PowerVision PowerEgg X, le test

Les NFZ ?

Y a-t-il des NoFly Zones sur le PowerEgg X ? Non, pas de trace de zones interdites de vol par voie logicielle ! Comme Parrot, PowerVision semble avoir fait le choix de ne pas brider ses clients avec des zones interdites de vol. Selon le cas, on peut considérer que c’est une bonne nouvelle pour la liberté de voler, ou une mauvaise nouvelle pour des questions de sécurité. Quid de la hauteur et de la distance possibles ? Par défaut, la hauteur de vol maximale est fixée à 120 mètres, mais il est possible de la modifier jusqu’à 500 mètres. Je rappelle à toutes fins utiles que la hauteur de vol est de 150 mètres au mieux en France, sauf sur certains terrains avec localisation d’activité par une association fédérée. C’est également le cas dans la plupart des pays européens – mais pas tous !

Et la distance ?

Elle n’est pas limitée par défaut, mais vous pouvez ajouter une géobarrière si vous préférez ne pas aller trop loin sans vous en apercevoir. N’oubliez pas qu’en France, et dans la plupart des pays européens, la distance maximale est celle du vol en vue directe. Ceci étant dit, à quelle distance est capable d’aller le PowerEgg X ? J’ai atteint 1,6 km dans perdre la liaison radio ni la liaison vidéo, sans obstacle. Attention tout de même, j’ai expérimenté plusieurs déconnexions de la vidéo à des distances bien plus courtes, parfois même à quelques mètres à peine. La liaison radio était en revanche toujours opérationnelle. Dans ce cas, il vaut mieux être en vue directe (et donc conforme à la réglementation) pour faire revenir la machine, ou accorder votre confiance au retour automatique au point de départ.

Le RTH…

Le retour automatique au point de départ est une autre fonction automatisée du PowerEgg X. Elle est activée à la demande, sur la radiocommande ou une icône à l’écran, ou en cas de perte de la liaison radio (mais pas de la liaison vidéo). Dans les réglages, on peut choisir un retour au point de décollage, un posé à l’endroit où il se trouve, ou un retour à la position du pilote. Le logiciel indique que le drone revient à la position de la radiocommande. Mais il semble qu’il n’y ait pas de GPS à l’intérieur. Le retour dynamique se fait donc probablement à la position du smartphone, et non pas de la radiocommande comme indiqué. La hauteur de retour est fixée à 20 mètres par défaut, modifiable à 50 mètres. C’est peu ! La précision du retour est de l’ordre de 1 à 3 mètres environ.

En résumé

Le PowerEgg X en mode caméra à main ne me semble pas un choix à recommander face aux caméras concurrentes plus petites et plus efficaces, avec un retour vidéo intégré. Elle peut être intéressante pour mélanger harmonieusement des vidéos au sol et aériennes sans devoir utiliser des outils de post-production pour les harmoniser. Une fois transformé en drone, il devient un appareil dont le comportement en vol est très agréable. Il est puissant, rapide, avec une autonomie très correcte. Il sait se transformer pour afronter des environnements humides avec une espérance de vie plus longue que celle de ses concurrents. Mais son handicap, c’est l’application Vision+2 pour smartphone, indispensable pour l’utiliser, mais qui nécessite encore du travail de la part du constructeur pour la rendre plus stable, pour corriger ses bugs, pour améliorer certaines de ses fonctions. Le PowerEgg X Wizard propose des photos et des vidéos correctes, mais tout de même bien en deçà de ce que proposent les concurrents DJI et Yuneec.

Alors, faut-il l’acheter ?

Le PowerEgg X est un appareil destiné à des usages spécifiques. Ce n’est pas un appareil destiné à des prises de vues classiques, il y a plus petit et moins cher pour cela. En revanche, c’est un engin bien armé pour évoluer au-dessus de l’eau, ou en présence de vent fort. Il ne s’embarrasse pas de NoFly Zones, vous êtes maitre de la conformité des vols à la réglementation de l’endroit où vous volez. Il constitue une alternative aux DJI, Yuneec et leurs concurrents moins chers comme Parrot, Fimi, Hubsan. Mais il faut accepter de subir les limitations de son logiciel qui n’est pas encore tout à fait mûr. Il sera très intéressant de suivre ses évolutions au fil des mises à jour. Son prix est tout de même assez élevé, puisqu’il est proposé à 849 € en version Explorer. Dans sa version Wizard, qui permet de profiter du kit waterproof et des flotteurs, il passe à 1149 €. C’est sans doute la version la plus intéressante des deux, puisqu’elle n’a pas de concurrente prête à l’emploi à ce prix…

Merci à Franck Colombat pour son aide dans la réalisation de cette chronique !

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8 commentaires sur “PowerVision PowerEgg X, le test

  1. Bravo Fred de ne pas avoir fait d’omelette ?? Bon le sujet ne semble pas passionner les foules… serait-il mort dans l’oeuf ? ?

  2. Merci Fred, pour ce test très complet, je suis impressionné par la qualité de vol de ce Poweregg
    il me semble que tu n’y a pas été insensible et que tu a pris plaisir a le piloter!

    Sur la vidéo il n’est pas spécialement bruyant, moins qu’un DJI en tout cas, tu confirme ?
    Tu compte refaire un petit test une fois les mise a jours faites ?

  3. Test très complet ! merci Fred ! Par contre j’ai une petite question : est-ce qu’avec le temps, le plastique de la bulle étanche ne risque pas de se craqueler et donc par conséquence devenir inutilisable (perte d’étanchéité et/ou perte de transparence et donc visibilité pourrie devant l’objectif)? combien il en coûterait pour racheter uniquement cette bulle étanche?

  4. @ PEUREUX Fabien : La bulle est épaisse, je pense qu’elle est capable de bien résister. Evidemment, sur un gros crash, tout peut arriver. Je suppose que les joints risquent plus de se détériorer, surtout s’ils sont confrontés à un environnement comme le salin et sans possibilité de nettoyer juste après le vol.
    Pour les pièces détachées, je ne sais pas, je vais poser la question…

  5. En version waterproof le drone pèse + de 800 gr power vision a t-il Prévu une mise à jour pour être en conformité avec la législation française ?
    Ou faut-il acheter un module d’identification qui ne sera pas facile à installer sur le drone

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