ViFly Beacon, le test

Les buzzers pour retrouver un drone perdu, c’est devenu l’une des spécialités du constructeur chinois ViFly. Il y a avait eu le Finder (voir le test ici) et le Finder 2 (voir le test là), voici le Beacon. Pour faire simple, celui-ci est totalement autonome, alors que ses deux prédécesseurs étaient à brancher sur le contrôleur de vol d’un racer, et donc inopérants sur un drone plus grand public. Le Beacon, lui, est prévu pour équiper tout drone, pour peu qu’il puisse le porter.

La vidéo

Tour du propriétaire

Le Beacon est un composant de petite taille enrobé dans une gaine protectrice translucide. Il mesure 2,4 cm de longueur, 1,4 de largeur et 2,1 de hauteur. Le poids indiqué par la fiche technique est de 6 grammes. La bonne nouvelle, c’est qu’il affiche une valeur plus petite sur la balance : il pèse réellement 5,1 grammes ! Ce qu’on voit à travers la gaine ? La batterie, une minuscule Lipo 1S de 80 mAh, une LED, un bouton, un connecteur microUSB et un buzzer. Le Beacon est livré avec un petit Rislan et un petit morceau d’adhésif double face. Ce sont effectivement les deux principaux moyens de fixation. Vous pouvez aussi opter pour un élastique serré si la configuration de votre drone le permet.

Préparation

Elle est simple : il suffit de recharger le Beacon en le branchant sur une prise USB alimentée, avec un câble USB-microUSB (non fourni). La charge complète requiert environ 1h30. Une LED rouge est allumée pendant la charge, éteinte quand elle est terminée. Pour mettre le Beacon en marche, il faut une pression de 4 secondes environ sur le bouton unique. L’appareil beepe faiblement à 2 reprises et la LED flashe : il est armé. Vous n’avez plus qu’à le fixer sur votre drone, il est opérationnel. Attention à l’usage des adhésifs double-face : ils sont très pratiques, mais leur pouvoir collant diminue rapidement avec la chaleur. Attention aussi à la fixation du Beacon : évitez de le placer au-dessus de l’antenne satellite sur les caméra volantes, le positionnement GPS pourrait être perturbé.

Le principe de fonctionnement ?

Une fois le buzzer en attente, il est activé lorsque surviennent l’un de ces trois événements : un crash dur qui se traduit par un choc, une inactivité de 5 minutes, ou après 40 minutes de fonctionnement. Pourquoi autant de moyens d’activation ? Imaginons un crash. S’il est suffisamment costaud, le buzzer est activé. Si l’atterrissage se fait doucement, le buzzer ne détecte pas de choc, mais se déclenche après 5 minutes d’inactivité. Dans le cas d’un posé doux avec du mouvement une fois au sol (par exemple l’aile d’un planeur qui le fait bouger, ou un quad dans un arbre qui gigote au gré du vent), l’alarme se déclenche au bout de 40 minutes. C’est long, mais c’est mieux que rien !

Alarme anti-vol

Lorsque l’alarme se déclenche (crash, 5 minutes d’inactivité, 40 minutes), elle passe en fait en mode pré-alarme pendant 30 secondes. Si un mouvement est détecté pendant ces 30 secondes, l’alarme est désactivée. Après 30 secondes, le buzzer sonne à pleine puissance sans s’arrêter, avec un deux bips forts toutes les 6 secondes, puis toutes les 12 secondes après 2 heures. La nuit, avec l’aide d’un capteur de luminosité, il double l’alarme sonore par une alarme visuelle avec la LED qui flashe. Si le buzzer bouge pendant que l’alarme sonne, c’est la fonction « stealing alert » qui se déclenche. L’alarme sonne avec des bips forts et très rapprochés. De quoi dissuader un éventuel voleur de drone perdu ! Pour stopper l’alarme et éteindre le buzzer, il faut une pression continue de 4 secondes sur le bouton. Le Beacon émet 3 bips légers et se tait définitivement.

Et en pratique ?

Le Beacon fonctionne… exactement comme prévu. Le volume sonore est élevé, environ 108 dBm à très courte distance. C’est suffisant pour retrouver l’appareil lorsqu’il se trouve à moins de 50 mètres. Au-delà de cette distance, l’environnement est très perturbateur. La végétation, le bruit ambiant et le vent entravent la propagation du son. Si le son ne suffit pas, la LED blanche prend le relais lorsque la luminosité diminue. L’éclat du flash se voit de loin, l’outil est donc plutôt efficace.Il est possible de régler la sensibilité du détecteur de mouvement en appuyant sur le bouton et en branchant simultanément le câble USB. Chaque pression sur le bouton fait passer de la sensibilité haute à medium à basse, avec pour témoin la LED.

Quelle est l’autonomie ?

J’ai laissé le buzzer faire son buzz pendant 2h30, après quoi je me suis lassé de l’entendre, malgré un confinement dans une boite en métal capitonnée. La documentation évoque 30 heures en veille – c’est parfait pour un week-end de vols. Lorsque la batterie est faible, le Beacon émet 2 bips légers toutes les secondes. Ce fonctionnement autonome sur batterie est parfait pour ne pas reposer sur la batterie interne du drone, sur laquelle on ne peut pas se brancher dans le cas d’une caméra volante haut de gamme, et qui a de fortes chances d’être éjectée ou endommagée dans un crash dans le cas d’un racer. 

Pour quels appareils ?

Comme expliqué en préambule, le Beacon est totalement autonome. Il peut par conséquent être placé sur n’importe quel appareil. Il faut simplement que le drone ne soit pas incommodé par une masse supplémentaire de 5,1 grammes. Aucun souci sur les caméras volantes de DJI, y compris le Spark, sur la A3 et le X8 de Fimi, sur l’Anafi et la Disco de Parrot, sur un racer de 3 pouces ou plus, sur une aile volante, sur un planeur, sur un avion. Il n’est en revanche pas utilisable sur un drone jouet comme le Tello de DJI ou le Mitu de Xiaomi, ou sur les racers de moins de 3 pouces. Espérons que des supports légers pour le Beacon, imprimables en 3D, soient disponibles sur Thingiverse pour faciliter la fixation sur différents multirotors.

Faut-il l’acheter ?

Oui, oui, oui, sans aucun doute ! C’était déjà le cas avec les précédents modèles, celui-ci est encore plus pratique, efficace et capable d’équiper tous vos appareils. Il y a le prix : le ViFly Beacon est proposé à $18 directement chez ViFly (avec le port mais hors taxes). C’est cher ? Oui, c’est cher. Mais ce n’est que peu de choses quand il s’agit d’aller chercher un drone tombé dans un champ, ou en montagne. Une seule expérience de recherche pénible d’un appareil dans un environnement difficile suffit à en être convaincu. Après avoir acheté un exemplaire pour ce test, j’ai choisi d’équiper tout mon matériel « à risque » avec le pack de 3 Beacon proposé à $48, toujours chez ViFly.

11 commentaires sur “ViFly Beacon, le test

  1. Pack de 3 commandé, pas de question à se poser sur l’utilité du produit. Un produit équivalent m’a déjà sauvé un Oblivion dans un champ cultivé. Ne pas oublier de mettre un DVR en route lors du vol en immersion, ça aide aussi……en cas de chute…..Oui je sais faut pas se planter!!!!!!mais je ne sais pas faire…..mais au regard du nombre de vols effectués, je ne me dis que cela pourrait être bien pire et j’ai toujours retrouvé mes machines….

  2. Utile oui, pas de doute comme le dit Franck93420 ! Faut juste être un peu proche pour l’entendre.
    Une astuce qui peut aussi aider: si vous vous planter avec la vidéo qui fonctionne encore, équiper votre récepteur d’une « mauvaise » antenne, masquez la, juste à la limite d’obtenir une image sur votre moniteur (ou lunettes). Avancez, et essayez de jouer avec la qualité de l’image reçue; si elle s’améliore vous vous rapprochez de la machine perdue, si elle se dégrade vous vous en éloignez.
    J’ai ‘heureusement’ retrouvée comme cela une machine NON équipée de buzzer, dans des herbes hautes après un looping fini un peu bas 🙂
    Mais 18$, c’est vraiment rien vu l’ investissement temps/argent que nous mettons tous dans nos machines ; j’en connais qui y auraient même mis 50€ (après crash … 🙁 )

  3. La semaine dernière j’ai malheureusement perdu mon Mobula7HD quelque part dans un coup de vent ardéchois. J’avais perdu un Beta75x-HD quelques mois auparavant. Je vais me reprendre un appareil de ce type car j’ai pris beaucoup de plaisir avec le Mobula. Mais il n’est pas question que ma femme me laisse redécoller si je n’ai pas une « garantie » de revenir avec le drone dans le sac. Ce Beacon semble donc un peu gros et lourd pour ces mini-drones, mais auriez-vous un autre buzzer à me conseiller (avec alimentation intégrée)? Je pense que le « Full speed lucky box » pourrait être supporté, avec ses 2.3g, mais pas sûr… Est-ce qu’il faudrait me tourner vers un appareil plus costaud pour supporter un buzzer, un « Cinebee » de Iflight par exemple? Merci

  4. @Stitch: Si tu as un buzeer + un accus intégrés tu as déjà 80% du poids, donc beaucoup plus léger tu auras du mal. Sinon prends un buzzer qui piaille en permanence que tu branche directement sur ton accus de propulsion. Le son sera permanent mais tu auras un poids minimum ?

  5. @FPV_67 j’y pensais, ce serait le plus simple (+léger et -cher), mais sur un nano-racer l’autonomie est très limitée, et en cas de perte il faut retrouver son drone dans les 5 minutes avant que la LiPo ne rende l’âme. Mon petit Mobula est parti à plusieurs centaines de mètres, derrière une colline recouverte d’arbres et de buissons entravant ma progression, et le signal vidéo a disparu avant que je le retrouve. Si j’avais eu un buzzer avec sa propre batterie lui permettant de gueuler pendant 3h, j’aurai sûrement eu plus de chances…

  6. Bonjour,
    Je viens de perdre un LDARC GT8 dans un périmètre de 50 m très encombré, plein de ronces avec des parcelles inaccessibles. Pour moi, même sur un tiny les 5g ne comptent pas. Maintenant qu’on a des moteurs brushless avec des lipos 2s, la différence de 5g peut se voir entre deux lipos et même bien plus.
    5g et 17€ pour avoir la certitude de retrouver son drone, c’est rien du tout !
    J’en ai commandé un pour mettre sur beta85 pro, cinebee, tinyhawks.. et pourquoi pas l’anafi !

  7. Voilà, je repasse ici pour confirmer: Un Vifly Beacon tient parfaitement sur un Mobula7HD, et ça vole très bien. J’ai fait quelques vols, plutôt tranquilles certes (mais j’ai quand même testé quelques loopings et vrilles), et même en 2s 350mAh, ça passe crème… Aucune excuse donc, vous DEVEZ équiper TOUS vos drones brushless avec ce buzzer!
    J’ai fait tomber mon drone dans un buisson sous bois, et malgré un vent assez fort et le bruit d’une débroussailleuse qui tournait à quelques dizaine de mètres, j’ai entendu le Beacon à plus de 150m. Et comme j’ai pris soin de peindre mon Mobula en jaune pétant, aucun soucis pour le retrouver! 🙂

  8. Salut @Switch, ou et comment l’as tu fixé sur ton Mobula7 hd s’il te plait ? Sous le panier ? Aurais tu une photo ? Merci beaucoup

  9. @Spamaro désolé j’ai pas vu ton message avant. J’ai fixé le buzzer avec un simple petit collier type Serflex, sur le dos du Mobula. J’ai passé le collier dans le carénage, par les trous sur les côtés à l’arrière, et je le coince sur le Beacon entre la bosse du buzzer et le bouton. J’avais mis un bout de mousse entre le drone et le buzzer mais il n’a pas tenu, pareil pour la colle chaude. L’avantage de cette place, c’est que la prise micro-usb est accessible pour recharger le buzzer. Un signe qui ne trompe pas, j’ai toujours mon Mobula et je vole quasiment tous les jours avec, et clairement je l’aurai déjà perdu 10 fois si je n’avais pas ce buzzer. C’est le meilleur investissement que j’ai pu faire. Voici une vidéo de mon installation:
    https://www.youtube.com/watch?v=Zh5Ll6v6GPc

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