Eachine Tyro79S, le test

Les solutions ? (2)

J’ai ensuite remplacé la caméra FPV par une Micro Swift 2 de RunCam, sans trop y croire et parce que le connecteur à 3 pins est le même que celui de la caméra du Tyro79S, avec les mêmes affectations des fils. Le résultat, là encore, est sans appel : l’image est bien meilleure et, surtout, l’OSD ne disparaît plus en distorsions bizarres ! La fautive était donc la caméra de Eachine. Vous pouvez choisir une autre caméra que la Micro Swift 2 de RunCam, mais il faut veiller à en choisir une qui mesure 1,9 cm de large, et connecter correctement le +, le GND et la Video.

Les solutions ? (3)

Reste le problème de SmartAudio inactif. Il manque plusieurs fils sur la prise qui part de l’émetteur vidéo vers le contrôleur de vol. Je n’ai pas tenté de sertir la prise, j’ai choisi plus simple après avoir regardé le schéma du contrôleur de vol. Il suffit de souder un fil depuis le pad TX2 sur le contrôleur de vol (qui correspond à l’UART2) vers le pin Data de l‘émetteur vidéo. La bidouille fonctionne (il faut veiller à avoir activé TBS Smart sur l’UART2 dans l’onglet Ports de Betaflight Configurator), et il est possible de régler l’émetteur depuis la radiocommande.

Les solutions ? (4)

Avec l’expérience radicale du changement de caméra, j’ai décidé de ne pas me lancer dans des réglages des PID, mais de faire plus simple : j’ai remplacé les hélices Racerstar par des modèles Gemfan 3052. Cela suffit à réduire les vibrations, de telle manière à ce qu’elles disparaissent totalement en l’absence de vent, et qu’elles soient réduites quand il y en a. J’ai aussi essayé les plus petites Avan de Emax, mais le résultat n’est pas bon, les vibrations sont amplifiées, la puissance est réduite et les moteurs sont beaucoup plus chauds à l’atterrissage.

Configuration optimale ?

Une fois toutes ces modifications réalisées, on a l’impression que le Tyro79S entame une nouvelle vie. L’image est correcte, les vibrations presque disparues, l’OSD visible et actif, la batterie réactive et la radiocommande correctement configurée. On peut enfin prendre la mesure de l’appareil qui, c’est une bonne nouvelle, se comporte bien en vol. Très bien, même ! Les PID sont ceux de Betaflight par défaut, mais l’appareil ne se dandine pas, il vole comme sur un rail et vibre très peu, même en poussant les gaz. Un comportement très sain qui permet de voler rapidement – et le Tyro79S accélère fort en 4S, avec précision. On peut prendre un peu de distance en poussant l’émetteur vidéo à 100 ou 200 mW (mais pas en France, surtout pas, c’est un coup à se retrouver embastillé). Avec le gain en puissance, on peut s’amuser à voler en forêt en présence de feuillage sans perdre l’image, ou à partir un peu loin – attention à l’autonomie.

L’autonomie ?

Avec les batteries livrés dans la boite, vous plafonnez à 50 secondes, si vous n’êtes pas trop dur avec les joysticks. Elles sont à oublier. Le gain est net avec des Lipo 3S de Tattu, mais la puissance n’est pas vraiment au rendez-vous. Tout change avec des Lipo 4S de 650 mAh, puisque l’autonomie peut grimper à 4 minutes si vous volez très tranquillement. Avec des vols engagés, en revanche, vous allez peiner à dépasser les 2 minutes d’autonomie. J’ai obtenu des scores un peu moins bons avec des Lipo 4S de 850 mAh (trop lourdes) et des 4S 450 (capacité trop faible). J’ai tenté de flasher les ESC (version G-H-30 16.7) en version 48 kHz (voir la méthode ici). Mais cela ne fonctionne pas : l’ESC 4 en 1 ne s’amorce plus après la modification. Je suis donc devenu au firmware d’origine en 24 kHz. A noter que le chargeur fourni ne charge que via la prise d’équilibrage. Il a le mérite d’exister, mais mieux vaut le remplacer par un modèle plus efficace.

D’autres modifications ?

Le contrôleur de vol ne permet pas de faire des folies : il n’y a que 2 UART, et aucun n’est libre pour ajouter des fonctions, comme un GPS – pourtant il y avait la place sur le dos de l’appareil. Je me suis amusé à fixer une caméra Insta360 GO dans un support en TPU. C’est assez facile, puisque la bosse à l’avant de l’appareil permet de l’incliner pour qu’elle ait de l’angle en vol, et on peut passer 2 Rilsan pour la fixer solidement. D’ailleurs Eachine en fournit plusieurs dans la boite ! Le résultat est plutôt sympa… Peut-on remplacer le système analogique par du numérique DJI ? Théoriquement, on peut loger une caméra Nebula Nano à l’avant et placer un boitier Vista sur le dos de l’appareil, à brancher sur le TX2/RX2 (au lieu de SmartAudio) et à alimenter en direct sur les pad. Mais l’autonomie risque d’être un peu juste, et je n’ai pas tenté l’expérience.

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5 commentaires sur “Eachine Tyro79S, le test

  1. Merci Fred de ton compte rendu neutre. On est là malheureusement encore en présence d’un produit un peu trop vite fait, c’est la coutume sur beaucoup de produits chinois, on a qqchose qui semble acceptable et attrayant devant soi, mais quand on lève les coins du tapis on voit où se cache la poussière ? Dommage et surtout que ça risque d’en décevoir plus d’un qui n’y reviendra pas ?

  2. Aïe… moi qui pensait en ayant commencé l’article avoir trouvé le drone parfait pour se lancer dans le FPV me voici calmer….. J’attends encore donc sagement le drone qui me lancera dans cette discipline des plus attrayantes… Bravo Fred quand même pour cette article encore très complet et d’ailleurs le Flywoo explorer lr hd 4p est-il dans ta liste de drone que tu vas tester car je vois de plus ne plus de FPVistes qui en parlent et donnent des bons avis dessus.

  3. @ FPV_67 : C’est dommage d’avoir communiqué sur du RTF et pas fait le boulot jusqu’au bout 🙁 Dommage, une fois les réglages faits et la caméra changée, l’appareil est excellent !

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