PowerVision PowerEgg X, le test

Les réglages photo et vidéo

Les réglages photo sont exactement les mêmes que ceux en mode caméra à main. Idem pour les réglages vidéo, à une exception près : les définitions disponibles sont le 4K (3840 x 2160 à 24, 25, 30 48, 50 ou 60 fps, le FHD (1920 x 1080) à 24, 25, 30 48, 50 ou 60 fps, le FHD slow-motion (1920 x 1080) à 120 fps, le HD (1280 x 720) à 24, 25, 30 48, 50 ou 60 fps et le HD slow motion (1280 x 720) à 120 et 240 fps. L’inclinaison de la nacelle est indiquée en degrés autour du bouton d’enregistrement. Voilà pour l’interface, qui est finalement assez proche de celles d’appareils concurrents.

Premier décollage

Vous pouvez choisir un décollage automatisé avec l’icône à l’écran, qui prend la précaution d’une confirmation. L’appareil démarre les moteurs et grimpe d’un coup très sec à environ 1 mètre de hauteur. A l’évidence, il est puissant ! L’autre méthode consiste à croiser les joysticks, à la manière DJI, pour armer les moteurs, puis à pousser les gaz pour monter. Cette méthode permet un décollage plus souple et moins bruyant. L’appareil reste bien fixe en stationnaire, même en présence de vent. Malgré le fait qu’il soit en kit, il donne une impression de solidité et de stabilité.

Les sensations en vol ?

Je ne m’attendais pas à un appareil aux performances formidables, mais j’ai été très surpris ! Le PowerEgg X est très agréable en vol. Il répond au quart de tour, il est nerveux, rapide, précis, il grimpe rapidement. Il tient particulièrement bien dans le vent et réussit à se battre sans reculer – j’ai volé pendant les épisodes de grand vent de la mi-février 2020, mon anémomètre indiquait une moyenne de 55 km/h et des pointes à 70. Je ne sais pas si l’aérodynamisme de l’œuf joue un rôle important, j’en doute un peu, mais peu importe, j’ai été séduit par le comportement en vol de l’appareil. L’autonomie ? J’ai pu atteindre 27 minutes de vol, en alternant les stationnaires et les séquences plus rapides.

Quelques reproches tout de même

Les 3 modes permettent de bien gérer la nervosité de la machine. Dommage toutefois que le yaw soit rapide, trop pour réussir des cercles manuels autour d’une cible. Le réglage de l’expo pourrait corriger partiellement le problème, mais il n’était pas opérationnel pendant mes essais. La détection des obstacles n’est pas activée par défaut. Si vous l’activez, elle vous prévient de la distance qui sépare le PowerEgg X d’un obstacle devant lui et vous empêche d’avancer s’il est trop proche. Sympa ? En théorie, oui. Mais lors de mes tests, les distances affichées par Vision+2 étaient très farfelues, pour ne pas dire complètement erronées… Il m’a fallu désactiver cette fonction pour voler !

Voler sous la pluie ?

C’est l’une des promesses de PowerVision. Les moteurs brushless ne craignent pas vraiment la pluie, leurs bobinages ne souffrent pas des projections d’eau. Ces moteurs sont même capables de fonctionner sous l’eau, pourvu que ce soit pendant une courte durée. La partie plus sensible à l’humidité, c’est bien sûr l’électronique de bord. C’est-à-dire le contrôleur de vol, les ESC, la caméra, les capteurs… La solution proposée par PowerVision est un pack plus complet, le PowerEgg X Wizard, dans lequel on trouve une bulle étanche. Elle ajoute 148,5 grammes, soit un poids au décollage de 1003 grammes. Elle se présente en deux parties reliées par deux charnières, avec un joint central. Deux trous laissent passer les bras moteurs, avec pour chacun un autre joint. Deux œillères viennent occulter les deux caméras capteurs à l’avant : il n’y a par conséquent pas de détection d’obstacles avec cette bulle…

Waterproof ?

Un système de trois clips vient fermer hermétiquement la bulle. Le serrage est si efficace que la bulle est un peu difficile à installer et à retirer. Un bouton permet d’allumer l’appareil avec son carénage. La partie centrale du PowerEgg X est-elle vraiment efficace au point de ne pas laisser entrer d’eau ? Je l’ai immergée totalement : rien ne rentre à l’intérieur, même au bout d’une minute sous l’eau. A noter que l’appareil flotte s’il est posé à la surface de l’eau. Je n’ai pas en revanche pas réussi à décoller une fois immergé, les moteurs s’arrêtent tout de suite, sans doute parce que l’eau empêche la libre rotation des pales. J’ai eu la « chance » de pouvoir voler par une météo médiocre avec une pluie soutenue. Il est d’ailleurs assez rare que ces conditions météorologiques me mettent en joie ! Mais avec le PowerEgg X, la pluie, à l’évidence, ne constitue pas un handicap pour voler. Le résultat à l’image ? Je vous en parle un peu plus loin dans cette chronique.

Se poser sur l’eau ?

Le kit PowerEgg X Wizard comprend un accessoire supplémentaire : ce sont deux flotteurs en mousse assez dense, plutôt rigides. Ils mesurent un peu plus de 30 cm de longueur et 6,5 cm de largeur. Leur fixation est assez rapide. Il faut glisser les pieds du drone dans les fixations, avec un détrompeur pour éviter de se tromper de sens, puis les fixer avec des Velcros. La paire de flotteur ajoute 99,5 grammes au PowerEgg X. Soit 1102,5 grammes au décollage. Et ça fonctionne ? Oui ! Le PowerEgg X posé dans l’eau tient bien en place, sans basculer. Il en décolle facilement et se pose sans osciller ni prendre du gîte. Evidemment, il y a toujours ce petit pincement au cœur quand on pose l’appareil sur l’eau et qu’on coupe les moteurs. Mais il redémarre facilement, soit en croisant les joysticks, soit en demandant un décollage automatique.

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8 commentaires sur “PowerVision PowerEgg X, le test

  1. Bravo Fred de ne pas avoir fait d’omelette ?? Bon le sujet ne semble pas passionner les foules… serait-il mort dans l’oeuf ? ?

  2. Merci Fred, pour ce test très complet, je suis impressionné par la qualité de vol de ce Poweregg
    il me semble que tu n’y a pas été insensible et que tu a pris plaisir a le piloter!

    Sur la vidéo il n’est pas spécialement bruyant, moins qu’un DJI en tout cas, tu confirme ?
    Tu compte refaire un petit test une fois les mise a jours faites ?

  3. Test très complet ! merci Fred ! Par contre j’ai une petite question : est-ce qu’avec le temps, le plastique de la bulle étanche ne risque pas de se craqueler et donc par conséquence devenir inutilisable (perte d’étanchéité et/ou perte de transparence et donc visibilité pourrie devant l’objectif)? combien il en coûterait pour racheter uniquement cette bulle étanche?

  4. @ PEUREUX Fabien : La bulle est épaisse, je pense qu’elle est capable de bien résister. Evidemment, sur un gros crash, tout peut arriver. Je suppose que les joints risquent plus de se détériorer, surtout s’ils sont confrontés à un environnement comme le salin et sans possibilité de nettoyer juste après le vol.
    Pour les pièces détachées, je ne sais pas, je vais poser la question…

  5. En version waterproof le drone pèse + de 800 gr power vision a t-il Prévu une mise à jour pour être en conformité avec la législation française ?
    Ou faut-il acheter un module d’identification qui ne sera pas facile à installer sur le drone

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