PowerVision PowerEgg X, le test

Allumage !

Pour allumer le PowerEgg X, il faut une pression courte suivie d’une pression longue (3 secondes) sur l’unique bouton. La nacelle gigote pour le calibrage, puis elle se stabilise. A vous de jouer. Problème ? Il n’y a pas de bouton d’enregistrement ! Pour contrôler les fonctions de caméra à main, vous n’avez pas le choix, il faut vous armer d’un smartphone. Connectez-vous au wifi du PowerEgg X (ou en USB, mais les câbles OTG dont je disposais n’ont pas fonctionné), lancez l’application Vision+2, téléchargée au préalable sur l’AppStore ou Google Play. Elle détecte automatiquement l’appareil et sa configuration caméra à main. Appuyez sur le bouton rouge, sur la gauche de l’écran, pour démarrer l’enregistrement. Voilà, c’est aussi simple que cela.

Oui mais…

Pour filmer avec le PowerEgg X dans une main, il faut un smartphone dans l’autre main, sinon vous ne profitez pas du retour vidéo et vous ne pouvez pas être certain de ce que vous filmez. Nous l’avons vu, il n’y a pas non plus de bouton sur l’appareil pour démarrer et arrêter l’enregistrement – au cas où vous voudriez filmer à l’aveugle, sans le retour vidéo. La méthode est un peu bizarre, clairement pas optimisée. La prise en mains n’est pas idéale non plus, notamment parce que l’œuf n’est pas tout petit ! Il mesure tout de même 16,5 x 10 x 10 cm et pèse 550 grammes. On est loin, très loin des 116 grammes de l’Osmo Pocket, qui pourtant affiche des caractéristiques techniques assez semblables et offre un écran de contrôle. Quand on a envie de poser le PowerEgg X ? Il faut être prudent, s’assurer qu’il est parfaitement à plat puisqu’il ne tient pas très bien ! L’ergonomie en mode caméra à main est très discutable, c’est le moins que l’on puisse dire…

Du côté de l’interface logicielle

Le retour vidéo est affiché en plein écran (en mode paysage). Les 3 réglages possibles sont Follow (la caméra est stabilisée, mais s’incline doucement sur le tilt au gré de vos mouvements), FPV (elle est toujours stabilisée, mais elle s’incline si vous la penchez vers la droite ou la gauche), et Lock (elle reste figée droit devant). Par défaut, elle n’est pas en position horizontale, mais inclinée de 10° vers le bas. Vous pouvez piloter la direction dans laquelle filme la caméra avec un joystick virtuel à l’écran. Une double-tape à l’écran la centre (à -10°). La fonction la plus intéressante ? S’il y a une silhouette humaine ou un visage devant la caméra, double-tapez l’écran : Vision+2 lance le tracking et fixe la caméra sur son sujet. En mode selfie, pour se filmer à une dizaine de centimètres, ça ne fonctionne pas bien. Mais pour filmer quelqu’un qui évolue à quelques mètres, c’est parfait ! La caméra suit particulièrement bien les personnes, même lorsqu’elles se baissent, bougent vite. Cet outil est prometteur. Dommage qu’il ne permette pas de suivre autre chose qu’une personne.

Réglages vidéo ?

En mode vidéo, vous disposez de réglages automatiques avec le choix de l’exposition (EV) et de la méthode de mesure. Vous pouvez passer en manuel pour avoir la main sur l’ISO, l’obturation et… c’est tout. Il est possible de filmer en 4K (3840 x 2160 pixels) à 24, 25, 30 48, 50 ou 60 images par seconde, et FHD (1920 x 1080 pixels) à 24, 25, 30 48, 50 ou 60 images par seconde. Pas de 2,7K, pas de 720p. Il existe aussi un mode Slow Motion (1080p en 120 fps) et un mode TimeLapse qui prend des photos automatiquement à intervalles réguliers. Un menu donne accès à des réglages supplémentaires qui permettent d’activer le contrôle par geste, d’afficher un histogramme, une grille, et de choisir la mémoire de stockage, interne ou carte microSD, avec possibilité de formatage.

Réglages photo ?

Les ISO, shutter, EV sont réglables comme en vidéo, mais le mode photo offre un peu plus d’options. L’interface permet choisir le mode 4:3 (4000 x 3000 pixels) ou 16:9 (3840 x 2160 pixels). Un bon point : il est possible de stocker les images en Jpeg et en Raw (DNG), ou les deux simultanément. Il est possible de prendre une photo simple, une photo en HDR, des photos en rafale, une photo en bracketing 3 ou 5 clichés d’EV différents, ou une photo avec retardateur. Les réglages offrent aussi la balance des blancs automatisée, ou avec des valeurs prédéterminées (Sunny, Cloudy, etc.) ou à votre choix, exprimées en température K. Enfin le style peut être Standard, Landspace ou Neutre, ou vos propres valeurs. Il est étonnant que ces réglages ne soient pas proposés en mode vidéo !

D’autres réglages ?

Le mode Slow-Motion filme en FullHD (1920 x 1080 pixels) à 120 images par seconde, pour produire des ralentis. Enfin le mode Timelapse prend des clichés à intervalles réguliers pour réaliser une vidéo accélérée. Les réglages de la nacelle sont communs à tous les modes. Le suivi peut être nerveux ou doux, il est possible de calibrer la nacelle automatiquement, et de la trimmer, c’est-à-dire de la forcer à s’incliner si elle n’est pas bien à l’horizontale après le calibrage. Le contrôle par gestes ? Ca fonctionne plutôt bien, une fois que vous aurez compris comment positionner les doigts pour optimiser vos chances d’être pris en charge par le logiciel. Malheureusement, cette méthode n’est pas suffisamment efficace pour se passer du smartphone. L’autonomie ? J’ai laissé le PowerEgg X allumé pendant plus de 3 heures sans venir à bout de la batterie. Pas mal.

Le mode « surveillance » ?

Plutôt que de porter la caméra à la main, vous pouvez le poser… mais elle ne tient pas bien, comme nous l’avons vu. Le simple fait d’avoir installé la bride à main suffit à déséquilibrer le PowerEgg X. PowerVision propose un accessoire supplémentaire : c’est une pièce qui remplace le cache de gauche, munie d’un pas de vis compatible avec les pieds photo. Voilà qui permet de fixer le PowerEgg X de manière stable et le laisser filmer, par exemple avec le mode de détection de visages. Attention, il est lourd, et le pied est décentré sur la gauche de l’appareil. Il faut par conséquent un pied photo pour appareil reflex, capable de porter une lourde charge…

Passage en mode drone !

La promesse du PowerEgg X ? C’est de se transformer en caméra volante. Pour cela, il faut retirer la partie haute de la coque, puis les éventuels accessoires pour la caméra à main. A la place, il faut installer les deux doubles bras moteurs. La manipulation est simple, rapide, et sans risque de se tromper : les connecteurs des ESC et de l’antenne font office de détrompeurs. Pas besoin de forcer, tout s’enclenche très facilement. Les hélices, formées de deux pales pour un diamètre de 23 cm, sont fixées sur les moteurs avec deux vis. Pour les retirer et les changer, il faut donc s’armer d’un tournevis. Pour fixer les bras, il faut remettre le capot supérieur. La dernière étape du montage consiste à déplier les 4 pieds sous les moteurs. Une fois en ordre de vol, le PowerEgg X mesure 43 cm de largeur, 27,5 cm de longueur (hors hélices) et 15,5 cm de hauteur. La diagonale de moteur à moteur est de 43 cm.

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8 commentaires sur “PowerVision PowerEgg X, le test

  1. Bravo Fred de ne pas avoir fait d’omelette ?? Bon le sujet ne semble pas passionner les foules… serait-il mort dans l’oeuf ? ?

  2. Merci Fred, pour ce test très complet, je suis impressionné par la qualité de vol de ce Poweregg
    il me semble que tu n’y a pas été insensible et que tu a pris plaisir a le piloter!

    Sur la vidéo il n’est pas spécialement bruyant, moins qu’un DJI en tout cas, tu confirme ?
    Tu compte refaire un petit test une fois les mise a jours faites ?

  3. Test très complet ! merci Fred ! Par contre j’ai une petite question : est-ce qu’avec le temps, le plastique de la bulle étanche ne risque pas de se craqueler et donc par conséquence devenir inutilisable (perte d’étanchéité et/ou perte de transparence et donc visibilité pourrie devant l’objectif)? combien il en coûterait pour racheter uniquement cette bulle étanche?

  4. @ PEUREUX Fabien : La bulle est épaisse, je pense qu’elle est capable de bien résister. Evidemment, sur un gros crash, tout peut arriver. Je suppose que les joints risquent plus de se détériorer, surtout s’ils sont confrontés à un environnement comme le salin et sans possibilité de nettoyer juste après le vol.
    Pour les pièces détachées, je ne sais pas, je vais poser la question…

  5. En version waterproof le drone pèse + de 800 gr power vision a t-il Prévu une mise à jour pour être en conformité avec la législation française ?
    Ou faut-il acheter un module d’identification qui ne sera pas facile à installer sur le drone

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