8 sociétés pour développer l’identification électronique des drones aux USA

La Federal Aviation Administration (FAA) en charge de l’aviation civile aux Etats-Unis travaille sur un système d’identification électronique à distance. Il est organisé en scénarios qui demandent plus ou moins de moyens (voir ici). Au plus simple, c’est l’envoi d’une « carte d’identité » du drone à courte distance, sur un principe semblable à celui de la réglementation française. Mais dans certains cas les informations doivent être diffusées sur Internet, requérant un matériel télécom plus évolué.

Le cahier des charges

Après une phase de consultation publique, dont les résultats ne semblent pas avoir influencé la feuille de route du projet, la FAA est passée à la vitesse supérieure. Elle a choisi huit sociétés parmi celles qui s’étaient montrés candidates pour l’accompagner dans l’établissement du cahier des charges qui sera imposé aux fournisseurs de l’identification électronique à distance. Ce sont des constructeurs aéronautiques, des fournisseurs de services et des opérateurs télécoms, tous impliqués dans la mise en place du Low Altitude Authorization and Notification Capability (LAANC). C’est un outil de gestion du trafic aérien, qui permet de gérer la présence des appareils habités et non habités dans le même espace (voir ici).

Quelles sociétés ?

Dans la liste des 8 sociétés, on trouve AirMap, spécialiste des cartes aéronautiques et de la gestion des vols, Amazon qui avait été parmi les premiers à communiquer au sujet de la livraison en drones, Intel, qui développe des unités de calcul embarquées, OneSky et Skyward, spécialisées dans les vols de drones dans des espaces aériens contrôlés. Il y a aussi l’opérateur T-Mobile et Wing, la branche de Google dédiée aux drones. De manière plus étonnante dans une Amérique du Nord qui privilégie les partenaires nationaux, la FAA a choisi l’avionneur européen Airbus.

Le grand absent ?

C’est bien sûr le constructeur DJI, qui détient 70 % environ du marché du drone de loisir et civil. Le leader dans cette industrie avait exprimé son désaccord avec les propositions de la FAA (voir ici), préférant proposer sa propre vision de l’espace aérien partagé avec l’aviation habitée…

La suite ?

Les travaux des 8 sociétés aboutiront à la liste des requis pour l’identification électronique des drones aux USA, qui sera intégrée au texte réglementaire à venir. Ensuite la FAA étudiera les demandes de fournisseurs désirant commercialiser des outils d’identification électronique en vue de de procéder à une sélection. Puisque ces outils seront indispensables pour opérer des drones au Etats-Unis, l’industrie pourrait être bousculée par les décisions de la FAA.

Source : FAA

Edit : la FAA a diffusé un mail pour préciser que les 8 sociétés en question ne seraient pas en charge du processus décisionnel final du Remote ID, mais mises à contribution pour simplement établir le cahier des charges. Le sujet, aux Etats-Unis, est extrêmement sensible. 

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