GoPro Karma 2017, le test

Le premier drone de GoPro avait été annoncé, vendu aux Etats-Unis, puis retiré du marché avant même d’être disponible en Europe. La raison ? Il souffrait d’un souci technique qui pouvait potentiellement aboutir à une coupure de la batterie en vol. Le voici de retour en version corrigée. Corrigée uniquement, sans autre modification que le loquet de la batterie revisité. Le site de GoPro récapitule les points forts de l’appareil, selon la marque. « Ultra compact », « Facile à piloter », « Emmenez vos amis », « A la main », « Embarquée ». Est-ce vrai ? Que vaut le Karma ? Réponse dans cette chronique. Notez que l’appareil nous a été prêté par GoPro. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

J’ai testé la version « Karma avec Hero5 Black », qui comprend le drone, une caméra Hero5 Black, la nacelle stabilisée et et le Karma Grip, une perche à main. Un pack complet qui est livré dans un sac à dos. « Ultra compact » ? Tout dépend de ce que l’on caractérise par compacité. Sans ses hélices et bras repliés le long de son carénage, le Karma mesure 36,5 x 22,4 x 9 cm. Une fois les bras moteurs dépliés et le train d’atterrissage ouvert, toujours sans hélices, il passe à 30,3 x 41,1 x 11,7 cm. Dn diagonale de moteur à moteur, il mesure 44 cm. Il n’est clairement pas ultra compact – surtout face à son concurrent le Mavic Pro de DJI. Il est plus compact en revanche qu’un Phantom 4. L’habillage du Karma est assez réussi, fait de plastiques aux formes arrondies. Il se dégage une belle impression de solidité. Pourtant, quand on saisit l’appareil, il arrive que le plastique craque sous les doigts.

Suite du tour

Sur le dessus figure un unique bouton on/off. Sous le Karma se trouve le train d’atterrissage fait de deux patins longs, à déplier manuellement avant le décollage. La trappe pour la batterie se trouve à l’arrière. C’est un modèle Lipo 4S de 5100 mAh enfermé dans un boîtier propriétaire de 20,2 x 9,2 x 4,3 cm qui pèse 536 grammes. Les contacteurs se trouvent sur le dessus, à l’avant de la batterie. Ils sont accompagnés par 4 diodes et un bouton poussoir. Une pression sur ce bouton indique l’état de charge, c’est pratique. A l’avant de la batterie se trouve une poignée qui facilite la préhension et l’extraction. Pour la recharger, GoPro livre un chargeur secteur doté de deux prises. L’une recharge la batterie – il faut 1 heure environ pour obtenir une pleine charge -, l’autre en USB type-C recharge la radiocommande. Il est possible de recharger les deux simultanément.

Propulsion

Pas d’indication sur les moteurs utilisés, des modèles brushless. Les hélices sont des 10 pouces de type autoserrantes : il suffit de les faire tourner dans le sens inverse de la rotation du moteur pour les fixer. Elles reposent sur un code couleur, noir ou argent, pour ne pas se tromper dans leur positionnement. Bien qu’elles ne posent pas de problème à retirer, GoPro fourni un outil pour maintenir le moteur en place et faciliter le retrait des hélices. Il peut devenir indispensable en cas d’hélices cassées, donc coupantes et sans prise. GoPro fournit 2 hélices supplémentaires, et deux seulement. Un bon point : vous n’avez pas besoin de retirer les hélices quand vous rangez le Karma dans son sac à dos.

La partie vidéo

Un trou béant matérialise l’avant de l’appareil. C’est là que vient s’enficher la nacelle stabilisée, un modèle 3 axes prévu pour héberger une caméra GoPro. Avec le kit que j’ai testé, c’est une GoPro Hero5 Black. Mais la nacelle est aussi en mesure d’accueillir une GoPro Hero4 Silver ou Black. Elle n’est pas compatible avec une Session, ni bien sûr pour des caméras concurrentes de celles de GoPro. Les responsables de la marque nous ont laissé entendre qu’une nacelle serait disponible, plus tard, pour la Hero5 Session. La base de la nacelle est montée sur un amortisseur qui limite les vibrations, agrémenté d’une bague de verrouillage. La caméra GoPro est fixée dans un boîtier ouvert à l’avant (pour libérer l’objectif et l’écran monochrome) et à l’arrière (pour laisser accès à l’écran tactile couleur).

La radiocommande

C’est un bloc aux formes arrondies, qui s’ouvre comme une console de jeu portable – elle cultive une petite ressemblance avec la Shield de Nvidia. A l’avant on trouve un bouton et 4 diodes pour connaître l’état de la batterie intégrée dans la radiocommande. Les deux joysticks sont de petite taille, plutôt agréables, avec un retour au neutre. On trouve un bouton on/off (pour allumer et éteindre la radiocommande), un bouton start/stop (pour allumer les moteurs), et un bouton de décollage. Sur la façade arrière, on trouve un bouton pour déclencher les prises de vues, un bouton Mode pour choisir le type de prises de vues, et une molette destinée à contrôler l’inclinaison de la nacelle stabilisée. Une encoche décentrée permet de fixer une lanière. Il ne s’agit pas du tour de cou classique des radiocommandes de radiomodélisme, mais d’une simple lanière à boucle. Le reste des fonctions se pilote directement sur l’écran tactile, qui mesure 5 pouces de diagonale.

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

19 commentaires sur “GoPro Karma 2017, le test

  1. Ouep… Un train de retard, pour le coup, la, chez Gopro…

    Ca me fait penser à Apple, qui avait une foulée d’avance sur tout le monde il y a quelques années, et qui ne l’ont plus vraiment, sauf que cette fois, GoPro à pris une longueur de retard, du moins en ce qui concerne les caméras volantes.

  2. Franchement quand on voit ce qui se prépare dans les cartons des uns et des autres, n’est-ce pas déjà là un engin d’une génération de retard ? Si encore il avait un différentiel par rapport à la concurrence (poids, autonomie, fonctions etc…) on pourrait dire pourquoi pas … 🙁

  3. Après avoir testé le sav sur une caméra gopro, je ne passe pas mon chemin, je prends la fuite !!!!!!!!

    Je ne suis pas intéressé par gopro et ses produits jetables pour un prix très élevé……

  4. Bonsoir,

     » il a fallu que je me concentre pour faire revenir l’appareil – je pilote en mode 1  »

    par curiosité , le mode 1 c’est parce que tu es gaucher ou parce que tu as commencé en mode 1 et tu as pris l’habitude ?

  5. @ delta : Je suis droitier 🙂 Oui, c’est parce que j’ai commencé en mode 1 (sur des voilures fixes) te que j’ai conservé l’habitude.

  6. ce qui me plait le plus dans ce karma est la télécommande compacte avec écran intégré ( me tarde de voir ce que donnera la télécommande du xdynamics evolve avec ses deux écrans intégrés ) . Pour le reste … de toute manière le karma c’est hors budget pour moi 🙂

    Merci pour le test .

  7. @ delta : Là, je me suis fait surprendre par une sorte de giboulée, j’ai posé dans la minute… Oui, il peut voler avec un peu de pluie, l’électronique n’est pas directement exposée. Mais ce n’est évidemment pas conseillé du tout, il convient de se poser et de protéger le matériel…

  8. Très bon test, argumenté et bien illustré !

    Ce Quad en soit est pas mauvais car il a plein de trucs sympa, c’est juste qu’il arrive 2 ans trop tard et qu’il est cher au regard des prestations.

    Gopro nous l’aurait sorti un chouilla plus petit, moins cher et beaucoup plus tôt (quand DJI n’utilisait pas encore ses caméra sur les Phantom) c’était carton plein pour eux.

    Petit sondage : y a t’il de futurs acheteurs de Karma dans les lecteurs HM ?

  9. Pas plus intéressé que ça par ce produit étant donné le retard technique par rapport à dji.
    En ce qui me concerne,la seul chose intéressante est l ecran vidéo intégrée car avec le mavic pro on n’est jamais sûr à l avance d avoir le smartphone compatible…..

  10. bon, c’est vrais que le retard accumulé a cause des premiers problèmes techniques a mis un coup dans
    les hélices du Karma, dommage cette imprécision quand a la stabilité.

    Par contre il fait très peu de bruits, que ce soit les moteurs ou hélices on l’entend peu, du moins sur l’enregistrement.
    Qu’en est il extérieurement Fred ?

  11. @ azbloc : C’est l’enregistrement GoPro qui est assez étouffé, le Karma fait autant de bruit que les autres de taille similaire. Selon la situation, c’est beaucoup ou très peu 😉

  12. GoPro est sur un marché de niche avec les petites caméras sportives embarquées depuis le départ. Ce marché arrive à saturation aujourd’hui avec une concurrence chinoise qui propose des produits similaires…Bien que ??? et surtout bien moins chère financièrement. La clientèle a aussi changé en moins de 7 ans et la caméra embarquée est surtout devenu un produit « familial » ! Grossière erreur stratégique de la marque en proposant des fonctions peut-être un peu trop « Pro » pour Mr et Mme tout le monde…Qui n’en a que faire en fait !
    GoPro n’a pris aucun retard, c’est la finalité de ce produit qui a changé au cours des années et l’arrivée des smartphones 4k n’arrangera pas leurs affaires à terme.

    Le « Semi-Pro » de l’image a déjà fait l’acquisition d’une ou plusieurs GoPro au cours de son éxistence…La GoPro 2 est un best-seller en HD et sa durée de vie est quasi-illimitée (J’en ai toujours une qui fonctionne au top depuis sa sortie ???), surtout que dans le monde l’image à l’époque, peu d’alternatives avec les paluches broadcast quasi inabordables pour de l’image embarquée.

    Aujourd’hui est un autre monde avec l’arrivée des « Geeks » et le fanatisme du High Tech à tout pris qui côtoie le « familial » toujours plus bas de gamme à la recherche de la parfaite copie chinoise à deux balles.
    On est dans les deux extrêmes. Parfait raccord avec l’actualité politique française d’ailleurs.

    Et le Karma là-dedans, un pari osé pour cette firme américaine en déclin où un fiasco annoncé pour les djiistes
    de ce site…Chacun se fera son opinion !

    Personnellement, je n’ai eu que de très bonnes aventures I.M.A.G.E.S avec cette marque depuis les débuts et ce drône KARMA n’est pas du tout à la ramasse…Bien au contraire, il fait « TRES BIEN » ce pourquoi il a été conçu : des IMAGES EMBARQUEES DE QUALITE ET EN TOUTE SIMPLICITE !

    Après pour ceux qui font véritablement de la post-prod avec des images embarquées de ce type pour du documentaire ou du clip même professionnel, encore aujourd’hui, et qui n’ont pas les moyens de s’acheter un Inspire de chez DJI…Vous n’aurez pas la machine la plus High Tech du moment, mais la plus complète en tous cas pour être un futur réalisateur d’images aériennes bon marché (sans parler de sa perche magique !).

    Pour en finir, les images rapportées par le Karma GoPro restent les plus exploitables (en terme de compression) sur une timeline que ce soit en HD 2K et 4K encore aujourd’hui … Ah ! Oui l’effet fish-eye…L’éternel faux problème de cette caméra. Depuis des années maintenant, tous les logiciels de montage même semi-pro permettent d’enlever cet effet en deux clics sans modifier la taille de l’image ! Bon à savoir, hein Mister Fred.

  13. @ PLANCHON TV : « il fait “TRES BIEN” ce pourquoi il a été conçu : des IMAGES EMBARQUEES DE QUALITE ET EN TOUTE SIMPLICITE ! »
    Je vais te répondre qu’à mon avis, un appareil qui ne gère pas convenablement sa hauteur en vol, qui drifte tout seul, donc la caméra s’incline toute seule, non ce n’est pas « très bien ». L’absence de fonctions comme l’ActiveTrack du concurrent, c’est dommage aussi bien pour une cible grand public que semi-pro (je n’aime pas ce terme puisque l’usage est soit pro soit grand public, l’entre-deux ne colle pas avec la réglementation) que pro. Il faut d’ailleurs noter que GoPro ne destine pas du tout cette machine aux professionnels, mais au grand public.
    L’effet Fisheye ne faisait pas partie des critiques, on le laisse, ou on le retire en temps réel ou après-coup.

  14. Rassures-toi, je ne défends pas GoPro, ce KARMA est une machine « jeune » et perfectible, moins stable également que le concurrent, bien que par grand vent, bizarremment ???? elle est la plus stable des machines volantes du lot…Pourquoi ? Je ne sais pas…

    La société que je fréquente utilise un DJI INSPIRE V2.0 avec la X5…Un produit semi-pro à usage bien plus professionnel qui donne des résultats TOP au niveau du rendu image pour des clips professionnels notamment.

    Bien que le Karma soit une machine grand-public à la base, elle pourra éventuellement être, tout comme le Mavic d’ailleurs, une seconde machine d’appoint pour l’amateur jusqu’au professionnel amoureux de belles images…A n’en pas douter !

    Oui, il manque à cette machine volante l’active track et bien d’autres options fort utiles pour les fanas d’images aériennes.

    MAIS EN TERME DE RENDU DU PIQUE IMAGE DANS UNE PRODUCTION AMATEUR ET/OU PROFESSIONNEL,
    le drone « INCOMPLET » de GoPro a fait unamiment la différence. La qualité du mode protune et la souplesse de vol de l’appareil par sa simplicité de mise en fonction en ont séduit plus d’un et plus d’une autour de moi.

    Même si les acheteurs potentiels iront plutôt acheter un Phantom 4 ou un Mavic plus évolué dans ses fonctions. Il n’empêche que cette machine est bien loin d’être une « grosse merde » d’un autre temps.

    Et que dire de sa perche « miracle » plutôt bien aboutie…

    Son seul gros défaut est de ne pas être une chinoiserie à 100%. Pareil pour Parrot, qui est pour moi le véritable « DEAL » à la française da la caméra volante moderne et qui pédale dans la choucroute à nous sortir ENFIN le produit tant attendu depuis des années. Que font-ils, des jouets et encore des jouets ????

    Ah ! Oui Fred, sûrement la règlementation en cause…surtout de par chez nous ! Comme la politique, une bien belle confiture indigeste qui ne cesse de te coller à la figure. 90% des vols, du gars du coin à la société qui a pignon sur rue, se font sans la moindre autorisation ou p’tète exceptionnellement celle de l’élu du village…Si si c’est mon fils qui vole avec son drône à 5.000 euros au-dessus de la fête foraine !?

    Se donner bonne conscience c’est bien, même dans ta revue numérique, mais la réalité est malheureusement très différente sur le terrain des évènements de tous les jours.

    Le Karma n’est peut-être pas né sous une bonne une étoile, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas capable de faire de TRES BONNES CHOSES à l’avenir.

  15. même le « failsafe » accuse 1 métro de retard, chez DJI on en programme son altitude, ici elle est fixée à 30 mètres : insuffisant !

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