Skydio 2, la prise en main : Follow Me, évitement des obstacles…

Le pilotage ?

Il repose sur des joysticks virtuels affichés à l’écran, en surimpression du retour vidéo en temps réel. L’interface est fonctionnelle, mais moyennement efficace… comme tous les joysticks virtuels. Il est possible de configurer le pilotage en mode 2 (gaz à gauche) ou en mode 1 (gaz à droite). L’inclinaison de la caméra se gère en faisant glisser deux doigts sur l’écran. Ce dont on s’aperçoit tout de suite, c’est que l’application détecte les silhouettes de personnes, celle des voitures, indiquées avec une icône bleue à croix blanche… Il suffit de toucher le sujet pour que l’appareil fixe la caméra dessus.

Là réside tout l’intérêt du Skydio 2 !

Une fois le sujet du suivi indiqué, le pilotage s’arrête ! Car il ne vous reste plus qu’à choisir un mode de vol automatique. Il y a les modes de suivi Motion Track pour lesquels vous choisissez à quel endroit doit se placer le drone. Par exemple vous pouvez lui demander de se placer derrière vous, ou de vous précéder. Il suffit de bouger un peu pour qu’il comprenne la direction que vous prenez et se positionne en conséquence. Vous n’avez rien à faire : il file se mettre en place tout seul, très rapidement, un peu comme un jeune chiot. Mais un jeune chiot qui écoute et respecte tous vos ordres ! Il y a un peu de latence dans le retour vidéo et parfois quelques saccades. Mais rien de bien gênant. 

Les autres modes automatiques ?

Il y a le Fixed Track, un suivi pour lequel vous indiquez le cap, indépendamment de la direction que vous prenez. C’est un mode parfait pour toujours avec le soleil derrière le drone et éviter les contrejours. Orbit effectue des rotations autour de l’objet sélectionné. Cable établit une sorte de tyrolienne entre deux points de passage, Hover fixe le drone en stationnaire. A cela s’ajoutent des séquences de vols automatiques assez classiques comme Dronie, Rocket, Boomerang et Vortex. Le tracking est optimisé pour conserver une distance entre le drone et son sujet de 7 mètres environ. Mais il peut s’écarter plus loin, jusqu’à environ 20 mètres.

L’évitement des obstacles…

Ce qui est très impressionnant avec le Skydio 2, c’est qu’il est en constante surveillance de l’environnement et à la recherche de potentiels obstacles. Mais il ne se plaint pas, il ne vous l’indique même pas : il s’occupe de les éviter ! Là réside la magie de cet appareil quand on se lance dans un suivi en environnement encombré, en présence d’arbres par exemple. En fait de magie, c’est évidemment au calculateur embarqué dans le drone, aux caméras et aux algorithmes bétons que l’on doit l’évitement des obstacles. Le Skydio 2 repose pour cela sur un processeur Nvidia Tegra X2 épaulé par un GPU Nvidia Pascal.

Pas trop près du sol ?

L’appareil est prévu pour voler en conservant toujours un peu de hauteur. C’est le boulot de la fonction Height Floor, activée par défaut. Elle permet de veiller automatiquement à ce que le Skydio 2  se maintienne à 2,5 mètres au moins au-dessus du sujet qu’il suit. Il arrive, parfois, que l’appareil soit coincé. Car même s’il détecte un passage proche du sol, il ne l’emprunte pas. Il est possible de désactiver cette fonction, mais il faut être attentif à l’environnement, notamment aux objets en mouvement. Car, et c’est important d’en avoir conscience, le Skydio 2 est uniquement prévu pour éviter les obstacles fixes. Il faut donc prêter attention aux véhicules, animaux, personnes qui pourraient croiser sa trajectoire – il n’est pas certain qu’il les évite.

Et ça fonctionne, l’évitement des obstacles ?

Oui, de manière très impressionnante ! A plusieurs reprises, en pianotant dans les menus, j’ai lancé le Skydio 2 dans des séquences automatiques de type Dronie… qui l’ont envoyé au travers d’arbres. Imaginez le petit pincement au cœur en voyant l’appareil partir en direction des branchages, changer de trajectoire pour les éviter et continuer sa progression en arrière et en montée. A tel point que, parvenu à une dizaine de mètres de hauteur, je me suis dit que je serais totalement incapable, en pilotage manuel, de le faire revenir ! La solution ? C’est de lui faire confiance. Il est revenu à chaque fois de son Dronie avec une aisance très rassurante. Il y a un exemple de ce passage dans les arbres dans la vidéo d’illustration. Regardez les vidéos de VTT 64 : pour tourner manuellement ces images réalisées par le Skydio 2, il faudrait un drone caméra rapide avec pilote et cadreur, ou un racer avec un pilote très expérimenté et une stabilisation en post-production ! Avec le Skydio 2, tout est beaucoup simple : il n’y a pas à piloter, ni à cadrer, ni à stabiliser…

Crash ?

Je n’ai expérimenté qu’une seule erreur de détection d’obstacle : c’était avec des branches très fines, avec du vent. Lorsqu’il a touché une branche, le Skydio 2 est parti en embardée. Il a réussi à se stabiliser, mais il a heurté une autre branche et il est tombé. Il n’est pas tombé de haut, à peine 2 mètres, et dans des herbes, mais la batterie s’est désolidarisée du drone. Je suppose que cela permet de limiter les dégâts en réduisant le poids de l’appareil. Conclusion ? Le Skydio 2 est très fort pour détecter les obstacles, mais il n’est pas infaillible. On s’en doutait un peu. Je reste très impressionné par son comportement. A noter qu’il est recommandé de nettoyer régulièrement les 6 caméras, puisque sur elles repose l’évitement des obstacles. Un petit chiffon est fourni dans la mallette.

L’atterrissage

Vous pouvez atterrir où vous voulez, au sol ou même dans la main. Dans ce cas, il suffit de positionner le Skydio 2 à un mètre environ, de tendre la main et de demander un posé. L’appareil descend, se poser comme une fleur et coupe les moteurs. Le risque d’être blessé par les hélices avant est faible en présentant l’appareil avec l’arrière tourné vers soi, et en le faisant que par vent faible. Mais la procédure la plus sympa et la plus automatique consiste à placer la mallette de transport à l’endroit où vous voulez atterrir. Cela vous permet d’obtenir une surface plane, même si l’environnement ne l’est pas. Le plus intéressant ? Positionnez le Skydio 2 à quelques mètres au-dessus de la mallette et demandez à atterrir. L’appareil détecte automatiquement le logo Skydio blanc imprimé et s’en sert comme guide virtuel pour effectuer un atterrissage précis, exactement au centre de la mallette. En cas de perte de liaison radio, le Skydio 2 revient tout seul à son point de retour s’il en a un, ou au dernier point où il était encore en vue de son sujet… en évitant les obstacles s’il en croise.

Le pilotage avec le Beacon

Si vous courez, si vous pédalez, si vous roulez, pianoter sur un smartphone est presqu’impossible. La solution proposée par Skydio est le Beacon, un accessoire à acheter séparément, qui permet une meilleure prise de contrôle qu’avec le smartphone. Ses dimensions ? 12,7 x 4,3 x 2 cm pour un poids de 90 grammes environ. Il est équipé d’un petit écran monochrome et de 6 touches seulement. Son ergonomie est bien pensée : il permet de choisir rapidement parmi les fonctions du Skydio 2, sans besoin de consulter l’écran du smartphone. Avec le Beacon, vous pouvez utiliser le smartphone… ou vous en passer totalement (et c’est en fait le but). A tout moment, pour interrompre le vol de l’appareil, il suffit d’appuyer sur la touche carré rouge.

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10 commentaires sur “Skydio 2, la prise en main : Follow Me, évitement des obstacles…

  1. Une « tuerie » ce Skydio 2!! merci a Dominique/vtt64 pour le prêt, pour avoir échangé avec lui sur le sujet, il n’est pas avare en information et vraiment sympa.

    Merci Fred pour c’est essai complet de cette machine qui est a mes yeux idéale pour faire quelques images comme ça et se mettre en image ou son sport, sa technologie d’évitement est vraiment un atout!!

    pour ceux qui veulent acheter aux USA et se faire envoyer un produit sans payer de taxes astronomiques il y a shipito, en gros ça crée une adresse US ou vous recevez votre colis et cette adresse vous envoie le colis en France chez vous comme si c’était quelqu’un de la famille.
    J’utilise ce service pour mon coussin d’assise fauteuil roulant, aux USA il coute 400 § en France 1600 €.

  2. a la place du mavic air2, j’avais faillit me l’importer des US mais au final, j’ai eu un gros doute sur la legislation des drones « autonomes » en france/europe et j’ai laissé tomber (en vue, controle permanent du drone, etc…..)

  3. @ jack747 : Si tu n’as pas un oncle parti aux Amériques, il y a la solution du service de réception donnée par azbloc…

  4. Quelle prise en main ! Merci Fred !
    Ce fut un plaisir d’échanger avec toi.
    J’ai bien utilisé le service Shipito pour l’importation et je me suis acquité de tous les droits de douanes ce qui a « sensiblement » augmenté la facture.
    J’ai eu un Mavic Pro, un Air et le Skydio 2 c’est le rêve absolu pour ma pratique sportive.
    Bref, je suis fan boy !

  5. @vtt64:
    La vidéo dans les marnes ne serait-elle pas du côté de dignes les bains ou dans le 04?
    Je pratique assidument le vélo et le snowboard, j’avais repéré le skydio il y a un peu plus d’un an mais les confinements ont tué dans l’œuf mon achat, tes vidéo me donnent de quoi réfléchir à nouveau, merci.

  6. il faut quand même un gros niveau de confiance pour commander un produit aux usa, le faire livrer à un endroit inconnu (de surcroit un peu critiqué par les avis) et le faire re expédier à un prix quelque peu inconnu, avec le risque de payer des taxes à l’arrivé, s’il arrive. Et une fois en France sans aucune garantir de casse, de maintenance, de support….
    J’avoue que pour mes sortie hivernales, c’est vraiment LE produit à avoir et s’il était dispo en France , j’en prendrai un de suite, mais là….plus chaud du tout 🙁

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