Chasing Innovation Dory, le test

Les images ?

La caméra du Dory est un modèle qui repose sur un capteur 1/2.9’, avec une optique f/1.6 pour un FOV de 100°. Elle filme dans une définition unique, le FullHD soit 1920 x 1080 pixels à 30 images par seconde avec un débit de 4,3 Mbps environ. En photo, on obtient également des clichés en 1920 x 1080 pixels. Les réglages pour les photos et les vidéos sont… inexistants ! Pas de gestion de la température, des ISO (et pourtant la fiche technique indique une plage de 100 à 3200), de l’ouverture, du temps de pose, de l’exposition. En revanche il est possible de streamer le flux vidéo en RMTP, mais je n’ai pas fait l’expérience. Les images sont stockées dans la mémoire intégrée du Dory, d’une capacité de 16 Go, qui peut accueillir presque 8 heures de vidéos.

Pour y accéder ?

Il faut passer dans l’onglet Media, puis cliquer sur chaque photo ou vidéo à transférer. Elles sont ajoutées dans un système de queue et transférées dans la mémoire de votre smartphone. Les copies prennent un peu de temps : mieux vaut être tout près de la bouée pour optimiser la liaison wifi. Une fois les images transférées, il est possible de les modifier. Pour les vidéos, les outils se cantonnent à une découpe d’une séquence. Les fonctions sont plus intéressantes pour les photos : il est possible de les envoyer vers les principaux réseaux sociaux, de leur appliquer des filtres de couleur, de les retailler avec une éventuelle rotation, ou de réduire l’effet du voile sous-marin. Intéressant.

Vers un ordi ?

Rien n’est prévu pour automatiser le transfert des images, qui ont été ajoutées à la galerie du smartphone : c’est à vous d’effectuer le transfert depuis le mobile vers un ordinateur de bureau. Je n’ai pas réussi à connecter mon Mac sur le point d’accès de la bouée, je n’ai donc pas pu accéder directement à la mémoire du Dory – alors que c’était possible avec le Gladius Mini. Renseignements pris auprès de Chasing Innovation : la connexion avec un ordinateur Windows ou Mac OS n’est pas prévue.

La qualité des images ?

Les photos sont de qualité correcte, sans plus, avec une gestion automatique des couleurs globalement efficace. Avec une définition de 1920 x 1080, vous ne pourrez pas zoomer sur un détail. Les vidéos sont également de qualité correcte, sans plus. La définition de 1920 x 1080 pixels est moins gênante, c’est en revanche le nombre d’images par seconde qui est un peu juste, ainsi que le débit. Cela se traduit, lorsque la caméra bouge beaucoup, par des vidéos un peu saccadées et des pâtés de pixels. Fort heureusement, le Dory en vitesse L (lente) est stable, avec des mouvements souples. Dans ce cas, les vidéos sont réussies… On note toutefois des passages du vert au bleu un peu gênants.

Histoires de câble

Pour parvenir à un prix plus léger que ceux du marché, Chasing a économisé sur la résistance de la coque à la pression, ce qui limite la profondeur de plongée à 15 mètres. Ce n’est pas bien gênant pour la plupart des usages grand public. Pour les autres, il faut se tourner vers un appareil de catégorie supérieure. Ce seuil de profondeur est évidemment la raison pour laquelle le câble mesure 15 mètres. Mais cette longueur est trop courte. Pas pour la profondeur, mais pour la distance horizontale que l’on peut parcourir. Dans la vidéo qui accompagne cette chronique, vous pourrez apercevoir des poissons, de manière fugitive. Je n’ai pas réussi à les suivre… parce qu’étais au bout des 15 mètres autorisés (et que je ne voulais pas que la bouée parte à l’eau). Espérons que Chasing propose un câble plus long, quitte à prévenir qu’il ne faut pas plonger à plus de 15 mètres de profondeur ou limiter la profondeur automatiquement. Notez que le câble du Gladius Mini n’est pas compatible avec le Dory.

Histoires de capteurs

L’interface sur smartphone est épurée, un peu trop sans doute. Il manque par exemple une indication de la boussole électronique pour connaître la direction dans laquelle est tourné le Dory. Car sous l’eau, on ne le voit plus. C’est d’autant plus étonnant qu’une page, dans les réglages, affiche les données en provenance des capteurs. Il y a celles du gyroscope, de l’accéléromètre… et du compass, c’est-à-dire de la boussole ! On peut espérer que Chasing Innovation choisisse d’intégrer cette information dans une future mise à jour. La page des capteurs affiche aussi les données du GPS : latitude, longitude, altitude, éphémérides et nombre de satellites. Mais un bug dans l’application, reconnu par Chasing Innovation, n’affichait pas le nombre de satellites sur mon smartphone Huawei P20 Pro.

L’autonomie ?

Le Dory fonctionne au moins pendant 40 minutes en vitesse élevée (H) et avec les LED au maximum. C’est très correct, d’autant plus qu’il est possible de dépasser 1 heure de plongée en pilotant en mode lent (L) et avec les LED éteintes ou à faible intensité. Cette belle autonomie rend le câble de 15 mètres encore plus frustrant puisqu’on a tout le temps de quadriller la zone… et de rendre l’eau trouble à force de remuer les sédiments. A noter que l’application indique quand la batterie est presque vide, et que le Dory continue à fonctionner jusqu’à ce que l’afficheur indique 0 %. Quand les moteurs ne répondent plus, l’appareil entame une lente remontée vers la surface, ce qui permet de le récupérer facilement en tirant sur le câble.

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

8 commentaires sur “Chasing Innovation Dory, le test

  1. @ TheDarkPixel : Ah, il y a des différences entre un lagon et les étangs de région parisienne ? Tu es sûr ? 😉

  2. En plus, on s’est bien pelé pendant ces essais !!!!!! Fred c’est bon pour la prochaine fois, TheDarkPixel nous offre un voyage dans les iles, bien au chaud, comme ça nous pourrons lui ramener de belles vidéos. LOL…….

  3. Hey Fred, je pense que tu n’avais pas en ta possession un petit accessoire indispensable pour enlever les algues ou autres éléments des moteurs, à savoir un petit crochet très performant pour prolonger le plaisir 😉
    TOP ton test <3

  4. @Fred l’offre de drones sous-marins commence à s’étoffer. Un panorama complet, tu ne nous préparerais pas ?
    La difficulté serait certainement de pouvoir disposer de tous les produits pour un test. Mais bon, on peut rêver !

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