Eachine RedDevil, le test

Appairage ?

J’ai utilisé une radiocommande T12S de Jumper en réglage FrSky D16 Non-EU pour appairer le récepteur du RedDevil. La version de Betaflight permet de déclencher l’appairage de manière logicielle, dans l’onglet de la ligne de commande (CLI), en tapant tout simplement Bind. Voilà qui est particulièrement pratique et évite les manipulations pénibles avec la batterie et un minuscule bouton. Le reste de la configuration est rapide, puisque tous les paramètres de Betaflight, notamment les PID, sont réglés en usine. Il ne reste plus qu’à associer les interrupteurs et l’armement, les modes de vol, et même le Flip Over After Crash. Il est recommandé aussi de bien choisir les paramètres de l’OSD. Une bonne surprise ? Le RSSI est pris en charge !

Premier décollage

Avec la batterie 3S 300 mAh livrée, le RedDevil décolle avec souplesse et sans pousser fort sur les gaz. Il produit un bruit un peu plus fort que le Sailfly-X, comme s’il vibrait plus. En vol à vue, il est particulièrement vif et réactif. La sensation est confirmée une fois en immersion. En stationnaire ou à bas régime, l’image du retour vidéo est très correcte, agréable même. L’appareil est capable de belles accélérations… mais c’est au prix de l’apparition de vibrations plus ou moins amples, directement liées aux requête faites sur les gaz. Et en 2S ? Je n’ai pas essayé…

Il a tout d’un grand

Comme avec le Sailfly-X, on se prend à imaginer qu’on est aux commandes d’un racer 5 pouces capable de figures de freestyle, d’accélérations soutenues, de vols souples ou plus nerveux. Bref, de ne pas être limité par les caractéristiques du multirotor, mais par le talent du pilote. Aucun souci, par exemple, pour récupérer l’appareil après un dive, et on ne perd pas le contrôle sur un virage ultra serré. Evidemment, toujours comme pour le Sailfly-X (qui décidément lui ressemble beaucoup), on atteint les limites de l’appareil plus vite qu’avec un 5 pouces. Ce n’est pas bien grave, d’autant que sa légèreté permet de piloter de manière plus engagées et de prendre des risques sans crainte.

Oui mais ?

L’autonomie varie entre 3 minutes 30 secondes en vol agressif et 4 minutes 30 secondes en vol plus souple, avec la batterie 3S 300 mAh fournie par Eachine. C’est dans la moyenne des appareils de cette gamme, mais ce n’est évidemment pas beaucoup. Il est recommandé d’acheter des batteries supplémentaires pour mieux profiter de l’appareil. Le carénage n’a pas bronché lors des crashs que j’ai infligés au RedDevil, contre sa volonté. La frame, en revanche, a fini par casser à hauteur d’un bras moteur, juste avant la plaque où est fixée le moteur. Il est possible de réparer avec de la colle et éventuellement de quoi renforcer le carbone, mais la bricole n’est pas pérenne. Il faut, tôt ou tard, changer l’intégralité de la structure carbone – qui heureusement ne coûte pas cher. La structure du RedDevil m’a semblé plus résistante que celle du Sailfly-X.

Oui mais encore ?

Les vibrations à l’image, le fameux Jello, ne disparaît pas même en vérifiant tous les points susceptibles de le déclencher. Changer d’hélices n’améliore pas le souci. A quoi est-il dû ? Probablement à la caméra EOS2 de Caddx. J’ai pu constater exactement le même problème sur le TurboBee 77R de iFlight (voir le test ici). Idem sur le Scorpion 80 de GoFly (voir le test ici). Leur poids commun ? Cette caméra EOS2 de Caddx. Il n’y a que sur le TinyFrog 75X de Skystars (voir le test ici), également EOS2isé, que je n’ai pas noté de fort Jello. Il faut sans doute isoler plus efficacement la caméra des vibrations de l’appareil, et ce n’est pas réalisé de manière satisfaisante sur le RedDevil.

Un dernier point qui fâche ?

La portée radio est limitée, plus que la portée vidéo ! J’ai expérimenté des failsafe à moins de 100 mètres, y compris en veillant à exposer l’antenne radio le plus possible et en l’écartant du carbone. L’indication du RSSI est plus que pratique : elle est tout simplement indispensable pour surveiller la valeur en vol et revenir quand elle baisse trop rapidement. C’est d’autant plus dommage qu’on est tenté de partir un peu loin avec le RedDevil, avec les gaz à petit régime pour optimiser l’autonomie…

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3 commentaires sur “Eachine RedDevil, le test

  1. le gros problême de ces nanos racers est la fiabilité de la carte aio, qui ont beaucoup de problêmes en hélices de 65mm, sans parler des frames très fragiles, et ce jello persistant…. j’ai depuis résolu ces problêmes: aio beta fpv 12a ou stack 16×16 15a, frame nano kaidju avec bras amovibles, canopy tpu, poids: 39g mais ça vole enfin comme il faut

  2. Salut Fred,
    Pour toi quel est le meilleur « cure dent » du moment?
    Tu ne parle pas de jello sur le test du saiflyx du coup est ce que le saifly x monté sur la frame du red devil ne serait pas un bon plan?
    Merci

  3. @ Skydingo : Je n’en ai testé que 2, c’est un peu juste pour déterminer le meilleur du moment. Je peux dire qu’entre ces deux-là, je préfère le Sailfly-X surtout pour l’absence de Jello.

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