Hubsan Zino, 2e essai
Le Zino de Hubsan est une caméra volante destinée à produire des vidéos en 4K stabilisée. Il entend donc concurrencer la gamme Mavic de DJI ou l’Anafi de Parrot. Lors de mon premier test, publié ici, la partie logicielle a rapidement montré ses limites.
Des insuffisances et des bugs de jeunesse ?
Depuis ce test, Hubsan a publié plusieurs mises à jour destinées à améliorer son comportement et ses fonctions. Ont-elles corrigé les principaux défauts constatés sur l’appareil ? Réponse dans ce second essai, dans lequel je reprends les critiques négatives formulées dans le test original pour vérifier si elles sont toujours valables. Si le points ont été améliorés, c’est en vert. Si le souci perdure, c’est en orange… Je précise, si besoin était, que l’appareil j’ai en ma possession n’est ni un modèle de présérie ni une machine prêtée par Hubsan, mais un exemplaire acheté dans le commerce.
Une vidéo
Le temps de charge de la batterie ?
Il est de 3 heures environ pour obtenir une pleine charge, parfois plus si vous avez insisté pour gagner quelques minutes d’autonomie. Ca n’a pas changé, et c’est long, d’autant qu’il faut une prise secteur.
L’opération de liaison du smartphone ?
C’est une procédure qui est toujours nécessaire à chaque session de vol, suivie par un test de la précision du GPS.
La précision du vol stationnaire ?
Le GPS et le baromètre altimétrique sont mis à contribution pour que le Zino reste fixe en vol stationnaire, sans toucher aux joysticks de la radiocommande. Mais par rapport aux caméras volantes stabilisées concurrentes, il peine à rester en place. Les mises à jour n’ont pas modifié son comportement : il oscille beaucoup parfois avec une amplitude qui peut dépasser les 2 mètres.
Le « toilet bowl » ?
C’est une rotation de faible amplitude qui augmente graduellement. Elle s’interrompt généralement toute seule… mais pas toujours, jusqu’à conduire au crash. Depuis les mises à jour, le Zino s’embarque beaucoup plus rarement dans l’une de ces danses très désagréables parce que difficiles à contrôler. Mais l’effet « toilet bowl » n’a malheureusement pas disparu. Quand il survient, il est recommandé de poser la machine au plus vite, avant que le mouvement ne prenne trop d’amplitude et l’appareil trop de vitesse.
L’interface de l’app X-Hubsan ?
Elle est plutôt réussie, avec de nombreuses informations de télémétrie. Sympa, mais la plupart n’ont pas de réel intérêt. C’est le cas des coordonnées GPS affichées à l’écran (celles du smartphone ont disparu de l’interface), l’inclinaison vers le bas et de côté, ou encore la valeur renvoyée par chaque direction des joysticks. Ce sont des données plutôt destinées au débogage par les développeurs. Seule la valeur yaw a un réel intérêt, celui d’indiquer le cap – encore faut-il « parler » les degrés : ce n’est pas une représentation graphique…
Le RTH ?
L’absence de réglages a été corrigée avec les mises à jour. Le retour automatique (RTH) peut désormais s’effectuer vers le point de départ (de décollage), vers la position du smartphone (donc du pilote), ou déclencher un atterrissage sur place. Ces trois possibilités sont à saluer. La précision du retour automatique est d’environ 2 mètres. Il est possible d’interrompre le RTH, ou de « surpiloter », c’est-à-dire de le laisser se dérouler tout en continuant à donner des ordres aux joysticks.
Les joysticks de la radiocommande ?
C’est l’un des points faibles de la radiocommande du Zino : il manque aux joysticks des « guides » qui permettent de bien ressentir quand ils sont centrés. Le résultat, c’est qu’il est difficile, par exemple, de réussir une belle ligne droite sans dévier un petit peu. Regrettons aussi qu’il ne soit pas possible de gérer les courbes de réponse des joysticks pour rendre les commandes plus souples.
Perte d’altitude ?
Si vous avancez tout droit plein pot, le Zino perd de l’altitude assez rapidement jusqu’à toucher le sol si vous ne poussez les gaz à fond – et parfois, cela ne suffit pas, il faut ralentir. Les mises à jour n’ont pas corrigé ce souci.
Le mode Sport ?
Il a beau être mentionné en façade de la radiocommande sur un interrupteur : le mode Sport n’est toujours pas disponible.
La définition des vidéos ?
Il est désormais possible de choisir la définition des vidéos. Il y a le 4K (3840 x 2160 pixels) à 30 images par seconde, le 2,7K (2880 x 1620 pixels) à 30 images par seconde, le FullHD (1920 x 1080 pixels) à 30 ou 60 images par seconde, le 720p (1280 x 720 pixels) à 30 ou 60 images par seconde. Cette possibilité de choisir définition et nombre d’images par seconde était très attendue : promesse tenue par Hubsan.
Les réglages photo et vidéo ?
Il est désormais possible de régler les ISO en modes automatique ou manuel entre 100 et 3200 ISO. L’exposition est réglable entre 0 et 33400, ou peut être laissée en mode automatique. La balance des blancs est à choisir entre « ordinaire », « beau » et « nuageux ». La couleur est à choisir entre « ordinaire », « noir et blanc », « brillant », « nostalgique ». Le format vidéo est proposé avec un seul choix, le mp4. Les réglages photo utilisent les mêmes paramètres – ce qui est un peu surprenant. Dommage, la vitesse d’obturation ne fait pas partie des réglages. Dommage aussi que le Zino ne propose pas de mode de prise de vues à intervalles réguliers.
Les photos ?
Leur définition et leur ratio ne peuvent toujours pas être modifiés, les photos sont shootées en 3840 x 2160 pixels. A vrai dire, il est fort probable que ce ne soient pas vraiment des photos, mais des instantanés capturés en format vidéo 4K. Pas de format RAW, on ne peut photographier qu’en Jpeg compressé. Vous trouverez quelques exemples de photos à télécharger ici.
Les données EXIF
Ce sont des informations qui sont intégrées dans les métadonnées des fichiers Jpeg. Elles en étaient totalement absentes. Les mises à jour ont ajouté les valeurs de la sensibilité ISO, du temps de pose, et de coordonnées GPS – pratique si vous classez vos photos de manière géographique. Les valeurs de la vitesse d’obturation, de la focale, de la balance des blancs, du mode de mesure, ne sont en revanche pas indiquées.
Le retour vidéo à l’écran ?
La fluidité du retour vidéo en temps réel a été améliorée. Si l’image est parfois un peu saccadée, il est rare de la voir se figer. Parfois, en revanche, des trames colorées apparaissent brièvement.