Walksnail et Fatshark : le test de la solution de retour vidéo numérique HD Avatar

Face à DJI et son Digital FPV System sorti fin 2019, face à Divimath et son HDZero plus récent, voici une nouvelle solution de retour vidéo numérique HD destinée à équiper des racers et de ailes. Les dessous du développement de ce système ne sont pas (encore) très clairs, mais il semble évident que les ingénieurs de Caddx (ou des sous-traitants) se sont très fortement inspirés du matériel et du logiciel de DJI. Pour évaluer Avatar de Walksnail, j’ai utilisé une paire de lunettes Dominator HDO3 de Fatshark et un émetteur vidéo Avatar HD Kit. Ce ensemble m’a été prêté par la boutique StudioSPORT. Comme d’habitude, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.

La vidéo

La compression YouTube n’est pas flatteuse pour les vidéos. Si vous voulez être certain de visualiser les séquences sans compression, vous pouvez télécharger la vidéo ici. A noter aussi que l’enregistreur HDMI que j’ai utilisé pour capturer l’interface telle qu’on la voir dans les lunettes a ajouté une forte compression.

Tour du propriétaire (les lunettes)

Pour utiliser des émetteurs vidéo Avatar, il y a pour le moment deux solutions : soit les lunettes Avatar HD de Walksnail, soit les lunettes Dominator HDO3 de Fatshark. Quelle est la différence entre les deux ? Ce sont exactement les mêmes modèles, à deux différences près : la couleur du boitier, et la présence d’antennes pour les lunettes de Walksnail – il faut ajouter les vôtres avec les Dominator. Ce sont les lunettes de Fatshark que j’ai utilisées.

Ce qu’il faut savoir au sujet des antennes ?

Elles utilisent des connecteurs RP-SMA, et Walksnail a choisi une polarisation LHCP sur ses émetteurs, ce qui signifie qu’il faut aussi des antennes LHCP. J’ai utilisé deux jeux d’antennes pour les lunettes pendant mes tests : celles fournies avec le casque de DJI mixées avec des modèles Stubby de TrueRC, et des LX 3,5t de La Fabrique Circulaire. Si vous utilisez des antennes RHCP sur le casque, il faut changer celles de l’émetteur pour des RHCP, sous peine d’une liaison dégradée.

Plutôt compact et légères

Les lunettes sont plus compactes et plus légères que celles des casques Goggles V1 et V2 de DJI, un peu moins que les Goggles 2 (livrées avec l’Avata de DJI… à ne pas confondre avec Avatar). Leur filiation avec les Dominator HDO2 est visible au premier coup d’oeil – Fatshark a sans doute tenté de réutiliser des composants pour réduire les coûts de développement et de fabrication. L’emplacement pour une carte mémoire microSD est toujours à l’intérieur des lunettes, entre chaque optique. Il est facile d’insérer une carte, mais plus difficile de la retirer.

Les détails apparents ?

Deux boutons sur la droite permettent de lancer et stopper un enregistrement vidéo et de revenir en arrière dans les menus. Ils sont accompagnés par un joystick à 5 positions qui permet de naviguer dans l’interface. Il y a aussi un bouton Bind, qu’il faut actionner avec une pointe fine type trombone. Juste à côté se trouve la prise d’alimentation DC – un câble DC vers XT60 est fourni dans la boite. Attention, les lunettes sont compatibles avec des batteries de 2S à 5S (ne branchez surtout pas de 6S !). Sur le dessus, on trouve un bouton pour choisir la vitesse de rotation du ventilateur intégré. Dessous, ce sont un bouton On/off, un connecteur USB-C et deux molettes de réglages de l’optique.

Les réglages de l’optique ?

L’optique des lunettes FPV est désormais prévue pour s’accommoder de la morphologie des pilotes et d’une éventuelle correction de la vision – si elle est basique. Les deux molettes gèrent l’écartement interpupillaire (57 à 70 mm), mais aussi le réglage de la dioptrie (-6 à +2). Pour ma part, avec une myopie galopante en raison de mon 1/2 siècle bien dépassé, j’ai pu régler les lunettes pour obtenir une vision parfaitement satisfaisante, et je n’ai pas eu recours à des lentilles de correction supplémentaires.

Le confort ?

Je n’ai, à ce jour, jamais chaussé des lunettes d’immersion qui conviennent directement à mon visage ! Celles de Fatshark / Walksnail ne font pas exception : elles tiennent correctement mais je vois aussi du jour vers le bas. Donc comme pour toutes les autres lunettes et tous les autres masques, je vais attendre patiemment que des accessoiristes proposent des mousses différentes qui soient plus adaptées à ma morphologie (ou dans lesquelles je puisse donner des coups de ciseaux). En revanche, je vois bien les écrans pour une image nette et complète, et cela sans devoir réajuster les lunettes après quelques minutes d’utilisation. C’est mieux que les Goggles V1 et V2 de DJI avec la mousse d’origine, et beaucoup mieux que le casque Goggles 2 de DJI (pour lequel je n’ai pas encore trouvé de mousse alternative). Le bandeau unique est plutôt agréable, sauf si vous comptez installer une LiPo dessus. Dans ce cas, il manquera sans doute un bandeau supplémentaire qui passe au-dessus du crâne. Mais je ne doute pas que des accessoiristes se chargeront de proposer des alternatives.

A l’allumage ?

L’image est plutôt grande (mais moins que celle d’un casque de DJI), très lumineuse (autant que le Goggles 2 de DJI), et au final très agréable. On est accueilli par une image générique, puis par un écran noir avec l’OSD des lunettes. Une fois la connexion établie avec l’émetteur vidéo, l’image s’affiche. La première impression est excellente : les écrans OLED assurent une superbe qualité d’image !

L’émetteur vidéo

J’ai testé celui proposé sous la référence Avatar HD Kit. C’est un modèle qui est destiné aux racers (et aux ailes) avec une alimentation de 6V à 25,2V, soit entre 2S et 6S. Il est composé d’une caméra et d’un boitier qui mesure 3,3 x 3,3 x 0,95 cm. Le poids de l’ensemble est de 23,1 grammes, auxquels il faut ajouter les deux antennes à connecteur IPEX arrimées avec une plaque et 3 nano vis pour 3,5 grammes supplémentaires. Soit un total de 26,6 grammes. Il faut encore compter 1 à 2 grammes pour le connecteur et les fils destinés au branchement sur l’alimentation et le contrôleur de vol. Les trous de montage sont à 2,55 x 2,55 cm – ce n’est pas le format le plus répandu. Si votre frame n’est pas compatible, c’est à vous de trouver, imprimer ou bricoler un adaptateur.

Les branchements ?

Ce sont à peu près les mêmes que ceux du Digital FPV System de DJI : il faut une alimentation, un GND, et un UART en branchant le RX de l’émetteur vers le TX du contrôleur du vol, le TX de l’émetteur vers le RX du contrôleur de vol. Il n’y a pas le fil supplémentaire ni le GND destinés à la radiocommande que l’on trouve chez DJI. La raison ? L’émetteur de Walksnail n’est pas compatible avec une radiocommande. Ce sera donc à vous d’ajouter votre propre récepteur radio et d’utiliser votre propre radiocommande. 

Avec Betaflight ?

J’ai utilisé l’émetteur Avatar avec Betaflight : il faut quelques manipulations sous Betaflight Configurator pour la mise en route. Tout d’abord je suis passé à une version récente du firmware : avec celles inférieures à 4.3.0, l’OSD ne fonctionnait pas correctement. Ensuite, dans l’onglet Ports, il faut cocher la case MSP correspondant à l’UART utilisé. Puis dans le CLI, il faut saisir quelques commandes pour indiquer le displayport – elles sont récapitulées dans la documentation d’Avatar. Rien de bien compliqué. Mais si vous n’êtes pas très à l’aise avec les lignes de commandes, sachez qu’Avatar est désormais ajouté dans les Presets de Betaflight Configurator !

Est-il indispensable de connecter TX et RX sur un UART ? 

Non, le + et le GND suffisent pour obtenir une image. Mais pour renseigner les données de l’OSD, c’est indispensable. A savoir : vous pouvez être tenté de brancher l’alimentation sur un BEC de votre drone. Mais dans ce cas, la tension affichée sera toujours la même… puisque c’est le principe du BEC. Si vous voulez la tension réelle de la batterie, il faut brancher le boitier directement sur les pads d’alimentation de la batterie. Walksnail recommande, si vous utilisez des LiPo 6S, d’ajouter un condensateur pour éviter les pics au-dessus de 35V.

Mémoire intégrée

Sur le boitier, on trouve un petit bouton pour l’appairage. Il y a aussi un connecteur à 4 pins : il est destiné à la connexion avec un ordinateur pour accéder à la mémoire intégrée du boitier Avatar. Car il y a une mémoire de 8 Go, dont 6,8 Go utilisables, sur laquelle sont stockées les vidéos enregistrées à bord du drone. Pour mémoire, les boitiers Vista (de Caddx également) compatible DJI Digital FPV System étaient aussi dotés d’une mémoire, mais non accessible pour l’enregistrement des vidéos. On peut supposer que l’électronique de Vista a été réutilisée partiellement avec Avatar, cette fois avec la mémoire utilisable pour les enregistrements. 

Ventilation indispensable

Pour accéder aux données stockées dans la mémoire intégrée, Walksnail fournit un câble avec le connecteur à 4 pins et une prise USB classique. Pour qu’un PC Windows ou un Mac détecte la mémoire, il faut impérativement alimenter le boitier, donc brancher une batterie. Armez-vous d’un ventilateur : au sol, sans air, l’Avatar chauffe vite et beaucoup ! La précaution vaut aussi lorsque vous devez attendre avant de décoller, pour attendre un fix GPS par exemple, ou des pilotes dans une course. S’il n’est pas ventilé, l’émetteur Avatar indique rapidement qu’il est en surchauffe jusqu’à s’éteindre quand rien ne va plus. Pour cette même raison, il est recommandé de monter le boitier dans une frame de telle sorte qu’il soit ventilé naturellement pendant le vol… 

Mise en rouge et appairage

La bonne nouvelle, c’est que Walksnail ne requiert pas une connexion à Internet ni un compte utilisateur, comme c’est le cas pour activer du matériel DJI. La procédure est simplissime : il faut allumer la paire de lunettes, mettre le boiter Avatar sous tension, appuyer sur l’encoche Bind sur les lunettes, appuyer sur le bouton Bind sur le boitier. En quelques secondes, les deux sont appairés, l’image apparait : vous êtes prêt à décoller ! Pensez, au moment du montage, à faire en sorte que le bouton de Bind du boitier soit facile d’accès au cas où vous deviez réappairer lunettes et boitier – et ce sera probablement le cas lors d’une mise à jour majeure puisque vous devrez réinitialiser le dispositif et relancer l’appairage. 

Mise à jour…

Des mises à jour régulières sont des signes qu’un produit est bien suivi par son constructeur. Mais elles peuvent aussi être un peu pénibles quand elles sont trop fréquentes, ou quand elles introduisent des bugs supplémentaires. Dans le cas de Walksnail, les mises à jour ont été assez fréquentes, mais la dernière, juste avant les vacances de la fête nationale chinoise, a été retirée quelques jours à peine après avoir été diffusée. Le constructeur a indiqué une méthode (qui s’apparente à une bidouille) pour downgrader le firmware vers le 26.30.6. Donc lors de mes tests, et au moment où je rédige cette chronique, il fallait en théorie utiliser le firmware 26.30.6. 

Problème ? 

Avec ce firmware 26.30.6, j’ai expérimenté de nombreux dysfonctionnements, notamment des soucis d’enregistrement, de débit, de qualité d’image. Solution ? J’ai téléchargé le firmware 27.32.10 (qui a été retiré par Walksnail) sur une archive mise en place par D3VL (autrement B3yond, qui proposent des hacks FCC pour les systèmes de DJI) en accord avec Walksnail. Il apporte de nombreuses corrections, mais il m’a infligé à 2 reprises un soudain écran noir en vol pendant plusieurs secondes, très désagréable. Je ne doute pas que la prochaine version du firmware corrigera ce problème, qui a été assez largement documenté sur les réseaux sociaux, et qui semble la raison pour laquelle le firmware a été retiré.

Confiaaaaance ?

Ces firmwares inachevés transforment le client en beta-testeur malgré lui – dans l’esprit des très riches heures de Microsoft…  Deux rideaux noirs pendant les vols ont de quoi installer un manque de confiance dans le matériel (ou plutôt le logiciel), et c’est dommage. D’autant que le downgrade (revenir à de précédents firmwares) nécessite de bidouiller les noms des fichiers. Fort heureusement, la manipulation est expliquée dans une page du site B3yond (ici).

L’interface dans les lunettes

L’écran affiche le retour vidéo et les lunettes y ajoutent quelques informations basiques comme la tension de l’alimentation des lunettes, le canal vidéo, le nombre de mégabits par seconde, la latence, et la tension du drone, plus une indication de la mémoire de la microSD des lunettes et de la mémoire interne du boitier ou un témoin d’enregistrement. A cela s’ajoutent, si vous le désirez, les informations en provenance de l’OSD du contrôleur de vol.

Les réglages ?

Ils reposent sur le mini joystick à 5 directions et le bouton retour. L’affichage à l’écran prend la forme d’un tableau de bord avec 4 onglets. Il n’y a pas d’autres choix que l’anglais (ou le chinois), mais les termes sont assez faciles à comprendre. Surtout si vous avez déjà pratiqué le Digital FPV System de DJI, puisque les options sont très semblables, même si les noms sont un peu différents. Toutes les options ne sont pas accessibles. Certaines parce qu’elles ne sont pas encore prêtes, comme Share : c’est le partage de l’image avec d’autres lunettes, comme le mode Audience chez DJI. 

Ca débloque…

D’autres options sont liées à la réglementation européenne : par défaut, le bitrate est de 25 Mbps maximum. Pour aller jusqu’à 50 Mbps, il faut « débloquer » les fréquences, ce qui permet aussi de pouvoir voler jusqu’à 8 (selon les réglages). Par défaut, la puissance maximale est de 700 mW. Pour mémoire, la réglementation européenne ne permet pas de dépasser 25 mW. Une fois « débloquée », la puissance peut atteindre 1,2 W ! Là encore, c’est un simple fichier qu’il suffit de copier sur la microSD des lunettes. Comment obtenir ces fichiers ?

Unlock procedure

Walksnail propose officiellement les procédures de déblocage des canaux et de la puissance, c’est la Unlock procedure disponible sur le site de Caddx en libre téléchargement. On obtient un fichier d’explications en anglais, et deux fichiers à placer à la racine de la carte mémoire sur les lunettes. Il n’y a pas plus simple ! Il faut espérer que les gendarmes de la réglementation radio ne se penchent pas sur le sujet, puisque le constructeur permet d’enfreindre des réglementation locale – à la différence de DJI qui ne l’autorise pas… du moins pas officiellement. 

Les plages de fréquences ?

En 25 Mbps, ce sont exactement les mêmes que celles utilisées par le DJI Digital FPV System : 7 plages de 5660 à 5914 MHz avec une largeur de 20 MHz, et le canal 8 par défaut en 5839 MHz. Idem en 50 Mbps, les valeurs sont les mêmes que celles de DJI : 3 plages de 5685 à 5878 MHz avec une largeur de 40 MHz, et le canal 8 par défaut en 5839 MHz. Ce qui signifie que vous pourrez piloter assez facilement en présence de drones équipés DJI.  

Ce qu’on peut régler ?

Il y a le choix du canal dans le premier onglet. Dans l’onglet Settings, les réglages se bousculent ! Il y la puissance d’émission, la définition des images (720p ou 1080p), le bitrate (High = 50 Mbps, Standard = 25 Mbps); le Frame rate (Standard = 60 fps, High = 100 fps). Il y a une alerte de batterie faible, un mode Standby (qui ne fonctionnait pas correctement lors de mes tests). Dans le sous-onglet Camera, il y a l’exposition (EV), la rotation de l’image (si vous montez la caméra à l’envers), le ratio (16:9 ou 4:3), etc.

Et puis…

Dans le sous-onglet Display, il y a la taille de l’écran (100 % par défaut), le Focus Mode (je vous en reparle un peu plus loin), et les réglages de l’OSD. Dans le sous-onglet Record Set, il y a la définition d’enregistrement, le formatage de la carte microSD des lunettes et de la mémoire de l’émetteur vidéo, la possibilité de déclencher l’enregistrement à l’armement (et l’arrêter au désarmement), etc. Dans le sous-onglet Device, il y a des alarmes en cas de réception fiable, la réinitialisation des lunettes et la vérification de la version du firmware. Enfin un dernier onglet permet de revoir les séquences enregistrées sur la microSD des lunettes.

Le Focus Mode

C’est le même principe que chez DJI : l’image est la plus nette au centre de l’écran, les dégradations sont répercutées sur les bords pour gêner le moins possible le pilotage. Mais chez Walksnail, le Focus Mode crée d’énormes pâtés de pixels sur les bords, même avant de décoller ! Ca ne s’améliore pas en l’air, que l’on soit proche ou éloigné. Bref, c’est tout simplement inutilisable. Est-ce que l’option n’est pas encore finalisée ? Allez savoir. En attendant, j’ai laissé le Focus Mode sur Off.

25 mW, le maximum autorisé en France…

Vous le savez, la puissance maximale autorisée en Europe dans la plage de fréquences 5,8 GHz est de 25 mW. Autant dire que, dès que vous pénétrez dans la végétation, que vous passez derrière un obstacle en indoor, ou que vous décidez de vous éloigner un peu, la liaison chute rapidement. 25 mW, ce sera parfait pour des courses de FPV racing ou des vols à très faible distance. Mais pour vraiment profiter d’Avatar, il faut passer à une puissance plus élevée – en toute connaissance de cause, puisque cela vous place dans l’illégalité.

La portée ?

Walksnail communique sur une portée de 4 kilomètres. Comme avec DJI et d’autres constructeurs, c’est une valeur à laquelle il convient d’éviter de se fier. Elle dépend d’un grand nombre de paramètres : environnement de vol, présence d’obstacles, météo, présence de perturbations radio, placement des antennes de l’émetteur, placement des antennes des lunettes, type d’antennes sur les lunettes, puissance d’émission, etc. Par ailleurs la réglementation européenne limite la distance de vol à la vue directe de l’observateur qui doit suivre vos évolutions. Pour ces raisons, je ne publierai pas d’indication sur la portée pratique de Walksnail – mais il existe de nombreuses vidéos sur le sujet.

Les impressions en vol ?

Elles sont très différentes selon les firmwares et les réglages ! Je m’explique. Avec des firmwares d’avant le 27.32.10, je suis revenu des sessions de vol un peu déçu : les images souffraient de gros « pâtés » de pixels (parfois appelés macroblocks) et des portions de l’écran très floues. Sans latence mais avec des images manquantes, ce qui donne l’impression de subir parfois de courtes saccades. Avec la 27.32.10, qui je le rappelle n’était pas officiellement disponible lorsque j’ai fait mes essais, la situation s’améliore très nettement ! Les images sont plus nettes, avec beaucoup moins de zones floues dues à une compression trop forte. Cette version du firmware gomme aussi les images manquantes. Au final, le ressenti en vol est très positif !

Le détail des ressentis selon les modes ?

  • C’est avec le réglage Bitrate sur Standard (25 Mbps) que les sensations m’ont paru les moins agréables : les images sont assez vite pixelisées même avec peu de distance. C’est le cas en 720p comme en 1080p.
  • C’est avec le réglage 720p, Bitrate sur High (50 Mbps) et Frame Rate sur High (100 fps) que j’ai expérimenté la latence la plus faible, et les meilleures sensations en vol ! 
  • C’est avec le réglage 1080p, Bitrate sur High (50 Mbps) et Frame Rate sur Standard (60 fps) que j’ai obtenu les plus belles images. Mais avec une latence un peu plus perceptible, et parfois quelques images manquantes.

A noter qu’en 1080p, le Frame Rate High (100 fps) n’est pas disponible. A noter aussi que l’enregistrement, dans les lunettes et sur la mémoire à bord, ajoute environ 2 millisecondes de latence – je n’ai ressenti la différence qu’en 720p / 25 Mbps / 60 fps, pas dans les autres modes.

Les différents réglages et la latence

Résolution / Bitrate / Frame Rate / Latence (indiquée à l’écran)

  • 720p / Standard (25 Mbps) / Standard (60 fps) / 16 à 28 ms 
  • 720p / Standard (25 Mbps) / High (100 fps) / 22 à 23 ms
  • 720p / High (50 Mbps) / Standard (60 fps) / 24 ms
  • 720p / High (50 Mbps) / High (100 fps) / 18 à 19 ms
  • 1080p / Standard (25 Mbps) / Standard (60 fps) / 29 ms
  • 1080p / Standard (25 Mbps) / High (100 fps) -> non disponible
  • 1080p / High (50 Mbps) / Standard (60 fps) / 27 ms
  • 1080p / High (50 Mbps) / High (100 fps) -> non disponible

Par rapport à DJI ?

Le FOV des lunettes (46°) est inférieur à celui des casques de DJI (54°), l’image est donc moins impressionnante, surtout quand on passe de l’un à l’autre. En revanche, le FOV de la caméra Avatar (170°) est supérieur à celui des caméras que j’utilise avec le système de DJI (150°), pour de meilleures sensations en vol (surtout pour la vitesse). La pixelisation des images est assez semblable, peut-être meilleure avec Avatar en 1080p / 25 Mbps / 60 Hz. La pixelisation parasite m’a semblé moins importante avec la distance, ce qui est plutôt agréable ! Avec Avatar, il reste possible de voler avec un Bitrate qui s’est écroulé sous les 5 Mbps, alors qu’avec le système de DJI le retour vidéo s’apparente dans ces conditions à un slideshow…

Les enregistrements « S »

Le système de Walksnail permet d’enregistrer les images filmées à bord directement dans la mémoire du boitier. Pourquoi « S » ? Parce que les fichiers sont nommés AvatarSxxxx, S voulant dire Sky, autrement dit les images enregistrées à bord. Ce sont des images filmées en 1920 x 1080p à 60 fps H.264 à 50 Mbps ou en 1280 x 720p à 60 fps H.264 à 50 Mbps. Puisque les images sont filmées à bord en lien direct avec la caméra, elles ne souffrent pas des pertes de qualité lorsque la liaison se dégrade. La compression est peu visible, et les images plutôt belles. Il y a moyen de les stabiliser avec Gyroflow en utilisant les données de l’éventuelle Blackbox sur le contrôleur de vol, mais avec une définition de 1080p au mieux, les images stabilisées seront assez dégradées.

Les enregistrements « G »

En plus de l’enregistrement à bord, on peut enregistrer le retour vidéo tel que le reçoit les lunettes. Il s’apparente donc à ce que vous voyez pendant le vol. Pourquoi « G » ? Parce que les fichiers sont nommé AvatarGxxxx, G voulant dire Ground, autrement dit les images enregistrées au sol. Ce sont des images filmées en 1920 x 1080p à 60 fps H.264 à 37 Mbps ou en 1280 x 720p à 60 fps H.264 à 35 Mbps. La qualité des images dépend de celle de la liaison radio, on voit la compression. Quand il y a beaucoup de détails, herbe, feuilles d’arbres, elle est très présente. Mais la qualité est suffisante, cela dit, pour conserver le souvenir de jolis vols. 

Et puis surtout…

Ces enregistrements dans les lunettes sont parfaits pour faciliter les recherches du drone en cas de crash ! Quand on débranche sauvagement la batterie sans interrompre l’enregistrement, ou qu’elle est éjectée du drone, Avatar perd très peu d’images. Il est possible d’obtenir un fichier .srt (sous-titres) : il permet d’afficher des données avec un logiciel compatible avec les sous-titres, comme VLC par exemple. C’est intéressant puisque cela permet d’afficher la qualité du signal, la tension de la batterie, la latence, le bitrate et la distance. Dommage que d’autres données ne soient pas stockées, comme la position GPS et la hauteur de vol. A noter que le Frame Rate fixé sur High ne permet pas des enregistrements en 100 fps, ils restent figés à 60 fps.

Les alarmes d’Avatar

Pour savoir si la liaison vidéo est correcte, Walksnail offre plusieurs outils. Il y a l’indication  de la qualité du signal avec des barres style téléphonie mobile, comme chez DJI… mais ce n’est pas très efficace. Il y a l’indication du débit : le surveiller permet d’anticiper les pertes de liaison. Dans les options, il y a celle de l’alarme visuelle : elle fait clignoter le bord de l’image en rouge quand la liaison est critique. C’est très efficace, mais elle est réglée assez basse, il faut agir dès que le rouge apparait. Lorsque j’ai perdu la liaison, j’ai à chaque fois vu apparaitre des pâtés de pixels sur les bords de l’image, comme en Focus Mode (et bien que ce mode soit sur Off) – c’est une bonne chose puisque les bords dégradés sont un avertissement, le centre restant utilisable. Mais il faut agir vite pour rétablir la liaison. Un bon point : l’image revient vite lorsque la liaison est rétablie – c’est très appréciable…

L’estimation de la distance

Le Ranging Mode une fonction d’Avatar : elle indique sur l’écran la distance entre les lunettes et le récepteur. Elle n’est opérationnelle qu’en Bitrate Standard (25 Mbps). Mais surtout, comme le Focus Mode, cette fonction n’est pas encore aboutie, elle donne des valeurs farfelues. Je ne connais pas les mesures sur laquelle elle se base, ni sa méthode de calcul. Toujours est-il qu’elle n’est pas opérationnelle, du moins pour le moment. Dans la capture de la sortie HDMI ci-contre, la distance indiquée est de 23 mètres… alors que l’appareil n’a pas encore décollé !

La Film Line

C’est une option intéressante : vous pouvez afficher un cadre en surimpression de l’image. A quoi ça sert ? Le principe est de l’aligner sur le cadrage d’une caméra HD type GoPro. Cela permet d’avoir toujours sous les yeux ce que filme la caméra HD pour bien gérer le cadrage pendant les vols. Astucieux !

L’OSD « complet »

Avatar permet d’afficher les données OSD du contrôleur de vol – j’ai utilisé exclusivement Betaflight lors de mes essais. C’est une « vraie » mise en oeuvre de l’OSD, parfois décrite comme « Canvas » : elle reprend tous les éléments à afficher que vous indiquez dans Betaflight Configurator. Ca sert à quoi ? A choisir ce que l’on veut voir à l’écran : état de la batterie (sommes de cellules ou moyenne des cellules), consommation, temps de vol. Avec des composants comme un baromètre altimétrique et un GPS, on peut aussi obtenir la hauteur, la vitesse, le cap, la distance au point de décollage, la direction du point de décollage, etc. 

Et l’OSD « interactif »

Il permet d’accéder à certains réglages de Betaflight par une combinaison des joysticks sur la radiocommande. A quoi ça sert ? Par exemple à modifier les PID sur le terrain, ou encore à choisir un profil de réglages. Ou, les utilisateurs de GPS avec Betaflight apprécieront, à activer ou désactiver la possibilité de décoller sans fix GPS. Ou encore à effacer la Blackbox avant de décoller…

Pourquoi est-ce notable ?

Parce que le Digital FPV System de DJI permet uniquement d’obtenir une sélection d’informations de l’OSD affichée à l’écran – c’est une sorte d’émulation de l’OSD, à la différence du mode « Canvas ». Il ne permet pas non plus d’accéder à la partie interactive et aux réglages via l’OSD. Ceci est à nuancer, toutefois. Car si DJI ne propose pas de « vrai » OSD, le projet opensource wtfos (voir ici) permet de modifier le firmware des casques de DJI pour profiter d’un mode « Canvas ». Ca fonctionne très bien, mais il est important de noter que ce n’est pas une fonction proposée par DJI, et que le constructeur peut décider de la rendre inopérante à l’occasion d’une mise à jour.

Gestion de la chaleur

Le boitier Avatar chauffe beaucoup, nous l’avons vu. Mais Walksnail l’a équipé d’un gestionnaire de température plutôt efficace. Lorsqu’il monte en température et qu’il dépasse les 80°, l’OSD affiche la mention « VTX Overheating » suivie de la température. Elle a atteint 90° sans que l’émetteur ne se coupe, mais je n’ai pas poussé l’expérience plus loin. Je ne sais donc pas si le composant s’éteint automatiquement passée une certaine température. En revanche, le placer sous un petit ventilateur à main lui permet de redescendre sous les 80°. Je n’ai par ailleurs jamais eu d’alarme en vol.

Peut-on utiliser un émetteur vidéo analogique avec les lunettes ?

Non, les Dominator HDO3 ne sont pas compatibles avec l’ajout d’un récepteur analogique. Il n’y a pas non plus d’entrée vidéo analogique, ni numérique : le système Avatar n’est donc pas compatible avec les équipements numériques. Dommage !

Betaflight… et les autres !

J’ai utilisé Avatar exclusivement avec le firmware Betaflight sur mes racers. Mais l’un des points forts du système, c’est la compatibilité avec d’autres firmwares pour contrôleurs de vol : Inav et Kiss. Parfait, par exemple, pour ceux qui envisagent d’utiliser Avatar sur des ailes équipées avec Inav !

La sortie vidéo

Les lunettes Avatar disposent d’un connecteur USB-C qui permet la sortie du signal vers un dispositif HDMI, avec l’aide d’un câble USB-C HDMI. L’image diffusée est celle qui apparait dans les lunettes, c’est-à-dire avec l’OSD, et les menus quand on les utilise. A quoi ça sert ? A montrer les images en temps réel sur un écran, à les enregistrer, à les diffuser vers un service de broadcast, etc. Sur un écran HDMI d’entrée de gamme Feelworld, j’ai simplement du choisir le mode 1080p en Standard (60 Hz), les autres modes ne fonctionnant pas ou pas bien – mais avec un moniteur haut de gamme capable de prendre en charge le 100 Hz, cela ne pose pas de problème. Notez qu’il faut d’abord allumer et brancher le dispositif externe, sans quoi la sortie USB-C / HDMI des lunettes ne s’active pas.

Quelques précisions sur les chiffres

La fiche technique de Walksnail indique que la caméra filme à 120 fps, que l’encodage est en H.265. Mais on ne retrouve pas ces valeurs en pratique. Pourquoi ? Parce que les écrans des lunettes de Fatshark et Walksnail fonctionnent à 100 Hz au mieux (en Frame Rate High), ce qui réduit le nombre d’images par seconde à 100. En Frame Rate Standard, les écrans sont en 60 Hz, le nombre d’images par seconde plafonne dans ce cas à 60. La compression en H.265 est utilisée pour le transport des données entre l’émetteur vidéo et les lunettes. Mais le stockage des vidéos sur la carte microSD des lunettes et sur la mémoire interne de l’émetteur est en H.264. 

Mes petites galères ?

Outre l’enregistrement des vidéos capricieux en firmware <27.32.10, les écrans noirs en firmware >27.32.10 déjà évoqués, j’ai rencontré d’autres soucis pendant mes essais. Le plus gênant ? C’est sans doute la perturbation du GPS sur 2 frames (un DC5 et un Explorer 4 de iFlight), même en veillant à ce que le boitier Avatar ne touche aucune partie métallique ou carbone. Un autre ? A chaque mise à jour de firmware, il faut impérativement faire un « reset all » dans les lunettes… et réappairer tous les émetteurs Avatar. En cas d’oubli, les sanctions sont variées : les enregistrements sont inutilisables, l’image est tramée avec des bandes horizontales, l’enregistrement ne démarre pas, l’OSD reste figé, etc.

L’effet Whaouh ?

Si vous êtes habitué à un retour vidéo analogique, chausser les lunettes Dominator Avatar est l’assurance d’un effet Whaouh ! L’image est de grande taille, détaillée, nette, sans latence, avec une belle portée. Bref, c’est le pied et vous n’aurez plus jamais envie de revenir à l’analogique (sauf pour des usages très particuliers comme la longue distance). Si vous êtes habitué au Digital FPV System de DJI, vous n’aurez pas cet effet Whaouh. Selon les modes et les environnements, l’image est parfois meilleure qu’avec les outils de DJI, parfois moins satisfaisante, globalement semblable.

L’écoute des équipes de Walksnail

Les développeurs de Caddx / Walksnail ont sans doute acquis une intéressante expérience des problématiques du monde des racers avec leurs produits analogiques, mais aussi numériques pendant la période de partenariat avec DJI. Les modifications apportées à Avatar depuis sa sortie montrent qu’ils sont à l’écoute des remarques et des critiques des utilisateurs. C’est tout à leur honneur, et c’est une excellente idée puisque DJI n’est pas réputé pour apporter des réponses rapides à ses clients.

Les points forts

  • La qualité de l’image assurée par les écrans OLED
  • L’écran est visible en intégralité sans devoir réajuster les lunettes
  • La prise en charge de Betaflight, Inav, Kiss
  • La prise en charge complète de l’OSD, version « Canvas »
  • Le réglage de la puissance d’émission au-delà de 25 mW
  • Le hack officiel pour augmenter puissance, nombre de canaux et bitrate
  • La taille et le poids des lunettes Fatshark / Walksnail
  • Pas d’antennes sur les lunettes Fatshark (il n’y a pas de petites économies)
  • La possibilité de choisir d’autres antennes facilement
  • Les réglages interpupillaire et dioptrie
  • La sortie USB-C / HDMI avec l’OSD inclus
  • La mémoire intégrée du boitier utilisable pour les DVR 
  • Le fichier de télémétrie avec le DVR des lunettes
  • Les mises à jour fréquentes
  • L’alarme visuelle de perte de liaison vidéo
  • Le retour en 1080p
  • La disponibilité du boitier Avatar Mini 1S pour les nano racers
  • Le ventilateur intégré, alimenté et réglable

Les points faibles

  • Les firmwares qui apparaissent… et disparaissent
  • Pas de fichier d’informations .srt avec le DVR à bord de l’émetteur
  • Pas de coordonnées GPS dans le fichier .srt des lunettes
  • Les dimensions des trous de montage du boitier Avatar
  • L’obligation d’alimenter le boitier pour accéder à la mémoire interne
  • La taille de l’image affichée dans les lunettes inférieure à celles des casques DJI
  • Le prix des lunettes

Combien ça coûte ?

Le pack casque FPV Dominator HDO3 + kit Avatar HD de Fatshark et Walksnail est proposé à 865 € chez StudioSPORT. Le kit Avatar HD de Walksnail (caméra + vTX + antennes) est positionné à 180 €. La caméra seule est à 66 €, le vTX seul est à 130 € et les antennes seules sont à 17 €. Le Kit Avatar HD Mini pour appareils en 1S sera proposé à 145 €. Les lunettes Fatshark sont à 699 €. A noter que Walksnail propose un Wiki au sujet d’Avatar (ici).

Faut-il l’acheter ?

Si vous êtes déjà équipé avec le DJI Digital FPV System, il y a peu de raisons pour passer dans le giron Walksnail, puisque cela implique de changer le casque et de changer tous les émetteurs de vos appareils. Par ailleurs, un « vrai » OSD est désormais disponible sur DJI avec le hack wtfos (voir ici). Idem si vous êtes déjà équipé avec HDZero de Divimath.

Si vous êtes encore en analogique (ou sans équipement FPV), il y a de nombreuses raisons de vouloir choisir Walksnail face à DJI et Divimath. La principale ? Avatar s’intègre mieux dans les systèmes des FPV racers que DJI ! L’outil est opérationnel, plutôt efficace, et il a le mérite, toujours par rapport à DJI, d’être compatible avec de petits racers 1S. Le principal défaut d’Avatar ? C’est le fait que son logiciel ne soit pas encore terminé : il faut accepter de jouer le rôle d’un beta-testeur. C’est un peu gênant sachant qu’Avatar est un concurrent direct de même génération que DJI Digital FPV System, opérationnel et stable depuis 2019. Mais le produit évolue rapidement, en tenant compte des critiques des utilisateurs, et c’est très agréable (alors que le produit de DJI évolue très peu).

Si vous avez la possibilité d’attendre avant de vous équiper, faites-le : cela vous permettra de voir ce que va proposer DJI (non, je ne peux rien vous en dire pour le moment), de suivre les évolutions de HDZero (notamment les lunettes avec récepteur intégré en approche), et de suivre les évolutions de Walksnail bien sûr, puisque toutes ses fonctions ne sont pas encore disponibles ou finalisées…

4 commentaires sur “Walksnail et Fatshark : le test de la solution de retour vidéo numérique HD Avatar

  1. Super interessant comme retour!
    Comme d’habitude d’ailleurs. .
    Merci à toi pour tout.
    Kic fpv

  2. Article ultra complet merci beaucoup. Je me demande si le marché de niche du fpv sera assez gros en valeur pour permettre à 3 systèmes de vivre et perdurer, qui seront les laissés pour compte dans quelque mois ? Etant chez DJI avec 9 vistas, je dois avouer que le changement de système ne serait pas tres raisonnable. Du coup je regarde avec un peu de circonspection ce qui se passe ailleurs.. Je ne suis pas particulièrement satisfait de l’évolution du système dji, notamment de l’absence d’un mode Canvas officiel 4 ans après la sortie du système, même si dans l’ensemble cela fonctionne très bien et que l’image est toujours excellente. Je vais perso rester avec mes google v2 ( le masque pas les lunettes, d’ailleurs les gars, c’est quoi ces noms de merde qui induisent que de la confusion, et qui sont probablement déplorable en terme de marketing ) et regarder ce qui va se passer d’ici qq mois.

  3. Merci, excellent article très complet, précis et objectif!
    Venant de l’analogique et pratiquant les ailes et le 1S, je lorgne du côté de walksnail mais je vais attendre un peu…
    Continuez ce bon travail vous êtes une mine d’information 😉

  4. J’attends j’attends désespérément avant de savoir vers qui me tourner! Hâte de savoir les indiscrétions de dji…
    Mais avatar semble un bon concurrent!

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