DJI Action 2, le test de la mini caméra 4K stabilisée !

Précision sur le blindage…

J’ai utilisé la Action 2 montée sur le DJI FPV. Pourquoi donc, puisque cet appareil dispose déjà d’une stabilisation des images ? Parce que la stabilisation intégrée dans cet appareil est Rocksteady 1.0. La stabilisation Rocksteady 2.0 de l’Action 2 propose des images bien plus souples et agréables – il y a plusieurs séquences filmées avec le DJI FPV dans la vidéo pour vous faire une idée du résultat. Seulement voilà, avec des caméra GoPro et Insta360 (GO 2, One R, X2), la réception du GPS est mise à mal lorsque la caméra est allumée (même wifi coupé). Je n’étais pas trop confiant avant d’essayer. Mais j’ai été une nouvelle fois surpris : DJI a travaillé sur le blindage de la Action 2 puisque je n’ai perdu que 1 ou 2 satellites une fois la caméra installée sur le DJI FPV et allumée, Bluetooth et wifi opérationnels. Un très bon point pour la Action 2 !

Compression…

Elle est très correcte et évite les pâtés de pixels, pour un piqué qui m’a séduit et des arrêts sur image montrant des détails fins – j’ai enregistré en H.265 pour profiter d’une compression optimisée. Attention, les vidéos peuvent être saccadées en lecture sur des ordinateurs un peu anciens. En H.264, les données prennent plus de place, mais les vidéos sont lisibles sans saccades sur plus de plateformes. Le débit maximal selon la fiche technique est de 130 Mbps – c’est beaucoup et c’est une excellente nouvelle. Cela dit, que ce soit en H.265 et H.264, tous mes enregistrements ont plafonné à 100 Mbps. Cela reste très correct, en garantissant peu de flous de compression – mais c’est moins que promis.

Choisir le FOV

Le choix de l’angle de vision est important. En Standard (Dewarp), on obtient des images avec un redressement des lignes courbes, au prix d’une forte déformation et parfois un flou sur les bords, et un angle serré. Le FOV Large est un compromis qui offre un angle assez grand pour des déformations limitées. Le FOV Ultra large est plus déroutant : l’angle est très large, avec une image étirée, des déformations très visibles et du flou sur les côtés, un peu trop sans doute pour les amateurs de belles images. En revanche, il assure une belle sensation de vitesse qui met en valeur les vols à proximité d’obstacles. C’est finalement celui que je préfère !

La balance des blancs ?

En mode Automatique, elle est plutôt réussie : la température des images est reproduite assez fidèlement à la réalité. DJI s’appuie pour cela sur un capteur pour mesurer la température des images – on le voit juste sous l’objectif.

En activant le mode Pro ?

Il est possible de gérer la balance des blancs en forçant manuellement la température des couleurs, de 2000K à 10000K. Dans ce mode Pro et en vidéo, la Action 2 offre deux modes : Normal et D-Cinelike. Les couleurs en mode Normal sont un peu vives, mais sans excès. Si vous n’avez aucune intention de retraiter les images en post-production, ce réglage convient pour la plupart des situations. En activant les réglages Pro, vous pouvez filmer en D-Cinelike pour obtenir des couleurs « flat » mais avec plus d’informations stockées dans les images. Evidemment, ce sera à vous de retravailler les couleurs avec un logiciel spécialisé, à la main ou avec l’aide de LUT. Notez que la Action 2 ne propose pas de shooter en HDR, ni en photo ni en vidéo. 

Luminosité et contraste

J’ai un peu tâtonné à gérer la luminosité et le contraste. Par défaut, avec du soleil, les vidéos m’ont semblé un peu surexposées. Il m’a fallu passer en mode Pro pour avoir accès à l’indice de lumination (EV). Il n’est accessible qu’en mode Pro et réglages Auto. J’ai choisi -0,3 ou -0,7 pour conserver suffisamment de nuances dans les nuages avec un soleil très présent. Mais il est impératif de revenir à un EV de 0 si la luminosité baisse, par exemple avec une couverture nuageuse dense, sous peine de revenir avec des images sous-exposées. Si la luminosité est changeante, le résultat est parfois décevant parce que sur ou sous-exposé. Ce qui m’a gêné ? La caméra prend une bonne seconde pour réagir automatiquement à un gros changement de luminosité. Par exemple, à la sortie d’un tunnel, l’image est blanche pendant une bonne seconde. 

Ouverture et ISO

Toujours en mode Pro, l’exposition peut être réglée manuellement. Dans ce cas, vous choisissez la vitesse d’obturation entre 1/8000s et 1/60s en vidéo, 30s en photo (pour des poses vraiment très longues), et les ISO sur des plages 100 jusqu’à 6400. A noter que les photos sont en Jpeg par défaut, mais peuvent aussi être stockées en RAW pour ceux qui désirent retravailler leurs images avec des logiciels spécialisés. Les réglages de FOV disparaissent en mode RAW.

Pas de filtres ND

DJI ne fournit pas de filtre ND pour la caméra, du moins pas au moment de la sortie du produit. C’est assez étonnant, puisque cet accessoire est un incontournable. Je l’ai « remplacé » par le réglages de l’EV, mais ce n’est pas satisfaisant. Il ne fait aucun doute que DJI ou des fabricants d’accessoires vont proposer leurs filtres ND, tôt ou tard. Peut-être avec une fixation magnétique, à l’image de la lentille macro proposée en accessoire par DJI. L’avantage de ce mécanisme de fixation ? C’est extrêmement pratique à installer et retirer. Les inconvénients ? La lentille macro est un peu lourde, elle se détache en cas de choc violent. Ce n’est pas un souci dans le cas de cette lentille macro puisqu’elle est supposée être utilisée à très courte distance, donc avec précautions. Mais ce sera plus gênant avec un filtre ND magnétique. Je parie sur l’ingéniosité des fabricants d’accessoires pour trouver une parade et assurer la fixation. A noter que j’ai utilisé des ND Glass Filters de TBS, leur taille convient et ils peuvent tenir avec deux élastiques – mais c’est de la bidouille.

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