DJI Smart Controller, le test
Le nouvel accessoire signé par DJI est le Smart Controller, en français la « radiocommande intelligente ». Elle se présente sous la forme d’un bloc assez imposant – par rapport à la radiocommande livrée avec les Mavic 2 Pro (voir le test ici) et Zoom qui intègre un écran. Elle mesure 18 x 12,4 x 4,2 cm, hors antennes et joysticks. Son poids est de 702,8 grammes. C’est plus que ce qu’indique la fiche technique de DJI (« environ 630 grammes »). Que vaut vraiment le Smart Controller ? Réponse dans cette chronique. Notez que cet accessoire nous a été prêté par DJI. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.
Tour du propriétaire
Le Smart Controller reprend le principe de la radiocommande d’origine des Mavic : les joysticks se trouvent en haut, l’écran juste en-dessous. La différence majeure, c’est que l’écran est intégré, plus besoin d’utiliser un smartphone. La position de cet écran est-elle pertinente, et les mains sont-elles susceptibles de cacher les côtés de l’écran ? On aime ou on déteste la position de l’écran sous les joysticks, mais que vous pilotiez avec les pouces (thumb) ou en pinçant les manettes (pinch), l’écran reste entièrement visible. Et le confort de lecture ? Avec sa diagonale de 13,9 cm (5,5 pouces), sa définition de 1920 x 1080 pixels, il est facilement lisible.
Même en plein soleil ?
Pas toujours : sa luminosité de 1000 cd/m² (au mieux) ne suffit pas en cas de très forte luminosité ambiante. A titre de comparaison, les écrans CrystalSky Ultra atteignent 2000 cd/m². Dommage, DJI ne fournit pas de pare-soleil et ne propose d’ailleurs pas d’encoche pour en installer un. Ce sera donc un challenge pour les accessoiristes ! Cet écran occupe une bonne partie de la façade avant. Les 2 joysticks sont à monter soi-même avant le vol, en les vissant. Il faut pour cela récupérer les manches qui sont stockés dans un logement situé à l’arrière, derrière l’antenne – qu’il faut déplier pour y accéder. On risque de les perdre, comme sur la radiocommande classique des Mavic, mais DJI en fournit 2 de rechange dans la boite.
Les boutons
En façade, on trouve le bouton on/off, un bouton de validation à droite, un bouton de retour à gauche, un bouton RTH, un bouton Pause, et un mini joystick à 5 positions (haut, bas, droite, gauche, enfoncé). Plus un slider qui permet de choisir les modes de vol T, P et S (Tripod, Positionning et Sport). Sur la tranche arrière figurent 2 grands boutons d’enregistrement vidéo et photo, et 2 molettes qui permettent de piloter l’inclinaison de la caméra pour l’une, le zoom sur Mavic 2 Zoom et les modes de prises de vues sur Mavic 2 Pro pour l’autre. On trouve 2 autres boutons à l’arrière de la radiocommande.
L’alimentation
Le Smart Controller est équipé d’une batterie intégrée de 5000 mAh (en fait 2 batteries Li-Ion 18650 de 2500 mAh) qui assure une autonomie de 2h30 selon DJI. C’est effectivement la durée que j’ai constatée à l’usage. Pour la charger, il faut la connecter à une source en USB via le connecteur USB-C situé sur la tranche avant. Il faut un peu plus de 2 heures pour obtenir une pleine charge avec un chargeur compatible QuickCharge 2.0 (DJI en fournit un dans la boite). Ces batteries, c’est dommage, ne sont pas amovibles. Fort heureusement, il est possible de fournir une alimentation via le connecteur USB-C lorsque la radiocommande est allumée et en utilisation, avec une Powerbank par exemple, ce qui permet d’envisager de longues séances de vols.
Le système d’exploitation
C’est Android en version 7.1.2 qui a été choisi pour piloter le Smart Controller, appelé RM500. A l’allumage de la radiocommande, il faut 17 secondes pour parvenir à l’écran principal. Lequel donne accès à l’application DJI GO 4, mais aussi à un outil de visionnage des images présentes sur la radiocommande, et aux applications Android. Il est possible, à ce stade, d’effectuer des réglages. Pour cela, il suffit de faire glisser le doigt sur l’écran, du haut vers le bas. Le lancement de DJI GO 4 prend 8 secondes supplémentaires. Le Smart Controller est donc opérationnel en 25 secondes environ. C’est plutôt rapide.
Les réglages d’Android
L’écran des réglages permet de connecter le Smart Controller à Internet via wifi. Il offre aussi des réglages appelés « SRE » (Sunlight Readable Enhancement). Cela permet d’améliorer la lisibilité de l’écran en privilégiant, au choix, le boost des zones sombres ou des zones claires. Android permet un appairage en Bluetooth, de gérer les paramètres HDMI, d’appairer la radiocommande avec un Mavic 2, d’établir une liaison pour le partage des images via un service appelé Go Share, d’effectuer des captures d’écran photo et vidéo, de gérer des combinaison de boutons, de calibrer les manettes, d’ajuster la luminosité de l’écran, le volume du son, etc.
Connexion avec un Mavic 2 ?
La liaison entre le Smart Controller et le Mavic 2 est de type OcuSync 2.0, l’outil de connexion sans fil développé par DJI qui repose sur des transmissions en 2.4, 5 et 5.8 GHz. Il y a plusieurs méthodes pour établir la connexion. La première : il faut appuyer simultanément sur les 2 boutons sous la radiocommande, puis appuyer sur le bouton d’appairage du Mavic 2. La deuxième : faire appel aux réglages d’Android, et choisir « Linking », puis appuyer sur le bouton d’appairage du Mavic 2. La troisième : lancer DJI GO 4, choisir « Connect to the aircraft », puis appuyer sur le bouton d’appairage du Mavic 2. Bref, vous avez le choix des armes…
Connexion à un autre appareil ?
Pour le moment, le Smart Controller n’est compatible qu’avec les Mavic 2 Pro et Mavic 2 Zoom. Les versions Enterprise et Enterprise Dual ne fonctionnent pas avec DJI GO 4, mais avec DJI Pilot. Or ce logiciel n’est pas installé sur la radiocommande. La compatibilité n’est donc pas assurée – elle le sera bientôt, assure DJI. Vous pouvez tenter d’installer vous-même des applications. Problème : le logiciel Google Play n’est pas dans la liste des applications. Il est possible de le télécharger… mais il plante au lancement. Les autres applications téléchargées via un fichier .apk fonctionnent… avec plus ou moins de réussite, mais lors de mes tests, toutes ont échoué à accéder à Internet, quand bien même le Smart Controller est en ligne via wifi. File Manager est un gestionnaire de fichiers qui permet d’accéder au contenu de la mémoire interne de 16 Go (11,3 disponibles), à celui de la carte mémoire microSD (si vous en avez inséré une), ainsi qu’aux autres dispositifs de stockage connectés (voir plus loin).
Bonjour, merci pour ce test très complet. Savez-vous si le système est compatible avec Occusync Air le système numérique de DJI pour les Racer ? En effet je cherche une solution pour récupérer le signal vidéo et le projeter sur un écran.
Salut Fred, merci pour ce test !
Cette télécommande a l’air très bien, pour la sortie HDMI surtout comme tu le précises, mais aussi pour avoir un backup lorsque tu fais une presta…
En revanche, quid du « dual remote controller mode » (qui apparaît en page 46 du manuel du Mavic 2 zoom en anglais) ? Est-il en place ?
Ce serait pour moi le principal intérêt d’investir dans cette télécommande – si ça marche…
David
Déjà en sav après 1 semaine d’utilisation.
Bug au démarrage impossible de booter…. Ça la fout mal pour 650e. Elle a fait moins de 10 batteries.
Aucun intérêt !!!: interface en anglais
@ Jean-Hérald Khu : C’est un point négatif. Cela dit, je connais tellement de personnes qui restent sur des interfaces en anglais parce que les meilleurs tutos sont en anglais… Pas que sur du matériel DJI, s’entend.
@ Dave993 : Tu soulèves un point intéressant. Je n’ai jamais eu l’occasion d’essayer cette fonction parce que je n’avais pas 2 radios sous la main. Mais la mention semble avoir disparu du manuel, et le double link ne semble pas non plus être présent sur la radio d’origine. Elle ne l’est pas sur la Smart, en tous cas. A moins que j’ai loupé un truc ?
Les Mavic 2 pro ou zoom ne devant raisonnablement pas être utilisés pour des usages professionnels, cette radiocommande n’a qu’un intérêt limité, surtout au prix où elle est proposée.
Mais pourquoi un Android qui date autant ???? (Nougat date de fin 2016 je crois) ……… c’est dommage, et sur le H520 c’est le seul point qui gâche le tout ….. là aussi, utilisation d’un Android trop ancien et donc, potentiellement beaucoup trop « ouvert » à des hackers (et accessoirement, instable chez Yuneec).
D’autre part, l’installation d’un pare soleil sera un challenge …….. quasiment impossible à relever vu qu’il gênera probablement pour tenir les joysticks.
@ Geoffroy : tu serais très surpris de connaître la proportion de boites (petites ou grandes) qui bossent avec du matos dans ce genre …….. et qui s’en contentent au regard des résultats attendus par le client !
Bien sûr (et heureusement) qu’il reste un marché pour des drones réellement « pro », bâtis comme des bulldozers, avec des grosses capacités d’emport et des autonomies « sympas » (je ne te parle que de multi pas des ailes fixes), mais il se rétrécit comme peau de chagrin ……. et se concentre sur quelques constructeurs hyper-spécialisés qui proposent des machines sur-mesures pour des usages très spécifiques et à des prix délirant.
Merci pour le test, est il possible de brancher le pad des moverio bt 300 dessus, le pad contient lui même le system android ça ferais un doublon ?
@ Zebulle : Sorry je ne me souviens plus de la manière dont fonctionnent les Moverio. Il me semble qu’elles sont en mesure d’afficher tout simplement une source entrante, auquel cas ça fonctionnera (et évidemment leur Android interne sera redondant et non utilisé).
Merci fred, le pad des moverio bt 300 se connecte sur le port usb en dessous de la RC des mavic, dji go est installé dans le pad qui fonctionne comme le smartphone, les lunette sont branché sur le pad. En fait les moverio fonctionne comme un smartphone, donc avec cette nouvelle télécommande c’est comme si tu branche un smartphone en parallèle, est ce que tu aura le retour vidéo sur le tél ou pas ?
@ Zebulle : Hmmm, je ne sais pas répondre, du coup… 🙁
Pas grave j’en trouverais bien un pour essayer dans le coin : Merci pour tes articles toujours super bien fait
@Laurent: pour le pare-soleil tu fixes 4 aimants à terre rare aux 4 coins de l’écran . Et 4 sur le pare-soleil qui le maintiendront en place ?
Le HDMI peut il réellement sortir du 1080i ? sur les phantom et inspire il n’y a que du 1080p . Seule la cendence permet d’avoir du 1080i sur la fiche SDI
@ Yannick : J’ai vérifié ce que j’obtenais avec un Atomos Shogun Inferno, il me dit 1080p60…
Merci c bien ce qui me semblait pas de 1080i domage un mavic zoom ça aurait été bien pour le live avec du 1080i . Peut être que la nouvelle cendence S (ocusync) sera compatible avec le mavic . L’ancienne cendence est compatible avec le P4P et permet le live en 1080i sur la sortie SDI.
Salut Fred,
Petite rectification, le Mavic Enterprise est compatible avec DJI Pilot est non avec DJI Go comme tu à précisé.
Merci salut
@ loury : Yes, yes, of course. J’ai corrigé, merci pour avoir relevé !!
Bjr,
L’appli « File Manager » que vous utilisez est de quel développeur car il y en a des kyrielles sur le Store avec ce nom là, mais très peu savent gérer les documents autres que photos, musiques et vidéos ?
Merci pour l’aide
@ Jan GAI : C’est celle qui est intégrée dans l’offre logicielle de la radiocommande, je ne l’ai pas installée…
J’utilise souvent celui de Milky Way, mais il y a en a tellement d’autres.
J’ai réussi à installer litchi ! Je peux l’ouvrir pas de problème jusque là ! Mais la connexion avec le drone ne se fait pas… vous savez pourquoi ?
Bonjour à tous,
Pourrions nous aussi considérer le smart controller (en mode dual remote controller) comme une sorte de transmetteur vidéo grâce à sa sortie HDMI vers un écran externe (uniquement destiné à visualiser les images du drone par des observateurs) situé à distance du téléopérateur ?
L’avantage serait de pouvoir profiter d’une image HD à grande distance pour un coût finalement inférieur.
Je précise, au coût inférieur à un transmetteur vidéo aux caractéristiques identiques …
Bon bé je suppose que personne n’a la réponse … Mais j’ai vraiment pas de chance, deuxième fois que je pose une question à la suite d’un de tes article Fred et … même pas un « je sais pas » poli. Que le vide intersidéral de rien du tout. Dommage, j’aime vraiment ces articles.
@ Cédric CHADOUTAUD : Houla. Ici, je réponds quand je sais. Quand je ne sais pas, je me tais.
Si si, ça arrive … 14 posts plus haut.
J’ai finalement obtenu l’info : ça fonctionne. Au cas où cela pourrait servir à d’autres …
bonjour à tous.
finalement dii go 4 sur android dispo en français ou c’est toujours un vieux rêve ?
@ jouly67 : Rooooh, ça fait plus de 2 ans que c’est le cas 😉