Fat Shark 101, le test

Le spécialiste des lunettes d’immersion aimerait sans doute convertir autant de pilotes que possible aux vols en FPV. Ce serait autant de clients potentiels pour ses dispositifs de visionnage. Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Fat Shark a décidé de lancer un appât en espérant ferrer de nouveaux passionnés. Cet appât, c’est un nano racer présenté comme un appareil d’initiation. Il est vendu dans un kit complet comprenant le drone, sa radiocommande, et un masque d’immersion d’entrée de gamme. De quoi décoller sans s’embarrasser de réglages ! Notez que le Fat Shark 101 nous a été prêté par la boutique Studiosport. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Une vidéo

Tour du propriétaire

Le Fat Shark 101 ne ressemble pas à ses concurrents. Il a bien des protections d’hélices, il tient dans la main, ses moteurs sont brushed, mais les similitudes s’arrêtent là. Plutôt qu’un contrôleur de vol de type Tiny Whoop, ce nano racer repose sur une plaque verticale et allongée comprenant toute l’électronique. On y trouve le contrôleur de vol, les mosfets pour piloter les moteurs, le récepteur radio 2,4 GHz et l’émetteur vidéo 5,8 Ghz. Le seul composant électronique dissocié est la caméra, placée à l’avant de l’appareil. Cette plaque est partiellement visible, cachée derrière une protection en plastique souple.

Suite du tour

Le look est celui d’un requin, Fat Shark oblige, avec un aileron sur le dessus et une nageoire à l’arrière. L’illusion n’est efficace qu’en regardant l’appareil de côté. Vu du haut, on ne voit pas sa forme. La plaque verticale est fixée sur une structure carbone de 2 mm d’épaisseur avec 4 bras moteurs. Aux extrémités de ces bras se trouve des supports en plastique dans lesquels sont logés les moteurs, des modèles brushed 8520 dont le KV n’est pas indiqué. Des protections d’hélices amovibles sont pré-installées. Les hélices sont de type Ladybird, des bipales de 5,5 cm de diamètre.

Bonnes idées

La caméra est cerclée par du carbone avec une feutrine collante à l’avant, destinée à amortir les chocs. Sur le dessus, un connecteur microUSB permet le branchement du Fat Shark 101 à un ordi pour les réglages de Betaflight. Le connecteur de la batterie est une prise d’équilibrage à 3 pins. La batterie, une LiHV 2S 7,6 V de 260 mAh 35C, est livrée dans un carcan en plastique doté d’ergots. Ils viennent s’enficher dans la structure en carbone pour que la batterie soit maintenue fermement. Un mécanisme plutôt pratique et efficace. Un chargeur USB est fourni. Il faut 1 heure 20 minutes environ pour obtenir une pleine charge.

Fin du tour

On note deux mentions sur le plastique blanc qui fait office de carénage : Bind et Channel. Ils indiquent la position des boutons pour l’appairage et pour le changement de fréquence vidéo. Le récepteur radio est déjà appairé à la radiocommande, mais il est au format Flysky AFHDS 2A, ce qui signifie qu’il est possible d’utiliser une radiocommande compatible. L’émetteur vidéo est un modèle 5,8 GHz de 25 mW compatible avec 16 canaux seulement. Ni l’antenne radio ni l’antenne vidéo ne sont apparentes, c’est un peu étonnant.

La radiocommande

Il s’agit d’un modèle assez compact, qui tient bien en main, sans antenne, et très épuré. Il offre deux joysticks, deux interrupteurs à 3 positions, un bouton on/off… et c’est tout. Il est alimenté par 4 piles AA. Un connecteur microUSB à l’avant permet la connexion à un ordinateur. Pour quoi faire ? Pour utiliser un simulateur de vol, nous allons le voir un peu plus loin dans cette chronique. La radiocommande est en mode 2, c’est-à-dire les gaz à gauche. Il n’y a pas de moyen de passer en mode 1. C’est peut-être possible en ouvrant la radio et en la bidouillant, mais je ne m’y suis pas risqué.

Le masque Recon

Le kit Fat Shark 101 comprend un masque d’immersion basé sur un écran derrière une lentille de Fresnel. Il semble tout confort avec un tour de visage en mousse douce, et un récepteur vidéo 5,8 GHz. Mais il s’agit tout de même d’un modèle d’entrée de gamme : il lui manque le réglage de l’espace inter pupillaire (IPD) et de la distance de la lentille par rapport à l’œil. Ce que cela signifie ? Si vous avez une bonne vue, l’image sera agréable. Mais si vous avez besoin d’une correction, elle risque de vous coller mal au crâne, d’être floue au point que le masque soit inutilisable. Vous ne pouvez pas porter de lunettes correctrices avec le masque, il est trop petit. L’alimentation du masque est assurée par une batterie 18650, à charger via le connecteur microUSB situé sur le côté, à brancher sur une source USB alimentée. En dessous figure l’interrupteur on/off.

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4 commentaires sur “Fat Shark 101, le test

  1. Hello, magnifique test pour ce qui est la déception 2018!
    Je ne suis pas vraiment d’accord avec la conclusion… même si, Fred, tu ne cache pas les critiques négatives…
    Quel intérêt franchement? Et le prix? 300$!? Coût de fabrication et de développement, 3 francs six sous, Fatshark se fait là une belle marge à mon avis…
    Et je ne vois pas trop de quoi tu veux parler Fred quand tu parles de réglages… il me semble que beaucoup de quads brushed se passent de réglages avant le premier vol… enfin ça me parait pas si incroyable…

    Pourquoi ne pas l’acheter… ? il y a 3 ans, peut-être…

    En 2018, un débutant peut acheter mieux pour moins de 150$… mais ça n’est là encore que mon avis…

    Bon, Ok il est sympa… mignon… cool ?

  2. @ Indy : Pour moi ce n’est pas une déception…

    L’intérêt, c’est une machine qui fonctionne très bien à la sortie de la boite. Il y en a d’autres en RTF, moins chères, mais aucune n’est parfaite. Parfois ce n’est pas du Betaflight, parfois les réglages ne sont pas bons, parfois la radio est médiocre, etc.

    Les réglages, c’est par opposition aux machines BnF. Brushed comme brushless, il n’y a pas de différences, quand tu dois gérer les UART, les courses, l’armement qui ne veut pas, le min throttle, etc. Je mesure par les emails que je reçois le nombre de personnes qui se heurtent au mur de Betaflight, et ce sont presque toujours des cas complexes.

    Si la portée vidéo avait été meilleure et s’il avait été plus facile à réparer avec des connecteurs pour les moteurs, je le recommandais, parce qu’il est très agréable en vol, parfait pour accompagner la progression du débutant et sans prise de tête.

    Reste le prix. Ce n’est pas un achat en Chine, on paie tout ce qu’on doit payer en France (je précise toujours quand les prix sont exprimés hors taxes), on paie la marque, on paie la facilité d’emploi. Après, on accepte ou pas…

  3. Merci pour la réponse.
    Par rapport aux prix français… il ne faut à mon sens pas confondre un drone produit en france, ou tout au moins monté en france avec un produit construit en chine et revendu par un shop français… dans ce cas précis je ne me prononce pas… mais on sait où sont produit les iPhones ???
    Maintenant on parle de 250 euros pour un produit lourd, aux moteurs qui ne permettent pas grand chose et certainement pas d’évoluer bien loin pour un jeune ( pour un vieux comme nous je ne dis pas ?) et qui, cerise sur le gâteau à la moins bonne qualité d’émission vidéo que TU as rencontré… à oui j’oubliais les protection d’hélice inefficaces… pour un drone de débutant… tu vois, j’ai bien lu ton article ?
    Ça n’engage que moi, mais pour moi c’est un produit indigne de fatshark en 2018! Encore une fois, on n’est plus en 2015… Et où je te suis complète c’est que l’on paie certainement la marque… le prix fort…
    Après, tu as raison, chacun fera son choix ??

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