Fat Shark 101, le test

Le masque Recon, suite

Sur le dessus, on trouve une prise antenne de type SMA. Fat Shark fournit une antenne bâton avec le kit. On y trouve aussi 2 boutons pour choisir la fréquence vidéo, et un bouton directionnel pour piloter l’interface, affichée en surimpression à l’écran.  Une pression dessus lance le scan automatique des fréquences. Il permet aussi de gérer le contraste et la luminosité. Une pression longue fait apparaître le menu. La partie OSD affiche le nom de la fréquence vidéo, et sa valeur exprimée en MHz, le RSSI (la qualité de la liaison radio) et l’état de la batterie du masque. Mais pas celle du nano racer. Le port du masque est assez agréable, il semble léger alors qu’il pèse tout de même 368,3 grammes.

Premier décollage

La bonne nouvelle, par rapport aux nano racers classiques, est qu’il n’y a besoin d’aucun réglage préalable au décollage. Il faut simplement mémoriser l’interrupteur pour armer et désarmer les moteurs. Ensuite ? Vérifiez que l’interrupteur de gauche est vers le haut pour le mode Débutant. Poussez les gaz et décollez ! Le Fat Shark 101 monte assez facilement, mais ce n’est clairement pas un monstre de puissance. Les commandes réagissent bien, mais de manière très molle. C’est parfait se former quand on n’a jamais piloté ! D’ailleurs Fat Shark fournit dans la boite une fil d’environ 1 mètre, à attacher à la batterie. Il permet de s’entrainer à des vols stationnaires en prévenant toute erreur de pilotage. En cas de mauvaise manipulation, l’appareil chute mais ne part pas.

Second décollage

Ne conservez pas trop longtemps ce fil à la patte, il est handicapant. Attention tout de même, le Fat Shark 101 ne coupe pas automatiquement les moteurs en cas de choc. Il ne le fait que lorsque les hélices sont bloquées ! C’est donc à vous de désarmer tout de suite, en cas de crash ou après un atterrissage. Le Failsafe fonctionne : en cas de coupure radio, les moteurs s’arrêtent tout de suite. Pour accélérer un peu votre progression, passez l’interrupteur de gauche sur la position du milieu. Le mode est alors Acro : la stabilisation est supprimée, mais les débattements restent légers. La position bas de l’interrupteur bascule en mode Acro classique : la stabilisation est retirée et les débattements sont élevés. Il faut un peu de pratique pour piloter dans ce mode.

Et en immersion ?

Le bouton Channel permet de passer en revue les 8 fréquences d’une plage. Avec une pression longue, on passe d’une plage de fréquences F (Fat Shark) à R (Raceband). Il n’y a que ces deux-là, soit 16 fréquences en tout. La diode à l’avant sert de témoin du changement de plage. Le masque Recon dispose d’une fonction de recherche de fréquences très pratique, et assez rapide. L’image est plutôt sympa, avec de belles couleurs. Elle reste tout de même de qualité analogique, en basse définition. La latence est réduite, classique de celle des racers : pas de souci pour voler en présence d’obstacles.

Les hélices et leurs protections

On pourrait croire ce petit nano racer, avec ses protections d’hélices, parfait pour les vols en intérieur. Problème : les protections d’hélices ne méritent pas leur nom ! Leur seul mérite consiste à éviter une chute en cas de légère touchette avec un obstacle. Mais dans le cas d’un crash, elles sont placées trop bas pour protéger les hélices. Et pour protéger les doigts des hélices. Ou les feuilles du bouquet à la maison. Ce ne serait pas trop gênant. Mais voilà : si vous ne désarmez pas les moteurs, vous pouvez être certain d’endommager les hélices. Celles fournies dans le kit sont particulièrement fragiles : elle cassent au moindre choc. Les hélices Hubsan sont compatibles et beaucoup plus résistantes.

Indoor ?

Les vols en appartement ou en maison ne sont pas très agréables. Soit on vole en mode stabilisé et l’ennui guette rapidement, soit on se lance en Acro. Mais le jeu d’hélices d’origine est consommé en quelques crashs à peine, sans qu’ils soient violents. Avec des hélices Hubsan, on peut s’amuser un peu plus, mais les protections ne sont vraiment pas efficaces. C’est en gymnase que le Fat Shark 101 permet de s’amuser un peu plus. Mais le terrain de jeu le plus agréable, c’est en extérieur, et en mode Acro !

Outdoor ?

On pourrait croire que ce nano racer soit handicapé en présence de vent. Pourtant, même avec ses protections d’hélices, l’appareil tient bien les bourrasques, de manière assez étonnante. C’est sans doute parce que le Fat Shark 101 est lourd : 52,9 grammes sans la batterie, laquelle ajoute 16,2 grammes, pour un poids en ordre de vol de 69,1 grammes. Retirer les protections d’hélices – elles sont simplement placées sur les moteurs – permet de gagner 6,2 grammes et de réduire un peu la prise au vent.

Les sensations en vol

Le surpoids est perceptible en vol, il souffre d’une forte inertie quand il prend de la vitesse. Est-ce que cela lui permet de mieux voler en extérieur. Oui, clairement ! Il est balloté, mais il conserve son cap, il vole droit – peut-être aussi en raison de son profilage vertical. Le Fat Shark 101 se comporte plutôt bien en modes Acro. On tutoie les sensations du FPV racing quand on vole au ras du sol et rapidement. Mais n’attendez pas de miracle, les limites se font vite sentir : les virages serrés se soldent souvent par une glissade incontrôlée, et les remises de gaz sont poussives.

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4 commentaires sur “Fat Shark 101, le test

  1. Hello, magnifique test pour ce qui est la déception 2018!
    Je ne suis pas vraiment d’accord avec la conclusion… même si, Fred, tu ne cache pas les critiques négatives…
    Quel intérêt franchement? Et le prix? 300$!? Coût de fabrication et de développement, 3 francs six sous, Fatshark se fait là une belle marge à mon avis…
    Et je ne vois pas trop de quoi tu veux parler Fred quand tu parles de réglages… il me semble que beaucoup de quads brushed se passent de réglages avant le premier vol… enfin ça me parait pas si incroyable…

    Pourquoi ne pas l’acheter… ? il y a 3 ans, peut-être…

    En 2018, un débutant peut acheter mieux pour moins de 150$… mais ça n’est là encore que mon avis…

    Bon, Ok il est sympa… mignon… cool ?

  2. @ Indy : Pour moi ce n’est pas une déception…

    L’intérêt, c’est une machine qui fonctionne très bien à la sortie de la boite. Il y en a d’autres en RTF, moins chères, mais aucune n’est parfaite. Parfois ce n’est pas du Betaflight, parfois les réglages ne sont pas bons, parfois la radio est médiocre, etc.

    Les réglages, c’est par opposition aux machines BnF. Brushed comme brushless, il n’y a pas de différences, quand tu dois gérer les UART, les courses, l’armement qui ne veut pas, le min throttle, etc. Je mesure par les emails que je reçois le nombre de personnes qui se heurtent au mur de Betaflight, et ce sont presque toujours des cas complexes.

    Si la portée vidéo avait été meilleure et s’il avait été plus facile à réparer avec des connecteurs pour les moteurs, je le recommandais, parce qu’il est très agréable en vol, parfait pour accompagner la progression du débutant et sans prise de tête.

    Reste le prix. Ce n’est pas un achat en Chine, on paie tout ce qu’on doit payer en France (je précise toujours quand les prix sont exprimés hors taxes), on paie la marque, on paie la facilité d’emploi. Après, on accepte ou pas…

  3. Merci pour la réponse.
    Par rapport aux prix français… il ne faut à mon sens pas confondre un drone produit en france, ou tout au moins monté en france avec un produit construit en chine et revendu par un shop français… dans ce cas précis je ne me prononce pas… mais on sait où sont produit les iPhones ???
    Maintenant on parle de 250 euros pour un produit lourd, aux moteurs qui ne permettent pas grand chose et certainement pas d’évoluer bien loin pour un jeune ( pour un vieux comme nous je ne dis pas ?) et qui, cerise sur le gâteau à la moins bonne qualité d’émission vidéo que TU as rencontré… à oui j’oubliais les protection d’hélice inefficaces… pour un drone de débutant… tu vois, j’ai bien lu ton article ?
    Ça n’engage que moi, mais pour moi c’est un produit indigne de fatshark en 2018! Encore une fois, on n’est plus en 2015… Et où je te suis complète c’est que l’on paie certainement la marque… le prix fort…
    Après, tu as raison, chacun fera son choix ??

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