Des Mavic 2 Enterprise Dual de DJI ont assisté les pompiers de Tchernobyl

La catastrophe nucléaire de Tchernobyl va bientôt « fêter » ses 34 printemps. La triste bougie d’anniversaire ? C’est un grand incendie qui a ravagé les forêts dans la zone d’exclusion autour de la centrale. Le sinistre semble criminel, un jeune homme de 27 ans a avoué avoir déclenché plusieurs départs de feu « pour le plaisir » le 4 avril 2020. Les flammes se sont rapidement propagées sur une vaste surface  : en raison de températures plus élevées qu’à l’habitude, d’un hiver sans neige et d’un printemps venteux et sec, les forêts étaient très sèches.

Pourquoi le sujet est-il sensible ?

Crédit photo : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN).

Parce que le sol de la zone d’exclusion, lors d’un d’incendie de forêt, libère des radionucléides qui sont transportés par les vents. La modélisation de la dispersion des fumées en Europe, avec une évaluation de leur radioactivité, a été réalisée par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), à voir ici. Ce n’est pas le premier incendie à cet endroit, loin s’en faut. De précédents feux importants ont régulièrement été constatés, décrits dans  des rapports alarmants publiés dès 1992en 2010, et plus récemment en 2019. Dans l’émission « Les nouveaux explorateurs » consacrée à l’Ukraine (Capa Presse), Diego Bunuel est allé interviewer des pompiers à Pripyat. C’était en 2013, avec des explications très intéressantes sur le danger des incendies dans la zone d’exclusion. Ne manquez pas ce reportage s’il est à nouveau diffusé.

Les moyens mis en œuvre ?

Le combat contre le feu dans la zone d’exclusion est évidemment plus complexe que sur d’autres incendies. L’Ukraine affirme avoir déployé 1000 pompiers, 120 camions, plusieurs avions et hélicoptères. Une flotte de 10 drones a été déployée en renfort des moyens conventionnels. Dans un document réalisé par le constructeur DJI, Alexander Sirota, président du conseil public de l’agence d’état en charge de la zone d’exclusion, explique qu’« il [nous] était impossible de bien voir avec une fumée aussi dense, pourtant nous avions besoin d’un point clair et précis sur la situation. Nous avons utilisé deux Mavic 2 Enterprise Dual. Leurs caméras thermiques ont permis à mes équipes de voir au travers de la fumée ».  Les deux appareils (voir le test ici) avaient été envoyés par DroneUA, un partenaire de DJI en Ukraine.

Coordinations sol-air

Alexandre Sirota explique que les drones ont permis fournir des images « traduites en renseignements exploitables pour les équipes au sol et pour guider les avions ». Face à l’urgence, puisque les incendies se rapprochaient de la centrale nucléaire, les avions ont largué 538 tonnes d’eau le 12 avril. « Nous avons utilisé les données issues des drones pour les diriger aux bons endroits. Lorsque les avions approchaient, les drones étaient déjà revenus au sol ou placés en stationnaire à basse altitude ». Les abords de la centrale sont entretenus pour éviter que les feux ne puissent atteindre les bâtiments, mais le risque reste élevé en présence de vents forts. « Même sans incendie, il est dangereux de rester dans certaines parties de la zone de Tchernobyl. En présence de feux, nous sommes confrontés à des risques supplémentaires pour nos équipes. Les drones ont permis de réduire le temps passé dans les zones de forte radioactivité et de réduire le risque ».

La bonne nouvelle ?

Les pompiers sont finalement venus à bout des incendies le 14 avril 2020, après 10 jours de lutte en présence de fumées radioactives. Presqu’à bout… Car sur le site officiel du State Emergency Service of Ukraine, on pouvait lire le 20 avril 2020 : « il n’y a plus de risque de propagation des incendies, mais il subsiste encore quatre foyers qui sont soumis à des vents forts […] Le travail se poursuit 24h/24 ». Comment prévenir de prochains départs de feu, avec de potentielles conséquences à des milliers de kilomètres du site ? Alexandre Sirota compte sur les drones : « ce sont des outils indispensables pour combattre les feux de forêt, et les images thermiques sont particulièrement importantes ».

2 commentaires sur “Des Mavic 2 Enterprise Dual de DJI ont assisté les pompiers de Tchernobyl

  1. A ce qu’il parait qu’il y aurait plusieurs Mavic Enterprise Thermique à céder à un très bon prix du côté de Tchernobyl ……. et le gros avantage c’est qu’ils répondent déjà aux obligations de signalement lumineux …. ils sont phosphorescents ??

  2. Le mec est un criminel !!!!!!!!!!!!!
    Il aime le feu, ils devraient le larguer dans un incendie ! Il va kiffer !
    Quel gros c*n !
    EN attendant, nous avons bien respiré des radio particules !

    27 ans, dommage qu’il soit né ! Encore un raté de la nature !

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