Fimi X8 Mini, le test

Le panneau arrière ?

A l’arrière du X8 Mini, on trouve une trappe pour insérer une carte mémoire. Elle est facile à insérer. La retirer est facile si la batterie n’est pas installée. Si elle l’est, il est recommandé d’utiliser une pince à épiler. Juste à côté se trouve un connecteur microUSB. A quoi sert-il ? Probablement à réaliser des mises à jour du X8 Mini, puisqu’une fois branché sur un ordinateur, allumer le drone « monte » une unité de stockage appelée « FC_UPGRADE ». Lors de mes tests, la page Download sur le site de Fimi est vide. Ce connecteur ne permet pas d’accéder au contenu de la carte microSD. Enfin on trouve un petit interrupteur. S’il est sur la gauche, le X8 Mini est à piloter avec sa radiocommande. Vers la droite, il est détectable par un smartphone, en wifi, et peut être piloté uniquement avec ce smartphone.

La radiocommande ?

C’est un modèle petit format, qui pèse 265,4 grammes. Elle est spartiate : il y a les deux joysticks, un bouton d’allumage, un bouton de RTH, un bouton d’enregistrement, un bouton de choix photo/vidéo et une molette. C’est tout ! A l’avant, on trouve un connecteur USB-C destiné à la charge et à la liaison avec le smartphone. Il y a aussi deux encoches qui permettent de stocker les manches des joysticks. Un principe très fortement inspiré de celui utilisé par DJI ! C’est pratique : la radiocommande est compacte pour le transport. Pour piloter, il suffit de visser les deux joysticks, cela ne prend que quelques secondes. A noter que les pas de vis des joysticks ne sont pas compatibles avec ceux du DJI Mini 2. La tension du retour au neutre est assez forte. C’est un bon point, puisque cela évite de dériver pendant une prise de vue avec une pression involontaire sur les joysticks.

La radiocommande ? (suite)

Il y a deux longues antennes à l’avant de la radiocommande, à déplier. Le plat des antennes est à orienter vers le drone pour optimiser la liaison radio (et vidéo). Une pression sur le bouton d’allumage permet de visualiser l’état de la charge de la batterie de la radiocommande. La batterie intégrée est une 1S de 3500 mAh, non amovible. La radiocommande est prévue pour accueillir un smartphone. Elle joue le rôle d’une mâchoire, qui s’étend lorsqu’on tire de part et d’autre de la radio. Elle permet de glisser des smartphones qui mesurent jusqu’à 17 cm en position paysage. A titre d’exemple, mon Huawei P20 Pro mesure moins de 16 cm avec une coque épaisse.

La radiocommande ? (fin)

La connexion entre la radiocommande et le smartphone est filaire. Fimi fournit 3 câbles dans la boite, dont l’une des extrémités est en USB-C, à insérer dans le connecteur à l’avant de la radiocommande. De l’autre côté, Fimi fournit une prise microUSB (pour les anciens smartphones Android), USB-C (pour les Android récents), et Lightning (pour iOS). Le câble passe sur le côté droit de la mâchoire, dans une encoche. Attention, j’ai essayé des câbles d’autres appareils, ceux de DJI par exemple : ils ne fonctionnent pas avec le X8 Mini ! La mâchoire est parfaite pour la plupart des smartphones. Mais on ne peut pas insérer de tablette. Il existe des accessoires pour rehausser la mâchoire (comme celui-ci), mais attention, les câbles sont très courts.

Allumer le X8 Mini ?

Fimi a repris à son compte la « méthode DJI » d’allumage : il faut une pression courte sur le bouton, puis une pression longue, aussi bien pour le drone que pour sa radiocommande. Même principe pour l’extinction. Le son qui témoigne de l’allumage est assez fort, un peu nasillard, sans doute à volume un peu trop élevé pour le haut-parleur intégré.

L’application pour piloter ?

Il s’agit d’une app spécialement prévue pour le X8 Mini, appelée tout naturellement Fimi Navi Mini. Elle est disponible pour iOS (sur l’AppStore) et pour Android (sur GooglePlay). Je n’ai pas eu de souci avec un iPhone et un iPad récents. Mais l’application n’a pas fonctionné sur un Huawei P20 Pro : elle n’a pas détecté la radiocommande. J’ai donc réalisé l’intégralité de mes tests sur iOS. La première surprise, c’est la richesse de l’application ! Elle n’est pas là pour faire de la figuration, mais pour proposer un nombre impressionnant de fonctions !

Décollage sans radiocommande

J’ai effectué quelques tests sans la radiocommande, juste avec un iPad pour piloter le X8 Mini. A noter que le mot de passe wifi sur mon exemplaire du X8 Mini n’était pas 123456789 comme indiqué dans l’app, mais 12345678. Le pilotage repose sur des joysticks virtuels affichés à l’écran. Sympa, simple à mettre en œuvre, mais évidemment la précision des mouvements est toute relative. La portée est courte : j’ai perdu la liaison à moins de 50 mètres, à plusieurs reprises. Ce mode smartphone a le mérite d’exister, mais il n’est pas vraiment exploitable, sauf peut-être pour des suivis (Follow me)…

Acquisition des satellites

L’application Fimi Navi Mini affiche une fenêtre « Pre-flight check » qui récapitule les informations importantes au décollage, en indiquant en couleur celles qui posent éventuellement problème. Elle indique par exemple s’il y a des interférences magnétiques, si le positionnement GPS est opérationnel. En extérieur, il suffit d’attendre que tous les avertissements disparaissent pour décoller en sécurité. Le positionnement GPS repose sur le GPS américain, sur Glonass (russe) et sur Beidou (chinois). La fiche technique ne fait pas mention du support de Galileo (Europe). La vitesse d’obtention du fix GPS est correcte, sans plus. Comptez 30 secondes environ en espace dégagé, parfois un peu plus. Il est possible de décoller sans fix GPS, en intérieur par exemple.

Décollage avec la radiocommande

Fimi propose deux méthodes pour décoller. Vous pouvez utiliser la fonction automatique de l’application, à valider à l’écran. Avec le GPS opérationnel, le X8 Mini démarre les moteurs et décolle pour se positionner théoriquement en stationnaire à 4 mètres de hauteur (dixit la fenêtre d’information de l’app). Mais en pratique, il grimpe directement à 5,3 mètres ! Sans fix GPS, il monte à 1,2 mètre et reste en stationnaire. L’autre méthode consiste à armer les moteurs vous-même en croisant les joysticks vers le bas, là encore « à la DJI ». C’est à vous, dans ce cas, de pousser les gaz pour décoller. Le X8 Mini maintient son vol stationnaire et ne bouge pour ainsi dire pas. L’exploitation des données de son baromètre altimétrique et de sa caméra verticale est réussie.

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