DJI Flip : le test d’un drone de classe C0 équipé d’origine avec des protections d’hélices
Pourquoi DJI Flip ? Le nom n’est pas lié à des facilités à réaliser des pirouettes et de cabrioles – ce drone n’est pas prévu pour la voltige, mais pour des images de type cinématique. Flip, c’est parce qu’il faut déplier ses protections d’hélices avant de voler.
Comment se positionne le Flip par rapport aux autres drones de DJI ? Disons, pour simplifier, qu’il s’agit d’un mix entre le Mini 4 Pro et le Neo… Il partage avec eux un poids inférieur à 250 grammes. C’est ce qui lui permet d’arborer le label C0 pour l’Europe. Que vaut-il vraiment ? Réponses dans cette chronique. Notez que cet appareil m’a été prêté par DJI. Comme d’habitude, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.
La vidéo
Elle est disponible en version non compressée par YouTube ici. A noter que vous pouvez télécharger des exemples de photos (ici), de vidéos brutes (ici) et de panoramas (ici).
Quelles sont les dimensions du Flip ?
Plié pour le transport avec sa protection de caméra, il mesure 16,5 x 14 x 6,2 cm. Déplié, il passe à 28 x 24 x 8 cm. Sa diagonale de moteur à moteur est de 18,6 cm.
Comment le Flip se déplie-t-il ?
Les 4 hélices et leurs protections d’hélices sont repliées sous le carénage du Flip. Dans l’ordre, il faut soulever les deux protections avant, puis les deux protections arrière.
A savoir : dès que vous soulevez l’une des deux protections arrière, le Flip s’allume tout seul ! Il n’y a pas de mécanisme pour figer les protections d’hélices en position, mais elles tiennent bien en place.
Notez que le Flip ne s’éteint pas automatiquement quand on replie ses protections d’hélices, il faut faire une pression courte puis longue sur le bouton on/off. Edit : la mise à jour définitive du firmware ajoute l’extinction automatique du Flip quand on replie les protections d’hélices. Il propose un délai de 5 secondes pour désactiver l’extinction automatique.
Quel est le poids du Flip ?
Il pèse 166 grammes sans batterie. La batterie ajoute 83,2 grammes, pour un total de 249,2 grammes en ordre de vol. Il est bien sous la barre des 250 grammes.
Le Flip comporte-t-il un marquage CE avec indication de classe ?
Oui, il est classé C0, avec une étiquette le mentionnant, située sous l’appareil. Pour savoir ce que permet (et interdit) le marquage C0, je vous propose de lire attentivement la minute réglementaire en fin de cette chronique.
Les protections d’hélices ?
Elles entourent les hélices, et sont aussi agrémentées de 15 rayons (comme sur une roue de vélo) au-dessus et 15 rayons en-dessous. Cela permet, en théorie, d’éviter que les doigts (ou d’autres choses) entrent en contact avec les hélices. Elles sont faites en fibre de carbone pour être les plus légères possible, indique DJI.
Les moteurs du Flip ?
A son habitude, DJI ne communique pas sur les caractéristiques des moteurs qui sont utilisés sur ses drones grand public. Ce sont des modèles brushless que l’on voit peu : ils sont à l’intérieur des protections d’hélices et entourés par des supports sur lesquels sont vissées les hélices.
Les hélices du Flip ?
Ce sont des modèles de 4 pouces (4022) constitués de deux pales indépendantes et vissées sur des supports entourant les moteurs. Il n’y a pas de mécanisme de fixation simplifié par pression et rotation comme sur de précédents appareils de DJI.
Pour changer les hélices, il faut retirer de petites vis cruciformes. DJI fournit un tournevis pour les retirer et les remettre en place. La manipulation n’est pas facile, elle s’opère au travers des protections d’hélices.
Les hélices sont-elles résistantes ?
La bonne nouvelle, c’est qu’en 1 mois d’essais, de crashs divers et variés, de touchettes plus ou moins sérieuses, aucune des hélices du Flip n’a montré de signes de faiblesse. Elles ne sont évidemment pas indestructibles, mais elles résistent bien et c’est tant mieux, parce qu’elles sont casse-pieds à remplacer.
Les capteurs ?
Le Flip dispose d’un IMU (accéléromètre, gyroscope) et d’un récepteur GNSS basé sur le GPS américain, Galileo européen et BeiDou chinois (mais pas Glonass russe). A cela s’ajoutent une caméra verticale qui permet de le fixer sur sa position en l’absence de GPS et un capteur vertical infrarouge pour mesurer la hauteur par rapport au sol.
A l’avant de l’appareil se trouve un capteur 3D ToF (Time of Flight) infrarouge destiné à détecter des obstacles – y compris lorsque la luminosité est très faible. Il n’y a pas de capteurs ni de caméras fisheye à l’arrière, ni sur les côtés, ni vers le haut.
La batterie ?
Elle est différente de celle des autres drones de DJI, spécifique au Flip. C’est une Li-Ion 2S de 3110 mAh dont la somme des cellules en pleine charge monte à 8,6 V. Pour la mettre en place, il suffit de la glisser vers l’avant du Flip, puis de la clipser en appuyant dessus. Un clic indique qu’elle est bien fixée.
Pour l’ôter du drone, il faut la soulever à l’arrière en appuyant sur les deux boutons de côté. Pratique et efficace, d’autant qu’il n’y a pas de trappe à ouvrir. A savoir : si le Flip est déplié, installer la batterie l’allume automatiquement ! Comme avec les autres drones de DJI, une pression courte puis longue sur le bouton on/off du drone allume (et éteint) la batterie.
Pas d’indicateur de tension ?
La batterie est dépourvue d’indicateur de charge. Pour connaitre l’état, il faut l’insérer dans le Flip et appuyer sur le bouton d’allumage (une seule fois) : 4 LED indiquent la charge. Il est également possible de la placer dans le hub de charge du kit Fly More pour connaître l’état de charge.
Comment charger la batterie ?
Il faut la laisser dans le Flip et brancher l’appareil à un chargeur USB via connecteur USB-C sur le flanc gauche de l’appareil. Un câble USB/USB-C est livré dans la boite, mais pas de chargeur secteur. Il est donc possible de charger la batterie avec une simple prise USB alimentée : un port d’ordinateur, un chargeur USB sur secteur, une Powerbank, un adaptateur allume-cigares. Mais la charge et longue : comptez plus de 2 heures pour recharger une batterie complètement vide.
Il y a toutefois moyen de charger beaucoup plus vite ! Il faut utiliser le chargeur secteur 30W de DJI, vendu en accessoire car il n’est pas fourni dans la boite. Ou tout chargeur d’une autre marque, pourvu qu’il délivre 30W ou plus via une prise PD (Power Delivery) en USB-C. Il vous faut donc un câble USB-C/USB-C.
Dans ces conditions, la durée pour une pleine charge est de 1 heure environ. Un peu moins si vous n’avez pas complètement déchargé la batterie pendant le vol. Attention : les chargeurs en QC3 avec un câble USB/USB-C n’assurent pas cette charge rapide.
Dans le pack Fly More, il y a un hub de charge pour 3 batteries, capable d’en charger 2 simultanément.
Carte mémoire et mémoire interne ?
Le Flip est prévu pour stocker ses images sur une carte mémoire de type MicroSD, à insérer dans la trappe prévue à cet effet sur le flanc gauche de l’appareil. Il n’y a pas de cache ni de protection, mais la carte est solidement arrimée une fois poussée dans la trappe, elle ne risque pas d’être éjectée en cas de crash violent.
Notez que le Flip dispose d’une mémoire interne de 2 Go (1,9 Go réellement disponible). Cela représente environ 2 minutes d’enregistrement en 4K/60. Ce n’est pas beaucoup, mais cela sauve une séance de vol si vous avez oublié vos cartes mémoire !
Sur le flanc gauche du Flip figure aussi un connecteur USB-C pour la recharge et les mises à jour. Juste à côté se trouve un bouton. Il est destiné à déclencher les fonctions de vol sans smartphone ni radiocommande.
Les radiocommandes ?
Le Flip est compatible avec la radiocommande RC-N3, qui fonctionne avec l’aide de votre smartphone, et avec la radiocommande DJI RC 2, équipée de son propre écran. Le point commun entre les deux ? Elles sont toutes les deux équipées du nouveau protocole de transmission O4. J’ai effectué tous mes tests avec la DJI RC 2.
La DJI RC 2, les points forts ?
Elle est autonome, avec sa batterie intégrée et son écran, sans besoin d’un smartphone. Vous ne craignez plus un appel téléphonique pendant un vol, vous profitez d’une radiocommande opérationnelle en une vingtaine de secondes, le temps de visser les joysticks (ce sont les mêmes que sur la DJI RC). La luminosité est très correcte, même si en plein soleil l’écran est un peu difficile à utiliser.
A la différence de la DJI RC et ses antennes intégrées, la DJI RC 2 s’offre deux antennes extérieures, orientables et directionnelles. Cela promet des liaisons radio et vidéo plus efficaces ! Pour optimiser la portée, faites en sorte de présenter le plat des antennes face au drone. Le cache en caoutchouc pour protéger la trappe a été supprimé sur la RC 2. Bonne idée, il ne tenait pas bien longtemps. La DJI RC 2 dispose d’un module GNSS intégré, basé sur le GPS, Galileo et BeiDou.
La DJI RC 2, les points forts ? (suite)
Par un swipe (glissement du doigt) du haut vers le bas, il est possible d’accéder à des réglages simples (wifi, Bluetooth, mode avion, captures d’écran, luminosité de l’écran), ou à des réglages plus avancés pour connecter la radiocommande en wifi, en Bluetooth, effectuer le calibrage de sa boussole électronique (compass), etc.
La DJI RC 2, les points forts ? (fin)
La DJI RC dispose d’une mémoire de 32 Go, dont 16 environ sont occupés par le système d’exploitation Android. Il reste donc 16 Go pour vos données photo et vidéo. Si vous insérez une carte mémoire MicroSD, elle est automatiquement utilisée pour le stockage de vos données. Mais quelles données ? Vous pouvez enregistrer des captures d’écran photo, et des captures d’écran vidéo. Pratique pour conserver une trace vidéo de l’intégralité de vos vols.
Notez que si la radiocommande est allumée et branchée en USB-C via le connecteur visible en façade, le contenu de la mémoire intégrée et de la carte MicroSD sont accessibles via les outils de connexion Android. Son autonomie est de 3h environ, et elle peut être chargée en 1h30.
La DJI RC 2, les points faibles ?
La radiocommande n’est pas connectée automatiquement à Internet. Il faut pour cela la connecter, soit à un point d’accès wifi, soit au partage de connexion d’un smartphone. C’est un problème ? Pas vraiment. Mis à part l’activation, à effectuer une seule fois, vous pouvez aller voler sans être connecté à Internet. Mais il faut être connecté à votre compte DJI, sans quoi le drone vous limitera à une enveloppe de vol réduite (30 mètres).
Pour profiter des mises à jour et des cartes, il faut être en ligne. A noter que DJI Fly permet télécharger de (petites) cartes à l’avance. Enfin, cette radiocommande fonctionne sous Android, mais elle ne laisse pas de possibilité d’installer des applications. Il faut se contenter de DJI Fly… et c’est bien dommage.
Avant de décoller ?
Il faut retirer la protection plastique (12 grammes) qui maintient la caméra du Flip. C’est facile et rapide, il suffit de pincer sur les côtés et de tirer. Cette protection est tout aussi facile à remettre en place, et c’est bien agréable. Il faut aussi retirer un cache en caoutchouc qui, lui, est plus pénible à réinstaller. J’ai fini par le remiser dans un tiroir : la protection en plastique est parfaitement efficace et suffisante.
Le temps de mise en route ?
Chronomètre en main, la DJI RC 2 met 21 secondes à s’allumer et à lancer automatiquement DJI Fly. J’ai ensuite mesuré le temps de mise en route dans un environnement urbain. L’image apparaît à l’écran 9 secondes après avoir allumé le Flip.
C’est très rapide ! A ce moment, il est possible de décoller, mais sans profiter du positionnement GPS et des fonctions qui lui sont associées (comme le retour automatique au point de départ).
Obtenir le fix GPS ?
Au bout de 45 secondes environ, le Flip indique que le point de départ est mémorisé : il est prêt à décoller avec le fix GPS ! Pas mal… Cela prend parfois 1 à 2 minutes de plus lorsque l’environnement bloque les signaux GPS (en vallée encaissée ou en canyon urbain par exemple, c’est-à-dire avec des bâtiments qui font écran).
Choix du point de retour ?
A noter que vous pouvez modifier le point de retour automatique en cas de problème (« Home Point ») à tout moment dans les réglages de DJI Fly. Pour indiquer le Home Point, l’écran de réglage permet de faire glisser manuellement la carte jusqu’à pointer l’endroit désiré.
Deux icônes permettent de pointer directement sur la position du drone ou sur celle de la radiocommande DJI RC 2 (qui dispose de son propre GPS) ou de la radiocommande RC-N3 (la position GPS est dans ce cas celle du smartphone).
Pour décoller ?
Vous pouvez utiliser l’icône sur la gauche de l’écran et confirmer le décollage. L’appareil démarre les moteurs, décolle et se place en stationnaire à environ 1m20 de hauteur. La méthode de croisement des joysticks, historique chez DJI, fonctionne aussi pour armer les moteurs. Mais dans ce cas, c’est à vous de pousser les gaz pour décoller.
Modes 1 à 4
Par défaut, la radiocommande fonctionne en mode 2, c’est-à-dire gaz à gauche. Mais il est possible, pour satisfaire tout le monde, de passer en mode 1 (gaz à droite), ou en modes 3 et 4, qui sont des variantes des modes 1 et 2.
La position stationnaire ?
Une fois le Flip en l’air, il se débrouille pour maintenir sa position tout seul. Même avec du vent (modéré), en extérieur, le Flip se bat pour se maintenir en position et y parvient plutôt bien. En intérieur, les caméras verticales remplacent le GPS pour assurer un maintien de la position. Je l’ai laissé en stationnaire en intérieur pendant toute la durée d’une batterie pour mesurer son autonomie : il n’a pas bougé de plus de 5 cm…
Attention tout de même : en l’absence de GPS et de suffisamment de lumière, le Flip dérive tout seul, jusqu’à heurter un obstacle. A la différence d’un Mini 4 Pro, il est dépourvu de LED verticale pour éclairer le sol. Je n’ai pas confronté le Flip à des surfaces dépourvues de détails ou réfléchissantes comme de l’eau, un sol uni) – mais dans ces situations il est probable qu’il ait du mal à se stabiliser et à maintenir sa hauteur de vol. Cela dit, sur la neige, il s’est bien débrouillé.
Détection des obstacles ?
Avec son capteur de hauteur et son capteur 3D infrarouge placé à l’avant, le Flip est capable de détecter les obstacles, mais uniquement ceux qui se présentent vers le bas et à l’avant. Il ne détecte rien en marche arrière ni en translation sur les côtés, ni quand il monte.
Il matérialise les obstacles à l’écran par des barres colorées. Le code couleur simple (rouge et orange) correspond à la distance à l’obstacle et permet d’évaluer le danger d’un coup d’oeil. La détection fonctionne dans tous les modes, y compris en mode Sport. La distance aux obstacles est indiquée de manière chiffrée pour ceux qui se trouvent vers le bas. Les obstacles sont aussi matérialisés sur le radar en bas à gauche de l’écran.
Evitement des obstacles ?
L’évitement des obstacles repose sur la détection, mais lui ne fonctionne en revanche qu’en modes Cine et Normal, pas en mode Sport. Il permet de forcer le Flip à s’arrêter devant un obstacle : c’est la seule fonction qu’il propose, il n’y a pas d’évitement ou de contournement comme avec d’autres drones de DJI.
Il est possible de désactiver totalement l’évitement des obstacles, l’indicateur des obstacles restant, lui, toujours actif. Il arrive, lorsqu’on est proche du sol et de nombreux obstacles, que le Flip refuse d’avancer. Dans ce cas, il faut désactiver temporairement l’évitement des obstacles, soit en retirant l’option dans les menus, soit en passant en mode Sport. Ou en reculant, ou en effectuant une translation sur un côté.
Et ça fonctionne bien, l’évitement des obstacles ?
La réponse, c’est « Oui, mais… ». Oui, parce que la détection vers l’avant est plutôt efficace avec un affichage de la proximité d’obstacles sur le mini radar et avec des arceaux de couleur à l’écran. L’évitement, qui repose sur la détection, fonctionne bien en mode Normal. Les mouvements sont parfois brusques, car l’outil ne détecte souvent un obstacle que lorsqu’il en est très proche.
Mais ce qu’il faut impérativement retenir, c’est que l’évitement a beau être efficace, il ne fonctionne pas à tous les coups ! Une petite branche ou une branche qui bouge ne seront pas forcément détectées et évitées, et une seule suffit pour déclencher un crash.
Par conséquent, ne laissez pas l’évitement des obstacles assurer la sécurité des vols, ce serait l’assurance d’un crash, tôt ou tard. C’est à vous, le pilote, de surveiller la présence d’obstacles, en profitant de l’aide additionnelle de l’évitement proposé par le drone. Attention aussi en présence de neige : les flocons sont détectés comme des obstacles ! Idem avec le brouillard et les nuages…
Les 4 manières de contrôler le Flip ?
Le Flip est prévu pour voler de manière autonome, sans smartphone ni radiocommande. Il peut aussi être contrôlé depuis un smartphone en wifi via l’application DJI Fly. Ou bien depuis un smartphone avec des instructions vocales, également en wifi via l’application DJI Fly. Enfin il est pilotable avec une radiocommande pour profiter de toutes ses fonctions et d’une prise en main plus précise et plus efficace.
Le vol autonome ?
Cette manière de contrôle le Flip reprend celle du DJI Neo. Dès l’allumage, le drone est prêt à suivre vos ordres. Pas besoin d’attendre un fix GPS (d’ailleurs vous ne savez tout simplement pas s’il capte les GPS) : le drone est prévu pour voler à très faible distance.
Les fonctions disponibles ? Suivi (suivi d’une cible par derrière), Dronie (montée en reculant), Cercle (cercle autour de la cible), Fusée (montée à la verticale), Spotlight (caméra fixée sur la cible) et soit Spirale, soit Boomerang, soit DirectionTrack (suivi en se fixant sur une direction).
L’interface de contrôle ?
Le bouton sur le flanc gauche permet de choisir la fonction avec une pression simple. Ce bouton est facilement accessible, avec le pouce de la main droite ou l’index de la main gauche. Le drone est à démarrer caméra face à soi, car en mode autonome, il se fixe sur votre visage. Sans visage devant lui, il ne décolle pas.
La fonction choisie est matérialisée par une icône affichée à l’avant de l’appareil. Une pression longue sur ce bouton lance la fonction. Le drone démarre les hélices, se place en stationnaire et effectue sa fonction.
Pour le récupérer, il faut attendre qu’il revienne près de soi (sauf pour les fonction Suivi et Spotlight, pour lesquelles il faut aller à sa rencontre) et passer la main sous le drone. Le Flip se pose comme une fleur. Vous pouvez aussi choisir la méthode musclée qui consiste à le saisir et le retourner brusquement : les hélices s’arrêtent immédiatement.
Si vous bougez le Flip lorsqu’il lance ses hélices, le décollage est interrompu. Dans ce cas, il faut une nouvelle pression longue sur le bouton de décollage.
L’inconvénient du mode autonome ?
C’est qu’il n’y a pas de réglages possibles : les réglages de chaque fonction et de la caméra ont été fixés à l’avance. C’est donc un mode pratique et très efficace sur le terrain, mais figé. Pour changer les réglages, il faut s’armer de son smartphone pour accéder aux options de chaque fonction ou utiliser les fonctions vocales.
A noter que le Flip ne dépasse pas quelques mètres de distance en Suivi (la réglementation impose au constructeur de ne jamais dépasser 50 mètres) et en DirectionTrack. En Dronie, la distance max est de 10 mètres. En Cercle, elle est de 20 mètres. En Fusée, la hauteur plafonne à 20 mètres. En Spotlight, c’est plus simple : le drone reste figé là où il se trouve.
Le vol avec un smartphone ?
Lorsque le Flip est allumé, DJI Fly le détecte et vous propose de vous y connecter. Vous obtenez une interface minimaliste à l’écran, avec un retour vidéo (souffrant d’une latence assez élevée). Mais cette interface permet de choisir les paramètres de chaque fonction : la hauteur de vol, la distance, le mode vidéo ou photo (quand c’est possible).
Elle offre aussi des réglages de la caméra : il est possible de choisir la définition, le nombre d’images par seconde, la couleur en mode Normal ou D-Log M pour les plus exigeants. Un réglage important : on peut choisir d’activer ou pas la détection des obstacles. L’interface propose aussi un Contrôle Manuel avec des joysticks virtuels à l’écran… qui a le mérite d’exister, mais dont la portée efficace ne dépasse pas quelques mètres.
Le vol avec un smartphone aux instructions vocales
J’ai peu expérimenté cette fonction. Il faut l’activer dans DJI Fly en connexion wifi, et prononcer le sésame « Hey Fly! » pour capter l’attention du Flip, un peu comme « Ok Goggle », « Alexa ». Ensuite il suffit de dicter une fonction… en anglais, avec ou sans indication de la distance. Par exemple « Dronie », « Close Follow », « Higher Follow », « Land », « Stop ». Amusant, et ça fonctionne… le plus souvent. Mais cela reste assez gadget pour le moment.
Le Suivi (Follow) et DirectionTrack en mode autonome ou avec un smartphone ?
Le Suivi est assez efficace, le cadrage est opérationnel et le Flip parvient à garder le focus sur son sujet. Sauf s’il est caché (derrière un arbre par exemple). Ou s’il avance trop vite. Ou s’il fait face à un fort contrejour. J’ai noté des mouvements un peu moins fluides, par exemple, qu’avec le HoverAir X1 Pro (voir le test ici). La détection et l’évitement des obstacles sont assez efficaces, mais loin d’être infaillibles.
DirectionTrack est intéressant, mais uniquement pour la marche – la fonction est mise en défaut en vélo à cause de la vitesse. Il faut un peu d’expérience pour effectuer des mouvements souples qui soient compris par l’électronique de bord. Il est nécessaire de prêter attention à l’environnement puisque la détection et l’évitement des obstacles ne fonctionnent en reculant et en translation sur les côtés.
Le vol avec la radiocommande RC 2 ou RC-N3 ?
Une radiocommande est l’outil qui permet le contrôle le plus efficace et le plus précis du Flip, avec une grande portée et un retour vidéo en temps réel. Le pilotage du Flip avec une radiocommande est très semblable à celui des autres drones récents de DJI des gammes Mini et Air.
L’appareil est stabilisé, à tel point qu’il est possible de lâcher la manette et de le laisser se débrouiller tout seul. En mode Normal, il réagit de manière assez vive. Le comportement est sain, avec des mouvements précis. Les joysticks de la radiocommande facilitent le positionnement au neutre, ce qui permet de réaliser des trajectoires bien droites. Le Flip freine plutôt dur lorsque vous arrêtez un mouvement.
Le mode Cine permet des déplacements très doux et lents, surtout sur la rotation (yaw – lacet) pour réussir des images cinématiques, notamment avec un faible nombre d’images par seconde. Le mode Sport permet d’accélérer pour se rendre plus rapidement sur un spot de prises de vues. Ou pour mieux se battre contre le vent !
L’assistance au pilotage ?
Le Flip profite d’une assistance au pilotage de tous les instants. Peut-être un peu trop, parfois. Un exemple ? Si vous avancez et que vous lancez une rotation de l’appareil sur lui-même (yaw), il devrait en théorie effectuer un 360° à plat tout en avançant. Mais avec le Flip (et les autres drones récents de DJI), le contrôleur de vol ajoute automatiquement du roll, c’est-à-dire de l’inclinaison.
Le résultat ? L’appareil part en virage, propre et doux. C’est agréable quand on aime être épaulé dans le pilotage, mais on perd en liberté de mouvements ! Un bon point pour les réglages de l’expo, disponibles dans le menu Avancé de l’onglet Contrôle. L’expo permet par exemple d’assouplir les commandes sur de petits gestes, et de les rendre plus nerveuses quand on pousse fort sur les joysticks. Ils concernent les gaz, le yaw et le pitch, avec des réglages différents pour les modes Cine, Normal et Sport.
Touchettes avec des obstacles ?
L’un des intérêts des protections d’hélices, c’est que le Flip peut rester en vol même s’il touche un obstacle, puisque la rotation des hélices n’est pas interrompue. Il y a de fortes chances qu’il soit déséquilibré, mais que le contrôleur de vol réussisse à le stabiliser automatiquement.
J’ai tout de même noté qu’en cas de touchettes avec des branches d’arbres, le Flip a tendance à mettre les gaz et à grimper.
Et parfois, il finit par se prendre des branches situées plus haut. Il m’est arrivé à plusieurs reprises qu’il reste perché dans un arbre, un peu trop haut pour l’atteindre. Dans ce cas, mieux vaut être équipé d’un bâton ou d’une perche télescopique.
Il m’est aussi arrivé que des feuilles mortes viennent se coller au-dessus des protections d’hélices. Cela n’interrompt pas le vol, mais le bruit est assourdissant !
Le comportement dans le vent ?
Avec ses protections d’hélices imposantes, je me demandais comment le Flip allait réagir face à un vent fort ou des bourrasques. La prise en vent est assez importante, mais l’appareil se comporte plutôt bien, il est capable de faire face.
Certes il se cabre et oscille beaucoup, mais sa tenue au vent est étonnamment efficace. Et, surtout, sa nacelle stabilisée mécaniquement gomme les soubresauts pour offrir une image sans aucune secousse. DJI indique qu’il est capable de résister à des vents de 10,7 m/s (soit 38,5 km/h).
Prévenir en cas de danger potentiel
DJI Fly prévient lorsque les capteurs ne sont pas en mesure d’assurer la stabilité du vol, comme par exemple en l’absence de repères visuels dans le brouillard et même la brume. Il indique dans ce cas, à l’écran, « Visibilité faible ».
A quelle vitesse peut-on voler ?
En mode Sport, DJI indique que le Flip peut atteindre 16 m/s, soit 57,6 km/h. Lors de mes essais, avec peu de vent, dans ce mode Sport, j’ai dépassé les 57 km/h. La promesse de DJI est respectée !
L’interface de DJI Fly ?
Elle est inchangée pour le Flip par rapport aux autres appareils des gammes Mini et Air. En mode radiocommande, la plus grande partie de l’écran est consacrée au retour vidéo en temps réel. Une icône en bas à gauche permet d’obtenir la carte de la zone de vol, et de la faire passer en plein écran.
Les indications des vitesses horizontale et verticale accompagnent celles de la hauteur et de la distance. Une flèche indique la position du Flip par rapport au pilote, ce qui permet un retour aux instruments si vous avez perdu l’appareil de vue. L’orientation de la flèche donne le cap du Flip. En haut à droite sont indiqués le nombre de satellites détectés, et la qualité de la liaison radio.
Indication de l’autonomie ?
L’interface affiche aussi la durée de vol restante estimée, avec un chronomètre qui utilise un système de couleur pour montrer l’autonomie, et affiche le pourcentage de batterie restant. Il est petit, mais assez efficace et pratique. Toucher ce chronomètre permet d’obtenir la durée restante avant le déclenchement d’un retour automatique, d’un atterrissage forcé et jusqu’à épuisement total de la batterie.
En bas à droite, une icône indique la présence d’une carte mémoire et sa capacité restante et, en la touchant, la durée d’enregistrement vidéo ou le nombre de photos qui peuvent être prises. Il y a aussi la valeur d’exposition (EV), qui peut être modifiée. L’icône Auto permet d’accéder aux réglages manuels des paramètres photo et vidéo.
Décollage et atterrissage dans la main ?
Pourquoi faire ça ? Tout d’abord parce que le Flip est prévu pour cela ! Mais il faut bien préciser les choses, et d’ailleurs DJI le rappelle dans son manuel de démarrage livré avec le drone.
Les protections d’hélices permettent d’éviter le contact avec les hélices… mais pas totalement. Vous pouvez parfaitement passer l’extrémité des doigts au travers des rayons.
Quand les hélices démarrent, ou lorsque le drone atterrit, si vos doigts touchent les hélices, ça fait tout bizarre. On ne risque pas grand-chose, à peine une sensation de frottement et dans le pire des cas un peu de peau griffée superficiellement. Mais l’expérience est suffisamment surprenante pour apprendre vite : on place la main bien à plat au décollage et à l’atterrissage. On peut parfaitement décoller depuis le sol, aussi.
Les réglages du RTH ?
Le Return To Home (RTH), c’est la fonction qui permet à l’appareil de revenir automatiquement à son point de départ (Home Point). Ce point de départ est automatiquement mémorisé lorsque le Flip parvient à obtenir une position GPS.
Il est possible de modifier le point de départ à tout moment du vol – c’est important si par exemple vous êtes sur un bateau au mouillage, qui se déplace de quelques mètres avec la houle ou le courant. Vous fixez la hauteur du RTH dans les réglages (jusqu’à un maximum de 120 mètres) : l’appareil y grimpe avant de revenir, sauf s’il est très proche auquel cas il reste à la même hauteur.
Quand se déclenche le RTH ?
Le RTH est une fonction de sécurité en cas d’urgence, elle se déclenche automatiquement en cas de perte de signal radio et vous est proposée lorsque la batterie devient faible – avec une évaluation du temps qu’il faut à l’appareil pour revenir.
C’est la raison pour laquelle le RTH vous sera proposé plus tôt si l’appareil est loin, de telle sorte que son retour soit possible. Vous pouvez aussi déclencher manuellement un RTH, mais c’est une pratique que je déconseille. Elle encourage le pilotage paresseux et incite à trop faire confiance à l’électronique de bord. Il est recommandé de l’utiliser uniquement en cas de problème, par exemple quand on est désorienté, ou que l’on perd l’appareil de vue.
Désactiver le RTH dans certains cas
Dans les menus de sécurité, les paramètres de sécurité avancés permettent de choisir ce qui se passe en cas de perte de signal radio. Par défaut, le Flip enclenche un RTH, mais vous pouvez préférer une descente avec un atterrissage automatique ou qu’il se fige en vol stationnaire – jusqu’à ce que la batterie soit vide. Pensez-y si vous volez dans les bois : le RTH et un vol sous les arbres ne font pas bon ménage.
La précision du RTH ?
Le Flip ne dispose pas d’une fonction d’atterrissage précis basée sur la caméra verticale comme d’autres modèles de DJI. Il se cantonne donc à un positionnement au GPS. En pratique, la précision de l’atterrissage est correcte.
Mais il faut être attentif pour pouvoir, au besoin, reprendre la main dans les dernières secondes du vol. Car lors de mes tests il a parfois tenté de se poser à un bon mètre de son point de décollage.
Fonction RA (Réalité Augmentée)
Notez que le Flip dispose de la fonction RA (« réalité augmentée ») qui montre de manière graphique à l’écran le chemin que va emprunter le drone pour revenir au point de départ. Pratique pour vérifier la présence d’obstacles. Cette fonction indique aussi, lorsque la caméra est orientée vers le bas, l’endroit exact où le drone va se poser.
Il matérialise aussi graphiquement l’endroit où se trouve le point de décollage avec la lettre H. Cette fonction est particulièrement pratique quand on perd un peu le sens de l’orientation en vol.
A quelle distance peut-on aller ?
La distance peut être limitée volontairement dans DJI Fly, mais vous avez tout loisir de retirer cette barrière virtuelle dans les réglages. Dans ce cas, c’est la portée radio qui finira par vous bloquer physiquement.
N’oubliez pas que vous êtes tenu par la réglementation, en Europe, de voler en conservant toujours l’appareil en vue directe. Lors de mes essais, j’ai pu constater que la portée est… très largement supérieure à ce que la réglementation permet.
A quelle hauteur peut-on voler ?
En catégorie Ouverte, la réglementation vous impose (à vous, le pilote) de voler à moins de 120 mètres de distance du point le plus proche de la surface de la Terre. Par ailleurs, la catégorie C0 impose aussi (au constructeur du drone) une hauteur de vol de 120 mètres par rapport au point de décollage.
C’est le cas du Flip : il est de classe C0, il est donc bloqué par DJI (c’est une obligation réglementaire) à 120 mètres de hauteur par rapport au point de décollage.
Est-il possible de retirer cette limite de hauteur ?
Le firmware du Flip, lors de mes tests, prévoyait cette possibilité, mais sans pouvoir aller jusqu’au bout de la procédure.
Il sera intéressant de voir comment DJI gère le sujet avec la version finalisée du firmware : soit la possibilité est retirée, soit elle est possible en perdant la classification (ce qui interdit l’usage du Flip en catégorie Ouverte), soit elle est possible en modifiant la classe en C1 (ce qui permet de continuer à utiliser le Flip en catégorie Ouverte). A suivre !
Pourquoi vouloir retirer la limite à 120 mètres de la classe C0 ? La réponse se trouve ici.
Edit : la version finale du firmware permet de demander le levée de la limite de hauteur à 120 mètres ! Elle passe à 500 mètres.
La bonne nouvelle ?
Cette procédure s’effectue entièrement en ligne, il suffit de faire la demande depuis DJI Fly, d’uploader la photo du Flip avec l’étiquette C0 puis du Flip avec l’étiquette C0 retirée. La limite de hauteur passe à 500 mètres, effective dès que l’on demande une seconde fois la modification, et elle est définitive.
La procédure de DJI prévoit de retirer la classe C0, mais pas de passer en classe C1. Il devient donc « un drone sans indication de classe mis sur le marché après le 1er janvier 2024 ». Le constructeur vous prévient de manière assez claire lorsque vous faites la modification : le Flip n’est plus utilisable en catégorie Ouverte, uniquement en catégorie Spécifique (avec une méthode SORA). Autant dire qu’il n’est plus utilisable légalement en France en extérieur ! C’est à savoir en cas de contrôle, surtout si d’aventure vous êtes contrôlé (via un boitier AeroScope) à plus de 120 mètres de hauteur par rapport au point de décollage.
A quelle altitude peut-on aller ?
DJI indique le Flip est capable de voler jusqu’à une altitude de 3000 mètres. Au-delà, la portance de l’air est potentiellement insuffisante et risque de contrarier les algorithmes d’assistance au pilotage. Cette valeur permet de savoir que vous pouvez voler dans les Alpes sauf si vous grimpez très haut. Le vol reste possible au-dessus de 3000 mètres, mais attendez-vous à des conditions de vols dégradées (en puissance, autonomie, précision).
Note : ne confondez pas hauteur et altitude. On parle là de l’altitude, mesurée par rapport au niveau de la mer.
Les cartes et le radar ?
Ce sont des outils bien pratiques pendant le vol. Le radar montre le cap du drone, matérialise la position du « Home Point », et les éventuels obstacles détectés. Toucher le radar le transforme en carte (si la radiocommande ou le smartphone sont connectés à Internet).
Cette vue est sans doute plus intéressante pour comprendre l’orientation du drone et faciliter son retour. La carte est, au choix en touchant l’icône de boussole, figée vers le nord ou liée à l’orientation de la radiocommande.
Les journaux de vol ?
DJI Fly mémorise tous les vols. Vous pouvez visualiser vos précédents vols sur une carte, les « jouer » avec l’affichage des mouvements de joysticks accompagnés des données de télémétrie (distance, vitesse, batterie, satellites).
La synchronisation avec les serveurs de DJI ne s’effectue qu’à votre demande. Si vous n’avez aucune envie que vos informations de vol soient diffusées via Internet et stockées « quelque part », il vous suffit de désactiver la synchronisation des données. C’est une option qui se trouve dans les réglages de DJI Fly, sous le nom « Mode données locales ».
Y a-t-il des NFZ sur le Flip ?
La réglementation européenne n’impose pas de géovigilance à un drone de classe C0. Pourtant, DJI a pourtant choisi d’équiper le Flip de la fonction FlySafe, qui prévient le pilote lorsque le drone décolle ou évolue dans une zone considérée comme interdite ou limitée. Mais ce n’est qu’une géovigilance, pas une géobarrière.
Autrement dit le drone prévient mais n’interdit pas les vols. Il faut tout de même, dans certains environnements, confirmer qu’on a bien compris le message de géovigilance. Et parfois, ce message à valider revient de manière insistante… et pénible.
Les Fly Spots ?
Cette fonction affiche des endroits de vol sympas. La base de données de DJI est encore un peu vide, même si elle a progressé. La vérification des spots, en France, est quasi-inexistante et, pire, les commentaires par rapport à la réglementation sont souvent erronés. En attendant que cette base s’enrichisse, tournez-vous vers Drone-Spot, bien plus efficace pour découvrir des coins intéressants où voler (légalement).
Y a-t-il l’identification à distance sur le Flip ?
C’est un drone de classe C0, il n’est pas donc pas tenu de diffuser l’identification européenne à distance.
Comme il pèse moins de 800 grammes, il n’est pas tenu non plus de diffuser le signalement électronique à distance français.
DJI a par conséquent logiquement choisi de ne diffuser ni l’un ni l’autre.
AeroScope
Il est bon de savoir que le Flip diffuse une « carte d’identité » comprenant le numéro de série du drone, sa position, sa vitesse, sa hauteur de vol, son cap, la position du point de décollage.
Cette « carte d’identité » n’est accessible que pour les forces de l’ordre équipées d’un matériel de détection AeroScope de DJI, et il n’est pas possible de désactiver sa diffusion.
ADS-B et AirSense ?
Le Flip ne dispose pas de la fonction AirSense qui détecte la présence d’appareils habités équipés d’un transpondeur ADS-B. DJI avait en effet indiqué ne proposer cette fonction que sur ses drones de plus de 250 grammes (voir ici).
La caméra ?
Elle est montée sur une nacelle mécanique stabilisée sur 3 axes doublée d’une stabilisation numérique. Selon DJI, le capteur est un CMOS 1/1.3’’ capable de fournir 12 millions de pixels, et 48 millions de pixels selon une méthode de type quadbayer.
La lentille est de focale 24 mm en équivalent 35 mm avec une ouverture f/1.7, pour un FOV de 82,1°. Les caractéristiques sont donc semblables à celles du Mini 4 Pro et du Mini 3 Pro.
La nacelle ?
Le pilotage de la nacelle s’effectue manuellement avec l’aide de la molette à l’arrière gauche de la radiocommande. Elle est souple, avec suffisamment d’inertie pour réussir des mouvements fluides.
La partie inférieure de la nacelle est suffisamment haute par rapport au sol, cela limite le risque qu’elle soit bloquée par un relief inégal ou un caillou.
Caméra vers le bas ?
La nacelle stabilisée permet d’orienter la caméra jusqu’à 90° vers le bas, à la verticale, de manière assez classique.
Notez à ce sujet que la caméra reste bien figée vers le bas, sans à-coups y compris pendant les accélérations et freinages en mode Sport, à la différence de beaucoup d’autres drones.
Caméra vers le haut ?
Le Flip est capable d’incliner la caméra jusqu’à 80° vers le haut, mais la limite du pilotage manuel de l’inclinaison est à 60°. Les 20° sont utilisés par la stabilisation.
Le carénage de l’appareil est conçu de telle sorte qu’il n’apparaisse pas dans le champ de la caméra lorsqu’elle pointe vers le haut. 60°, c’est intéressant, mais ce n’est pas suffisant, notamment pour les photos à 360°, nous allons le voir.
Caméra en mode portrait
La caméra filme en mode paysage, c’est-à-dire avec une image plus large que haute, destinée à un téléviseur ou un écran. Elle ne peut pas pivoter de 90° comme sur les Mini 4 Pro, Mini 3 Pro et Mini 3. Mais DJI a prévu un mode portrait, vertical, en 2.7K : il s’agit d’une image 4K rabotée de manière logicielle.
Réglages précis ?
Un onglet de DJI Fly donne accès aux réglages de la vitesse d’inclinaison, de la souplesse d’inclinaison, de la vitesse de rotation du lacet, de la sensibilité du lacet (le lacet est à vrai dire piloté par le drone lui-même, pas par la nacelle), et ce indépendamment pour chaque mode (Normal, Sport, Cine). C’est parfait, puisque cela permet de régler les réactions des commandes à votre convenance !
Veillez à toucher l’écran sur la gauche quand vous faites défiler les réglages, sinon vous risquez de les modifier par inadvertance. Avec une pression longue de l’écran, vous pilotez l’inclinaison de la caméra avec le doigt. Uniquement l’inclinaison : il n’est pas possible de faire pivoter la caméra légèrement vers la droite ou la gauche comme c’était le cas avec certains précédents appareils de DJI.
D’autres réglages ?
En mode vidéo, vous pouvez régler l’exposition (EV), de -3.0 à +3.0 en faisant glisser l’icône soleil à l’écran, et la verrouiller avec une pression longue. Parmi les options intéressantes, il y a le quadrillage en surimpression pour bien viser, disponible en 3 versions (viseur, 3 tiers et croix centrale) qui peuvent être cumulées.
Il y a aussi l’histogramme pour surveiller l’équilibre des photos, que vous pouvez déplacer sur l’écran, et une option d’alerte des zones surexposées qui les matérialise sur le retour vidéo avec des zébras. Zébras qui n’apparaissent évidemment pas sur les images enregistrées.
Toucher l’écran règle l’autofocus s’il est activé. Attention, il arrive parfois que l’autofocus ne fasse le point pas tout seul après le décollage. Pour éviter des vols avec des séquences entières totalement floues, prenez l’habitude de toucher l’écran pour déclencher l’autofocus et faire le point automatiquement avant de lancer l’enregistrement d’une vidéo.
Sans l’autofocus ?
Si vous avez désactivé l’autofocus, c’est à vous de réaliser la mise au point et de la vérifier. Pour la choisir, touchez l’icône MF pendant 1 seconde pour faire apparaitre le curseur de mise à point. Vous pouvez voir le résultat et vérifier que l’image est nette.
DJI propose un outil numérique, le « focus peaking » : c’est une matérialisation en rouge de ce qui est net. L’indication est plus ou moins marquée selon le « peaking level » à choisir dans les réglages. Cette fonction d’indication est bien pratique pour s’assurer de la netteté, puisqu’il est difficile de la contrôler à l’écran, trop petit pour visualiser des détails.
Le transfert des images ?
Vous pouvez tout simplement retirer la carte mémoire du Flip et la lire sur un ordinateur. L’autre solution consiste à brancher le drone sur un ordi via son connecteur USB-C : il « monte » comme une unité amovible sur PC Windows et Mac.
Enfin le Flip propose la fonction Quicktransfer, pour transférer rapidement des images depuis le drone vers un smartphone en profitant de Bluetooth et de wifi.
Les caractéristiques photo ?
En photo, le mode Single permet de faire des clichés en 12 mégapixels d’une définition de 4032 x 3024 en 4:3 et 4032 x 2268 en 16:9. Le Flip peut aussi shooter en 48 mégapixels pour une définition de 8064 x 6048 pixels en 4:3 et 8064 x 4536 en 16:9.
Les coordonnées GPS des photos sont stockées dans les données EXIF, ainsi que l’altitude (et pas la hauteur). Sur la radiocommande DJI RC 2, le bouton photo comporte une position à mi-course qui permet de faire le point avant de prendre le cliché – c’est bien agréable.
Shooter en RAW ?
Le Flip permet de stocker les photos images au format RAW, en plus de celles en Jpeg ! Donc soit vous choisissez le stockage en Jpeg, soit le stockage RAW, soit le Jpeg + RAW (Jpeg et RAW simultanément).
A quoi ça sert ? Les images RAW ne sont pas compressées, et elles comportent plus d’informations fournies par le capteur. Avec un outil spécialisé – j’ai utilisé Camera Raw d’Adobe avec Photoshop mais il en existe bien d’autres -, on peut profiter de la richesse du format pour mieux retravailler les images. Dans certains cas, particulièrement avec des clichés trop sombres, on peut réussir à « récupérer » de la matière et sauver les photos. Cela permet aussi de se lancer dans des retouches avec plus d’efficacité. A noter que le RAW est disponible pour les photos en 12 mégapixels et celles en 48 mégapixels.
La qualité des photos 12 mégapixels ?
Les clichés pris par le Flip sont très réussis, capables de restituer l’ambiance de scènes avec justesse. Le mode automatique se débrouille plutôt bien, il applique à l’évidence un traitement de type HDR. Avec suffisamment de contraste pour faire ressortir les nuages, tout en produisant des couleurs assez réalistes qui ne tombent pas dans le travers surréaliste du HDR trop poussé. Les photos sont orthorectifiées : l’horizon est plat.
Les photos penchent peu sur les bords, et sont exemptes de flou sur les côtés. Il y a du bruit, mais on le voit peu tant qu’on ne zoome pas sur les clichés. Il est intéressant de constater que ce bruit est finalement assez discret dans les photos prises en très faible luminosité. La compression Jpeg est limitée, et évite les effets « impressionnistes » que l’on constate avec des appareils concurrents.
Et en 48 mégapixels ?
Les photos profitent d’une meilleure définition. A quoi ça sert ? Pour visionner une photo sur un écran, ça ne sert pas à grand chose. Mais si vous devez zoomer dans l’image, ou si vous désirez réaliser une impression grand format, le gain est significatif. Est-ce que cela signifie que le 48 mégapixels est préférable au 12 ?
Pas toujours : les images en 48 mégapixels sont moins percutantes quand il y a de fortes différences de luminosité sur un même cadrage et il leur manque parfois de la matière. Parfois les images 12 mégapixels donnent un meilleur résultat que les 48 mpix… et parfois c’est l’inverse. A tel point qu’il serait pertinent que DJI ajoute un mode double prise de vue qui shooterait la même photo en 12 et en 48 mpix, automatiquement.
Photos à intervalles réguliers ?
DJI Fly propose un mode de prises de vues à intervalles réguliers, que vous pouvez régler de 2 secondes à 60 secondes, en Jpeg comme en RAW. Ca sert à quoi ? A automatiser les prises de vues pendant que vous vous concentrez sur le pilotage et le cadrage. Cela peut aussi servir à faire des animations accélérées de type timelapse. Mais dans ce cas, vous devrez assembler vous-même les clichés avec un outil spécialisé.
Des photos en HDR ?
Les photos en 12 mégapixels profitent d’un traitement HDR, mais vous ne pouvez pas le désactiver ni le régler. Qu’à cela ne tienne, vous pouvez aussi réaliser vos propres clichés en HDR, avec la fonction AEB : elle shoote 3, 5 photos ou 7 en 12 mégapixels à la volée, au choix, chacune avec une exposition différente (0, -0.7, +0.7 pour 3 photos, 0, -0.7, -1.3, +0.7, +1.3 pour 5 photos, 0, -0.7, -1.3, -2, +0.7, +1.3, +2 pour 7 photos). Ensuite, avec l’aide d’un logiciel spécialisé, vous pouvez créer vos propres photos HDR avec une plage dynamique étendue, pour des effets intéressants.
La fonction panorama Sphere

Le mode Sphere prend 25 photos en gérant automatiquement le cap du Flip et l’inclinaison de sa caméra. Le cliché stocké est une image de 8192 x 4096 pixels, que vous pouvez injecter directement dans les outils de visionnage 360°. A noter que DJI Fly permet de créer une image à 360° que l’on consulte avec le doigt.
Mais c’est dommage, la caméra ne s’incline pas assez vers le haut pour inclure l’intégralité du ciel dans les panoramas Sphere ! Il manque le tiers supérieur de l’image… L’outil d’assemblage des images comble le ciel avec une couleur dominante. Si le ciel est uniformément bleu ou gris (comme sur cette Sphere), peu importe. Mais s’il y a des nuages, ils n’apparaitront pas à l’image. C’est mieux que rien, mais c’est décevant.
Les autres fonctions de panoramas ?

DJI Fly propose le mode 180°, qui crée des photos de 8192 x 3126 pixels environ à partir d’un assemblage horizontal de 21 photos. Le mode Grand-angle crée une image de 7200 x 5184 pixels à partir de 9 clichés pour produire ce qui s’apparente à une photo grand angle avec fish-eye rectifié. Le mode Vertical crée une image à partir de 3 photos pour un résultat en 3600 x 8752 pixels, parfait pour shooter un sujet haut : une falaise, un arbre, une grue, un building…
A l’issue de la prise de vue, DJI Fly crée automatiquement la photo panorama et la stocke sur la carte mémoire, en haute définition. Mais si vous avez envie d’utiliser une application tierce-partie pour créer vos panoramas sans l’aide de DJI Fly, vous pouvez demander à stocker toutes les photos issues des prises de vues, en Jpeg ou en RAW (mais pas les deux en même temps). Le réglage se trouve en bas à droite de l’écran. Pour assembler les clichés en 360° ? Ce post toujours d’actualité vous propose des logiciels gratuits et payants, à vous de jouer !
La qualité des panoramas (autres que Sphere)?

Elle est très satisfaisante ! Tous partagent un « stitching » assez réussi, avec peu d’erreurs de jointure et un piqué intéressant – parfois un peu trop marqué. Vous pouvez visualiser des exemples de panoramas dans les photos à télécharger – attardez-vous sur les parties complexes à calculer dans certaines photos.
Le panorama Grand-angle produit des images en haute définition dans lesquelles on peut zoomer sans trop perdre en qualité. Le panorama 180° est sympa pour des photos horizontales – mais c’est au prix de déformations assez importantes. Le panorama vertical est parfait pour cadrer des objets hauts sans les couper. Si vous pointez la caméra vers le bas avant un panorama vertical, les 3 photos sont prises vers le bas pour un effet sympa au-dessus d’une route, par exemple.
Les modes vidéo ?
La définition maximale du Flip est la 4K, soit 3840 x 2160 pixels à 60 images par seconde. Ou à 100 images par seconde dans un mode Ralenti 4x. Pas mal pour un appareil aussi compact ! Il est également possible de filmer en 24, 25, 30, 48, et 50 images par seconde s’il y a besoin d’être raccord avec d’autres sources vidéo pour des montages propres.
L’appareil propose aussi un mode portrait 2,7K (2688 x 1512 pixels) et des modes paysage et portrait en FullHD (1920 x 1080 pixels) jusqu’à 60 fps (ou 100 en mode Ralenti). DJI promet un débit maximal de 150 Mbps, celui que j’ai constaté est de 105 Mbps en 4K/120 avec un encodage en H.265.
La qualité des vidéos ?
J’ai réalisé des prises de vues en 4K, principalement à 60 images par seconde. La 4K permet de profiter des détails dans les images avec un joli piqué. Les couleurs en mode Normal sont assez respectueuses de la réalité, un poil poussées par le HDR tout de même. Le Flip m’a permis de me faire plaisir avec des images haute définition, dépourvues de saccades, et qui m’ont satisfait avec les réglages de base.
Notez que les fichiers vidéo peuvent être accompagnés de fichiers texte sous forme de sous-titres : ils contiennent les données de télémétrie que vous pouvez afficher avec des logiciels compatibles, comme VLC.
D-Log M ?
Pour donner un ton dramatique à des paysages nuageux, j’ai choisi d’utiliser le D-Log M, qui capte les images en 10 bits avec des couleurs flat (ternes). Ce mode n’est pertinent que si vous traitez les images pour rehausser les couleurs avec un logiciel spécialisé comme Premiere d’Adobe ou Da Vinci Resolve de Blackmagic.
C’est ainsi que j’ai obtenu les meilleurs résultats, moyennant quelques réglages dans Premiere Pro d’Adobe, principalement avec le pack de LUT Atmospheria de Stéphane Couchoud, qui permet des ajustements de colorimétrie sans y passer trop de temps. A noter que le 10 bits permet de profiter de ciels avec des dégradés lisses, sans effets d’escaliers.
La stabilisation des vidéos ?
Le Flip assure une stabilisation des vidéos sans faille, que l’on doit à la nacelle animée par 3 mini moteurs brushless, ainsi qu’à une stabilisation numérique en sus. Je n’ai noté aucune faiblesse de la stabilisation, y compris lorsque le Flip est sérieusement balloté par des bourrasques de vent, ou quand on le pilote de manière un peu agressive, y compris en mode Sport et caméra vers le bas.
La fonction FPV permet d’incliner la caméra dans les virages, comme sur des drones racers. C’est une simulation basée sur les capteurs du Flip… amusante, mais pas vraiment efficace parce que manquant de naturel.
La fonction zoom ?

DJI Fly avec le Flip permet de profiter d’un zoom numérique en vidéo, de 3x max en 4K et 2,7K et 4x en 1080p. Pour zoomer, il suffit de toucher la mention 1x pour passer directement à 2x, 3x ou 4x (selon la définition vidéo). Pincer l’écran avec 2 doigts permet aussi de zoomer. Mais la manière la plus douce consiste à utiliser la molette de droite sur la radiocommande. En photo Single et en AEB, il est possible de zoomer en 3x. Pas de zoom possible, en revanche, en 48 mégapixels.
Que vaut le zoom ?
Il a le mérite d’exister, mais les photos et vidéos zoomées perdent en qualité – il s’agit d’un traitement exclusivement numérique. Vous pouvez tout de même en profiter pour dynamiser un objet au premier plan avec un fond qui défile, ou lire une plaque d’immatriculation à distance…
Effet Dolly / Vertigo?
Il n’y a pas de fonction automatique de type Dolly / Vertigo dans les outils de DJI Fly. Mais l’effet peut être réalisé manuellement, en reculant doucement et en zoomant simultanément. Je vous recommande de voler en mode Cine pour être le plus doux possible sur les commandes et synchroniser efficacement recul et zoom…
A vrai dire, il y a bien un effet Dolly qui se trouve dans les Mastershots, au début de la séquence, mais il est filmé de trop haut, saccadé et peu réglable.
Les QuickShots ?
Ce sont des séquences de vol préprogrammées qui prennent le contrôle du Flip et de sa nacelle. Ce sont les mêmes que celles proposées en vol autonome ou avec un smartphone. Elles ne sont accessibles qu’en vol. Il y a les fonctions Dronie, Fusée, Cercle, Spirale, Boomerang. Vous choisissez la définition des séquences, jusqu’en 4K à 30 fps. Notez que la fonction Asteroid est absente du Flip. Sympa, mais on se lasse vite des fonctions automatisées.
Les Mastershots ?
Ce sont des séquences automatisées que le Flip enchaine tout seul pendant 2 minutes environ. Vous pouvez indiquer quelques paramètres pour limiter les évolutions ou au contraire laisser l’appareil aller plus loin. C’est sympa, les Mastershots ? Oui, puisque cette fonction fournit une vidéo « clés en main », prête à être diffusée sur les réseaux sociaux, d’autant que le mode portrait est pris en charge. Mais comme pour les Quickshots, on se lasse rapidement des séquences automatisées.
Les vols Hyperlapse
Ce sont des prises de vues à intervalles réguliers pour produire des séquences accélérées, avec ou sans automatisation du vol. Les vols peuvent être réalisés manuellement (Free). Ou de manière automatisée en indiquant la vitesse, selon une ligne droite (Courselock), en cercle (Circle) ou avec des points de passage (Waypoint). Les réglages permettent de savoir combien de temps va durer le vol. Bon point : la détection des obstacles fonctionne pendant un Hyperlapse (vers l’avant et le bas, uniquement). La séquence s’interrompt à l’approche d’un obstacle et le drone se fige.
Si vous avez sous-estimé la durée de prises de vues et que vous avez envie de laisser le vol se poursuivre, vous pouvez le prolonger d’une seconde, autant de fois que vous le désirez. La fonction Hyperlapse est sympa pour filmer, par exemple, de jolis nuages. Sauf s’il y a beaucoup de vent, car dans ce cas les images sont perturbées par de petites embardées.
Les fonctions de gestion automatique de la caméra et du drone ?
C’est un point fort du Flip : il dispose de fonctions de suivi de sujet, regroupées sous le nom FocusTrack. DJI Fly, lorsqu’il reconnait un sujet à l’image, vous l’indique avec un symbole +. Il suffit de toucher ce + pour verrouiller le sujet. Sur le Flip, le sujet peut uniquement être une personne (même si elle est sur un vélo). Il ne prend en charge ni les véhicules ni les animaux.
Une alternative consiste à tracer un cadre autour du sujet. Une fois verrouillée, la caméra pointe automatiquement vers le sujet, sans votre intervention. A vous, ensuite, de choisir quelle fonction appliquer… Ces outils sont utilisables en 4K jusqu’à 30 fps, pas au-delà. FocusTrack est parfois en défaut lorsque le Flip fait face au soleil, avec un fort contrejour.
Fonction Spotlight ?
Spotlight (en version 2.0) permet de pointer la caméra vers le sujet sans déplacer automatiquement le drone, au besoin de effectuant une rotation sur lui-même.
L’intérêt de cette fonction ? Vous choisissez un sujet, et vous vous concentrez sur le pilotage autour de lui : DJI Fly se débrouille pour braquer la caméra dessus, sans besoin de votre intervention.
Fonction POI ?
Point of Interest, POI, (en version 3.0) permet d’effectuer un vol en cercle autour du sujet, dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens contraire, plus ou moins rapidement.
Pendant le vol, vous pouvez agir sur les commandes pour monter et descendre, rapprocher ou éloigner le drone. Et stopper immédiatement l’appareil avec la touche Pause de la radiocommande.
Fonction ActiveTrack ?
ActiveTrack (en version 4.0) est un outil de suivi automatique du sujet par le drone qui fonctionne plutôt bien, et gère automatiquement le dénivelé, ce qui vous permet de monter et descendre des pentes en laissant l’appareil se débrouiller.
Par ailleurs vous pouvez décentrer le sujet à l’écran, sur la hauteur avec la molette de gauche, et sur la droite ou la gauche avec le joystick du yaw. A quoi ça sert ? A ce qu’Activetrack continue à pointer la caméra vers le sujet, mais de telle sorte qu’il ne se trouve pas au centre de l’écran.
Notez qu’ActiveTrack fonctionne même s’il n’y a pas de couverture GPS, en intérieur ou dans une forêt dense par exemple : il se base uniquement sur la reconnaissance des formes. Dans l’obscurité, il ne fonctionne pas. La fonction APAS est en charge de l’évitement des obstacles pendant le suivi (si l’option est activée). Ca fonctionne ? Oui, ça fonctionne plutôt bien même s’il ne faut surtout pas lui accorder toute votre confiance. Elle ne détecte pas tous les obstacles, notamment les petites branches.
Photogrammétrie ?
Le Flip ne dispose pas d’outils pour automatiser des vols dans le but de produire des séries de clichés à assembler pour réaliser des environnements 3D en photogrammétrie. Mais vous pouvez réaliser ces vols avec leurs prises de vues manuellement.
Pour modéliser un monument en montagne, il m’a fallu environ 70 photos et 15 minutes de vol en prenant mon temps. J’ai assemblé ces images avec les outils RealityCapture et Luma AI pour obtenir des modèles 3D plutôt convaincants.
Le protocole radio ?
C’est OcuSync 4.0 (désormais abrégé en “O4” par DJI), déjà utilisé par le Mini 4 Pro et le Air 3. C’est un protocole efficace et stable, ce qui permet à DJI de promettre une portée longue : jusqu’à 13 km au Etats-Unis. O4 permet aussi d’espérer une liaison peu sensible aux perturbations radio. A intérieur du Flip, il y a 4 antennes (2T2R en 5,1 à 5,8 GHz, et 1T2R en 2,4 GHz).
Les réglages radio ?
L’application DJI Fly ne fait pas de différence entre les commandes de vol et le retour vidéo en temps réel, tout passe par le même « tuyau ». Dans les réglages de la radiocommande, on peut choisir la bande de fréquences : Double bande, 2,4 GHz ou 5,8 GHz. Il est supposé exploiter aussi la plage des 5,1 GHz, mais en pratique il ne s’y est jamais positionné et DJI Fly ne propose pas ce réglage.
J’ai laissé le Flip en mode Double bande pendant mes tests. Les réglages montrent un graphique qui représente l’occupation de la plage de fréquences, avec une estimation de la portée théorique et un code couleur : vert = liaison ok, rouge = liaison perturbée. Tout est géré de manière automatique, l’appareil choisit sa plage de fréquences et effectue des sauts de fréquences au besoin.
La latence radio et vidéo ?
Je n’ai pas expérimenté de latence dans les commandes du Flip, y compris en mode Sport – mais l’appareil n’est pas non plus un racer ultra réactif. Le retour vidéo est numérique, avec une définition assez élevée – c’est du 1080p à 60 images par seconde avec la radiocommande DJI RC 2.
Vérifiée avec un chronomètre et le retour vidéo sur la radiocommande DJI RC 2 pendant un enregistrement en 4K/30, cette latence oscille entre 120 et 140 millisecondes en mode Double Bande (voir dans la vidéo) avec la radiocommande DJI RC 2. C’est très correct. Le retour vidéo permet de réussir les cadrages, ainsi que de piloter en immersion – mais évitez les environnements avec des obstacles, vous ne pourriez pas réagir à temps. Le retour est fluide et, contrairement à ce que j’ai pu expérimenter sur de précédents modèles, il l’est resté, sans saccades intempestives.
La portée effective ?
La promesse de vols longue distance par DJI est en contradiction avec la réglementation de la plupart des pays de la planète. J’ai tenté un vol jusqu’aux limites de ma vue directe, à quelques centaines de mètres. La bonne nouvelle, c’est que le retour vidéo est resté efficace pendant toute la durée du vol. Voilà qui permet de piloter de manière efficace en prenant de la distance, sans subir de pertes de connexion radio ou du retour vidéo.
Mais alors, quelle est la portée réelle ? Je ne vous fournirai pas de données chiffrées, puisque j’ai effectué mes essais en France où il n’est pas autorisé de dépasser la vue directe. Sachez qu’au sol entre deux points éloignés de 2,6 km, sans obstacle, la vidéo est restée parfaite sans même que l’indicateur de qualité de la liaison ne perde une barre…
L’autonomie en vol stationnaire ?
J’ai placé le Flip en vol stationnaire, en extérieur, jusqu’à ce qu’il se plaigne d’une batterie faible. Ce message est arrivé après 22 minutes 10 secondes de vol. Après 23 minutes 30 secondes, l’appareil m’a indiqué que la batterie était critique et le capacité à 9 %. DJI Fly déclenche alors l’atterrissage. Il est possible de surpiloter en poussant les gaz pour maintenir l’appareil en l’air et même de monter.
Par expérience, ce n’est pas bon pour la batterie. Je l’ai donc laissé se poser tout seul. DJI promet 31 minutes de vol, c’est une valeur très, très optimiste. La vraie autonomie à prendre en compte est de 23 minutes minutes environ. Les minutes suivantes sont une simple réserve de sécurité au cas où le retour de vol prenne plus de temps que prévu. Une autonomie de 23 minutes, c’est tout de même excellent… L’autonomie de la radiocommande DJI RC 2 a dépassé 8 vols lors de mes essais, et la batterie n’était pas vide. Notez qu’il est possible de la recharger avec une Powerbank pendant le vol.
Les deux boutons C à l’arrière de la radiocommande ?
Leur fonction peut être choisie parmi une liste de commandes : recentrer la caméra, mode Follow ou FPV pour la caméra, Réglages de la caméra, Verrouillage de l’exposition, Augmenter l’exposition, Réduire l’exposition, passer en mode Portrait (vertical)…
Le volume sonore ?
Il est plutôt faible, et le son assez doux. Une fois l’appareil à quelques dizaines de mètres de hauteur, vous ne l’entendez plus, sauf s’il se bat contre des rafales de vent. C’est clairement un point positif pour pratiquer des vols sans déranger, sans attirer l’attention des grincheux, et sans trop gêner les animaux. Le son s’apparente à celui du Mini 4 Pro, très différent de celui aigu et agressif du Neo.
Localiser mon drone ?
Cette fonction, disponible dans le profil pilote et dans l’onglet Sécurité des réglages, permet d’indiquer sur une carte la position de l’appareil. Elle est plutôt efficace pour trouver le lieu d’un crash ou d’un atterrissage d’urgence en fin de batterie. Elle est agrémentée d’une fonction qui permet de faire clignoter le drone et surtout émettre des bips. Dommage que le son ne soit pas assez fort pour que la fonction soit réellement efficace – il s’agit de celui des ESC. Et en l’absence de LED, il n’y a pas grand-chose qui clignote…
Quid de la solidité ?
Je n’ai pas eu l’opportunité de torturer l’appareil que j’ai testé, mais je l’ai crashé à de nombreuses reprises pendant mes essais de suivi en forêt. A l’évidence, le Flip est semblable aux autres modèles DJI de moins de 250 grammes en termes de solidité. Sa légèreté permet de réduire les risques de dégâts majeurs en cas de crash.
Mais le Flip comporte des pièces mécaniques, en particulier sa nacelle, qui sont exposées en cas de choc violent. A noter que les protections d’hélices ont tendance à verdir après des crash dans la végétation. Un nettoyage à la brosse à dents permet de retirer la chlorophylle…
Voler sous la pluie ?
Ce n’est évidemment pas une pratique recommandée, puisque l’humidité et l’électronique ne font pas bon ménage. Cela dit, j’ai volé à de nombreuses reprises sous une neige abondante !
Le Flip est dépourvu d’ouvertures dans lesquelles l’eau pourrait s’introduire facilement, et les moteurs brushless sont réputés fonctionner même soumis à des projections d’eau. L’objectif de la caméra n’est en revanche pas protégé des gouttes d’eau.
Ce qu’il manque au Flip ?
Dommage qu’il ait pas de fonction Waypoints, ni de LED hormis celles de l’indicateur de la batterie, ni de SDK en prévision. Dommage aussi que DJI n’ait donné aucune indication sur une éventuelle compatibilité avec le RC Motion pour un pilotage simplifié ni avec des Goggles pour piloter en FPV. Les deux sont pourtant compatibles O4…
Les accessoires ?
Un drone avec indication de classe C0 ne doit pas dépasser les 250 grammes en ordre de vol. Ce qui signifie que les seuls accessoires autorisés sont les filtres ND.
Le DJI Dongle 2 Cellulaire 4G sur Flip ?
Avec le DJI Dongle 2 Cellulaire, il est possible de piloter le Mini 4 Pro et le Air 3 avec une liaison 4G plutôt qu’O4. De quoi s’affranchir des obstacles et des distances (voir le test ici) ! Le Flip ne dispose pas d’un emplacement pour insérer le Dongle 2 Cellulaire, et le petit kit de montage du Mini 4 Pro n’est compatible, sauf à tout démonter et à installer en bricolant.
Et c’est bien dommage, parce que cet accessoire fonctionne parfaitement sur le Flip ! Je l’ai fixé sur le carénage (avec du double face) et je l’ai branché en USB-C : il est pris en charge par DJI Fly et fonctionne en vol ! Il faut simplement rester en 4K à 30 fps, il est inactif au-delà. Il ne reste plus qu’à attendre des boitiers en impression 3D pour monter proprement ce dongle à bord du Flip. Oui mais… avec ce dongle, et d’ailleurs tout accessoire de plus de… 1 gramme, le Flip dépasse 250 grammes : il n’est plus autorisé à voler en catégorie Ouverte.
Il y a quoi dans la boite du DJI Flip ?
Le pack Flip (DJI RC 2) contient le drone, la radiocommande RC 2, une batterie, sa protection de caméra, 4 pales (soit 2 hélices complètes) supplémentaires, un mini tournevis et un câble USB/USB-C pour 639 €.
Le pack Flip Fly More (RC 2) ajoute au précédent pack une pochette de transport en bandoulière, 6 pales (3 hélices) supplémentaires, 2 batteries de plus et un dock qui accueille 3 batteries et les charge en USB-C, pour 779 €.
DJI propose aussi le Flip (DJI RC-N3) avec une radiocommande RC-N3, pour 439 €.
Le Flip est disponible sur le site de DJI, dans les DJI Stores de Paris, Lyon et Marseille, et chez des revendeurs comme studioSPORT !
La minute réglementaire
Le Flip est un drone de classe C0. Voilà un résumé de ce qu’il faut savoir :
- Il est opéré en catégorie Ouverte, sous-catégorie A1 de moins de 250 grammes.
- Il faut s’enregistrer en tant qu’exploitant UAS sur AlphaTango et apposer votre numéro d’exploitant UAS sur le Flip avec une étiquette (sans les 3 caractères de contrôle).
- Il n’est pas obligatoire de suivre la formation A1/A3 en ligne, ni de passer et réussir l’examen en ligne – mais je vous recommande tout de même de le faire pour prendre connaissance des bases de la réglementation.
- Le Flip est verrouillé à 120 mètres de hauteur par rapport au point de décollage par son constructeur, par obligation réglementaire. Vous devez par ailleurs vous assurer que vous volez toujours à moins de 120 mètres de distance par rapport au point le plus proche de la surface de la Terre (c’est à surveiller en montagne si vous décollez d’un point en hauteur).
- Il faut voler en vue directe du pilote.
- Il est interdit de voler de nuit.
- Vous pouvez voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives en Europe.
Mais attention, vous ne pouvez PAS voler en agglomération au-dessus de l’espace public en France. Pas question, donc, de voler sur une place, dans un parc, un stade, une fleuve, s’ils se trouvent en agglomération ! - Il est théoriquement possible de voler en agglomération au-dessus de l’espace privé, avec l’autorisation de l’occupant des lieux, s’il n’existe pas d’autres interdictions à cet endroit (attention, Geoportail ne permet pas de statuer).
- Vous pouvez survoler des personnes.
- Il est interdit de survoler un rassemblement de personnes.
- Le largage de charge est interdit.
- Il faut respecter les restrictions ou interdictions de vol dans les espaces aériens à statut particulier (zones R, D, P et temporaires ZRT, ZDT, ZIT), à consulter sur le Service de l’Information Aéronautique (SIA).
- Il faut respecter les zones interdites de vol, comme les parcs nationaux, certaines réserves naturelles, certains biotopes, les hôpitaux, prisons, sites industriels protégés, etc.
- Il faut respecter les interdictions ou restrictions de vol dans les emprises des aérodromes.
- Il est interdit de voler dans les zones d’évolution des services de secours.
- Il faut respecter les zones interdites de prises de vue (ZICAD).
- Bien qu’il ressemble à un jouet, le Flip ne l’est pas dans le sens de la réglementation européenne.
- Quelles sont les implications réglementaires si l’ajout d’accessoires entraine le dépassement des 250 grammes ? Ce implique une non-conformité aux requis de classe C0. Les deux règlements 2019/945 et 2019/947 ne donnent pas d’indication claire dans ce cas. Mais une réponse précise est donnée dans le guide Easy Access Rules de l’EASA récapitulant les Acceptable Means of Compliance (AMC), autrement dit les règles pour satisfaire aux exigences des règlements européens, dans sa version en date du 28 septembre 2022 et au point « AMC1 UAS.OPEN.020(5)(c) and (d), UAS.OPEN.030(3) and UAS.OPEN.040(4)(c),(d) and (e) UAS operations in subcategories A1, A2 and A3 ». Il y est indiqué que l’exploitant UAS doit s’abstenir de modifications qui ne respecteraient pas les exigences d’un drone de classe C0. Car dans ce cas, la modification invalide la conformité de classe, l’étiquette d’identification de classe doit être retirée et le drone ne peut être utilisé qu’en catégorie Spécifique ! Donc la réponse est simple : il devient interdit d’utiliser le Flip en catégorie Ouverte s’il pèse plus de 250 grammes suite à l’ajout d’un accessoire. A noter que de précédentes versions de l’AMC indiquaient qu’un drone avec invalidation de classe pouvait être exploité en sous-catégorie A3, mais cette possibilité a été retirée des préconisations
- Et si la limite à 120 mètres de hauteur est supprimée via l’option présente dans DJI Fly ? Le drone perd sa classe, alors il n’est plus utilisable en catégorie Ouverte.
- Avec sa classe C0, le Flip n’est pas utilisable en catégorie Spécifique avec les scénarios standard européens. Il est toutefois utilisable en catégorie Spécifique sous scénarios nationaux (jusqu’à fin 2025). Attention : l’usage en catégorie Spécifique nécessite la diffusion de l’identification électronique à distance. Comme le Flip en est dépourvu, il faut installer une balise d’identification externe à bord – pour un surpoids qui risque fort de compromettre le comportement en vol.
Fin de la minute réglementaire (malalatête ?)
Les points positifs
- La classe C0, la plus permissive.
- Les protections d’hélices qui réduisent la dangerosité.
- Le bruit assez réduit.
- Le capteur 3D infrarouge à l’avant
- Le mode de pilotage autonome, comme avec le Neo.
- Le pilotage simple avec une assistance de tous les instants.
- Le poids plume et l’encombrement réduit, surtout lorsqu’il est utilisé avec la radiocommande DJI RC-N2, lui permettent d’être oublié dans un sac à dos pour partir en balade.
- La radiocommande DJI RC 2 avec son écran intégré permet de ne pas entamer la batterie d’un smartphone.
- Les batteries et la radiocommande se chargent en USB – une source d’énergie plus facile à trouver ou même à transporter qu’une alimentation secteur.
- La charge en USB-C est rapide, environ 1 heure.
- L’autonomie réelle de 23 minutes est satisfaisante.
- Il filme en 4K / jusqu’à 60 images par seconde, ou avec des ralentis 4x, et permet de shooter en D-Log M : c’est parfait pour revenir avec des images que l’on peut retoucher en post-production.
- Il se débrouille bien en photo, avec le support du RAW pour ceux qui veulent tirer le meilleur parti du capteur de la caméra.
- Les panoramas 180, Grand-angle et Vertical très réussis.
- L’alerte et l’évitement des obstacles vers l’avant.
- La liaison radio et vidéo est robuste, et elle permet d’aller (bien plus) loin (que ce que la réglementation européenne permet).
- Le fix GPS est rapide.
- Les hélices sont solides.
Les points négatifs
- Il est possible de passer les doigts à l’intérieur des protections d’hélices.
- La classe C0 s’accompagne d’une limitation de hauteur de vol figée à 120 mètres.
- Le zoom numérique détériore la qualité des images.
- Le pilotage est un peu trop assisté.
- La détection des obstacles est faillible.
- La détection des obstacles ne fonctionne que vers l’avant et vers le bas.
- Les ordres vocaux uniquement en anglais.
- Les panoramas Sphere ne shootent pas le ciel.
- Les hélices ne sont pas faciles à remplacer.
- Pas de compatibilité avec le RC Motion
- Pas de compatibilité avec des Goggles.
- La géovigilance un peu trop insistante.
- FocusTrack (Suivi, Spotlight, POI) fonctionne en 4K/30 max, pas au-delà.
- Pas de passage de classe C1 quand on effectue la demande d’augmentation de la hauteur limite à 500 mètres au lieu de 120 mètres.
Alors, faut-il l’acheter ?
- Si vous voulez un drone facile à utiliser : oui, le Flip est très séduisant et son prix est très correct, notamment face à un Mini 4 Pro. A noter que l’option DJI Care Refresh (sur abonnement et payante à l’acte) pour le remplacement du Flip prend en charge les collisions, les flyways et les dégâts dus à l’eau.
- Si vous désirez un drone capable de vous suivre dans une randonnée ou un balade à vélo : oui, il peut vous suivre dans sa version de base, sans radiocommande, avec ou sans l’aide d’un smartphone.
- Si vous désirez un drone capable de vous suivre en moto, en voiture ou en bateau : non, il n’est pas assez rapide et ses fonctions de suivi ne permettent pas de cibler un véhicule.
- Si vous voulez réaliser des séquences rapidement pour diffusion sur les réseaux sociaux : oui, il est fait pour ça !
- Si vous voulez réaliser des séquences 4K avec une finesse des images : oui, le Flip est capable de filmer en 4K jusqu’à 120 images par seconde, en D-Log M. Parfait pour utiliser ces images dans un logiciel de montage, d’étalonnage et de retouche vidéo.
- Si vous désirez un drone capable de shooter des panoramas et Spheres 360° : oui, c’est possible, mais il manque aux photos Sphere la partie haute de l’image.
- Si vous désirez réaliser des vidéos en mode portrait (verticales) : oui, il shoote à la verticale, mais au mieux dans un définition de 2,7K.
- Si vous voulez réaliser des figures de voltige : non, le Flip, malgré son nom, en est incapable.
- Si vous voulez voler en Acro pour réaliser des séquences engagées : non, le Flip ne propose pas de vols en mode manuel.
- Si vous voulez voler en immersion : non, le Flip n’est à ce jour pas compatible avec les Goggles de DJI
- Si vous désirez profiter de la simplicité du contrôle avec le RC Motion : non, il n’est pas compatible.
- Si vous êtes un vlogger ? Vous allez adorer vous filmer avec le Flip, en profitant du micro du smartphone avec filtrage du bruit du drone, ou d’un DJI Mic 2.
- Si vous n’êtes pas du tout vlogger ? Vous allez adorer tout filmer, vous et surtout le reste du monde, avec le Flip !
- Le Flip a manifestement été conçu, avec son poids plume, ses protections d’hélices, son enveloppe sonore réduite et ses fonctions autonomes, pour voler en présence de personnes voire les survoler et ce en zone urbaine. Mais en France, malgré sa classe européenne C0, en agglomération, il n’est pas autorisé à voler sur l’espace public, uniquement sur l’espace privé et encore, sous certaines conditions. C’est à garder en mémoire…
Des titres n’ont pas été corrigés et viennent d’un copier coller de précédents tests :
Ex : « Le Mini 4 Pro comporte-t-il un marquage CE avec indication de classe ? »
@ Ellie : Vu ! Corrigé, merci 🙂
Il abuse dji avec la compatibilité de leur casque… A l’époque il y avait des appli pour volé avec le smartphone et un casque VR, j’imagine que ce n’ai plus possible ?
Sinon comme toujours, merci pour le test