il est possible de surpiloter en poussant les gaz pour maintenir l’appareil en l’air et même de monter. 

Se battre ainsi contre la procédure d’atterrissage automatique permet de continuer le vol jusqu’à 28 minutes, après quoi il désactive la poussée et des gaz et se pose doucement. La promesse de 30 minutes faite par DJI est presque tenue. Mais la vraie autonomie à prendre en compte est de 24 minutes. Les minutes suivantes sont une simple réserve de sécurité au cas où le retour de vol prenne plus de temps que prévu. 

Une autonomie de presque 25 minutes, c’est tout de même excellent… DJI indique que l’autonomie est supérieure en vol cruising sans vent, par rapport au stationnaire. En pratique, je n’ai pas noté une meilleure autonomie pendant les “vrais” vols (par opposition aux stationnaires), sans doute parce qu’ils sollicitent plus les gaz. L’autonomie de la radiocommande DJI RC 2 a dépassé 6 vols lors de mes essais, et la batterie n’était pas vide. Notez qu’il est possible de la recharger avec une Powerbank pendant le vol.  

Les deux boutons C à l’arrière de la radiocommande ?

Leur fonction peut être choisie parmi une liste de commandes : recentrer la caméra, mode Follow ou FPV pour la caméra, Réglages de la caméra, Verrouillage de l’exposition, Augmenter l’exposition, Réduire l’exposition, passer en mode Portrait (vertical)…

Les LED ?

Elles sont deux, discrètes et placées sous les moteurs arrière de l’appareil, en plus de l’indicateur de l’état de la batterie. C’est le contrôleur de vol qui choisit leur couleur, en fonction de l’état du drone, de sa batterie et de la liaison avec la radiocommande. Si le Mini 2 est équipé d’une LED à couleur réglable sous l’appareil, le Mini 4 Pro en est dépourvu.

Le volume sonore ?

Il est plutôt faible, et le son assez doux. Je n’ai pas entendu de différence notable avec celui produit par le Mini 3 Pro. Une fois l’appareil à quelques dizaines de mètres de hauteur, vous ne l’entendez plus. C’est clairement un point positif pour pratiquer des vols sans déranger, sans attirer l’attention des grincheux, et sans trop gêner les animaux. Les grandes hélices de 6 pouces sont pour beaucoup dans la discrétion du Mini 4 Pro. 

Localiser mon drone ?

Cette fonction, disponible dans le profil pilote et dans l’onglet Sécurité des réglages, permet d’indiquer sur une carte la position de l’appareil. Elle est plutôt efficace pour trouver le lieu d’un crash ou d’un atterrissage d’urgence en fin de batterie. Elle est agrémentée d’une fonction qui permet de faire clignoter les LED et surtout émettre des bips. Dommage que le son ne soit pas assez fort pour que la fonction soit réellement efficace – il s’agit de celui des ESC.

Quid de la solidité ?

Je n’ai pas eu l’opportunité de torturer l’appareil que j’ai testé, mais je l’ai crashé à de nombreuses reprises pendant mes essais de suivi en forêt. A l’évidence, le Mini 4 Pro est semblable aux autres modèles de la gamme Mini en termes de solidité. Sa légèreté permet de réduire les risques de dégâts majeurs en cas de crash. Mais le Mini 4 Pro comporte des pièces mécaniques, en particulier sa nacelle, qui sont exposées en cas de choc violent.

Voler sous la pluie ?

Ce n’est évidemment pas une pratique recommandée, puisque l’humidité et l’électronique ne font pas bon ménage. Cela dit, j’ai volé à de nombreuses reprises juste sous des nuages chargés et même sous une pluie battante ! Le Mini 4 Pro est dépourvu d’ouvertures dans lesquelles l’eau pourrait s’introduire facilement, et les moteurs brushless sont réputés fonctionner même soumis à des projections d’eau. L’objectif de la caméra est légèrement en retrait, ce qui le protège des gouttes d’eau. Sauf si la caméra est orientée vers le haut, bien sûr. Mais cette disposition m’a permis réaliser des prises de vues sous la pluie !

SDK ?

Le Software Development Kit de DJI n’est pas encore disponible pour Mini 4 Pro. Il faudra donc attendre pour que des éditeurs tierces parties puisse proposer des logiciels alternatifs à DJI Fly, comme par exemple Litchi. Par exemple pour réaliser des vols automatisés dans le but de réaliser des projets en photogrammétrie ou piloter en immersion…

Les accessoires ?

Un drone avec indication de classe C0 ne doit pas dépasser les 250 grammes en ordre de vol. Ce qui signifie que les seuls accessoires de DJI autorisés sont les filtres ND et Grand-angle. Dommage, parce que le constructeur propose aussi des protections d’hélices et un très intéressant module 4G pour piloter l’appareil sur de longues distances – mais pas en Europe.

Les filtres ND et Grand-Angle ?

Le pack de filtres ND comprend un ND16, un ND64 et un ND256, de quoi réduire de manière importante la quantité de lumière qui aboutit au capteur et réaliser des effets intéressants en augmentant le temps de pose.

Avec le filtre ND256, quelques réglages et en réussissant à caler la vitesse du drone sur celles d’une cible, on peut obtenir de magnifiques effets de flou de mouvement. Je n’ai pas eu l’opportunité d’essayer avec une belle cascade, celles près de chez moi sont à sec, mais l’effet du filtre ND64 ou ND256 avec une pose longue peut aboutir à de jolies images.

Le filtre Grand-Angle permet, comme son nom l’indique, de profiter d’un plus grand angle. Sympa, avec un aspect fish-eye qui peut faire son petit effet, mais les images perdent en netteté.

Filtres et poids ? 

Avec filtre ND256, ISO 100, pose de 1/20e seconde.

Pour installer les filtres accessoires, il faut retirer la lentille d’origine en la faisant pivoter de quelques degrés. Elle pèse 0,6 gramme. Le filtre ND vient la remplacer, il pèse 0,7 gramme, soit un surpoids de 0,1 gramme. Tout va bien, avec un filtre ND, le Mini 4 Pro reste sous la barre des 250 grammes.

Le filtre Grand-Angle pèse quant à lui 2,2 grammes – j’ai vérifié la mesure avec plusieurs balances. 248,8 grammes (le Mini 4 Pro et sa batterie) – 0,6 gramme (le filtre d’origine) + 2,2 grammes (le filtre Grand-Angle), cela fait… 250,4 grammes. Soit plus que les 250 grammes de la classe C0. Donc en théorie, le filtre Grand-Angle fait perdre l’indication de classe C0. En pratique, il est très peu probable que les 0,4 gramme de trop posent problème. Sauf si c’est une assurance qui cherche une faille suite à un accident qu’elle doit indemniser…

La batterie Plus ?

Cette batterie offre une meilleure autonomie au Mini 4 Pro… mais elle n’est pas disponible en Europe puisqu’elle fait passer le Mini 4 Pro au-dessus des 250 grammes. J’ai essayé la version prévue pour le Mini 3 / 3 Pro, qui pèse 120,3 grammes (voir le test sur Mini 3 Pro). Elle fonctionne parfaitement dans le Mini 4 Pro, qui passe alors à 291,9 grammes. DJI Fly reconnait cette batterie et indique avec un message qu’elle invalide la classe C0 lorsqu’elle est à bord. Dommage, parce qu’elle permet de voler pendant 28 minutes, avec un atterrissage forcé au bout de 34 minutes – c’est mieux qu’avec la batterie normale. Et d’autant plus dommage que le Mini 4 Pro ne perd pas en maniabilité lorsqu’il est équipé de la batterie Plus. Cela dit, techniquement, vous pouvez parfaitement utiliser la batterie Plus sur un Mini 4 Pro, il suffit de faire disparaitre le message indiquant qu’il n’est plus de classe C0. Réglementairement, en revanche, c’est une autre histoire…

Que se passe-t-il si le Mini 4 Pro dépasse 250 grammes ?

Quelles sont les implications réglementaires si l’ajout d’accessoires entraine une non-conformité aux requis de classe C0 ? Les deux règlements 2019/945 et 2019/947 ne donnent pas d’indication claire. Mais une réponse précise est donnée dans le guide Easy Access Rules de l’EASA récapitulant les Acceptable Means of Compliance (AMC), autrement dit les règles pour satisfaire aux exigences des règlements européens, dans sa version en date du 28 septembre 2022 et au point « AMC1 UAS.OPEN.020(5)(c) and (d), UAS.OPEN.030(3) and UAS.OPEN.040(4)(c),(d) and (e)  UAS operations in subcategories A1, A2 and A3 ».

Il y est indiqué que l’exploitant UAS doit s’abstenir de modifications qui ne respecteraient pas les exigences d’un drone de classe C0. Car dans ce cas, la modification invalide la conformité de classe, l’étiquette d’identification de classe doit être retirée et le drone ne peut être utilisé qu’en catégorie Spécifique ! Donc la réponse est simple : il devient interdit d’utiliser le Mini 4 Pro en catégorie Ouverte s’il pèse plus de 250 grammes suite à l’ajout d’un accessoire, ou la batterie du Mini 3 / 3 Pro… Ce serait le cas aussi, par exemple, si son firmware était hacké pour aller à plus de 120 mètres ou pour qu’il puisse voler à plus de 19 m/s. A noter que de précédentes versions de l’AMC indiquaient qu’un drone avec invalidation de classe pouvait être exploité en sous-catégorie A3, mais cette possibilité a été retirée des préconisations.

Il y a quoi dans la boite ?

Le pack Mini 4 Pro (DJI RC-N2) contient le drone, la radiocommande RC-N2, une batterie, sa protection de caméra, 4 pales (soit 2 hélices complètes) supplémentaires, un mini tournevis et un câble USB/USB-C, pour 799 €.

Le pack Mini 4 Pro (DJI RC 2) remplace la radiocommande RC-N2 par la RC 2 avec son écran intégré, 3 câbles USB-C, MiniUSB et Lightning pour 999 €.

Le pack Mini 4 Pro Fly More (RC 2) ajoute au précédent pack une pochette de transport en bandoulière, 8 pales (4 hélices) supplémentaires, 2 batteries de plus et un dock qui accueille 3 batteries et les charge (l’une après l’autre) en USB-C, pour 1129 €. 

DJI propose aussi des accessoires : 3 filtres ND (ND16, ND64 et ND256) et un filtre Grand-angle. Notez que DJI a fait l’impasse sur le chargeur secteur USB. C’est à vous de vous en procurer un… Ca tombe bien, le constructeur propose son modèle 30W en accessoire supplémentaire. Une pratique très Apple-style !

Le Mini 4 Pro est disponible sur le site de DJI, dans les DJI Stores de Paris et Lyon, et chez des revendeurs comme studioSPORT !

Si vous passez sur le festival High Five à Annecy du 29 septembre au 1er octobre 2023, sachez que le Mini 4 Pro sera visible sur le stand de DJI ! Bonus : Stéphane Couchoud y animera une masterclass, et ce sera l’occasion de lui poser des tas de questions sur la création de vidéos avec un drone !

En résumé ?

  • La classe C0 lui permet d’évoluer dans une sous-catégorie européenne moins contraignante qu’avec des engins plus imposants (qui d’habitude sont nécessaires pour profiter de fonctions avancées).
  • Il est silencieux pour des vols discrets. 
  • Le pilotage est simple avec une assistance de tous les instants.
  • Son poids plume et son encombrement réduit, surtout lorsqu’il est utilisé avec la radiocommande DJI RC-N2, lui permettent d’être oublié dans un sac à dos pour partir en balade.
  • La radiocommande DJI RC 2 avec son écran intégré permet de ne pas entamer la batterie d’un smartphone. 
  • Les batteries et la radiocommande se chargent en USB – une source plus facile à trouver ou même à transporter qu’une alimentation secteur.
  • La charge en USB-C “PD” est rapide, environ 1 heure.
  • Son autonomie réelle de 25 minutes est satisfaisante. 
  • Il filme en 4K / jusqu’à 60 images par seconde, ou avec des ralentis x4, et permet de shooter en D-Log M : c’est parfait pour revenir avec des images que l’on peut retoucher en post-production.
  • Il se débrouille bien en photo, avec le support du RAW pour ceux qui veulent tirer le meilleur parti du capteur.
  • La qualité des images est supérieure à celle du Mini 3 Pro.
  • Les images en basse luminosité sont plus réussies.
  • Les panoramas Sphere, 180, Grand-angle et Vertical sont très sympas.
  • Il est capable d’orienter sa caméra vers le haut à 60°, parfait pour filmer en contre-plongée.
  • Il permet de placer la caméra en mode Portrait.
  • Il offre un zoom numérique jusqu’à 4x !
  • Il propose des fonctions de vol, suivi et de cadrage automatiques très agréables, notamment pour le sport.
  • La fonction FocusTrack ActiveTrack Suivi permettent des réglages de positions très intéressants.
  • La LED verticale permet des vols en intérieur sombre.
  • L’alerte et l’évitement des obstacles fonctionnent dans toutes les directions.
  • La liaison radio et vidéo est robuste, et elle permet d’aller (bien plus) loin (que ce que la réglementation européenne permet).
  • Le fix GPS est très rapide.
  • La radiocommande DJI RC 2 permet de diffuser le retour vidéo vers un dispositif avec connecteur HDMI.

Mais…

  • La classe C0 s’accompagne d’une limitation de hauteur de vol figée à 120 mètres.
  • La durée de charge des batteries en USB est longue, jusqu’à 2 heures pour une pleine charge.
  • Il n’est pas prévu de régler l’activation et désactivation du mode HDR (qui n’en est pas vraiment un) en photo et vidéo, il est géré automatiquement.
  • Le zoom numérique détériore la qualité des images.
  • Il n’y a pas de fonction de diffusion en temps réel sur les réseaux sociaux (avec le firmware utilisé pour le test).
  • La partie matérielle du bloc image est trop proche de celle de la gamme Mini 3.
  • Le pilotage est trop assisté.
  • La détection des obstacles est faillible.
  • Les suivis ne fonctionnent pas au-delà de 40 km/h.
  • Il est cher !

Alors, faut-il l’acheter ?

  • Si vous n’avez pas encore investi dans une mini caméra volante et que vous avez le budget, oui, c’est le meilleur appareil de sa gamme que j’ai eu entre les mains à ce jour. 
  • Si vous disposez déjà d’un drone plus imposant et que vous avez besoin d’un appareil plus petit, léger, et discret, là encore, c’est un excellent choix. 
  • Si vous possédez déjà un drone de la gamme Mini ? Tout dépend du modèle. Remplacer un appareil de la gamme des Mavic Mini ou des Mini 2 fait sens puisque les améliorations sont nombreuses. Mais le choix est moins évident avec un appareil de la gamme des Mini 3. Peut-être est-il sage d’attendre la prochaine génération de Mini en espérant un capteur photo / vidéo plus costaud ?
  • Si vous n’aimez pas DJI, passez votre chemin, vous lui adresserez sans doute les mêmes reproches qu’aux autres appareils de DJI. 

Pour ma part, je vais rester fidèle au Mini 3 Pro. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas limité à cette hauteur de 120 mètres très frustrante en montagne, et parce que les améliorations des images ne justifient pas l’investissement. Je vais tout de même regretter les superbes panoramas Sphere et la liaison radio très efficace.

Notez que vous pouvez télécharger des exemples de photos (ici) et de vidéos brutes (ici) pour vous faire votre propre idée des capacités de l’appareil.

D’autres photos

Le Mini 4 Pro, le Mini 3 Pro, le Mini 2 de DJI

D’autres captures de DJI Fly

 

 

 

39 commentaires sur “DJI Mini 4 Pro : le test d’un drone de classe C0 avec une détection d’obstacles à 360°

  1. Merci encore pour ce test bien complet comme toujours @Fred 😉
    Pour moi cette limitation brutale des 120m de « hauteur » est vraiment génante. Et les améliorations photos/vidéo (hors HDR) sont limités.

    Doit-on comprendre @Fred que tous les futurs drones en classe C0 seront limités à 120m au dessus du point de décollage?

  2. @ Yogui : Thxxx 🙂
    Oui, c’est bien ça, tous les C0 seront limités à 120m au-dessus du point de décollage. Il va y avoir moins de pilotes pressés d’acheter un drone C0, forcément 😉 Et les prochaines mises à jour de drones existants « C0-isables » seront à surveiller…

  3. Excellent test, très complet comme toujours.
    Pour ma part, la limitation à 120 mètres, la tenue relative au vent fort et la taille inchangée du capteur me conduisent à garder mon Air 2 S.

  4. Bonjour Fred , moi item car volant souvent en zone montagneuse la limitation logicielle à 120 m de haut est vraiment handicapante . Sur les Autel Evo 2 V3 la limitation logicielle est à 800 m , 300m de plus que les autres modèles DJI.

  5. QQu’un peut il m’expliquer ce qui est constitué par l’intersection entre l’autorisation de voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives et l’interdiction de voler au dessus de l’espace public en agglomeration 🙂 ?

  6. Au final, une promo du mini 3 pro est presque plus intéressante au regard de la partie vidéo

  7. Merci Fred pour cette review ultra détaillée que j’attendais !👍
    La commande est passée chez StudioSport (au top aussi ) 😄

  8. @ didier : Tu as des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives qui se trouvent hors des agglomérations. Pas beaucoup, forcément.
    Il y a aussi un autre intérêt à être autorisé à voler au-dessus de ces zones, c’est la possibilité d’en voler à proximité. Exemple : si tu es chez toi, en agglomération, en dehors d’éventuelles autres zones interdites (aéroports, prisons, zones militaires, zones P spéciales, etc), la réglementation française t’autorise à voler. Mais si tu évolues avec un drone de classe C3, tu dois être à 150m de zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives. Et en agglomération, c’est fort probable que tu dois à moins de 150 mètres d’un voisin, et donc tu n’as pas le droit de voler… Avec un C0 ou un C1, tu peux.

  9. @ AUDOYE : Je suis curieux de savoir si Autel va produire des C0 pour des petits modèles, ou préférer du C1 qui n’a pas la limite des 120m.

  10. Merci Fred !
    Un peu déçu (comme le air 3 en fait…) je m’attendais à mieux niveau vidéo.
    Et puis comme tu dis cette limitation a 120m est quand même super embêtante. Y aura til des genres de custom firmware ou des hacks qui permettraient de le faire sauter ?
    Sinon comme d’habitude très bon test !

  11. Merci Fred pour ta réponse et aussi bien sur pour ce test tres complet.
    C’est dingue le progres dans la miniaturisation et dans les fonctionnalités qu’on a pu faire depuis les phantom, quand on y pense…

  12. Bonjour à tous,
    Merci Fred pour ce test.
    Crois-tu qu’il soit envisageable de faire du suivi vtt avec la RC2 dans le sac à dos, joysticks démontés ?

  13. « La fonction ActiveTrack « Suivi » se base en revanche sur la position (GPS) du drone et de la radiocommande. Pour que l’appareil se place au bon endroit, »

    Donc si on pose la télécommande et qu’on se déplace le drone ne suivra plus la cible, ou il la suivra de derrière mais sans pouvoir se positionner avec le « radar » ? Dans le paragraphe « Active Track » on comprend que c’est uniquement en parallèle qui’ il suivra mais ça devrait aussi marcher en suivi par l’arrière. Typiquement si on suit à bateau à distance par exemple.

  14. Du coup en regard de la sortie du Mini 4 la question se pose du choix entre le Mini 4 et l’ Air 3.
    Il y a des vidéos YouTube de comparaison en Anglais mais rien en Français.
    Sur le papier le Mini 4 est plutôt au top mais la taille et le poids de l’Air 3 me font penser qu’il est plus stable que le petiot.
    Et cette limitation a 120 m qui sera certainement d’application en Janvier 2024 m’inquiéte pour des prises de vue en région montagneuse.
    Bref, vous en pensez quoi Fred ?

  15. Bonjour à tous !
    J’ai reçu le mien aujourd’hui (pack flymore avec RC2).
    Pour info, lors de la première mise en route, le plafond était en effet limité à 120m.
    Après la mise à jour demandée , il est maintenant limité à 500m (avec juste un avertissement).

  16. @ Phil66 : Concernant la limitation à 120m, c’est un requis réglementaire de la classe C0 qui est *déjà* applicable. Je suis très étonné de son absence avec la dernière màj, ça ressemble pas mal à une erreur de la part de DJI. Elle devrait théoriquement être rétablie par une prochaine màj, sans attendre janvier 2024, pour conserver la classe C0.

  17. Le fossé est énorme entre cet article et les nombreuses vidéos de présentation/comparaison qui ont souvent été faites à la va-vite et qui comportent souvent de nombreuses erreurs ou lacunes. Rarement vu des articles aussi bien faits et rédigés dans un français « presque » parfait 🙂 Franchement chapeau l’artiste !
    PS/ J’ai un Mini 4 Pro depuis 2 jours après avoir gardé le Mini 3 Pro 12 jours. Avant cela c’était un Mavic 2 zoom durant 4 ans.

  18. Un détail qui m’a surpris, hormis le fait que la RC2 n’est plus de la même couleur que le Mini mais plutôt de celle du Air3 (stock à écouler ?), c’est que la RC2 est dotée d’un ventilateur (qui se met en marche régulièrement). Nouveau processeur donc + de chauffe. En tout cas ça boot plus rapidement qu’avec la RC et les antennes extérieures améliorent nettement la portée (entre 50 et 80% d’après mes essais).

  19.  » Tu as des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives qui se trouvent hors des agglomérations. Pas beaucoup, forcément.
    Il y a aussi un autre intérêt à être autorisé à voler au-dessus de ces zones, c’est la possibilité d’en voler à proximité. Exemple : si tu es chez toi, en agglomération, en dehors d’éventuelles autres zones interdites (aéroports, prisons, zones militaires, zones P spéciales, etc), la réglementation française t’autorise à voler.  »

    Oui mais en respectant la « vie privée » de tes voisins je crois, donc pas de vol au-dessus de la clôture ?!

  20. @ Raoul : Le vol doit être opéré dans le respect de la vie privée tel que décrit dans l’article 226-1 du code pénal. Difficile d’aller dans les détails sans aborder des multitudes de cas particuliers. Il n’y a pas de notion de « clôture » dans les textes, ni de toit, mais évidemment il est recommandé de faire appel au bon sens pour éviter d’être manifestement en contrevenance avec l’article 226-1. Pas toujours simple 🙂

  21. Bonjour je suis néophyte dans le domaine du drone cependant la qualité de ton article et très digeste pour une personne comme moi et m’a fait franchir le pas. J’ai commandé celui-ci dans son pack combo. Il va me servir essentiellement à me suivre sur dela piste en Gravel dans des vitesses max à 30km/h plutôt 25..
    j’espère qu’il sera faire le job.
    Encore un grand merci pour la qualité d’écriture et de compréhension pour les débutants.

  22. L’application dji life est payante : tarif à l’année ou par an indiqué. Le tarif lifetime permet de payer une seule fois ?
    L’application est obligatoire avec la télécommande N2 , l’est elle aussi avec la RC2 ?

  23. Salut, question un peu bête mais avec tout ce qui se passe avec les restrictions , quel modèle serait le mieux pour un premier drone ? Mini 3 pro ou 4 pro ? Merci 😉

  24. @ Sam : Je dirais le Mini 3 Pro, pour avoir un appareil sans indication de classe mis sur le marché avant le 1er janvier 2024.

  25. Bonjour Fred,
    Déjà bravo pour tes tests et particulièrement celui qui m’a décider à acquérir un Mini 4 pro.
    J’ai une question, j’ai acheter il y a un mois un mini 4 pro pour un usage photographique. Je l’utilise presque uniquement en photo avec bracketing.

    Mes hdr finalisés avant post traitement LR sortent avec une auréole pourpre au centre du cliché (Chose qui ne se produisez pas avec mon Mini 2).
    Penses tu que c’est un default du Mini 4 pro (en général) ou que c’est un problème de la caméra de mon mini 4 pro ?

    Merci si tu as le temps de me répondre et bonne continuation.

  26. @ Drezen olivier : Ouille, non, je n’ai pas expérimenté ce souci. Tu aurais un exemple de clichés que tu utilises pour produire le HDR ?

  27. Bonjour Fred,
    Merci pour ta réponse rapide et désolé pour la mienne tardive.
    Oui j’ai fais qq tests et j’ai comparé avec tes fichiers raw (que j’ai téléchargé sur cette page) auxquels j’ai fait exactement le même traitement HDR (Aurora HDR 2019) avec correction auto dans lightroom.
    Sur tes clichés il n’y a pas cet halo pourpe.
    Voici un lien flickr des comparaisons :
    https://www.flickr.com/photos/oliv-tcllsprod/albums/72177720314153127
    Je pense que mon mini 4 pro à un souci de caméra.
    CRDLT

  28. @ drezen olivier : Oh, oui, effectivement, ça ressemble bien à un souci de capteur… Je dirais retour en SAV, sans trop te poser de questions.

  29. Merci pour ta conclusion et surtout merci pour tes fichiers Raw qui m’ont permis de mettre en évidence le default de mon mini 4 pro.
    Je vais contacter le SAV.
    Au plaisir pour d’autres news, tests…

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