Yuneec Typhoon H3, le test

Le H3 est le dernier-né de la gamme Typhoon du constructeur Yuneec. A première vue, rien ne semble le distinguer de ses prédécesseurs, il adopte la même silhouette. Et le même principe, d’ailleurs : c’est un appareil à 6 hélices, avec un train d’atterrissage motorisé, et une caméra montée sur une nacelle capable de pratiquer des mouvements à 360°. Ce qui distingue cet appareil des précédents ? C’est en fait sa caméra, la Leica Ion L1. Comme son nom l’indique, elle a été réalisée en collaboration avec le pionnier de la photographie, l’allemand Leica. La promesse ? Ce sont donc de beaux clichés ! Notez que le Typhoon H3 nous a été prêté par la société FirstDrone. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

La vidéo

Il est possible de télécharger ici la vidéo originale pour s’affranchir de la compression de YouTube.

Tour du propriétaire

Les caractéristiques du Typhoon H3 sont très semblables à celles du Typhoon H+ (voir son test ici) : une diagonale de moteur à moteur de 52 cm, un poids de 1985 grammes, des hélices de 25 cm (9,84 pouces) de diamètre, des moteurs brushless à 730KV. Le train d’atterrissage monte et redescend pour permettre, en vol, de laisser le libre champ à la caméra. Ce qui change ? Yuneec m’a affirmé que le processeur qui anime le contrôleur PX4 est plus puissant que celui du H+, une information que je n’ai pas été en mesure de vérifier. Les batteries semblent les mêmes, avec un encombrement comparable, des caractéristiques similaires (4S 5250 mAh), jusqu’à leur référence YUNTYPH101. Pourtant celles du Typhoon H3 ont été dotées de nouveaux connecteurs, incompatibles avec ceux des précédents modèles. Dommage, d’autant que ce n’était pas vraiment justifié. Le poids de la batterie est de 555,3 grammes.

Quelques regrets ?

La batterie du Typhoon H3 est dépourvue d’un outil de type diodes pour connaître rapidement l’état de sa charge : il faut l’installer à bord du drone, allumer radiocommande et drone et attendre, pour le savoir. Ce n’est pas non plus une batterie dite « intelligente ». Un qualificatif qui peut faire sourire. Mais les batteries « intelligentes » sont capables de gérer automatiquement leur charge et de se placer en tension de stockage au bout d’un temps d’inactivité, sans intervention manuelle. Celles du Typhoon H3 ne disposent pas de ces fonctions automatiques, c’est à vous de ne pas oublier de les décharger partiellement si vous ne les utilisez pas pendant plusieurs jours.

Suite du tour

Le Typhoon H3 mesure 36 x 28 x 27 cm lorsqu’il est en position de transport, bras pliés. Déplier les bras est très rapide, avec un mécanisme qui les bloque en position. Une fois les 6 bras relevés, l’appareil mesure 55 x 49 x 30 cm sans ses hélices. Les hélices sont de type autobloquantes, avec un code couleur pour éviter de se tromper en les installant, doublé d’un outil détrompeur qui empêche de les placer au mauvais endroit. Retirer les hélices et replier les bras est très rapide. Ces 6 hélices sont-elles un gage de sécurité en comparaison avec un quadricoptère ?

6 hélices, c’est efficace ?

Comme je l’avais expliqué lors du test du Typhoon H+, je n’ai encore jamais vu l’hélice ou l’ESC d’un quadricoptère haut de gamme flancher sans véritable raison. Mais j’ai assisté à la perte d’une hélice sur un Typhoon H (première version) à l’occasion d’une touchette avec un oiseau. L’hélice a cassé net, mais l’appareil est resté en vol, même s’il est hésitant et qu’il faut se poser rapidement. Quand on porte une caméra haut de gamme, on apprécie ! Ces 6 hélices permettent réellement de sauver l’appareil en cas de perte d’une hélice en présence d’oiseaux, mais elles jouent sans doute surtout un rôle psychologique – et ce n’est certainement pas à négliger.

La radiocommande ?

Il s’agit toujours de la ST16S, un bloc imposant organisé autour d’un écran couleur de 7 pouces, animé par le système d’exploitation Android. Elle mesure en effet 33,5 x 23 x 7 cm et pèse tout de même 1252,4 grammes. Heureusement, elle est livrée avec un tour de cou à deux fois deux accroches qui maintient la radio à plat, et dispose d’une poignée dépliable à l’arrière. On y trouve les deux joysticks habituels, avec des guides discrets pour bien ressentir la position neutre. Ils sont utilisables en mode Thumb (avec les pouces) ou Pinch (en pinçant avec le pouce et l’index). On trouve aussi 2 boutons pour déclencher les prises de vues, 2 interrupteurs et une molette en façade pour la méthode de pilotage de la caméra, plus une molette à l’arrière destinée à l’inclinaison verticale à l’arrière. Il y a aussi 2 interrupteurs pour la méthode de pilotage, avec une molette à l’arrière pour régler la nervosité de l’appareil, plus un interrupteur pour gérer le train d’atterrissage. Sans oublier la touche on/off et un bouton Start/Stop.

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

15 commentaires sur “Yuneec Typhoon H3, le test

  1. Merci beaucoup Fred pour ce test très complet …. comme d’hab !
    A mon avis, et pour être totalement honnête, il ne faut pas occulter 3 (très) gros points noirs de cette marque lors de la décision d’achat :

    1°) Il vous faut savoir que Yuneec Europe refuse d’appliquer la garantie légale de 2 ans (prévue à l’échelle Européenne et dont aucun fournisseur vendant dans l’UE ne peut s’exonérer), au mieux il vous proposeront 6 mois et si jamais ils constatent que votre machine est déjà rentré 1 ou 2 fois en SAV pour des pannes « indépendantes » de l’exploitant, ils vous enverront balader sans aucun scrupule (j’ai, bien entendu, vécu le truc).

    2°) Toute la partie logicielle est trop « buguée » pour pouvoir en faire le moindre usage professionnel ….. et je suis loin d’être le seul à le dire … consultez les forums spécialisés et vous verrez, c’est surprenant.

    3°) Et enfin, le seul point sur lequel l’utilisateur peut agir (au pire), c’est la médiocre qualité RX/TX qui provoque des pertes de liaisons incessantes, pour y pallier le montage d’une antenne directive fonctionne bien mais …… ça coute encore des sous en plus !

  2. Bonjour à tous , possédant 3 Typhoon H et un Tornado H920 ; je connais bien le modèle !
    Il faut vérifier-impérativement – la fixation des moteurs sur les bras en carbone : c ‘est du « vite fait » chez Yuneec : sur le même modèle , trois fois , des moteurs se sont désaccouplés en plein vol : le problème vient des rivets qui sont trop courts : remède , coller à la super – glue les moteurs !, heureusement le « Failsafe » est là pour récupérer l ‘ aéronef et le poser , vite ….
    La S16 est un modèle de praticité et de fiabilité : inusable et formidable

  3. La nouvelle interface Flightmode a l’air plus simple et beaucoup plus intuitive que les premières versions,
    cette caméra est un vrais atout avec le peu de bruit que font les moteurs + helices.

    @Tige, merci pour l’info, je contrôlerais ça plus souvent.
    personnellement, je suis content d’avoir un H480 , c’est un régal a piloter.
    @Fred, les capteurs sont utile surtout lorsqu’on vole dans des zones étroites , c’est vrais qu’il a tendance a ce figer mais en prenant l’habitude et en faisant de petites corrections pendant le vol on arrive a passer dans du « très étroit », c’est la seule utilité du RealSense a mon avis.
    au fait en mode sport il faut régler la position de la caméra avec le switch qui sert pour le tilt a 3 positions
    afin d’éviter de voir trop les bras moteurs.

    merci pour ce test.

  4. Merci Fred pour ce test ,mon avis n’est peut-être pas impartial, étant revendeur/réparateur spécialisé Yuneec.
    Cela fait 4 ans que je pratique les machines de Yuneec,elles ne sont peut-être pas parfaites mais niveau fiabilité
    je ne m’en plains pas,les principales points forts de ces machines à mes yeux sont:

    -1) des hexacoptères 6 moteurs,très bonne tenue au vent ,failsafe 5 moteurs.
    -2)pas de connection aux réseaux pour pouvoir voler (mise à jour intenpestive le jour du vol)
    -3)la radio en un seul block,pas besoin d’un appareil tierce spécifique (portable, tablette spécifique) pour voler
    -4)les batteries ne sont pas intelligentes et peuvent être remplacées par de vulgaire li po avec adaptation…
    -5)caméra amovible sur tout les models,surtout pour le H520 dédié au professionnel
    -6)Yuneec ne sort pas un drone dans la même série tous les ans,donc pas d’obsolescence programmée…

  5. @Laurent
    1) Jamais aucun soucis de garantie, même après 6 mois, drone changé, caméra changée
    2) Donnes tes sources sur les bugs, jamais aucun plantage sur mes ST10, ST16+ et ST24
    3) Tu voles à 1000m en tant que pro? A la distance max légale je n’ai jamais eu de déconnexion.

    Un commentaire à charge pour casser du Yuneec, on peut faire pareil avec DJI ou une autre marque.

  6. @ Ghost : ta dernière petite phrase est de trop ….. c’est dommage !
    Casses qui tu veux si ça te fait plaisir (DJI, Parrot, 3DR, etc …) aucun n’est exempt de défauts c’est sûr (et je n’ai jamais prétendu le contraire) ……. pour exemple (juste cela car j’ai un dossier de 10 pages et j’en ai déjà parlé sur ce site) :

    SAV Dji : retour machine (plus de 24 mois) suite à un chute (erreur humaine 100%) ….. machine remplacée pour un coût modique au regard de sa valeur réelle (j’en demandais pas tant mais bon ….), pour info cela s’est produit à plusieurs reprises avec eux.

    SAV Parrot : une aile qui chute suite à une rupture alim de la carte contrôleur ……. prise en charge totale et sous 15 jours (l’aile avait 18 mois) …. sans discuter !

    SAV Yuneec : retour du H520 (14 mois) pour la 3eme panne d’interface (impossible redémarrer la ST même avec l’astuce habituelle) et pour des problèmes récurrents de perte de liaison (à 300 m seulement) …. la machine perd toute liaison mais continue sa mission programmée …. rassurant !
    Réponse du SAV : machine et ST non prise en garantie car âgée de plus de 6 mois …… et dorénavant nous ne garantissons plus au delà de 6 mois …….. voila, débrouilles toi avec ça !

    Alors quand je me plains de la marque ainsi c’est pas par pur plaisir, c’est pour éviter à d’autres de tomber dans le même piège, j’en ai rien à foutre qu’il y ait marqué Yunnec, DJI ou Parrot …etc … sur le capot, moi je suis un pro, quand je bosse avec ma machine sur le terrain faut qu’elle fonctionne …. c’est tout, est quand j’ai une merde il me faut un SAV sérieux et honnête.

  7. Bjr.

    Vous avez testé le typhoon H3 avec Realsens, est ce qu’il est doté automatiquement de cette option ?
    J’ai consulté le descriptif du H3 chez différents vendeur et jamais il n’a été fait mention du Réalsens, sauf pour le H plus.

  8. @ CAÏUS : Il était monté sur la machine prêtée par FirstDrone. Tu peux les contacter si tu veux en savoir plus au sujet de RealSense sur le H3…

  9. Bonjour

    Le père NOEL m’a ramener un Typhoon H3
    Vraiment top le H3, je maitrise les différents réglages, sauf la caméra que je n’arrive pas du tout à faire bouger, pivoter et autres.
    Pourriez-vous s’il vous plait m’aider.

    Cordialement.

  10. @ Charles : Si la caméra ne tourne pas du tout, ce n’est pas normal. Sinon :
    S1 vers le haut : mode Angle, inclinaison à régler avec le bouton rotatif K1, limitée en hauteur
    S1 vers le bas : mode Velocity, inclinaison à régler avec le bouton rotatif K1, sans limitation en hauteur
    S1 au milieu : pas d’inclinaison
    S2 vers le haut : mode Follow, la caméra suit la rotation du H3, le contrôle manuel de la rotation est désactivé
    S2 vers le bas : mode Global, l’orientation de la caméra est fixe qqsoient les mouvements du H3, le bouton rotatif K1 permet d’ajouter de la rotation
    S2 au milieu : la caméra tourner avec les mouvements du H3, le bouton rotatif K1 permet d’ajouter de la rotation

  11. Merci Fred pour ton retour.
    J’ai trouvé pourquoi la caméra ne bougeait pas du tout, je n’avais pas enlevé la pièce qui l’empéchait de bouger lors du transport.

  12. @ Charles : Oh, ok. Essaie d’éviter, c’est un coup à faire chauffer sérieusement les moteurs de la nacelle…

  13. Bonjour.
    J’aimerais savoir s’il est prévu que le typhoon H3 soit homologué S1S2S3 où existe t’il un pac pour cet homologation

    Merci

  14. @ Charles : Puisqu’il fait moins de 2 kilos, il n’a pas besoin d’homologation en S-1 et S-3 (j’ai simplement un doute sur la possibilité de couper les moteurs en vol, qui fait partie des requis des scénarios français).

    Pour le S-2, Yuneec ne délivrera pas d’attestation de conception. Il faut donc réaliser les modifications toi-même ou te tourner vers un intégrateur spécialisé, First Drone par exemple.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×