DJI Avata 2 : le test complet

avata 2L’Avata 2 reprend le concept et les caractéristiques principales de l’Avata première version (voir le test ici), en lui apportant de très nettes améliorations. Parmi les principaux reproches adressé à la première version, il y avait le bruit en vol, la trappe USB et carte microSD difficilement accessibles et des difficultés à voler et à filmer en condition de faible luminosité.

Ces défauts ont-ils été corrigés ? Réponse dans cette chronique. Notez que le l’Avata 2 m’a été prêté par DJI. Comme d’habitude, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.

La vidéo

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Tour du propriétaire

En complément de l’Avata 2, DJI propose le casque Goggles V3, la Radiocommande 3 DJI FPV et le RC Motion 3. J’ai eu la chance de pouvoir tester tous les composants, y compris le pack Fly More avec ses deux batteries supplémentaires. 

Les caractéristiques de l’Avata 2

Le look est celui d’un cinewhoop, c’est un appareil équipé de protections d’hélices. On le distingue de l’Avata 1 au premier regard : ses courbes sont plus rondes. Il rompt avec le look à armature, un peu paramilitaire, de la première version.

Les dimensions ?

A gauche l’Avata 1 (avec hélices Master Airscrew). A droite l’Avata 2.

L’Avata mesure 18,5 x 21,2 x 6,4 cm pour une diagonale de moteur à moteur de 14,7 cm. Il est donc légèrement plus volumineux que l’Avata 1.

L’appareil est constitué d’une partie inférieure avec les bras moteurs et le dessous de l’appareil, et d’une partie supérieure avec les protections d’hélices, plutôt épaisses. Le reste, c’est la batterie qui occupe une bonne partie du carénage, et la nacelle avec sa caméra.

Les capteurs ?

Il y en a 3 : un ToF pour mesurer la hauteur par rapport au sol, opérationnel entre 0 et 10 mètres, et deux caméras placées à l’arrière, orientées à 45° vers le bas. C’est tout pour ce qui est visible. L’Avata 2 dispose aussi d’un GPS qui capte le GPS américain, Galileo européen et BeiDou chinois (pas le Glonass russe), ainsi que d’un baromètre altimétrique. 

Les moteurs ?

Comme à son habitude, DJI ne communique pas au sujet de leurs caractéristiques. Ce sont des brushless qui se présentent en mode Pull, orientés vers le haut. Pour mémoire, ceux de l’Avata 1 étaient en mode Push. Les câbles d’alimentation sont bien cachés à l’intérieur des bras moteur.

Les hélices ?

Ce sont des tripales de 7,6 cm soit 3 pouces, libellées 3032S. Elles sont maintenues par deux vis. Pour mémoire, celles de l’Avata 1 était des 5 pales de 2,9 pouces. Elles tournent dans le sens habituels (des drones FPV sous Betaflight). 

Les hélices CW (qui tournent dans le sens des aiguilles d’une montre) sont agrémentées d’une marque orange, marque que l’on retrouve sur le bras moteur. Celles CCW (qui tournent dans le sens contraire) sont dépourvues de marque. Il y a aussi la mention CW et CCW sur les pales, mais elle est si discrète qu’il est difficile de la lire.

La caméra ?

En comparaison avec celle de l’Avata 1, elle est plus volumineuse et son objectif plus grand. La fiche technique donne l’explication : le capteur 1/1.7’’ de l’Avata 1 est abandonné au profit d’un modèle 1/1.3’’, plus grand. Proche, donc, de celui du Mini 4 Pro et de l’Air 3 – mais ce n’est pas un modèle 48 Mpix de type Quadbayer, il se cantonne à 12 mégapixels.

La caméra ouvre de manière fixe à f/2.8. Son optique permet d’obtenir un FOV très large de 155°. Elle est montée sur des supports en caoutchouc qui la maintiennent bien en place et amortissent les vibrations. Sa nacelle 1 axe permet de pivoter vers le bas et vers le haut, de moins -95° à 90° automatiquement pour assurer la stabilisation des images. Ou de manière pilotable de -85° à 80°.

La caméra est très en avant pour éviter que la structure et les hélices apparaissent à l’image, mais plutôt bien protégée par deux avancées sur les côtés agrémentées de bumpers en caoutchouc orange. 

DJI fournit un cache pour la caméra destiné à la protéger pendant le transport. Bonne nouvelle : il est très facile à installer et à retirer. Pas besoin de batailler ni de forcer comme sur certains modèles de la marque.

USB-C et microSD ?

Comme le premier Avata, la version 2 est équipée d’un connecteur USB-C et d’une trappe pour carte micro SD. Les deux se trouvent sous une protection amovible sur le flanc gauche de l’appareil.

L’excellente nouvelle, c’est que cette trappe est facilement accessible aussi bien pour brancher un câble USB-C que pour insérer et retirer la carte micro SD.

La batterie ?

A gauche la batterie de l’Avata 1. A droite la batterie de l’Avata 2.

Il s’agit, une fois de plus, d’un modèle propriétaire, non seulement unique à DJI mais aussi exclusivement réservé à l’Avata 2. Vous ne pourrez donc pas acheter de batteries conçues par d’autres fabricants, il faudra vous approvisionner chez DJI pour en acheter d’autres.

La batterie est compacte, mais longue et plutôt fine, avec deux ergots munis de poussoirs qui permettent de la bloquer à l’arrière du drone. Elle tient bien en place – y compris lors de chocs assez violents. Pas de connecteur flexible comme sur l’Avata 1, et pas besoin d’accessoire pour maintenir la batterie en place. Elle est doté d’un bouton et de 4 petites LED. Une pression sur ce bouton indique la charge de la batterie avec l’aide des LED. Une pression courte puis une pression longue allume le drone, comme d’habitude chez DJI.

Côté chimie ?

La batterie de l’Avata 2 est une Li-ion 4S de 14,76 V (déchargée) à 17 V (chargée), d’une capacité de 2150 mAh. Elle pèse 145 grammes.

Pour la charger, il faut la placer dans l’Avata 2 et le brancher en USB-C. Comptez 1h30 pour une pleine charge avec un chargeur USB-C qui délivre 30 W ou plus. 

Comment charger plus vite ?

Le hub chargeur pour 3 batteries qui se trouve dans le kit Fly More est également alimenté en USB-C. Mais avec une alimentation en 60 W ou plus, il permet de charger une batterie en 45 minutes ! Notez qu’il effectue la charge des 3 batteries une par une, en commençant par la moins déchargée. Soit 3 x 45 = 2h15 pour recharger 3 batteries complètement déchargées.

Le hub est doté de la fonction d’accumulation d’énergie. Si vous faites une pression longue sur le bouton du hub jusqu’à ce que la LED passe au vert, il active cette fonction bien pratique. Elle consiste à recharger la batterie la plus chargée à partir des batteries les moins chargées (sauf si elles sont à moins de 7 %). En d’autres mots, si vous n’avez pas déchargé totalement vos batteries pendant votre session de vols, vous pouvez récupérer ce que vous n’avez pas utilisé pour en charger une ! Il peut aussi se transformer en powerbank USB-C !

Le poids total ?

Sans sa batterie, l’Avata 2 pèse 238 grammes. Avec sa batterie, il passe à 383 grammes. Il est donc au-dessus du seuil des 250 grammes, mais reste en-dessous des 900 grammes. Son poids est conforme à la classe européenne C1…

Ce qui est confirmé par une étiquette avec le label C1 sur le flanc droit de l’appareil. Mais j’y reviendrai à la fin de cette chronique.

Le RC Motion 3 ?

Cette troisième version du Motion Controller affiche des dimensions plus réduites, mais conserve une prise en main agréable. La gâchette des gaz est prévue pour avancer et à l’évidence pour reculer avec son ergot. Elle est complétée par un bouton orange d’armement des moteurs, un bouton de changement de mode de vol, un mini joystick, une molette, un bouton on/off et un bouton d’enregistrement photo/vidéo. 

Sous la manette se trouve un connecteur USB-C pour la recharge et la connexion à un ordi, il n’est pas protégé par une languette en caoutchouc. DJI fournit une bride pour attacher le RC Motion 3 au poignet. Il pèse 120 grammes.

La Radiocommande 3 DJI FPV ?

A gauche la Radiocommande 3. A droite la Radiocommande 2.

Elle ressemble comme deux gouttes d’eau à la Radiocommande 2 de DJI. Même look, même couleur, même disposition des boutons, interrupteurs, de la molette et du connecteur USB-C (destiné à la charge et à la liaison avec un ordi ou un smartphone). Les joysticks sont amovibles (et compatibles avec ceux de la Radiocommande 2), à ranger dans les poignées. Elle pèse 231 grammes.

La différence ?

La Radiocommande 3 DJI FPV est dépourvue d’une antenne externe amovible comme celle de la Radiocommande 2. Est-ce signe d’une portée moins importante ? Nous allons le voir un peu plus loin dans la chronique. En retirant les joysticks et en l’absence d’antenne, la Radiocommande 3 DJI FPV est parfaite pour être « jetée » dans un sac à dos sans précautions particulières.

Pour piloter en mode Manuel (Acro) ?

Par défaut, les joysticks de la Radiocommande 3 reviennent au neutre quand on les lâche. Cette configuration correspond aux vols en modes Normal et Sport avec une assistance au pilotage. Si vous désirez voler en mode Manuel pour vraiment profiter de l’appareil, il faut désactiver le retour au neutre des gaz.

La méthode consiste à retirer le cache caoutchouc à l’arrière de la radiocommande pour accéder aux vis de réglages. DJI fournit un tournevis crochet pour effectuer le réglages. L’une des vis sert à retirer le retour au neutre automatique, l’autre à régler la dureté de la manette. Il faut un peu tâtonner pour trouver le bon réglage. La manipulation s’achève par la remise en place du cache en caoutchouc.

En modes stabilisés sans retour au neutre ?

Le retour au neutre supprimé est parfait pour piloter en Acro. Mais il n’est pas adapté au pilotage en modes Normal et Sport. La raison ? Dans ces modes, il faut que le joystick des gaz soit au neutre (centré) pour que l’Avata 2 se maintienne à une hauteur constante.

Est-ce que cela vous prive pour autant de piloter en modes Normal et Sport ? Non, mais il faut simplement que ce soit vous qui placiez le joystick au neutre (centré). S’il est un peu plus bas, l’appareil descend. S’il est un peu plus haut, il monte. Une question d’habitude !

Mode 2 ? Mode 1 ? Mode 3 ?

La Radiocommande 3 DJI FPV est réglée en mode 2 par défaut, c’est-à-dire gaz à gauche. Mais vous pouvez aussi choisir le mode 1 (gaz à droite) ou le mode 3. La modification est logicielle si vous volez en mode Normal et Sport. Mais en mode Manuel, la modification du retour au neutre concerne le joystick des gaz, qui dépend du mode.

La Radiocommande 3 DJI FPV et les simulateurs de vol ?

J’ai utilisé la Radiocommande 3 DJI FPV avec les principaux simulateurs de vol sur PC Windows et Mac OS X, via le câble USB-C livré avec l’Avata 2. Elle fonctionne aussi avec n’importe quel câble USB-C Data, mais pas avec un simple câble USB-C de recharge. Je l’ai aussi utilisé sur smartphone Android avec le simulateur FeelFPV, via le câble USB-C et l’adaptateur USB-C fournis par DJI (adaptateur du côté du smartphone). La radiocommande a parfaitement fonctionné dans les deux cas.

Les Goggles 3 ?

Ce casque arbore un look assez proche des précédents modèles de casques FPV, mais se distingue au premier coup d’oeil par un bandeau qui vient se placer sur le front. Déroutant au premier abord, on s’aperçoit rapidement qu’il est pour beaucoup dans le confort d’usage du casque ! Il pèse 465 grammes.

Le casque s’appuie sur 2 écrans de 1920 x 1080 pixels de technologie micro-OLED, « compatibles 10 bits, d’une luminosité de 700 nits, avec un taux de rafraîchissement de 100 Hz » selon DJI. Le FOV est de 44°, similaire à celui des Goggles Integra, mais plus petit que celui des Goggles 2 (54°).

Une fois le casque sur la tête, le bandeau sur le front, il suffit de rabattre le corps du casque vers le bas – il y a une charnière entre le bandeau frontal et le casque. Cela permet de l’installer et de le figer en position de telle sorte que tout l’écran soit visible dans de bonnes conditions, sans qu’il manque les coins ou que l’image se dédouble. Ce bandeau frontal a beaucoup amélioré le positionnement du casque par rapport à ma morphologie – à tel point que j’ai eu du mal à réutiliser le casque Goggles 2 !

Les emprunts aux Goggles 2 ?

A gauche les Goggles 2. A droite les Googles 3.

Les Goggles 3 reprennent le principe des optiques réglables sur l’écartement interpupillaire (entre 56 et 72 mm) et sur la dioptrie, en effectuant une rotation avec les molettes situées sous le casque. Les lentilles installées d’origine permettent une correction de +2.0D à -6.0D. 

Dans la boite, DJI a ajouté 2 lentilles pour opérer une correction différente, de 0D à -8.0D. Pour retirer les lentilles installées, il faut les faire tourner et les tirer. Pratique et efficace pour la plupart des corrections de la vue ! Les Goggles 3 reprennent aussi le pavé tactile de côté, mais il est finalement peu utilisé, nous allons le voir à l’usage.

Les emprunts aux Goggles Integra ?

Les Goggles 3 reprennent le principe de la batterie intégrée dans le bandeau tour de tête, avec une molette de réglage qui serre ou desserre ce bandeau. Elles reprennent aussi les antennes pliables mais non amovibles. Pratique parce que c’est un ensemble compact. Mais la batterie n’est pas amovible, et c’est dommageelle peut cela dit être alimentée en USB-C pendant les vols.

Enfin, elle reprennent le mini joystick et le bouton pour piloter l’interface. Comme sur les Goggles Integra, il n’y a pas de pavé indicateur du canal vidéo.

Les autres caractéristiques ?

Les dimensions sont correctes, même si les Goggles 3 ne rivalisent pas de compacité avec des lunettes FPV : elles mesurent 16,5 x 11 x 10,5 cm. Le poids est de 449 grammes, il permet de voler pendant assez longtemps sans trop de gêne. La batterie intégrée est une 2S de 3000 mAh. Le casque dispose aussi d’un bouton on/off et d’un connecteur USB-C. A noter que le casque peut être rechargé en USB-C pendant qu’il est utilisé.

Le ventilateur intégré s’allume automatiquement pour refroidir les composants. Mais il permet aussi de passer à la vitesse supérieure pour retirer l’éventuelle buée qui se forme sur les lentilles. Ce désambuage ne démarre pas automatiquement, vous devez le déclencher manuellement depuis les réglages du casque : Paramètres, Affichage, Désembuage des Goggles.

Les points positifs : il est puissant et il a donné d’excellents résultats, retirant la buée lors d’un vol que j’ai effectué par basse température (avec des pointes de stress qui font perler la sueur). Ses effets sont quasiment immédiats. L’inconvénient ? Il est assez bruyant – mais c’est préférable à un vol perturbé par de la buée.

DJI assure que les écrans réduisent les effets de la lumière bleue, arguant une certification par TÜV Rheinland. Je n’ai pas été ne mesure de le vérifier, et par ailleurs je n’ai pas noté de couleurs bizarres comme c’est parfois le cas avec les optiques qui promettent de réduire les effets de la lumière bleue.

A l’intérieur du casque, entre les deux lentilles, se trouvent la trappe pour une carte microSD destinée à enregistrer les DVR des vols, et un capteur de proximité qui permet d’éteindre les écrans quand le visage est éloigné des écrans. 

Le contour du casque est en caoutchouc souple, plutôt agréable. Tout dépend évidemment des morphologies. Pour la mienne, le casque est bien positionné et agréable à porter, à la différence des précédents modèles qui ne m’ont jamais satisfait. Une nouveauté ? Ce sont les deux caméras à l’avant du casque. Je vous en parle juste après…

Premier allumage ?

Comme d’habitude avec DJI, il faut être enregistré sur le site de DJI et activer les différents éléments de l’Avata 2. La procédure la plus simple consiste à télécharger DJI Fly sur smartphone, à allumer le casque, la Radiocommande 3 ou le RC Motion 3 et l’Avata 2. Puis à brancher le smartphone sur le casque avec le câble USB-C vers USB fourni. La partie OTG (c’est-à-dire le câble court de DJI avec une prise USB et une prise USB-C) est à brancher du côté du casque. L’autre câble, USB vers USB-C ou Lightning est à brancher du côté du smartphone. La procédure d’activation est automatique et rapide – il faut simplement veiller à être connecté à Internet.

Les liaisons radio ?

Nous avons vu que la Radiocommande 3 DJI FPV était dépourvue d’antenne. La raison est simple. La Radiocommande 3 DJI FPV se connecte sans fil au casque Goggles 3, à courte distance. « 3 mètres max », recommande DJI. Idem pour le RC Motion 3. Un message d’erreur indiquant des perturbations apparait si vous éloignez le casque de la Radiocommande 3 DJI FPV ou du RC Motion 3.

C’est donc le casque Goggles 3 s’occupe de la liaison longue distance avec l’Avata 2 (et pas les radiocommandes). Pertinent ? Sans doute. Mais cela signifie aussi que la Radiocommande 3 DJI FPV et le RC Motion 3 ne se connectent pas directement à l’Avata 2 ! Donc qu’il n’est pas prévu de piloter l’Avata sans avoir allumé le Goggles 3…

L’interface dans les Goggles 3 ?

Elle est très proche de celle des Goggles 2 et Goggles Integra, avec le menu principal sur la gauche, les actions rapides en haut et les réglages caméra en bas. Le tout se pilote avec le mini joystick des Goggles 3 et le bouton qui sert de retour en arrière dans les menus. A noter qu’il faut 15 secondes pour que le casque soit opérationnel lorsque vous l’allumez. C’est assez rapide. L’angle de rotation des lentilles (dioptrie) est détecté et la correction s’affiche à l’écran pendant quelques secondes pour chaque oeil.

A noter que l’interface change si vous utilisez le RC Motion 3 ! L’accessoire devient une sorte de sabre laser. Ou plus humblement un pointeur qui permet d’accéder aux menus, que vous contrôlez avec des gestes de la main. La gâchette permet de choisir (en la tirant) ou de revenir en arrière (en la poussant). Le mini joystick permet de scroller dans les menus.

C’est intéressant, amusant, plutôt fonctionnel, mais en pratique c’est moins efficace que le mini joystick physique du casque. D’autant que la plupart des éléments des menus sont pilotables… mais pas tous ! Par exemple, le démarrage de l’enregistrement vidéo n’a pas voulu fonctionner lors de mes essais. Si vous ne savez plus où se trouve le curseur à l’écran, faites une pression longue sur la molette. 

Les réglages du RC Motion 3 ?

Dans les menus du casque, section Paramètres, Contrôle, Contrôleur de mouvement, vous pouvez accéder aux réglages du RC Motion 3. Il est possible de choisir un usage de la main droite ou de la main gauche. Intéressant… mais je n’ai pas vraiment perçu les différences entre un usage droitier et un usage gaucher.

Il est possible de régler le gain, c’est-à-dire la réactivité du drone par rapport aux mouvements avec le contrôleur. C’est indispensable pour bien profiter du RC Motion 3. Un menu permet aussi d’étalonner le contrôleur, au cas où ses réactions soient bizarres.

La « vue réelle » ?

Dans le langage DJI, la « vue réelle » est l’image que filment les caméras intégrées à l’avant du casque. Pour faire simple : ces caméras filment en continu et vous pouvez visionner ce qu’elles filment en temps réel dans l’écran, sans retirer le casque.

A quoi ça sert, la « vue réelle » ? A voir ce qui se passe dans votre environnement immédiat sans retirer le casque.

Petit plus numéro 1 : il y a deux caméras, ce qui permet à DJI de proposer une image en relief, façon film 3D, de technologie SBS (Side By Side). SI vous enregistrez un DVR sur le casque en mode 3D, vous obtenez une vidéo avec les 2 images côte à côte (SBS). Vous choisissez la vue classique « à plat » ou la vue en 3D. 

Petit plus numéro 2 : il est possible d’incruster la vue réelle 2D (pas la 3D) sur le retour vidéo, façon PIP (Picture In Picture). Pour activer la vue réelle, il faut une double tape sur le bouton gauche du contrôleur de mouvement, ou une double tape sur la zone tactile droite du casque.

C’est pertinent, la « vue réelle » ?

La « Vue réelle » du casque Goggles 3.

Le retour vidéo est de définition bien inférieure à celle de vos yeux (c’est du 720p/60), avec moins d’images par seconde. Le résultat ? La « vue réelle » est en fait un retour vidéo qui… ne sert pas à grand chose. Que ce soit en 2D ou en 3D, ce retour manque de détails et manque de fluidité. C’est amusant, mais je n’ai pas trouvé d’application à cette fonction. En pratique, pour vérifier l’environnement avant décoller, chercher un outil, etc., il suffit de relever le casque, c’est bien plus facile et efficace…

Note : ne comptez pas voler seul en immersion avec l’Avata 2 en expliquant (aux autorités) que la fonction « vue réelle » du casque Goggles 3 vous permet de conserver une vue directe sur le drone pendant le vol. Car il faut impérativement une vue directe sur le drone, sans passer par des accessoires (autres que des lunettes de correction de la vue). Donc vous n’y couperez pas : voler en immersion avec l’Avata 2 requiert la présence d’un observateur en vue directe à vos côtés.

Décollage avec le RC Motion 3 ?

Avant de décoller, il est recommandé d’attendre que la réception satellite soit suffisante, avec le compteur de satellites passé au blanc, pour décoller. Mais il est possible de décoller sans satellites, les capteurs s’occupent du maintien de l’appareil en vol.

Pour décoller, il faut une double pression sur le bouton orange pour armer les moteurs et une pression longue pour décoller. L’Avata 2 monte et se place en stationnaire à 1,20 mètre de hauteur environ. Pour atterrir, il faut une pression longue sur ce bouton.

Une nouveauté par rapport à l’Avata 1 ? Si vous posez le RC Motion 3 au sol, l’Avata 2 ne se met pas à tourner rapidement sur lui-même. En effet, DJI a modifié le comportement de la manette. Tant que vous n’appuyez pas sur la gâchette, le rond cible n’apparait pas à l’écran et l’Avata 2 reste immobile en stationnaire. Pour prendre le contrôle de l’Avata 2, il faut donc appuyer très légèrement sur la gâchette. Le rond cible apparait à l’écran et vous prenez le contrôle de l’Avata 2. Si vous appuyez plus fort, l’appareil avance. Et plus vous appuyez fort, plus il avance rapidement.

Cette méthode est déroutante quand on a pratiqué avec l’Avata 1, mais on s’y fait très rapidement. Et, surtout, elle permet de faire des gestes avec le RC Motion 3 sans que l’Avata 2 ne se mette à tourner comme une toupie. Et en pratique, la méthode est efficace et se maîtrise et quelques minutes.

Le reste du vol est classique : vous positionnez le rond cible à l’écran avec les mouvements du RC Motion 3. Tirer sur la gâchette permet d’avancer dans la direction vers laquelle pointe ce rond. La prise en main est ultra rapide, même pour ceux qui n’ont jamais utilisé une radiocommande.

Repousser la gâchette en arrière permet de reculer – attention, la manoeuvre s’effectue à l’aveugle et l’appareil ne détecte pas les obstacles, c’est à vous de maitriser votre environnement. Le capteur de hauteur permet en revanche d’éviter une collision avec le sol en mode N. Mais attention, cela ne fonctionne que lorsque le sol est plane et à petite vitesse.

La montée et la descente peuvent s’effectuer presqu’à la verticale, en pointant vers le haut ou vers le bas. Le RC Motion 3 offre aussi la possibilité de monter ou descendre avec le mini joystick. Lequel permet également les translations vers la gauche et la droite. Il est possible de tourner autour d’une cible en combinant une rotation avec le rond de pointage et une translation. Mais cela requiert un peu de pratique.

Sur le RC Motion 3, il y a aussi un bouton de mode pour passer du mode Normal au mode Sport, plus nerveux et qui permet d’aller plus vite. La vitesse dépend des réglages du gain. Une pression longue sur le bouton de mode engage le retour automatique au point de décollage (RTH). Il y a aussi le bouton photo/vidéo qui déclenche l’enregistrement d’une photo ou d’une vidéo, et passe de photo à vidéo avec une pression longue. La molette contrôle l’inclinaison de la caméra.

La vitesse maximale en mode Sport avec le RC Motion 3 atteint désormais 16 m/s, soit 57,6 km/h. C’est un peu plus rapide que sur l’Avata 1, qui plafonnait à 14 m/s, soit 50,4 km/h.

Est-ce qu’on ressent vraiment la différence ? Si vous avez beaucoup piloté l’Avata 1 avec le Motion Controller 1 ou 2, oui, la différence est nette. Et c’est plutôt agréable. 

Les conditions pour voler avec le Motion Controller 3 ?

L’Avata 2 doit être en mesure de déterminer sa position. Soit avec le GPS s’il capte suffisamment de satellites, soit avec ses caméras arrière. Dans la plupart des cas, il reste bien en place et répond correctement aux commandes. Mais, par exemple en intérieur sombre, donc sans GPS et avec les caméras en difficulté, il ne parvient pas à maintenir sa position et se met à dériver, parfois jusqu’au crash. 

La bonne nouvelle ? J’ai remarqué que le maintien en position par faible luminosité est meilleur sur l’Avata 2 que sur le premier modèle. Ce qui signifie qu’il parvient mieux à rester contrôlable dans la pénombre.

La mauvaise nouvelle ? Lorsqu’il dérive en raison d’une trop faible luminosité, il peine à se rétablir même s’il repasse dans une zone mieux éclairée.

Attention aux surfaces unies et celles réfléchissantes ! Comme sur l’Avata 1, les caméras et le capteur de distance sont perturbés par les surfaces unies et celles qui réfléchissent la lumière. Ce sont par exemple des sols polis ou cirés, de l’eau… Soyez aussi sur vos gardes avec un sol qui bouge rapidement, au-dessus d’un torrent par exemple. L’Avata peut croire à un mouvement parasite et tenter de le contrer. Pour évoluer au-dessus de ces surfaces et rester maitre de l’appareil en toutes circonstances, il n’y a qu’une seule solution : l’utiliser avec la Radiocommande 3 et en mode Manuel !

Le mode « Acro simplifiée » ?

Dans le menu des actions rapides (en haut de l’écran), il y a l’option « Acro simplifiée » (Easy Acro – je ne sais pas si le bizarre « e » de « simplifiée » restera dans la version définitive du firmware). Voilà qui est intéressant, le RC Motion 3 permettrait-il de voler en Acro, c’est-à-dire sans stabilisation ou remise à plat ? Pour mémoire, le Motion Controller est un descendant d’un accessoire inventé en Suisse, dont DJI a racheté la technologie, et qui permettait de voler en Acro !

Lorsque le mode « Acro simplifiée » est activé, l’écran affiche « Mouv. latéral », « Drift à 180° » et « Virage ». La molette du RC Motion 3 permet de passer d’un mode à un autre. Autant briser les rêves tout de suite : ce mode n’a d’Acro que le nom. En pratique, « Mouv. latéral » est le mode par défaut. 

« Drift à 180° » permet de déclencher une rotation de 180° automatique en poussant le joystick vers la gauche ou vers la droite. Ca sert à quoi ? Passez un obstacle, déclenchez le drift : l’appareil fait volte face pour reculer en pointant vers l’obstacle. Il continue à reculer tant que vous appuyez sur la gâchette. Il freine si vous la relâchez. Vous pouvez incliner la caméra avec le RC Motion 3 en simultané. Amusant…

« Virage » déclenche un tonneau (rotation de 360°) vers la gauche ou vers la droite en poussant le joystick vers la gauche ou vers la droite. Il déclenche une bascule rapide à 360° vers le bas ou vers le haut en poussant le joystick vers le bas ou vers le haut. Ceux qui ont connu l’AR.drone de Parrot sont familiers avec ces cabrioles depuis… 2010 ! C’est fun à réaliser, mais cela ne présente aucune difficulté à réaliser puisque c’est totalement automatique… et ces manoeuvres ne présentent finalement que peu d’intérêt passés les premiers essais.

Pour déclencher les pirouettes en mode « Acro simplifiée », il faut prendre un peu de hauteur – l’Avata 2 vous le demande si vous êtes trop bas. Comme toujours avec les mouvements automatisés, prenez le temps de les expérimenter dans un environnement dégagé pour mémoriser leur comportement et l’espace qu’elles occupent. Car par exemple, avec « Virage », l’Avata 2 dérive souvent de quelques dizaines de centimètres après sa cabriole.

Décollage avec la Radiocommande 3 DJI FPV ? 

A gauche la Radiocommande 3. A droite la Radiocommande 2.

En modes N(ormal) et S(port), il faut croiser les joysticks selon la méthode habituelle chez DJI pour armer les moteurs, puis pousser les gaz pour décoller. Pour atterrir, il faut baisser les gaz jusqu’à ce que l’Avata 2 déclenche la séquence d’atterrissage automatique. Le vol est facile, avec une assistance de tous les instants. La vitesse de vol dépend des réglages dans les gains de la Radiocommande 3 DJI FPV.

Attention, en l’absence de positionnement GPS, les modes N et S requièrent, comme pour le RC Motion 3 une luminosité suffisante et une surface qui ne soit ni unie ni réfléchissante ni mouvante, sous peine de dérive difficilement contrôlable. Il n’y a pas de mode « Acro simplifiée » avec la Radiocommande 3 DJI FPV.

Comme avec la plupart des autres drones de DJI, en l’absence de positionnement GPS, l’Avata 2 est contraint à un volume de vol restreint à 50 mètres de hauteur si la luminosité permet aux capteurs arrière de fonctionner de manière suffisamment efficace, à 3 mètres sinon.

Le mode Manuel ?

C’est celui qui permet de profiter au mieux de l’Avata 2 pour voler rapidement, réaliser des manoeuvres rapides, des vols engagés. Et, également, s’affranchir des données des capteurs, ce qui permet de voler sans stress sans GPS en conditions de faible luminosité, au-dessus de surfaces unies, ou réfléchissantes, ou mouvantes.

Il y a un inconvénient : piloter en Manuel requiert un peu de pratique puisque l’assistance à la remise à plat est désactivée. Avant de se lancer dans des vols en Manuel, il est recommandé de passer un peu de temps avec un simulateur de vol spécialisé en FPV. 

Pour avoir accès au mode Manuel, il faut l’associer à l’interrupteur de gauche à 3 positions de la Radiocommande 3. Ca se passe dans les réglages Paramètres, Radiocommande, Personnalisation des boutons, Mode Personnalisé : indiquez Mode Manuel. Pour débloquer totalement le mode Manuel, il faut aussi passer dans l’onglet Exp.RC et décocher la case Limite d’attitude du Mode M, sinon le mode Acro sera bridé en vous interdisant de faire basculer le drone.

Décoller et atterrir en mode Manuel ?

Pour armer les moteurs, il faut une double tape sur le bouton photo/vidéo de la Radiocommande 3 DJI FPV, puis pousser les gaz pour décoller. Pour atterrir, il faut en principe se poser et faire une double tape rapide pour désarmer les moteurs. Comme sur le DJI FPV et l’Avata 1, j’ai abandonné cette méthode qui m’a valu des crashs pénibles et de voir le drone rebondir et finir sur le dos, moteurs hurlants. 

Il y a beaucoup plus reposant : passez en mode N ou S stabilisé, puis baissez les gaz jusqu’à ce que l’appareil se pose comme une fleur. Simple et efficace. Si le sol ne permet pas de se poser, vous pouvez vous poser dans la main – les moteurs sont orientés vers le haut, cela réduit le risque de coupure. Ou saisir l’appareil par le carénage central et le retourner brusquement pour couper les moteurs.

Pour passer du monde N ou S au mode Manuel, il faut positionner les joysticks selon les indications dans le casque. Que est la raison de cette manipulation qui n’est pas forcément facile à effectuer ? Parce que, m’a indiqué DJI, il est important que le pilote ne passe en mode Manuel qu’en véritable connaissance de cause.

Les sensations en vol ?

Si vous avez utilisé l’Avata 1 ou si vous l’avez vu voler, la décollage de l’Avata 2 surprend par le son des moteurs ! A l’évidence, DJI a énormément travaillé sur ce sujet… avec un résultat probant : l’Avata 2 est beaucoup silencieux que le premier modèle.

Les taquins diront que c’est facile, tellement le premier était bruyant ! Mais même en comparaison avec des cinewhoops de taille équivalente, l’Avata 2 fait partie des plus discrets. 

Le résultat ?

C’est qu’on l’entend très peu l’Avata 2 lorsqu’il s’éloigne de quelques dizaines de mètres. J’ai noté que les sifflements stridents et désagréables de l’Avata 1 ont disparu sur le nouveau modèle. Par ailleurs, l’appareil est noté à 81 dB sur sa coque.

Une manière pour DJI de montrer que l’appareil est beaucoup plus silencieux ? Oui, mais c’est surtout une exigence de la réglementation européenne concernant les drones de classe C1 : cette indication est donc tout simplement obligatoire. 

Stop d’urgence !

Le bouton de freinage de la radiocommande, indiqué par le symbole Pause, permet de stopper le vol de l’Avata 2 et de le placer en stationnaire. Il fonctionne en modes N et S, mais aussi et surtout en mode Manuel ! C’est une sorte de sécurité qui permet de bloquer le drone à la demande.

Inauguré sur le DJI FPV, ce bouton peut se révéler salvateur quand on s’est lancé dans un vol un peu trop optimiste. Evidemment, il ne faut pas le déclencher au dernier moment, il y a un temps de latence avant que l’Avata 2 soit figé en l’air.

La vitesse est limitée !

L’appareil est plutôt agréable avec pas mal de puissance au décollage, que l’on perçoit surtout en mode Manuel. Il permet de se lancer dans des vols rapides… mais avec une limite, celle de la classe C1 européenne : 19 m/s (soit 68,4 km/h).

Hors d’Europe, sa vitesse max passe à 27 m/s, soit 97,2 km/h. C’est frustrant d’être en Europe !

Plus de 100 km/h… vent dans le dos !

Cela dit, le vent a une influence majeure sur la vitesse. Si vous faites face à un vent soutenu, vous allez sentir l’Avata 2 peiner, cabré, à une vitesse bien inférieure à 68,4 km/h. Et avec du vent dans le dos, c’est tout l’inverse ! L’Avata 2 accélère et dépasse les 100 km/h ! La limite de la classe C1 est, dans ce cas, bien mise à mal. En pratique, l’appareil réduit automatiquement la vitesse quand elle est trop élevée, mais il prend plusieurs secondes pour le faire (sur foi du GPS). L’avantage ? En début de batterie et dans certaines conditions météo, l’Avata 2 est un petit bolide ! 

Nous l’avons vu, l’appareil est impacté par le vent. Si les bourrasques soufflent de côté, il s’incline pour compenser, parfois assez fort ! J’ai souvent vu s’afficher la mention Force du vent importante. Il faut donc rester sur ses gardes quand on passe la cime des arbres ou des crêtes, lorsque l’appareil est exposé à des vents différents de ceux au sol.

Cela dit, l’Avata 2 est un cinewhoop, il n’est donc pas destiné à des vols très rapides, ni freestyle ou très engagés. Mais il se comporte plutôt bien, suffisamment en tous cas pour la plupart des usages en prises de vues et en vols cruising. Il donne particulièrement satisfaction pour des runs au-dessus de la canopée, puis au sol en forêt entre les arbres. Avec ses protections d’hélices, il peut cogner un tronc et rester tout de même en vol. Ou toucher des branches en passant en force. Au pire, on est sermonné par un message de type Impact détecté quand le choc est fort – le plus souvent l’Avata 2 reste en vol ! Un petit bonheur pour se lancer dans des vols en environnements denses, en intérieur comme en extérieur. 

Et le Tumble ?

Le Tumble, c’est ce défaut dont souffrait l’Avata 1 piloté en mode Manuel. Lors de certains virages à plat, il décroche, déclenchant une chute dont il se rattrape… s’il est suffisamment haut. Un bug pénible, dont la fréquence diminue avec des réglages de gains plus doux, et qui ne peut être totalement éliminé qu’avec le kit de transformation d’Axis Flying (voir ici).

La bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas expérimenté de Tumble avec l’Avata 2. J’ai insisté lourdement avec la Radiocommande 3 DJI FPV sur des virages à plat, normaux, rapides, lents, avec de la vitesse et sans vitesse, pour tenter de le mettre en défaut avec des manoeuvres que j’avais expérimenté (à mes dépends) sur l’Avata 1. Mais il s’est bien comporté… et c’est rassurant.

EDIT : sur plusieurs vidéos, l’Avata 2 part en Tumble ! Il semble donc que le souci ne soit pas totalement réglé. J’ai noté que cela survenait à l’occasion d’un vol rapide suivi d’un freinage brusque avec yaw de 45°, je vais tester à nouveau de mon côté.

En fin de batterie ?

Lorsque la batterie descend à moins de 40 %, il faut être prudent : j’ai noté un « sag » très prononcé ! Le sag (affaissement en anglais), c’est le fait que l’appareil manque de puissance quand on agit sur les gaz en fin de batterie. C’était déjà le cas avec l’Avata 1, c’est toujours le cas avec cette deuxième version. Un défaut que je mets au crédit de la batterie de type Li-ion, moins vive qu’une LiPo ou une LiHV.

Je me suis fait surprendre : en fin de batterie, j’ai décidé de revenir au point de départ avec un Split-S puis un vol au ras du sol. Mais bien que j’ai poussé le gaz au maximum, l’Avata 2 n’a pas eu assez de ressources à la remise des gaz et s’est crashé. Bien lourdement, mais fort heureusement à plat et sans dégâts. Conclusion ? Il faut être sur ses gardes en fin de batterie… 

Les aides au pilotage ?

L’Avata 2 reprend à son compte l’indicateur H en surimpression du retour vidéo qui correspond à la position du point de décollage – il faut simplement que la position GPS soit opérationnelle au moment du décollage. Cet indicateur est extrêmement pratique quand on vole dans un endroit inconnu : il indique la direction pour revenir !

Parmi les autres indicateurs, il y a les vitesses horizontale et verticale, la hauteur de vol, la distance au point de décollage, l’état de la batterie, la durée de vol, la qualité de la liaison radio, de la liaison vidéo, le débit vidéo, et le nombre de satellites captés. Plus des messages lorsque le contrôleur de vol a des choses à vous dire, comme la batterie faible, l’enclenchement du RTH, et divers messages de service.

Il y a aussi une boussole, matérialisée par une flèche qui montre le nord dans un cadre en bas de l’écran. Cette info n’est pas forcément très pertinente, sauf à proximité d’une zone interdite, puisque cette zone est indiquée en rouge à l’écran.

L’un des outils les plus intéressants pour l’assistance au pilotage, c’est le retour au point de décollage. Avec les drones FPV sous Betaflight, cette fonction est parfois capricieuse. Avec l’Avata 2, elle a fonctionné à merveille à chaque fois lors mes essais : lors des pertes de liaison vidéo involontaires, lors d’une extinction de la radio volontaire. C’est très rassurant !

Régler le RTH ?

Le retour au point de décollage, c’est un outil de sécurité indispensable dans la plupart des cas, et donc l’un des points forts de l’Avata 2 par rapport à des cinewhoop classiques. Mais attention, pas tout le temps ! Si vous volez en sous-bois et que vous perdez la liaison vidéo ou radio, l’Avata 2 va monter pour enclencher son RTH… et toucher les branches. La solution consiste à modifier le comportement du RTH selon l’environnement de vol. Vous pouvez régler la hauteur du RTH, en fonction de votre environnement.

Au RTH classique, vous pouvez préférer que l’appareil se positionne en vol stationnaire (jusqu’à ce que vous retrouviez la liaison ou que la batterie soit vide), ou qu’il se pose là où il se trouve. Il est recommandé de juger du bon réglage avant le décollage, même si vous pouvez changer de tactique pendant le vol !

La hauteur de vol ?

Elle est indiquée en temps réel, basée sur le baromètre altimétrique et calculée par rapport au point de décollage de l’Avata 2. Par défaut, la hauteur maximale est fixée à 120 mètres. Cela correspond à la hauteur de vol imposée en Europe dans la plupart de environnements. 

Mais la réglementation impose des vols « à moins de 120 mètres du point le plus proche de la surface de la Terre ». Dans certains cas, notamment en montagne, on peut dépasser 120 mètres de hauteur par rapport au point de décollage tout en restant bien à moins de 120 mètres du relief (voir ici pour plus d’explications). Pour cette raison, DJI permet de pousser la hauteur limite jusqu’à 500 mètres. A vous d’utiliser cette possibilité en conformité avec la réglementation, et notamment du vol en vue directe. DJI ne permet pas d’aller au-delà des 500 mètres au-dessus du point de décollage.

Le retour vidéo ?

C’est le nerf de la guerre pour les vols FPV ! Les images que vous obtenez dans le casque sont transmises avec la technologie O4 (que l’on trouve aussi sur le Mini 4 Pro et le Air 3 de DJI). Il s’agit de 1080p à 30 à 100 images par seconde selon la qualité de la liaison. Le débit de la liaison a été augmenté : les 50 Mbps de O3 sur l’Avata 1 sont passés à 60 Mbps sur l’Avata 2. DJI indique que le boitier O4 intégré dans l’Avata repose sur 4 antennes 2T4R, soit 4 antennes pour la réception et 2 antennes pour l’émission. 

Le résultat ? Ce sont des images d’une qualité bluffante, nettes avec des détails qui permettent de distinguer les petits obstacles comme des branches, des fils… La fluidité est impressionnante, et c’est très agréable quand on se lance dans des vols rapides. DJI annonce une latence de 24 millisecondes. Je n’ai pas la mesurer, mais lors de mes tests, je n’ai jamais souffert de latence… et ce même lorsque la liaison a faibli (à voir dans la vidéo qui accompagne ce test !). Quel pied !

Le DVR du retour vidéo

Il est possible d’enregistrer le retour vidéo exactement comme vous le voyez pendant les vols. C’est-à-dire l’image filmée par la caméra, avec ses éventuelles dégradations lorsque la liaison radio faiblit, ainsi que toutes les informations affichées à l’écran. Ces images ne sont pas stabilisées. Pour les enregistrer, il faut avoir inséré une carte mémoire microSD dans la trappe à l’intérieur du casque Goggles 3.

Astuce : pour ne pas enregistrer les informations en incrustation sur le retour vidéo, passez dans les réglages Caméra, Paramètres de caméra avancés, et décochez la case Enregistrement avec vue automatique.

Le DVR est enregistré en H.264, 1920 x 1080 pixels à 60 fps avec un débit de 22,5 Mbps. Pour récupérer les images, le plus simple consiste à extraire la carte mémoire microSD du casque Goggles 3 et lire les vidéos sur un ordi. Une autre méthode permet de laisser la carte dans le casque et aller dans le menu Paramètres, A propos, Connexion filaire OTG. Il faut utiliser l’adaptateur OTG et le câble USB / USB-C pour établir la connexion avec un ordi. La carte mémoire est alors reconnue comme un média amovible.

Et quand la liaison se dégrade ?

Lorsque vous partez trop loin ou que vous passez derrière trop d’obstacles, la valeur du débit affichée dans le casque diminue – et l’image se dégrade en devenant floue et pixellise en petits carrés. Mais le nombre d’images par seconde est peu réduit et on parvient à conserver le contrôle ! 

Deux autres témoins sont les indicateurs à barres indiquant la liaison radio (notée RC) et vidéo (notée HD). 4 barres indique une réception optimale. Lorsqu’il n’y a plus que deux barres (pour la liaison RC ou HD), un liseré orange s’affiche au bas de l’écran, signe de la liaison faible. Il passe au rouge quand il n’y a plus qu’une barre, la perte de liaison est proche. Notez que, souvent, veiller à bien orienter les antennes vers le drone permet d’optimiser le liaison vidéo puisque celles dans la façade avant du casque sont directionnelles.

La portée ?

Je rappelle que la réglementation européenne impose des vols en vue directe de l’observateur du pilote en FPV. La fiche technique de DJI indique une portée de 10 km en Europe. En pratique, comme d’habitude, les chiffres sont plus humbles. Ce n’est pas vraiment un souci puisque 10 km, c’est bien au-delà de ce que permet la réglementation. Car même 500 mètres, c’est trop, réglementairement parlant !

Mais l’Avata 2 permet d’aller de dépasser les 2 kilomètres sans que le débit décroche des 60 Mbps et sans que l’image perde en qualité. Dans des environnements que je pratique beaucoup avec des appareils en O3 (y compris l’Avata 1), je suis allé beaucoup plus loin en conservant une liaison vidéo suffisamment efficace pour piloter de manière sûre.  Pas mal !

Mode CE ?

J’ai effectué tous mes vols avec la configuration radio par défaut. En l’absence d’informations, je suppose qu’elle est en conformité avec la réglementation européenne. Notez qu’en Europe, l’Avata 2 utilise la plage de fréquences de 5,1 GHz avec une puissance maximale de 200 mW. Elle offre en théorie des perspectives plus intéressantes que les 25 mW du 5,8 GHz et les 100 mW du 2,4 GHz.

Le hack qui fonctionne avec l’Avata 1 (le fichier ham_cfg_support) n’a pas fonctionné avec l’Avata 2 pendant la période de test : pas d’amélioration de la portée, et pas d’accès aux réglages manuels. Il est possible que ce soit différent avec le firmware définitif de l’Avata 2, je referai des tests pour le vérifier.

EDIT : le hack FCC fonctionne désormais avec le firmware V01.00.0200 ! Voir ici…

Prêt pour la 4G vidéo ? C’est ce qu’affirme DJI dans ses documents. Pour le moment, le constructeur ne prévoit pas d’usage de la 4G en Europe. En effet, la réglementation ne le permet pas encore (voir ici). Mais lorsque ce sera possible, on peut supposer que DJI ajoute cette possibilité de liaison radio !

La qualité des enregistrements vidéo

Le O4 à l’intérieur de l’Avata 2 ne se contente pas de diffuser l’image vers le casque, il enregistre en qualité HD. Les définitions prises en charge sont le 4K (3840 x 2160 pixels en 16:9 ou 3840 x 2880 en 4:3) à 30, 50 et 60 fps, le 2.7K (2688 x 1512 en 16:9 et 2688 x 2016 en 4:3) et le 1080p (1920 x 1080 en 16:9 et 1440 x 1080 en 4:3) jusqu’à 120 fps. Dommage qu’il ne propose pas les 24 fps pour mixer les images avec d’autres sources, filmées avec des caméras au sol par exemple. 

Les couleurs ?

En couleurs normales (8 bits), les vidéos sont assez flashy, façon HDR avec des couleurs dont la saturation et probablement la vibrance ont été poussées. Mais cela reste raisonnable et pratique pour obtenir des images éclatantes sans besoin de traitement en post-production. 

Pour avoir le contrôle de la colorimétrie, DJI propose le mode D-Log M. Il stocke les données en 10 bits, donc avec plus d’informations qui permettent de retravailler efficacement les images avec un logiciel spécialisé en post-production. Notez qu’en mode D-Log M, le retour vidéo est « flat », avec des couleurs fades. C’est normal. Il y a moyen de les relever un peu pendant le vol avec l’option Affichage Amélioré dans le menu des actions rapides en haut.

A noter que le réglage en D-Log M ne modifie pas les réglages de la netteté ni de la réduction du bruit en basse luminosité, comme c’est le cas sur l’Avata 1.

La compression ?

Le débit maximal des vidéos est de 130 Mbps. La compression est en AVC (H.264) pour les vidéos en couleur normales, et dans ce cas le débit atteint effectivement 130 Mbps (4K/60 16:9). Elle passe en HEVC (H.265) dans les mêmes conditions mais en D-Log M, le débit est alors de 120 Mbps. C’est une valeur élevée qui permet d’espérer peu de compression et donc des images « propres » sans pâtés de pixels disgracieux quand les images sont rapides.

Le stockage des images ?

Pour simplifier, comptez 1 Go de mémoire consommée par minute de vidéo en 4K/60. Le stockage des vidéos s’effectue sur une carte microSD à placer dans la trappe située sur le flanc gauche de l’appareil et protégée par un cache à charnière. Mais l’Avata 2 offre aussi une mémoire intégrée de 46 Go ! C’est une belle capacité, qui permet de stocker environ 50 minutes de vidéo en 4K/60 !

La sensibilité en faible luminosité ?

Sans doute parce que le capteur de l’Avata 2 est plus gros que celui de l’Avata 1, il se débrouille mieux en conditions de faible luminosité. Pour tirer le meilleur parti de ce capteur, il est recommandé d’effectuer des réglages manuels de la caméra pour fixer soi-même l’ISO et la vitesse d’obturation, ainsi que la température (surtout en intérieur). En volant dans un bunker de la 2nde guerre mondiale, très sombre, j’ai pu profiter d’images dépourvues de bruit – bonne nouvelle pour pratiquer en intérieur ou de nuit !

Le FOV ?

DJI O4 permet de filmer avec un très grand angle (155°), en mode UltraLarge. Il est particulièrement adapté aux vols au ras du sol, ajoutant un effet de vitesse. Mais il déforme les images et courbe l’horizon. Il permet aussi le mode Large, grand angle, et le mode Normal plus serré qui redresse les verticales et rend l’horizon plat.

Des données en surimpression ?

Les vidéos peuvent être accompagnée d’un fichier comprenant des données stockées pendant le vol. Par exemple la date et l’heure (au centième de seconde), la valeur ISO, la vitesse d’obturation, l’exposition (EV), la couleur, la latitude et la longitude, la hauteur relative au point de décollage, l’altitude, etc. 

Elles sont stockées dans un fichier qui a le même nom que la vidéo, mais avec l’extension .srt. Ce fichier est au format pris en charge par certains logiciels comme VLC, qui affichent les informations comme un sous-titre. A vous de regarder dans les réglages votre logiciel d’affichage vidéo pour afficher (ou ne pas afficher !) les sous-titres. Notez que vous pouvez aussi choisir dans le réglages des Goggles 3 si vous désirez que le fichier .srt soit enregistré ou pas. 

Récupérer les images stockées sur l’Avata 2 ?

Il y a 3 méthodes pour profiter des images que l’Avata 2 stocke à bord. La première consiste à brancher l’Avata 2 en USB-C sur un ordi. La mémoire intégrée de 46 Go est reconnue comme un média amovible par Windows et Mac OS X, vous pouvez lire son contenu. Si une carte microSD est installée à bord, elle est également reconnue comme un autre média amovible. Un point positif : il n’est pas nécessaire d’allumer l’Avata 2 (ni de retirer son cache de caméra) pour accéder à la mémoire interne et à la carte mémoire.

Le deuxième moyen permet d’éviter les manipulations : l’Avata 2 dispose de la fonction QuickTransfer. Lorsque l’Avata 2 est allumé, DJI Fly sur un smartphone le détecte et propose de récupérer les séquences vidéo sans fil, avec un débit satisfaisant.

Le troisième moyen consiste à sortir la carte mémoire microSD de l’appareil. L’accès est facile, protégé par un cache en caoutchouc. Evidemment, cette méthode ne permet pas d’accéder à la mémoire interne.

La stabilisation ?

La technologie O4 de DJI reprend la stabilisation RockSteady, qui élimine les vibrations, secousses et embardées sur les vidéos HD. C’est la version 3.0+ de cet outil qui est proposée dans O3, avec un résultat très convaincant, et qui conviendra à la plupart des usages. 

D’autant que O4 permet aussi de stabiliser en HorizonSteady, c’est-à-dire en conservant l’image toujours à plat, même dans les virages. Une particularité intéressante pour filmer en intérieur, par exemple. Attention, le FOV est grignoté par la stabilisation : on perd un peu sur les bords des images en RockSteady, un peu plus en HorizonSteady.

Ajouter sa propre stabilisation ?

Comme avec O3, DJI permet de stocker les données enregistrées par le gyroscope qui se trouve dans la caméra. Cela ne fonctionne qu’en FOV Large et sans RockSteady ni HorizonSteady. Ces données sont directement exploitées par le logiciel open source Gyroflow ! Il permet d’ajouter une stabilisation plus fine, proche de celle de Rocksteady (GoPro), compatible avec une mise à plat complète (comme HorizonSteady), et surtout avec de nombreux paramètres réglables si vous le désirez. 

Pourquoi les données Gyro sont-elles uniquement disponibles en mode Large ? Parce que ce mode est celui qui utilise le capteur du O4 sans modification (le UltraLarge étire les images, le Normal les redresse), m’a expliqué le concepteur de Gyroflow. Pour mieux profiter des images stabilisées avec Gyroflow, passez en 4K 4:3 Large. 

L’Avata 2 est-il capable de filmer en mode portrait, vertical, façon Tiktok ? Non, la caméra ne pivote pas. Vous pouvez toujours filmer en 4K 4:3 et couper l’image pour obtenir du 2,7K vertical. Vous perdez en définition – ce qui n’est pas forcément très grave pour un affichage sur smartphone.

La qualité des images ?

Frame arrêtée d’une vidéo 4K / 60 en couleurs normales.

J’ai été agréablement surpris par le résultat des vidéos shootées avec DJI O4, avec une amélioration très sensible par rapport au O3, surtout en faible luminosité. La stabilisation est également plus réussie, elle n’a laissé passer aucune vibration même lorsque j’ai volé par vent fort ! Je n’avais pas de filtres ND compatibles avec la caméra O4, mais il ne fait aucun doute que DJI et tous les accessoiristes en proposeront. De quoi améliorer les images en environnements très lumineux (soleil et neige ou eau), ou pour réduire la vitesse d’obturation dans le but d’obtenir des flous de mouvement.

O4 pour remplacer une GoPro ?

Je n’ai pas les compétences suffisantes en vidéo pour évaluer la pertinence de O4 face aux caméras GoPro dans un usage professionnel. Pour un usage de loisir, O4 suffit largement, pour peu que les réglages soient réalisés en manuel et de manière efficace. 

Un défaut tout de même ? Puisque retour vidéo et enregistrement HD sont opérés par la même caméra, le retour vidéo est lié aux réglages d’enregistrement HD. Imaginons que vous décidiez d’utiliser un filtre ND fort pour filmer un skieur avec un flou de mouvement. Le retour vidéo dans le casque sera aussi sombre que l’enregistrement HD… et votre pilotage sera impacté. 

Et les photos ?

L’Avata 2 permet de prendre des photos, dans une définition de 4000 x 3000 pixels. C’est sympa, d’autant que l’Avata 1 se cantonnait aux vidéos. Dommage toutefois que les clichés soient uniquement pris en Jpeg, il n’y a pas de RAW. La prise d’une photo gèle le retour vidéo pendant une demi-seconde ! C’est une durée courte, mais quand on est en vol à proximité d’obstacles, c’est long – et donc incompatible avec des vols rapides, surtout en mode Manuel. Les photos, sur l’Avata 2, sont donc à réserver aux vols stationnaires avec le RC Motion 3 ou la Radiocommande 3 DJI FPV. Autre inconvénient : si l’Avata 2 est incliné parce qu’il lutte contre le vent, les photos sont inclinées, elles-aussi. Il n’y a pas de redressement de l’image. Voici un exemple de photo, et un autre.

Les autres fonctions ?

Le Head Tracking est toujours présent, à activer si vous en avez besoin dans le menu des actions rapides. Pour mémoire, dans ce mode l’Avata suit les mouvements de votre tête avec l’aide des capteurs logés dans la casque.

Amusant, mais en pratique, je n’ai jamais utilisé ce mode de manière efficace avec l’Avata 1. Puisqu’il n’a pas été modifié avec l’Avata 2, je ne l’utiliserai sans doute pas plus.

Notez aussi que le mode Tortue est disponible sur l’Avata 2. Le principe ? Lorsque l’appareil est à l’envers, vous pouvez demander une procédure de retournement automatique pour le remettre d’aplomb et prêt à redécoller. L’Avata 2 fait tourner rapidement 2 moteurs d’un seul côté pour entrainer le retournement. La fonction Tortue est à déclencher depuis les réglages Paramètres, Mode Tortue. Vous pouvez aussi l’associer à un double tape sur la touche C1. Notez que le mode Tortue ne fonctionne que lorsque l’Avata 2 est à l’envers. Dommage, la fonction aurait pu servir pour se dégager des feuilles d’un arbre, par exemple !

Si vous perdez votre drone ? Il y a deux outils pour faciliter les recherches. Le premier est la Vue caméra avant la perte, qui se trouve dans le réglage Paramètres, onglet Sécurité, ligne Vue caméra avant la perte. Cela permet d’obtenir les dernières secondes avant la perte de la liaison vidéo. Parfois, cela permet de mieux situer l’endroit du crash.

L’autre outil est l’alerte sonore de l’ESC, également dans le réglage Paramètres, onglet Sécurité. L’activer permet de faire bipper les ESC. Le son n’est pas très fort, mais il permet de retrouver l’appareil s’il est caché par la végétation et que vous en êtes proche.

Astuce (non documentée dans les réglages du casque) : l’alerte sonore de l’ESC peut aussi être activée en appuyant 3 fois rapidement sur le bouton C1.

Le partage des images en temps réel ?

Le casque Goggles 3 dispose d’un mode de diffusion du retour vidéo vers un autre casque Goggles 3. Pour cela, il faut côté casque maitre indiquer que l’on diffuse, et côté casque récepteur que l’on est en mode Spectateur. Je n’avais qu’un seul casque Goggles 3 lors de mes essais, je n’ai donc pas pu tester cette fonction – et elle n’était pas compatible avec les casques Goggles 2 et Integra.

Le partage Wi-Fi ?

Cette fonction très intéressante ! Egalement située dans le menu des actions rapides, elle crée une liaison sans fil à laquelle vous pouvez accéder depuis n’importe quel appareil équipé de l’application DJI Fly et compatible avec le wifi en 5 GHz.

Evidemment, il s’agit d’une simple liaison wifi, elle est donc saccadée et avec une latence d’environ 110 à 140 millisecondes. Difficilement utilisable pour piloter, forcément, mais c’est parfait pour faire profiter plusieurs personnes des images du vol, en temps réel, sur un smartphone ou une tablette. 

Si les images vous semblent trop saccadées, vous pouvez toujours utiliser une liaison filaire en utilisant le câble OTG et le câble USB / USB-C livrés avec l’Avata 2. Le câble OTG est à brancher du côté du casque. Il faut lancer DJI Fly sur le smartphone pour profiter du retour vidéo en temps réel (avec une petite latence). Les menus de DJI sont alors minimalistes : il y a le réglages de l’identification à distance (Remote ID), la diffusion RTMP, et les données FlySafe avec la fonction d’import de json (voir plus loin).

Une autre méthode consiste à diffuser les images via DJI Fly au format RTMPmais c’est à vous de mettre en place la chaine de diffusion exploitant ce format de diffusion en direct.

La chauffe ?

Sur le flanc gauche de l’Avata 2, DJI a collé un stickers indiquant d’être prudent avec les « entrées d’air » (air intakes) qui peuvent être très chaudes. A vrai, ce ne sont pas des entrées d’air, mais des surfaces en métal qui font office de dissipateurs thermiques. Et effectivement, ils chauffent !

Si vous laissez l’Avata 2 quelques minutes en intérieur sans courant d’air, il va finir par afficher un avertissement de température, puis éteindre le système pour le préserver d’un coup de chaud. En vol, en revanche, la température est immédiatement régulée.

Porter une caméra HD externe ?

L’Avata 2 peut-il porter une charge supplémentaire, par exemple celle d’une GoPro ou d’une GoPro naked ? Oui, techniquement c’est possible même s’il n’est pas prévu pour cela, et que cela réduit la maniabilité et l’autonomie. Le manuel dont je disposais ne mentionnait pas le MTOM, le poids maximal autorisé pour lequel DJI garantit la conformité à la classe C1. Je vérifierai sur le manuel définitif pour savoir si l’emport d’une GoPro est possible, réglementairement parlant.

Y a-t-il des NFZ sur l’Avata 2 ?

Non, DJI a décidé début 2024 de retirer les géobarrières, autrement dit les NFZ, sur tous ses drones, Avata 2 y compris.

Subsiste tout de même la géovigilance, imposée par la réglementation européenne : l’Avata 2 vous prévient si vous vous trouvez dans une zone interdite ou restreinte, ou vous indique si vous y pénétrez.

Par ailleurs, nous l’avons vu, certaines zones interdites sont indiquées à l’écran sur la flèche qui matérialise la boussole.

Conformément à la réglementation européenne qui impose de voler avec les données de géovigilance à jour, l’Avata 2 propose d’injecter ces données à télécharger soi-même sous la forme d’un fichier .json (disponible ici pour la France).

La fonction AirSense est-elle présente sur l’Avata 2 ?

Je n’ai vu nulle part dans les réglages la présence de la fonction AirSense sur l’Avata 2. Elle ne figure pas non plus dans le manuel. J’ai tenté de la déclencher près d’un aéroport (en armant les moteurs à l’intérieur d’un véhicule, pas question évidemment de décoller en extérieur) : l’Avata 2 n’a pas indiqué la présence d’un avion alors que le DJI FPV l’a fait.

J’en déduis que la détection des aéronefs équipés en ADS-B n’est pas présente sur l’Avata 2 – alors que DJI avait promis d’équiper tous ses appareils de plus de 250 grammes. C’est grave, docteur ? Non, c’est simplement une assistance en moins, sachant que la surveillance de la présence d’autres aéronefs est de votre responsabilité et surtout de celle de votre observateur en vue directe.

La compatibilité entre produits DJI ?

Pendant mes tests, le casque Goggles 3 affichait une compatibilité avec l’Avata 2, mais aussi le Mini 4 Pro et le Air 3 – ce sont des appareils dont le point commun est de fonctionner avec la technologie O4. Je n’ai toutefois pas pu tester le casque Goggles 3, la Radiocommande 3 DJI FPV et le RC Motion 3 avec ces appareils, faute de firmware compatible avant la sortie officielle.

Le casque Goggles 3 n’affichait aucune compatibilité avec d’autres modèles de DJI, pas même l’Avata 1, le DJI FPV et le boitier O3. Espérons que DJI ouvre cette compatibilité entre les gammes…

L’autonomie de l’Avata 2 ?

Il s’agit d’un point très important. DJI promet une autonomie maximale de 23 minutes… comme d’habitude en faisant preuve d’optimisme. En pratique, avec des vols stationnaires ou plutôt doux, j’ai constaté une durée de vol qui plafonne à 18 minutes. Ce n’est pas si mal pour un cinewhoop, et c’est mieux que l’Avata 1 qui dépassait difficilement 15 minutes. 

Si vous volez dans un environnement difficile, mieux vaut anticiper et finir le vol avant la limite de 15 minutes. Si vous volez en Manuel et de manière agressive, l’autonomie s’écroule à un peu plus de 8 minutes – et gare aux reprises très molles en fin de batterie.

A noter que l’Avata 2 en bippe pas quand la batterie est faible. Il bippe, en revanche, pendant l’atterrissage automatique.

L’autonomie des autres composants ?

L’autonomie du casque Goggles 3, du RC Motion 3, et de la Radiocommande 3 DJI FPV est améliorée par rapport aux précédentes versions, à tel point que je n’ai rechargé que le casque pendant mes essais !

En conclusion ?

J’avais beaucoup apprécié l’Avata premier modèle de DJI, même avec ses défauts que sont le bruit, le Tumble. Cette deuxième version est bien plus aboutie. Elle réduit de manière très significative le son produit par l’appareil, de quoi voler sans qu’il devienne un aimant à curieux. Le bug du Tumble a aussi été corrigé.

L’Avata 2 reprend à son avantage la facilité d’emploi avec le RC Motion 3, tellement simple à utiliser que la prise en main est une question de minutes même pour qui n’a jamais piloté de sa vie, ni en vue directe ni en FPV. Les vols avec la Radiocommande 3 DJI FPV sont agréables également, surtout en mode Manuel qui permet de piloter de manière engagée. Mais l’Avata 2 n’est pas pour autant un drone FPV destiné au freestyle.

Le retour vidéo en temps réel a été amélioré. Avec 60 Mbps et l’usage des nouvelles fréquences autorisées en Europe, il permet d’aller plus loin et de conserver un retour vidéo top même en présence d’obstacles. C’est un joli travail que DJI a effectué sur la liaison vidéo avec O4 ! 

Côté vidéos HD, le capteur du O4 a gagné en taille et en sensibilité à la lumière, ce qui permet d’envisager de tourner des images en faible luminosité. Le mode D-Log M permet de bien maîtriser la luminosité. Le tout combiné à une stabilisation plutôt efficace, intégrée ou en post-production, permet d’obtenir de belles images. Sans doute pas à la hauteur de celles d’une GoPro, mais le résultat est assez convaincant.

Faut-il l’acheter ?

Tout dépend de vos besoins. L’Avata 2 s’adresse :

– aux débutants qui n’ont jamais pris une radiocommande en main ou qui ne désirent pas passer des heures à s’entrainer : le RC Motion 3 permet d’être opérationnel en quelques minutes.

ou

– aux pilotes qui désirent voler en FPV avec une stabilisation de l’appareil.
ou

– aux pilotes de FPV qui désirent profiter de la sécurité des outils de DJI comme le RTH en cas de perte de liaison radio ou vidéo, même (et surtout) s’ils volent en mode Manuel.
ou

– aux pilotes qui ont besoin d’effectuer des prestations professionnelles en FPV avec un drone de classe C1.

Et les autres ? Si vous êtes déjà pilote aux commandes de drones FPV optimisés pour la performance, que ce soit en freestyle ou en long-range, passez votre chemin, l’Avata 2 n’est pas fait pour vous. Il n’est pas non plus prévu pour ceux qui adorent bidouiller leur drone FPV pour l’améliorer.

Le prix ?

L’Avata 2 est proposé en 2 packs. L’un comprenant l’Avata 2, les Goggles 3, le RC Motion 3 et une batterie, à 999 €. C’est cher ? Oui, évidemment. Mais à y réfléchir, la dotation est très correcte pour ce prix. Le bundle Fly More ajoute 2 batteries, le hub de charge pour 3 batteries, des hélices de rechange et un sac de transport.

Si vous désirez la Radiocommande 3 DJI FPV, elle est proposée en sus à 149 €. Il n’y a pas de pack avec la Radiocommande 3 DJI FPV à la place du RC Motion 3. DJI propose aussi un pack de filtre ND à 69 €. Enfin, le constructeur commercialise DJI Care Refresh 1 ou 2 ans, avec un remplacement de l’Avata 2 à moindre coût en cas de crash, flyaway, et dégâts dus à l’eau.

A titre personnel ?

L’Avata 2 coche presque toutes les cases pour répondre à mes attentes ! 

  • Il est plutôt silencieux pour un cinwhoop.
  • Il m’évite de bidouiller un drone FPV.
  • Il m’évite de faire appel à une caméra type GoPro pour faire des images avec sa stabilisation, sa gestion du D-Log M et sa sensibilité.
  • Il permet à ma copine de prendre les commandes avec le RC Motion 3 – elle s’en sort très bien alors qu’elle n’a strictement aucune envie de piloter avec une radiocommande conventionnelle.
  • Sa liaison radio et vidéo me permet d’aller loin, en environnements dégagés comme en intérieur ou en sous-bois.
  • La mémoire intégrée de 46 Go m’autorise à oublier de prendre une carte microSD pendant une balade. Parfait pour les étourdis !
  • Il est assez compact, suffisamment pour que je puisse le prendre en balade dans un sac à dos.
  • Il me permet de charger drone, casque, RC Motion 3 et Radiocommande 3 DJI FPV en USB-C, pratique quand je suis en vadrouille.
  • Le service de réparation de DJI est très efficace et plutôt rapide. Cela a un coût, mais je préfère déléguer les réparations puisque je déteste utiliser un fer à souder et que je n’ai pas confiance dans mes bidouilles.

Mais…

  • Je regrette la limitation de hauteur à 500 mètres, handicapante quand je vole en montagne (pénible pour suivre un véhicule sur une route d’altitude).
  • Je regrette la limitation de vitesse de la classe C1.
  • Je regrette son manque de compatibilité avec les précédents équipements FPV de DJI (à date du test).
  • Je regrette son autonomie que j’aurais espéré meilleure.
  • Je regrette la perte de puissance de l’appareil en fin de batterie.

Et au final ?

J’y trouve bien plus de points positifs que de points négatifs, j’ai donc d’ores et déjà adopté l’Avata 2 qui va remplacer le premier modèle dans la flotte FPV !

La minute réglementaire ?

L’Avata 2 est un drone de classe C1. Voilà un résumé de ce qu’il faut savoir :

  • Il est opéré en catégorie Ouverte, sous-catégorie A1.
  • Il faut s’enregistrer en tant qu’exploitant UAS sur AlphaTango et apposer votre numéro d’exploitant UAS sur l’Avata 2 avec une étiquette (sans les 3 caractères de contrôle).
  • Vous devez renseigner la fonction Remote ID, c’est-à-dire l’identification à distance européenne. Ca se passe dans DJI Fly avec un smartphone branché au casque. Touchez les 3 points en haut à droite de l’écran, puis choisissez l’onglet Sécurité, puis Identification à distance du drone. Dans la ligne Operator Registration Number, indiquez votre numéro d’exploitant UAS (avec les 3 caractères de contrôle). La validation est indiquée par Saisie correcte en vert. Voir les captures d’écran pour mieux comprendre…
Le numéro d’exploitant UAS et son code de contrôle à 3 caractères, à récupérer sur AlphaTango.

 

Le numéro d’identifiant UAS et son code de contrôle à 3 caractères sont à insérer dans DJI Fly, sur un smartphone relié au casque Goggles 3.
  • Il faut suivre la formation A1/A3 en ligne, puis passer et réussir l’examen en ligne. 
  • Vous pouvez voler à 120 mètres de distance par rapport au point le plus proche de la surface de la Terre (ce qui est différent de 120 mètres de hauteur par rapport au point de décollage).
  • Il faut voler en vue directe du pilote. Dans le cas des vols FPV avec le casque d’immersion, vous devez être assisté d’un observateur qui conserve le drone en vue directe et vous donne des indications pour qu’il le reste pendant toute la durée du vol. L’observateur n’a pas besoin d’être formé au pilotage, sa tâche se cantonne à son rôle d’observation et d’indication.
  • Il est interdit de voler de nuit.
  • Il autorise à voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives en Europe.
  • MAIS attention, vous ne pouvez PAS voler en agglomération au-dessus de l’espace public en France.
  • Il est possible de voler en agglomération au-dessus de l’espace privé, avec l’autorisation de l’occupant des lieux et s’il n’existe pas d’autres interdictions à cet endroit (attention, Geoportail ne permet pas de statuer).
  • Vous ne pouvez pas survoler de personnes isolées (sauf si c’est involontaire et que le survol est stoppé rapidement).
  • Le largage de charge est interdit.
  • Vous ne devez pas dépasser le masse (MTOM) indiquée dans le manuel.
  • Il faut respecter les restrictions ou interdictions de vol dans les espaces aériens à statut particulier (zones R, D, P et temporaires ZRT, ZDT, ZIT), à consulter sur le Service de l’Information Aéronautique (SIA).
  • Il faut respecter les zones interdites de vol à basse hauteur, comme les parcs nationaux, certaines réserves naturelles, certains biotopes, les hôpitaux, prisons, sites industriels protégés, etc.
  • Il faut respecter les interdictions ou restrictions de vol dans les emprises des aérodromes.
  • Il est interdit de voler dans les zones d’évolution de services de secours.
  • Vous devez télécharger les données de géovigilance les plus récentes de l’endroit où vous volez, et les installer sur le drone pour assurer la conformité à la réglementation.

A noter que la classe C1 impose une limitation de vitesse à 19 m/s, ce qui explique que l’Avata 2 en Europe ne soit pas en mesure de dépasser 68,4 km/h (sauf conditions particulières comme un fort vent dans le dos).

A noter aussi que la classe C1 impose un feu à éclats verts, pourtant l’Avata 2 en est dépourvu – tout comme le Mini 4 Pro C1. Si vous désirez voler de nuit dans les autres pays de l’Union européenne (ou la France si un jour les vols de nuit sont autorisés en catégorie Ouverte), il faudra ajouter une LED à éclats verts vous-même.

Et si vous êtes perdu dans la réglementation, direction cette page pour tout comprendre !

D’autres photos et captures d’écrans

29 commentaires sur “DJI Avata 2 : le test complet

  1. Bonjour Fred,
    Merci pour ce test. Pas d’ADS B comme sur le 1 ? Perso je garde mon Avata (première version) car je ne trouve rien de suffisamment révolutionnaire pour faire le changement (le bruit peut-être).
    Bons vols !

  2. Et dire que ça fait 9 mois que j’ai le 1 sous scello…

    J’ai bien pensé le revendre il y a 2 mois mais je me suis dis que le 2 serait bien plus cher…. blasé
    Bon, au moins mon care refresh est toujours pas activé…

  3. Hello,
    Merci a FRED pour le test !
    Big questions
    – Est ce que la portée en O4 CE est meilleure que celle en O3 FCC (perso j’en doute)
    – Est ce que le drone est compatible avec les googles 2 (seul interet pour moi parceque les seules ameliorations que je vois sont dans le drone)
    BTW il y a bien l’ADS-B sur l’avata 1, le mien m’a sorti une alerte d’avion cette semaine

  4. @ Did :
    – Non
    – Non plus
    Pour l’ADS-B de l’Avata 2, je ne sais pas. Pas de mention à AirSense dans le manuel, ni dans les menus, et je n’ai pas eu de hit pendant mes essais (mais je n’ai pas volé là où j’aurais pu en avoir non plus).

  5. Un test sacrément complet ! Merci pour ça 😉
    Je me permets une question, que penses-tu de l’intérêt de ce drone pour ceux qui comme moi ont l’avata 1 modifié avec le kit axis ?

  6. @ LinKuFF : Garde l’Avata 1 avec le kit Axis, la paire fonctionne bien, et il n’y pas assez de nouveautés sur l’Avata 2 pour justifier le rachat de tout les composants.

  7. Bonjour, merci pour ce test, je voudrais acheté un drone fpv juste pour faire des vidéos de la nature ou de court métrage, mais pas un gros budget et j’ai des lunettes, donc vous me conseillez Quoi l’avata 1 ou l’avata 2

  8. @ Aliene85 : L’Avata 1 suffit. Une partie de ses défauts est corrigée par l’Avata 2. C’est plus une question de budget, donc.

  9. Bonjour, est que les antenne sont amovibles sur les googles 3 ?
    Merci pour ces tests
    Olivier

  10. Hello Fred, merci pour ce test fou !
    Je l’ai depuis aujourd’hui, as tu des news sur le hack FCC? On a une prod’ semaine pro, et ce serait top d’avoir la vitesse débridée. Apparement pour la RC2, certains ont trouvés comment la rendre compatible (on me donne l’astuce demain appatement)

    Merci

  11. @ LucasS : Thé 🙂
    Sur ma machine CE, le hack Ham et DJI Fly sous Drone-Tweaks n’ont pas fonctionné pour moi, ni pour la partie radio ni pour la limitation de vitesse. S’il y a une modif RC2, je prends 🙂

  12. Article très complet et agréable à lire, merci. J’ai découvert que les NoFlyZones n’existent plus. Manque plus qu’un jack pour la vitesse et il sera très très bien cet avata 2.

  13. Je me repete à chacun de tes test mais…. Merci pour tes tests écrits qui n’ont aucune equivalence sur le net ! Hyper complet c’est un plaisir à lire (au moins on peut aussi retrouver l’info bien plus facilement que des tests vidéos…. et également ne lire que ce qu’on souhaite, chose impossible avec les tests vidéos qui en plus prennent une plombe à regarder), ça doit te prendre un sacré paquet de temps…!
    Simple petite critique, je regarde essentiellement la page « NEWS » mais du coup je tombe à coté des tests si je ne pense pas à regarder la page d’accueil ou l’onglet test. Ca ne serait pas interressant de refaire un article en NEWS pour indiquer que le test est dispo en meme temps que la sortie du drone (vu que y a tjrs les NDA) ? Ainsi on a directement l’info que le test est prêt sur la partie news.
    J’imagine que ca a déjà du etre discuté mais je remets une piece sur cette possibilité 😛
    Bon we à tous 😉

  14. @ Dark_saiyens : Ah, merci 🙂 🙂
    Pour les news… Sur les grosses sorties, il y a la news, et au tout début de la news le lien vers le test. C’est le cas pour l’Avata 2. Je pensais que ça suffisait 🙂

  15. Fred > Super review comme d’hab !

    Question : concernant le Remote ID, que se passe-t-il -il si on ne renseigne pas sous DJI Fly son numéro d’exploitant UAS ? Ça empêchera l’Avata 2 de décoller ?

  16. @ Tom : Non, omettre de renseigner le Remote ID n’empêchera pas l’Avata 2 de décoller, tu seras simplement dans l’illégalité face à la loi.
    Attention, en omettant de renseigner le Remote ID, l’Avata 2 n’est pas détectable avec les outils de lecture de l’identification à distance, mais il le reste avec du matériel Aeroscope de DJI (qui est émis dès le décollage et sans possibilité de le couper).

  17. Salut Fred,
    Contrairement au précédent post que j’avais laissé après ma première lecture de ton essai, j’ai finalement craqué ! J’ai relu plusieurs fois ton test (une graine germait dans mon esprit…) et ce qui a été décisif pour moi c’est la possibilité d’essayer les Goggles 3 au Dji Store de Paris : le jour et la nuit par rapport aux Goggles 2 en terme de confort de port et de vision ! Sans compter tout le reste (contrairement à ce que je pensais, il y a beaucoup de véritables changements /ameliorations) et particulièrement le bruit qui devient enfin acceptable (j’hesitais toujours à sortie l’Avata « 1 » pour ne pas déranger la faune et/ou attirer les curieux…). Quant à la vision réelle que permettent les caméras du masque, c’est pas si mal en fait. Bref, merci pour le travail que tu fais !
    Bons vols !

  18. Re salut Fred ,
    Qu’est-ce que je dois faire :
    « L’enregistrement d’un aéronef de moins de 800g devient toutefois obligatoire si
    l’aéronef est équipé d’un dispositif de signalement électronique tel que prévu par la loi
    « drones » n°2016-1428 (bien qu’un tel dispositif ne soit pas obligatoire pour les
    aéronefs de moins de 800g).
    C’est notamment le cas des aéronefs de classe C1 utilisés dans la catégorie Ouverte »
    Je suis un peu paumé…

  19. @ Pep : C’est un point du guide de la catégorie Ouverte qui est un peu pénible.
    La mention dans le guide dit qu’il faut enregistrer le drone s’il est équipé d’un signalement électronique et précise que c’est dans le sens de la loi 2016 dite drones. Or cette loi est centrée sur le signalement électronique (français), pas du tout sur l’identification à distance (européenne) !
    Les deux sont différents au point de devoir les embarquer simultanément, par exemple pour les drones de classes C1 >800g, C2, C3, et tous les drones >800g utilisés en scénarios nationaux. Ce serait donc fort de café de dire que, finalement, signalement et identification sont la même chose !
    La DSAC et la DGAC m’ont renvoyé vers le SGDSN qui s’occupe du signalement électronique, lequel ne m’a pas répondu.
    Faut résister, il n’y a pas de justification dans les textes pour imposer l’enregistrement aux C1 <800g (à moins qu'ils diffusent le signalement électronique, ce qui n'est pas le cas de l'Avata 2).
    Je vais profiter de l'Avata 2 pour re-re-soulever le sujet auprès des autorités 🙂

  20. Merci Fred,
    Donc si je comprends bien le Remote ID est européen (présent donc sur l’Avata 2) et n’a rien à voir avec le signalement électronique qui est français, c’est pour ça que je ne savais plus quoi faire, je confondais les deux. Je vais donc résister ! Sinon pour info j’ai vu un youtuber indiquer être entré en relation avec la DGAC au sujet de la vue réelle offerte par les goggles 3 qui permettraient de se passer d’observateur. Fantasme ou réalité ? Je sais que tu abordes cet aspect dans ton test mais penses-tu qu’il soit possible qu’il y ait une evolution dans ce sens ? Sinon pour finir tu devrais flouter quelques détails sur deux photos de ton Avata 2 en vol… je ne sais pas si ça peut être gênant pour toi mais je préfère te le signaler.
    Merci encore d’avoir pris le temps de me répondre.
    Bons vols !

  21. @ pep : Pour l’observateur, le texte européen est clair : « «exploitation en vue directe» («VLOS»): un type d’exploitation d’UAS dans lequel le pilote à distance est capable de maintenir un contact visuel continu sans aide avec l’aéronef sans équipage à bord ». Le « sans aide » ne laisse pas de place à des accessoires, que ce soit du grossissement type jumelles, ou une caméra d’autant que le FOV est serré contrairement à la vue humaine.

    Vu pour les photos, je vais modifier ça, merci 🙂 🙂

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