Eachine E130, le test

Le constructeur Eachine est l’un des seuls à persévérer dans les petits hélicoptères radiocommandés pour les débutants. Après le E119 et le E129 testés récemment, voici le E130. Il adopte un gabarit un peu supérieur, avec un rotor principal qui mesure 35 cm de diamètre, et une longueur de 34,5 cm. Est-ce un hélicoptère d’intérieur ou d’extérieur ? Entre les deux, mais il est un peu imposant pour un appartement, un peu léger (133,5 grammes) pour l’extérieur. Son environnement de prédilection, c’est probablement un gymnase… Notez que le E130 m’a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.

La vidéo

Tour du propriétaire

Le E130 repose sur un moteur principal brushed, un 050 qui entraine une couronne et le mécanisme du rotor. L’appareil est flybarless : il n’a pas de barre de Bell pour son équilibrage, ce sont le contrôleur de vol et ses capteurs qui s’en chargent. Il est à pas fixe : l’inclinaison des pales ne change pas, c’est l’augmentation et la réduction de la vitesse de rotation qui permettent de monter et descendre. Le bloc de l’hélice est, comme avec tous les hélicoptères, un mécanisme complexe avec des biellettes qui ne demandent qu’à se sauver ou à casser en cas de crash et deux servos pour incliner les plateaux.

Carénage amovible

Le tout est caché derrière une bulle en plastique, un carénage léger maintenu par des picots et des anneaux en caoutchouc pour qu’il soit facile à retirer. Il y a aussi de petites pointes en caoutchouc qui servent principalement à l’esthétique… que vous perdrez en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. L’hélice anticouple est entrainée par son propre moteur, un 8520 brushed. L’électronique est regroupée sur un composant isolé des vibrations avec un bloc de mousse. Elle comprend un récepteur radio avec une petite antenne brin.

Fin du tour

Sous l’appareil se trouve un train d’atterrissage souple qui comprend un panier pour insérer la batterie. La prise d’alimentation est une JST rouge. Eachine fournit une batterie (ou plusieurs selon le kit) Lipo 2S 7,4V de 700 mAh 20C. Le constructeur livre aussi un chargeur à brancher sur une prise USB. La batterie demande environ 1h30 de charge – vous pouvez utiliser un chargeur classique pour des charges plus efficaces, la batterie est dotée d’une prise d’équilibrage. La radiocommande est fournie dans la boite. Il s’agit d’un modèle type console de jeu en 2,4 GHz avec 2 joysticks en plastique, des trims et deux boutons. Elle est à alimenter avec 4 piles AAA (non fournies).

A savoir…

Les joysticks de la radiocommande sont au neutre, ce qui signifie que les gaz n’utilisent que la moitié de course. L’appareil est doté d’un baromètre altimétrique qui permet au contrôleur de vol de le maintenir à hauteur constante. Notez que si la radiocommande est par défaut en mode 2 (gaz à gauche), il est possible de la passer en mode 1 (gaz à droite) en appuyant sur la touche de gauche à l’allumage. Pour appairer la radio et l’hélico, il faut pousser les gaz vers le bas puis vers le haut. Ensuite il est recommandé de calibrer l’hélico, en poussant les deux joysticks vers le bas-gauche, et d’attendre la fin du clignotement.

Pour décoller ?

Vous pouvez appuyer sur le bouton de trim haut à côté du joystick des gaz. Le E130 lance son moteur, monte automatiquement en puissance et décolle pour se positionner à environ 1 mètre de hauteur. Le stationnaire est très relatif : l’appareil dérive beaucoup, il faut piloter pour le maintenir en place. Une alternative, pour décoller, consiste à pousser les deux joysticks vers le bas et vers l’extérieur. Le moteur démarre, mais c’est à vous de pousser les gaz pour décoller. Profitez des premiers vols pour trimmer les contrôles et réduire la dérive en stationnaire.

Les sensations en vol ?

Autant le dire, elles ne sont pas folles. Le E130 est stable et réagit correctement sur les commandes, sans excès de nervosité, mais il est mou sur les gaz. Vous ne battrez pas de records de vitesse, même en prenant de l’élan. Plus gênant : les pointes de vitesse sont le plus souvent de courte durée : le contrôleur de vol redresse le nez de l’appareil pour une raison inconnue. Le résultat, c’est qu’il freine assez brusquement et monte de manière inattendue. J’ai confié les commandes à un autre pilote, Franck Colombat, pour vérifier s’il allait lui aussi expérimenter ce comportement bizarre. Idem pour lui !

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