Fat Shark 101, le test

Pour qui ?

Le Fat Shark 101 en mode stabilisé est très lent, sympa pour débuter quand on a n’a jamais touché à un multirotor. Mais ce n’est sans doute pas le meilleur appareil pour une découverte du pilotage. Son vrai intérêt, c’est d’apprendre à piloter en mode Acro, sans stabilisation, en immersion et en extérieur. Il permet d’acquérir les bases du vol non stabilisé. Si vous avez l’habitude des vols stabilisés, ceux des caméras volantes de type DJI, il permet de vous frotter aux vols sans stabilisation, indispensables pour profiter d’un racer, et de perdre les habitudes de pilotage paresseux.

Les points positifs

Il n’y a pas de VBAT, d’indication de la tension de la batterie du nano racer, dans l’OSD du masque. Dommage, d’autant que l’information semble fournie par le Fat Shark 101, puisque l’astuce du constructeur – inédite dans le monde du FPV racing – consiste à passer l’image en noir et blanc quand la batterie est faible. La méthode est très efficace ! Un bon point pour la protection installée devant la caméra, qui ne se voit pas à l’image, mais qui protège l’objectif des chocs inévitables. Elles sont à accrocher ou à fixer sur des supports en carton (fournis).

Encore des points positifs

Avec le kit sont livrées deux airgates, des ronds habillés de tissu de 46 cm de diamètre une fois dépliés. Un autre bon point pour la norme radio Flysky AFHDS 2A : j’ai pu piloter le Fat Shark 101 avec une radiocommande i6 de Eachine et une T8SG de Jumper. Ce qui m’a permet de voler en mode 1. Mais la radio fournie dans le kit est d’excellente facture. En changeant de radiocommande, vous n’y coupez pas, il faut passer dans les réglages de Betaflight. Il s’agit de la version 3.3.0. La prise microUSB est très facilement accessible.

Et d’autres points positifs, encore

L’autonomie est de 4 minutes environ. C’est correct, sans plus, mais Fat Shark fournit 2 batteries dans son kit. A noter que le chargeur ne semble pas tirer parti des 7,6 V de la batterie. Après une charge, les testeurs ne dépassent pas 4,2 V par cellule. Dommage. La radiocommande peut être branchée sur un ordinateur, elle permet de s’entrainer sur le simulateur DRL. Gratuitement, à la différence du racer de Nikko (voir ici), avec l’aide d’une clé logicielle fournie dans la boite. A noter que la radiocommande branchée en USB est alimentée : vous pouvez retirez les piles (en ôter une suffit) pour les économiser quand vous simulez. A noter aussi que la radiocommande fonctionne avec d’autres simulateurs : je l’ai utilisée avec succès sur Velocidrone sur Mac OS X.

Les points négatifs

La portée vidéo est médiocre ! Très médiocre, même : j’ai perdu l’image dans la pièce d’à-côté, là où tous les autres nano racers, y compris des clones de Tiny Whoop d’entrée de gamme, fonctionnaient très bien. En extérieur, la vidéo ne dépasse pas une trentaine de mètres au mieux. La portée radio est plus satisfaisante, mais le RSSI baisse très vite aussi. Les antennes sont, comme les autres composants électroniques, intégrés dans le carbone de la plaque verticale. Dans l’aileron pour la radio 2,4 GHz, dans la nageoire caudale pour la vidéo 5,8 GHz.

Encore des points négatifs

Le masque Recon n’est pas en cause, sa réception est correcte avec d’autres appareils (et il compatible avec 40 canaux). La réception n’est pas vraiment meilleure avec un matériel de réception plus efficace, c’est donc très probablement l’implantation des antennes qui pose problème. Il y a sans doute moyen de souder une antenne sur les 3 points GND-ANT-GND près de l’émetteur, sur le côté droit de l’appareil, mais je n’ai pas tenté l’expérience.

Et d’autres points négatifs

Si vous cassez un moteur, le kit en contient 2 de rechange. Mais il faudra vous armer d’un fer à souder ! Si vous cassez un bras moteur, il faut changer l’intégralité de la structure inférieure ! Car s’il n’y a pas de fils d’alimentation apparents, c’est qu’ils sont intégrés dans la frame carbone. Casser un bras revient à couper définitivement les fils d’alimentation. Notez que le carénage en plastique est collé. Une fois retiré, il faut se débrouiller pour remplacer les adhésifs double-face pour le remettre en place. Vous pouvez voler sans ce carénage, vous gagnez 2,7 grammes. Mais attention à l’humidité, la plaque électronique n’appréciera pas le contact d’une herbe mouillée…

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4 commentaires sur “Fat Shark 101, le test

  1. Hello, magnifique test pour ce qui est la déception 2018!
    Je ne suis pas vraiment d’accord avec la conclusion… même si, Fred, tu ne cache pas les critiques négatives…
    Quel intérêt franchement? Et le prix? 300$!? Coût de fabrication et de développement, 3 francs six sous, Fatshark se fait là une belle marge à mon avis…
    Et je ne vois pas trop de quoi tu veux parler Fred quand tu parles de réglages… il me semble que beaucoup de quads brushed se passent de réglages avant le premier vol… enfin ça me parait pas si incroyable…

    Pourquoi ne pas l’acheter… ? il y a 3 ans, peut-être…

    En 2018, un débutant peut acheter mieux pour moins de 150$… mais ça n’est là encore que mon avis…

    Bon, Ok il est sympa… mignon… cool ?

  2. @ Indy : Pour moi ce n’est pas une déception…

    L’intérêt, c’est une machine qui fonctionne très bien à la sortie de la boite. Il y en a d’autres en RTF, moins chères, mais aucune n’est parfaite. Parfois ce n’est pas du Betaflight, parfois les réglages ne sont pas bons, parfois la radio est médiocre, etc.

    Les réglages, c’est par opposition aux machines BnF. Brushed comme brushless, il n’y a pas de différences, quand tu dois gérer les UART, les courses, l’armement qui ne veut pas, le min throttle, etc. Je mesure par les emails que je reçois le nombre de personnes qui se heurtent au mur de Betaflight, et ce sont presque toujours des cas complexes.

    Si la portée vidéo avait été meilleure et s’il avait été plus facile à réparer avec des connecteurs pour les moteurs, je le recommandais, parce qu’il est très agréable en vol, parfait pour accompagner la progression du débutant et sans prise de tête.

    Reste le prix. Ce n’est pas un achat en Chine, on paie tout ce qu’on doit payer en France (je précise toujours quand les prix sont exprimés hors taxes), on paie la marque, on paie la facilité d’emploi. Après, on accepte ou pas…

  3. Merci pour la réponse.
    Par rapport aux prix français… il ne faut à mon sens pas confondre un drone produit en france, ou tout au moins monté en france avec un produit construit en chine et revendu par un shop français… dans ce cas précis je ne me prononce pas… mais on sait où sont produit les iPhones ???
    Maintenant on parle de 250 euros pour un produit lourd, aux moteurs qui ne permettent pas grand chose et certainement pas d’évoluer bien loin pour un jeune ( pour un vieux comme nous je ne dis pas ?) et qui, cerise sur le gâteau à la moins bonne qualité d’émission vidéo que TU as rencontré… à oui j’oubliais les protection d’hélice inefficaces… pour un drone de débutant… tu vois, j’ai bien lu ton article ?
    Ça n’engage que moi, mais pour moi c’est un produit indigne de fatshark en 2018! Encore une fois, on n’est plus en 2015… Et où je te suis complète c’est que l’on paie certainement la marque… le prix fort…
    Après, tu as raison, chacun fera son choix ??

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