BALIZ : la balise de signalement électronique de NAVEOL

Depuis le 29 décembre 2020, pour voler en France, les drones (les aéromodèles) de plus de 800 grammes doivent être enregistrés sur le site AlphaTango, avec une étiquette indiquant le numéro d’enregistrement et, c’est le point le plus contraignant, émettre un signalement électronique à distance (voir ici). Si votre appareil n’est pas équipé d’usine, c’est à vous d’ajouter une balise pour évoluer en conformité avec la réglementation. Vous avez le choix, il en existe plusieurs que j’avais présentées (voir ici), et vous pouvez construire la vôtre (voir ici).

BALIZ ?

C’est le nom d’une nouvelle balise réalisée par la société française NAVEOL, qui se distingue par un prix plutôt léger : 40 € (taxes comprises, hors port) ! Il s’agit de la balise qui a été sélectionnée par la FFAM pour équiper les adhérents des 36 terrains qui ne bénéficient pas d’une exemption de signalement électronique (voir ici). Le souhait de la FFAM, émis par son précédent président Bruno Delor lorsque la loi dite « drone » de 2016 était en préparation, consistait en une balise de 10 grammes pour 10 € (voir ici). Avec BALIZ, NAVEOL a réussi à contenir le poids, puisqu’elle pèse 9 grammes. Mais pas le prix. Elle est, cela dit, moins chère que ses concurrentes…

Les caractéristiques ?

C’est un module de dimensions 4,43 x 1,99 x 1,07 cm équipé d’un GPS (fix de position en 40 secondes environ selon le constructeur) et d’une puce wifi 2,4 GHz dotée d’une antenne intégrée, avec un connecteur à 3 broches pour une alimentation directement sur un connecteur de récepteur JR / Futaba. Il est fourni avec un câble servo femelle-femelle et une gaine thermo. Il peut aussi être alimenté par une source en 2S (4,8V à 8,4V), avec une consommation en vol de 90 mA, et une puissance d’émission de 19,5 dBm (90 mW) qui assure selon son constructeur une portée de 1 km.

Conformité ?

La balise a été certifiée conforme à l’arrêté de 2019, comme le demandait la FFAM, par la société Meonys. En plus d’émettre le signalement électronique, elle crée un point d’accès wifi sur lequel peut être connecté n’importe quel appareil mobile équipé d’un navigateur. Il permet d’accéder à une page web de configuration qui permet de vérifier le bon fonctionnement de la balise, et consulter les informations à renseigner sur AlphaTango. Une balise témoin permet aussi de vérifier l’état de la balise, puisque la réglementation impose au pilote de s’assurer qu’elle est opérationnelle avant de décoller.

La disponibilité ?

Elle est prévue pour la mi-janvier 2021. Les 1000 premiers exemplaires de BALIZ sont destinés à la FFAM. Il sera possible de se procurer la balise à l’unité à 41 € auprès de deux revendeurs : Weymuller et FlashRC. NAVEOL proposera également la vente en gros (>50 exemplaires) de BALIZ.

23 commentaires sur “BALIZ : la balise de signalement électronique de NAVEOL

  1. 1km avec une antenne pcb intégrer mouais …. sans deconner ,faut vraiment arrêté les conneries. Quelqu’un peut t’il m’expliquer operationnelement a quoi cela va servir ?

  2. @Bud UAV, avec une puce type ESP32 on atteint bien le km en terrain plat. On ne parle pas de transmettre un flux 4k mais juste un peu d’info donc c’est largement possible

  3. Salut, petite question. Je vole depuis des années avec les 2 Parrot disco (environ 400 vols, une merveille cette aile!). est ce que je dois mettre tous ces trucs pour être dans les clous ou il passe entre les mails de cette loi ?

  4. @ Bud UAV et khancyr : A la limite, peu importe la portée, les textes sur le signalement électronique imposent d’être dans les clous en puissance maximale, mais rien en minimale, et il n’y a pas de requis de portée. Donc une balise qui émet à 10 cm seulement, au regard des textes d’application de la loi de 2016, c’est conforme tant qu’elle émet. Ce qui finalement en dit long sur l’intérêt de ce truc requis réglementaire 😉

  5. @fred, oui il n’y a pas de distance minimale, ni de prérequis pour savoir si les informations envoyées sont valides ou dans le bon format non plus ;-P.
    Après le raisonnement est que les forces de l’ordre desactivent les drones sans identification à distance. Donc autant ne pas trop jouer au con et émettre avec une centaine de mètres de portée !

  6. @ khancyr : Si le vol est légal et que l’appareil est détruit alors que la balise est conforme, ce sera très intéressant de suivre le déroulement de la procédure… Il y a des associations qui manient bien les textes en ce moment 😉

  7. @khancyr Merci , je connais un peu la propa radio en wifi ,et même fait des test perso sous Nodered pour des petits trucs , a 14dBm ,avec une antenne PCB , en point a point fixe avec une antenne récepteur bien , oui éventuellement et encore ,maintenant un drone qui bouge ,c’est de la daube .
    Je dois voler sur un site avec des force de l’ordre avec des brouilleurs ,pas peur . Si on veut aller au bout du raisonnement ,je vais faire de la guerre elec ,le but va être de voler sur des fréquences ou il n’ont pas le droit de brouiller et les placer dans un endroit ou le fait de brouiller sur certaine fréquence va foutre plus la merde qu’autre chose ! Non franchement , l’application android -Iphone sur un serveur national ou tu plot ta position avant ton vol avec une option offline aurait suffit ,couter moins cher ,et pas fait chier tout le monde ! Techniquement ,c’est des tocard , qu’il arrêtent de faire la t’embouille entre eux ,qu’il apelle des boites dans le privé ! Non sérieusement l’histoire de la balise wifi ,c’est qu’en 2015 ,ils ce sont retrouver comme des cons , et ils ont fait ça ,pour dire qu’ils ont fait quelques chose ,sachant que a l’époque ,les drone marché beaucoup en wifi et 2.4Ghz .Non Franchement ,techniquement c’est a chier ,et pas viable opérationnellement .

  8. Et le pire du pire ,c’est que cela ouvre des fenêtres pour foutre un bordel monstre ,sans faire voler de drone ,dans certaine situation ,en étant dans la plus parfaite légalité (bande libre)

  9. Le site FLASHRC informe que ce produit n’est plus distribué. Dommage à 40€, quitte à payer une connerie réglementaire … autant que ce soit le moins possible.

  10. questions aux electroniciens :
    1/ si la balise ne recoit pas le signal gps (si par hasard on la mettait dans un fuselage d’aeromodele) elle emetra quoi ?
    Corolaire, faut il donc forcement l’installer à l’exterieur du modele ?
    2/ comme il me semble pas y avoir sur baliz d’antenne exterieure, quid de la portée dans un environnement « conducteur » carbone, tringleries metal etc ?

  11. question pratique :
    je suis un agent de la bgta et je controle les UAV en vol. Je vois 3 engins en vol mais je ne recois que 2 signaux de balise.
    Je fais quoi ?

  12. @Beotien : quelle question ! je flingue les 3 et c’est tout ! pourquoi prendre des gants ? 🙂

  13. @bob 1/ tu peut le mettre dans le fuselage tant que y a pas de carbone ni de métal entre l’aéronef et le récepteur au sol qui doit te contrôler
    2/on appelle cela une antenne PCB ,c’est intégrer dans la plaque électronique ,niveau porter , , sa dépent de plein de facteur ,terrain ,antenne de la réception et sensibilité ,bruit environnant ,altitude de vol ect… Dans des condition d’aéromodéle dans un club sur un terrain ,je pense que cela fait le taf .Faut prendre en compte que cela est une liaison air sol .

  14. @beotien C’est juste que cette loi est était conçus pour les drone commerciaux grand publique qui utilise en majorité la bande en 2.4Ghz . C’est tombé sur le coin du nez des aéromodéliste et drone DIY ,parsque qu’en France ,quand quelqu »un prend une lois dans la tronche ,tout le monde dois le prendre .Et que niveau gouvernementale ,pas qu’en France , le drone DIY est assez mal vu .

  15. @budUAV, merci de vous proposer pour faire les prochains textes de loi et les spécifications techniques associés, ça va nous sauver.
    Et clairement, vous pouvez copier-coller votre texte pour ce que je pense de votre proposition de solution … J’ai pas de smartphone ni internet la ou je vole, ni même envie que tous mes vols soient enregistrés sur un site dont les données seront sûrement revendu et donc la légalité vis à vis du RGPD me semble douteuse….
    Ah et pourquoi pas faire que le drone demande l’autorisation de décollage tout seul à la tour de contrôle ? C’est pourtant simple de faire une requête web, qu’est ce qu’on s’embête pour rien… clairement…

  16. Et si vous ne savez pas comment faire, c’est pourtant simple, il suffit de créer une énième association/fédération et présenter vos intérêts lors des consultations et commissions

  17. @khancyr Ce qui faut savoir ,je ne suis pas un littéraire ,je m’exprime mal,fait plein de faute d’orthographe et je suis pas forcement diplomate .Maintenant ,je fait une veille techno depuis plusieurs années est pas que Franco-français .Pour éviter de faire un flood fleuve sur hélico micro je voudrais prendre contact avec vous pour un entretient téléphonique ?Et on discute de ça ce week end .Je ne demande qu’a être convaincu ,et surement ,il y a peu être des chose que je ne sais pas . Je fait des constats globaux ,sa prendrais un romans a tout détaillé , et j’ai plein d’exemple concret .D’ailleurs y a un test que je voudrais faire sur ce sujet-là ,je ne sais pas ou en ai l’appel d’offre sur les sniffer wifi ,sa m’excite assez !

    PS : @Fred Je suis suis sur que ta revendu mon adresse mail avec ta base de donné pour tes annonceurs ,tu viole la RGPD !! enculé !! 😉 (humour)

  18. Bonjour,
    j’utilise la balise en photo de cet article : https://www.helicomicro.com/2021/01/21/signalement-electronique-a-distance-le-trigramme-000-pour-les-balises-diy/
    Certes c’est un peu hors de prix : ça coûte 25€! Mais comparé au prix des modèles qui font plus de 800g je pense que c’est correct…
    Ma remarque maintenant est sur la sécurité. Je pense que le système de balise n’a pas été approfondi alors qu’avec ce module on peut faire quelque chose de top!
    Il faut savoir que lorsqu’on l’achète, SoftRF est déjà claqué dedans. C’est un logiciel FLARM utilisé par les planeurs mais pas que : ULM, hélico, certains avions de loisir qui permet de détecter d’éventuelles collisions avec d’autres aéronefs, habités ou pas, ayant le même système.
    La portée de ce module qui émet en 868Mhz est de l’ordre de 10km. Ce qui permet aux aéronefs de se détecter en amont des ennuis…
    Je vole sur un terrain ULM le long duquel une piste de modélisme a été aménagée et où évoluent des jet RC d’une dizaine de kilos à 200km/h. Nous sommes en train de produire des modules de ce genre afin que les ULM puissent détecter les modèles en vol. de même ces modules associés à un téléphone, une tablette ou un écran wifi du même constructeur à 35€ permet de prévoir l’arrivée des ULM…
    Dans le soft des modules nous allons y ajouter la diffusion de l’ID pour la DGAC (merci @khancyr pour ton code) et faire d’une pierre 2 coups : ID électronique pour la législation, FLARM pour la sécurité 🙂

    PS: c’est vrai que nous sommes un pays de râleurs 🙂 le problème c’est surtout quand ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et ne considèrent que leur petite personne 😉

  19. @ Guillaume Helle : Bravo pour l’initiative. Cela dit, la foire d’empoigne aux technologies est un souci pour une adoption efficace, que ce soit FLARM, ADS-B et d’autres. Il est intéressant de voir ce qui a été fait… et ce qui n’a pas été fait du côté des ULM.

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