HGLRC Rekon 3, le test du nano racer 1S en Li-Ion

Sur le papier, le Rekon 3 du constructeur HGLRC est un appareil très séduisant. Imaginé par David Cledon, alias Dave_C_FPV, sous le nom #NanoLongRange (voir ici), c’est un nano racer qui se distingue avec une autonomie supérieure à celle de ses concurrents. Pour parvenir à plus de 10 minutes de vol, son alimentation repose sur une batterie 18650 en Lithium-Ion, plutôt que sur une Lipo (Lithium-Polymère). La version HGLRC de l’appareil de Dave_C_FPV tient-elle ses promesses ? Réponse dans cette chronique. Avec en prime quelques recommandations pour vous équiper en batteries 18650…

La vidéo

Tour du propriétaire

Le Rekon 3 repose sur une structure carbone unibody au format Dead Cat, d’une épaisseur de 1,5 mm avec des bras de 4 mm de largeur. Les moteurs sont des brushless 1202.5 à 11600KV pour des hélices bipales de 3 pouces Gemfan 3018. Les moteurs sont reliés à l’ESC 4 en 1 avec des connecteurs, pour un remplacement facile. Sur la structure carbone est fixé un berceau en plastique destiné à accueillir une pile 18650. Les deux bornes n’indiquent pas la polarité, mais elle est tout de même rappelée avec une petite pièce en TPU jaune. Elle montre que le + est à l’avant.

Suite du tour

Partiellement protégé par une cage en TPU qui sert aussi de train d’atterrissage, le contrôleur de vol est basé sur un processeur F4, flashé avec Betaflight, accompagné par un ESC 4 en 1 de 5A BLheli_S. Il est compatible avec une alimentation en 1S ou en 2S (mais les moteurs, eux, ne sont compatibles qu’avec du 1S). Petit bonus : le contrôleur inclut un composant wifi qui permet d’accéder aux réglages sans fil, sur le terrain, avec un smarphone. Dans la cage TPU se trouve l’émetteur vidéo, un modèle Zeus Nano 5,8 GHz analogique capable d’émettre à 25 mW, 100 mW, 200 mW et 350 mW ! Il est accompagné par une antenne dipôle. HGLRC a ajouté un condensateur soudé sur le contrôleur de vol.

Fin du tour

L’appareil est livré sans récepteur radio. J’ai choisi d’installer un XM+ de FrSky, que j’ai soudé sans souci. Il y a juste la place pour l’insérer dans la cage en TPU, avec les deux antennes qui sortent à l’arrière. Il ne sera pas facile d’ajouter quoi que ce soit d’autre à l’intérieur de cette cage. La caméra FPV est à l’avant, c’est une Caddx Nano Ant 1000TVL montée sur un support TPU qui la protège des chocs, amortit les vibrations et permet de régler l’angle d’inclinaison. Attention, les fils d’alimentation de la caméra sont accessibles sous l’appareil, et donc fragiles. Le Rekon 3 pèse 65,4 grammes sans batterie. Laquelle ajoute environ 46 grammes, soit un poids en ordre de vol de 112 grammes environ, selon le modèle de 18650.

Mise en route

Le connecteur microUSB du contrôleur de vol est facilement accessible sous le Rekon 3. Il permet la connexion à Betaflight Configurator sur un ordi. C’est sans doute la solution à privilégier pour effectuer les premiers réglages, ceux qui prennent le plus de temps. Betaflight est présent sur le contrôleur de vol en version 4.2.0. Ce qu’il faut savoir ? La plupart des réglages ont déjà été effectués en usine. C’est le cas des valeurs de la table de l’émetteur vidéo. L’UART2 est celui qui pilote le récepteur radio. L’UART1 est dédié à la puce wifi pour accéder aux réglages sans fil. Une fonction bien pratique, puisqu’elle permet d’accéder aux réglages de Betaflight sur le terrain, avec un simple smartphone et l’application SpeedyBee (gratuite). Des UART, il n’y en a que deux en tout.

Mais alors, comment est géré l’émetteur vidéo ?

Le VTX, piloté avec le protocole IRC Tramp, est géré par un UART virtuel en Softserial. Là aussi, les réglages sont déjà effectués – et c’est tant mieux, le wifi de l’UART et le Softserial sont un peu pénibles à configurer à la lecture du manuel du contrôleur de vol. Notez qu’il n’y a pas de Blackbox sur le Rekon 3. Après l’appairage du récepteur et de la radiocommande, il faut veiller à ce que les voies soient correctes, à associer les interrupteurs aux principales fonctions que sont l’armement des moteurs, le choix du mode de vol, au beep des ESC, à la fonction Flip Over After Crash, etc.

Premier décollage ?

J’ai réalisé mes premiers vols avec 2 batteries 18650, l’une en provenance d’une lampe de poche, l’autre d’une cigarette électronique. Avec les deux, le Rekon 3 a décollé… et puis il est retombé doucement. Plus de jus, fin de l’expérience. Voici donc la première conclusion : on ne peut pas utiliser n’importe quelle 18650… J’ai retrouvé dans mes cartons quelques 18650 que je croyais sans marque. C’étaient en fait des LG HG2L… qui ont donné des résultats très corrects. Les premiers vols permettent de comprendre que le Rekon 3 est un appareil destiné à des vols très doux. Il prend de la hauteur très lentement, et ses reprises sont particulièrement molles… Ce n’est pas un appareil prévu pour la voltige !

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6 commentaires sur “HGLRC Rekon 3, le test du nano racer 1S en Li-Ion

  1. Merci pour le test Fred.

    Moi aussi j’en attendais beaucoup. Je trouvais l’idée pas mal pour s’initier aux racers. Quand on commence on a besoin de plus de temps de vol que de puissance. Mais vue les problèmes de coupures vidéo, difficile de se faire la main dessus.
    Sur ces coupures qui interviennent quand on met un peu trop de gaz, penses-tu qu’elle pourrait être réduite en limitant le max des gaz ?

  2. @ Onya : Oui, limiter les gaz permet de les réduire. Dans la partie vidéo où je teste l’autonomie, je vole en restant à gaz constants, et il y a peu de coupures, elles n’interviennent qu’en fin de vol…

  3. Merci @Fred pour ce test que j’attendais avec un peu d’appréhension après lecture de celui d’Oscar Liang (même si l’addendum de fin mai est beaucoup moins critique)…
    Mon exemplaire n’a hélas pas encore volé.
    J’ai des problèmes de transmission vidéo : batterie chargée à bloc, à 1m du récepteur et sans solliciter les gaz, j’ai sous certains angles des blackouts complets de transmission, je n’avais jamais expérimenté ça auparavant. Je me suis même demandé si je n’étais pas en PitMode, mais non.
    J’ai directement changé l’antenne vidéo pour la remplacer par une BetaFPV Air, c’est mieux mais j’ai toujours des trous noirs…
    J’attends un vrai essai en vol pour voir ce que ça donne.

    Je ferai des essais avec les Gemfan F3015 à 3 pales pliables, peut-être qu’elles solliciteront moins les moteurs (?) et éviteront l’affaissement de tension responsable des coupures vidéo ?
    Et je vais peut-être me commander un step-up.

    À suivre donc …

  4. Euh … et StudioSport qui décrit le Rekon3 comme « un petit quad taillé pour le freestyle et le long range […] nerveux [… et] résistant », faudrait leur dire, non ?

  5. @Fred, et bien si : j’étais en PitMode. Mais alors j’ignore comment cela fonctionne !
    Je pensais que le quad était en PitMode quand il était désarmé et qu’il passait à la puissance d’émission désirée une fois armé, ça paraît logique … mais non.
    J’ai donc désactivé la fonction dans Betaflight dans les réglages VTx (et c’est beaucoup mieux en réception vidéo !!)
    Quelqu’un sait se servir de cette fonction …?

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