Nvision Junior Racer 75, le test

Il y a les grands constructeurs, et puis il y a de petites marques (chinoises) beaucoup moins connues. C’est le cas de Nvision, qui propose son Junior Racer 75. Il s’agit d’un nano racer de type Tinywhoop, avec moteurs brushless et des protections d’hélices. Il ne paie pas de mine, avec un habillage mauve et uns structure plastique aux formes assez anguleuses. Il mesure 7,5 de diagonale de moteur à moteur, pour des dimensions de 10,5 x 10,5 x 6 cm et un poids de 56 grammes (avec un récepteur radio). Que vaut-il vraiment ? Réponse dans cette chronique. Notez que le Junior Racer 75 m’a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.

La vidéo

Tour du propriétaire

Le Junior Racer 75 repose sur une structure carbone en X, d’une épaisseur de 1 mm. Les protections d’hélices, faites d’une seule pièce, sont fixées sur cette structure, prises en sandwich avec les moteurs. Lesquels sont des brushless 1103 à 8000KV pour des hélices quadripales Gemfan de 1,6 pouces 1636. Les moteurs sont branchés sur le contrôleur de vol avec des connecteurs, donc simples à remplacer en cas de coup dur. Le  contrôleur de vol est un tout-en-un basé sur un processeur F4, flashé avec Betaflight, avec un OSD actif, associé à un ESC 4 en 1 de 12A. Il est prévu pour être alimenté avec des batteries 2S ou 3S, avec un connecteur XT30 équipé d’un condensateur caché dans une gaine thermique.

La partie vidéo et radio

La caméra est une EOS2 de Caddx, une 1200TVL dont les images sont diffusées par un émetteur vidéo 5,8 GHz analogique de forme triangulaire, capable d’émettre à 25 mW, le maximum autorisé en France. Mais sa puissance peut aussi passer à 100 mW ou 200 mW pour aller plus loin là où c’est autorisé. L’antenne est de format dipôle. Dommage que l’angle de la caméra soit quasiment fixe : elle est figée avec très peu de débattement possible dans le carénage central. L’appareil est livré sans récepteur radio. Il est prêt pour la connexion avec un récepteur de type R-XSR de FrSky – mais vous pouvez couper ce câble pour souder directement un autre type de récepteur. J’ai fait au plus simple : j’ai branché un R-XSR, ce qui m’a permis d’éviter une séance de soudures. Il n’y a pas beaucoup de place pour loger ce récepteur : je l’ai placé à l’arrière, entre les deux protections d’hélices.

Les réglages

Le connecteur microUSB pour accéder aux réglages de Betaflight est situé sous l’appareil, facile d’accès. La plupart des réglages ont déjà été effectués d’usine, notamment les plus importants : les PID. Il ne reste plus qu’à configurer le mode d’armement, le choix des modes de vol, le Flip Over After Crash, etc. Il n’y a pas de mauvaise surprise : Betaflight est présent en version 4.2.2 assez récente, l’armement est réglé à 180° pour pouvoir démarrer les moteurs même sur le dos. L’angle de la caméra est réglé à 45°, c’est beaucoup trop, elle est positionnée à 10° tout au plus. Les tables de l’émetteur vidéo sont remplies, prêtes à fonctionner avec le réglage des fréquences et de la puissance d’émission. A noter que le contrôleur de vol offre une Blackbox intégrée de 8 Mo.

Premier décollage

J’ai utilisé des Lipo 3S de 450 mAh pour mes essais. C’est le Tinywhoop de classe 75 le plus lourd que j’ai eu l’occasion de tester, pourtant il ne montre aucune faiblesse au décollage ! Il grimpe vite et fort, de quoi être surpris pour un vol en appartement. Il est recommandé de prendre la mesure des gaz en vol à vue avant de se lancer dans des évolutions rapides en immersion. Car la petite surcharge pondérale a tout de même une répercussion : le Junior Racer 75 a un peu d’inertie dans les changements de direction. Il vaut mieux anticiper les obstacles sous peine de ne pas réussir à les éviter. La nervosité de l’appareil permet de se lancer rapidement dans des vols engagés !

Sensations en vol

Le retour vidéo analogique est correct, avec une image aux couleurs parfois psychédéliques. Mais, et c’est agréable, l’image ne tremble pas même s’il y a un eu de vent. L’appareil est stable, avec un comportement très sain. Il accélère bien quand on le sollicite, avec une sérieuse prise d’angle. Trop, parfois, puisque l’angle de la caméra est faible et qu’il n’est pas possible de l’augmenter. Le Junior Racer 75 récupère bien d’une plongée à la verticale avec une remise des gaz forte. Si elle est trop violente, il arrive tout de même qu’il parte en embardée. Bien qu’il soit vif, il peut être piloté doucement, sa précision permet de se faufiler entre des obstacles. Les vols dans les branches d’arbres sont particulièrement agréables, d’autant que le poids permet de passer en force de petites branches qu’on ne voit que trop tard à l’image. Je me suis surpris à tenter des plongées entre les arbres que je n’aurais pas tentées avec d’autres Tinywhoops plus légers. N’oubliez pas de configurer le Flip Over After Crash, qui permet de retourner l’appareil s’il aboutit à l’envers, mais aussi de le dégager d’une branche d’arbre scélérate s’il se trouve coincé en hauteur. En quelques coups de gaz, l’appareil finit par se décrocher et tomber. Il faut tout de même un peu de chance…

>>>> LA SUITE DE CETTE CHRONIQUE SE TROUVE ICI <<<<

Un commentaire sur “Nvision Junior Racer 75, le test

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×