Fimi X8 Mini, le test

Les réglages communs aux photos et vidéo ?

Le X8 Mini permet de procéder aux réglages de la balance des blancs et de la couleur – laquelle est en fait un choix entre un réglage basique (General), aux couleurs saturées (Vivid), noir et blanc (B&W) ou flat en 10 bits (F-log). Il permet aussi de choisir la méthode de mesure de la luminosité en pointant à l’écran (Spot), au centre (Center) ou avec une moyenne sur l’écran (Average). Il est aussi possible d’afficher des lignes de visée pour faciliter le cadrage des prises de vues. Ce qui manque aux réglages ? Dommage qu’on ne trouve pas la fonction zébras qui permet de mettre en évidence les zones surexposées, ni la fonction histogramme pour visualiser l’exposition. Des réglages rapides photo et vidéo sont accessibles en bas à droite de l’écran. Il y a l’exposition (EV) et la définition, en mode Automatique. En mode Manuel, on obtient la possibilité de régler les ISO (de 100 à 3200) et la vitesse d’obturation (de 1/64 à 1/800).

Le choix des fonctions photo et vidéo

On y accède par l’icône sous le bouton d’enregistrement à l’écran. En photo, on peut choisir le mode Normal (cliché simple), Super Night (prise de vue en faible luminosité), HDR (avec une forte dynamique), Time-lapse (clichés successifs à intervalles réguliers), et Panorama. En vidéo, on peut choisir Normal, HDR et Lapse (pour des Time-lapse automatisés). Ce sont des réglages accessibles au sol. Les autres sont QuickShot et Intelligent Flight, qui ne sont disponibles qu’en vol.

Les caractéristiques photo ?

En mode photo, il est possible de shooter en 12 mégapixels (4:3 en 4000 x 3000 pixels) ou en 8 mégapixels (16:9 en 3840 x 2160 pixels). Le réglage le plus intéressant, c’est sans doute celui qui permet de choisir entre un stockage en Jpeg uniquement, ou en Jpeg et en Raw (DNG). Ca sert à quoi, le Raw ? Les images ne sont pas compressées (du moins pas avec pertes), ce qui permet d’éviter les flous et pâtés de pixels dus à la compression du Jpeg. Elles comportent aussi plus d’informations pour améliorer les possibilités de retouche avec un logiciel spécialisé. Pour profiter des images en Raw, il faut un « dérawtisateur », autrement dit un logiciel capable de les lire et d’appliquer des corrections. Un mode Raw avec un si petit capteur, c’est justifié ? Oui, sans aucun doute ! Cela permet de tirer parti de toutes les photos, même les plus « difficiles », celles par exemple prises à contrejour…

La qualité des photos

Je n’attendais pas grand-chose du petit capteur du X8 Mini… et j’ai été agréablement surpris. Les photos sont plutôt réussies, avec des couleurs assez fidèles à la réalité même si elles sont souvent un peu trop claires à moins d’intervenir sur les EV. L’appareil se débrouille plutôt bien en contrejour. En Jpeg, la compression est assez forte et se voit dès qu’on zoome un peu dans les photos. Le salut vient des photos stockées en Raw ! car dans ce cas la compression est très limitée, les zones trop sombres sont faciles à rehausser. A noter que les photos sont ortho rectifiées avec très peu d’inclinaison sur les bords des images. On note un effet de vignettage assez prononcé : les coins des photos sont plus sombres…

Edit : Danilo Scarato de Quadricottero News a détecté un problème sur sa machine. Les images sont floues sur le côté droit de l’image. Mon exemplaire est affecté par le même souci, mais du côté gauche ! Il semble que ce soit un problème d’alignement de la lentille de la caméra. Je n’ai pas d’infos pour le moment sur un moyen de résoudre le problème… Tous les appareils ne semblent pas affectés.

Précisions sur les photos

Les données Exif des photos stockent les coordonnées GPS et l’altitude (pas la hauteur). Ce n’est pas le cas pour les Raw, qui sont quasiment vides d’informations. Il est possible de donner un coup de boost aux photos avec le mode Vivid. Au risque, parfois d’obtenir des images trop saturées et difficiles à corriger. A noter que les clichés shootés en HDR ne semblent présenter aucune différence avec ceux shootés en Normal. Bizarre. Le mode Super Night permet de réaliser des clichés en faible luminosité. Le résultat est très correct, avec un bruit quasiment absent, probablement lissé numériquement. La fonction Time-Lapse permet de shooter automatiquement des photos à intervalles réguliers (entre 1 seconde et 30 secondes).

Les fonctions de panoramas

Il faut être en vol pour shooter des panoramas, et avec le GPS opérationnel. Le X8 Mini propose 3 versions des panoramas : horizontal en 7 photos, vertical en 4 photos et grand angle en 12 photos. Il n’y a pas de mode à 360°. Le shooting prend 38 secondes pour les panoramas horizontaux, 20 secondes pour les verticaux et 1min30 pour les grand angle. Vous pouvez laisser l’application Fimi Navi Mini réaliser l’assemblage : il suffit de passer dans la galerie des photos et de lancer le téléchargement. Mieux vaut le faire au sol plutôt qu’en vol, l’opération est assez longue (selon la puissance de votre smartphone). A titre d’exemple, pour un grand angle, on obtient un cliché de 2439 x 2262 pixels. Attention : il faut lancer la création des panoramiques avant de retirer les images de la carte mémoire. Car même si vous les copiez à nouveau sur la carte mémoire, l’app ne les reconnaît plus. L’assemblage avec l’app de Fimi sympa, mais mieux vaut utiliser un logiciel spécialisé sur ordinateur. Ca tombe bien, la succession de photos est stockée sur la carte mémoire. Avec le logiciel PTGui pour PC Windows et Mac, le même cliché grand angle dépasse les 8500 x 5000 pixels, et on constate moins d’erreurs dans l’assemblage. 

Meilleures photos : DJI Mini 2 ou Fimi X8 Mini ?

J’ai présenté les clichés les clichés issues des deux appareils, sans retouche, en Jpeg, à plusieurs personnes de mon entourage. Le gagnant est… le X8 Mini : les images sont perçues comme avec plus de contraste, plus de détails dans le ciel. Les amateurs de photographie, eux, préfèrent plutôt les clichés du DJI Mini 2, notamment les fichiers Raw reconnus par les outils de dérawtisation. Tous s’accordent à dire, en revanche, que les panoramas les plus réussis sont ceux du DJI Mini 2.

Pour vous faire une idée vous-même et parce que tout le monde n’a pas les mêmes attentes, je vous invite à télécharger ici des exemples de photos en Jpeg, en Raw, en panoramas, et en comparaison avec le DJI Mini 2.

Les caractéristiques vidéo ?

En vidéo, il est possible de shooter en 4K (3840 x 2016) à 24, 25 et 30 fps. Ou en 2,7K (2716 x 1524) à 24, 25, 30, 50 et 60 fps. En 1080p (1920 x 1080), on peut obtenir du 24, 25, 30, 50, 60 et 90 fps. Enfin le mode 720p (1280 x 720) permet de shooter en 100 et 120 fps pour réaliser des ralentis 4x. Les modes 50 et 60 fps permettent des images fluides même avec beaucoup de mouvement. Mais l’angle de prise de vue est dans ce cas très réduit… L’encodage des vidéos peut être en H.264 ou en H.265, plus efficace mais plus gourmand en processeur (pour le visionnage). Le débit peut être choisi, mais pas de manière chiffrée. Par défaut le réglage est sur Medium. Il est possible de préférer Normal ou High. Pour une vidéo de 4K/30 en H.265, Medium assure un débit de 43,5 Mbps, Normal de 30,1 Mbps et High de 62 Mbps. Le débit maximal indiqué par la fiche technique est de 100 Mbps, mais le plus élevé que j’ai pu constater est 77 Mbps (en 4K/30, H.264 et F-log). A noter que, et c’est un poil irritant, l’app ne mémorise pas le réglage du bitrate après un changement de batterie, il revient toujours à Medium.

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