Geoportail drones de loisir (enfin) disponible sur smartphones

Pour savoir où voler, il est recommandé de se tourner vers une matérialisation graphique des zones interdites et restreintes. Le site du ministère de la Transition Ecologique, dont dépend la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), recommande l’usage du Geoportail de l’IGN, avec sa surcouche Drones de loisirs. Elle n’était jusqu’à présent disponible que sur les navigateurs web pour ordinateurs de bureau. L’IGN propose désormais une version mobile du Geoportail qui intègre les données Drones de loisir. Il s’agit d’une application à télécharger gratuitement pour iOS sur l’AppStore et Android sur Google Play.

Attention !

Bien que Geoportail Drones de loisir soit recommandé par la DGAC, les informations qui s’y trouvent ne sont qu’indicatives ! Les conditions d’utilisation de Geoportail sont claires : « La représentation des zones soumises à interdictions ou à restrictions n’engage pas la responsabilité des producteurs de la donnée. Le contour des agglomérations est fourni à titre purement indicatif ». Autrement dit, Geoportail est un moyen simple de vérifier les zones de vol, mais incomplet et pas toujours exact. Il ne fera pas foi en cas de problème devant un tribunal, et ne vous dispense pas d’effectuer des recherches plus approfondies par vous-même.

Pourquoi ?

Parce que Geoportail comporte beaucoup de simplifications qui conduisent à des erreurs, parfois à des interdictions qui n’ont pas lieu d’être, parfois en oubliant certaines interdictions – comme par exemple les zones biotope (non disponibles en version smartphone) ou des arrêtés préfectoraux comme celui concernant le Mont-Blanc. Il ne vous permet pas non plus de statuer sur la possibilité de voler au-dessus d’une propriété privée située en agglomération par manque d’informations sur les éventuelles interdictions de vol à cet endroit. Si vous n’y comprenez pas grand-chose, mais que le sujet vous intéresse, vous pouvez lire ce post, où je vous explique les différences entre les sources d’informations (Geoportail, DJI GEO/NFZ, Mach 7 Drone, OACI…), et lesquelles font foi !

Les autres applications ?

Pour une alternative à Geoportail sur smartphone, vous pouvez vous tourner l’application Drone-Spot, qui reprend les cartes de Geoportail, mais les complète avec d’autres interdictions et offre des fonctions de spots intéressants, de météo, etc. Mais vous l’aurez compris, il faut jongler avec les différentes sources pour obtenir des informations plus complètes.

Pourquoi « enfin » disponible ?

Parce que cette version pour smartphone était attendue depuis plusieurs années. Elle a été voulue par Patrick Gandil, le Directeur Général de la DGAC, qui a quitté ses fonctions le 18 septembre 2020. Il m’avait indiqué à l’occasion du colloque intitulé « Drones civils, les opportunités et les risques » vouloir un outil semblable à l’application B4UFly de la FAA nord-américaine, proposé sur smartphone pour indiquer aux pilotes s’ils pouvaient décoller ou pas de l’endroit où ils se trouvaient (voir ici)… C’était en 2015.

7 commentaires sur “Geoportail drones de loisir (enfin) disponible sur smartphones

  1. Merci @Fred !
    Mais honnêtement, je ne sais plus laquelle installer… (FPV + un peu d’aile) Ton avis ?
    Merci d’avance.
    Bon vol !

  2. @ Critof : Héhé 🙂
    Je dirais Drone-Spot sans hésitation sur smartphone. Mais il faut compléter par Mach 7 Drone ou DroneKeeper sur ordi de bureau pour compléter la panoplie décisionnelle 😉

  3. Hello!
    Attention : GeoPortail et Drone-Spot ne donnent pas la hauteur de vol autorisée *pour le site choisi*, mais la hauteur plafond dans la bande d’interdiction *par rapport à l’altitude de son aérodrome*. Bien expliqué ici par Gaultier (https://youtu.be/zHjbdQXA9fw?t=300).
    Ainsi les applis disent Ok avec restriction 30m chez moi, alors qu’en réalité ma maison étant à plusieurs km de l’aérodrome, mais déjà à plus de 30m au dessus de lui, c’est zéro/interdit 🙁

    Mach7Drone gratuit semble bien prendre en compte l’altitude des sites/reliefs et calculer grosse maille la restriction corrigée pour chaque endroit. Il m’indique l’interdiction chez moi.

  4. Heu… il fallait juste mettre la page internet, sur le smartphone, là je change juste d’icône 😉

    Par contre Geoportail est un recueil de cartes. ( pêche, culture, route, etc )
    Il ne faut surtout pas prendre Drone de LOISIRS car c’est une interprétation, comme toutes les autres, y compris Mach7. J’ai souvent eu des erreurs, des différences que j’explique dans mes cours.

    La seule et officielle, disponible aussi sur Geoportail
    est la carte Oaci Vfr de vol à vue. Une carte aéro standard. Pour les « pro «  qui ont eu 4j de présence en club, ils savent les lire, c’est au programme, pour les « particuliers «  j’ai fait une vidéo sur mon site pour les aider, page « formation « . Sinon c’est interdit en ville, et pour TOUS on ne survole personne à moins de 30m de distance, ni au dessus des voitures en circulation, du bon sens. Et pour ceux qui vont dire « oui mais on a le droit à 10m » oui, sous une certaine masse et vitesse, mais le pilote peut demander plus de 30m par sécurité. D’ailleurs combien vendent « radiocommande + chargeurs, drone perdu « … tout ce qui vole, tombe 😉 surtout des jouets.

  5. A l’ouest rien de nouveau en effet.
    Ni Géoportail drone, ni drone-spot ne donnent une info réglementairement correcte en terme de hauteur de vol possible. Pire, ils reproduisent comme un seul homme les énormes erreurs de la page web. Mach7drone reste le seul à être au plus proche de la réglementation sans toutefois prendre en compte le calendrier mais c’est un moindre mal puisqu’il pêche par excès et non par défaut.

  6. @ Vicart : Rooooh, Damien, pas de notion de distance à une personne basée sur la masse et la vitesse pour le loisir, tu le sais pourtant 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×