Sky Drone, kits de transmission vidéo 4G

Cette solution de retour vidéo en temps réel promet une portée… quasi infinie ! Explications ? Elle s’appuie sur le réseau 4G /LTE, autrement dit la data haut débit par téléphonie mobile. Il suffit donc d’une puce d’opérateur pour que le flux vidéo soit envoyé en temps réel sur Internet, via un Cloud. Pour le visionner, il faut un PC Windows connecté. Voilà qui permet de visionner le retour vidéo d’un appareil en vol potentiellement n’importe où sur la planète… pourvu bien sûr que l’endroit soit couvert par le réseau 4G. Si la qualité de la liaison 4G faiblit, le système dégrade l’image pour passer en 3G ou en Edge. Sky Drone propose 3 kits pour des usages différents. Je vous en avais parlé ici, mais seul le kit FPV 2 était proposé à l’époque, et restreint à un usage sur un réseau 4G aux Etats-Unis.

Le kit FPV 2

Le premier, Kit de transmission 4G Sky Drone FPV 2, est destiné à obtenir une latence faible, de l’ordre de 150 millisecondes. Il est constitué d’une caméra qui filme avec un FOV de 92° en 1080p à 30 images par seconde, d’un module de transmission, et d’un modem 4G/LTE. Peut-on piloter avec une latence de 150 ms ? Oui si c’est dans un environnement sans obstacle, sans danger potentiel, avec une assistance à la stabilisation – il n’est pas question de pratiquer des vols rapides. Les composants à bord pèsent 246 grammes.

Le Kit Link

Le Kit de transmission 4G Sky Drone Link ne comporte pas de caméra : il prend son signal depuis un connecteur HDMI. Il est en mesure de diffuser une image de 1080p à 60 images par seconde avec une latence de 350 millisecondes. C’est une latence plus importante, qui n’est pas destinée au pilotage. Elle peut en revanche permettre le cadrage des images, d’autant que le système permet de piloter l’orientation de la nacelle (via MAVlink), et bien sûr la transmission en temps quasi-réel. Le kit comprend un module HDMI, un module de transmission, un modem 4G/LTE. Le poids des composants, hors caméra, est de 385 grammes.

Le kit Link 4G

Enfin le Kit de transmission 4G Sky Drone Link 4K permet, comme son nom l’indique, de diffuser des images depuis une source 4K 2160p via un connecteur HDMI. La latence est de 350 millisecondes. C’est suffisamment rapide pour proposer des images aériennes en live, par exemple pour agrémenter une retransmission sportive, en profitant d’une haute-définition. Il est également possible de prendre le contrôle de la nacelle pour piloter le cadrage de la caméra. Le kit comprend un module HDMI, un module de transmission, un modem 4G/LTE. Le poids des composants, hors caméra, est de 385 grammes.

Les prix ?

Les kits de Sky Drone sont proposés en France par Studiosport. Le Kit de transmission 4G Sky Drone FPV 2 est commercialisé à 600 €, le Kit de transmission 4G Sky Drone Link est à 1000 €, le Kit de transmission 4G Sky Drone Link 4K est à 2000 €. Il faut ajouter à cela une SIM avec un abonnement auprès d’un opérateur.

14 commentaires sur “Sky Drone, kits de transmission vidéo 4G

  1. Fred, je pense honnêtement que «  »latence faible, de l’ordre de 150 millisecondes » » est au mieux la latence théorique optimale.
    On a tous notre expérience de réseau 4G ! Le concept est certes intéressant, mais « piloter » à distance une machine via ce moyen me parait tout du moins hasardeux.
    La 5G a venir contredira probablement cet état de fait, mais d’ici là d’autres solutions seront disponibles 🙂

    Sinon vous pouvez toujours déjà faire cela sans gros moyens, vous montez votre smartphone sur votre machine (ils ne coûtent pas plus que les 600€ demandés ici), vous établissez avec les nombreuses passerelles à votre disposition une conférence vidéo et vous pourrez aisément tester le concept … 🙂

  2. @ FPV_67 : Pourtant ça fonctionne assez bien, la 4G pour piloter, pour peu que ça reste bien de la 4G pendant le vol 🙂

  3. @FPV_67
    Il y a pourtant l’exemple de l’aile volante Parrot Disco totalement pilotée via réseau 4G (le « mod » ne coûte pas cher). D’après ce que j’ai pu lire ça fonctionne très bien (il y a plein de vidéos sur youtube)

  4. Il est assez surprenant que la loi n’interdise pas l’usage des réseaux 4G pour le pilotage et la télémétrie des UAV. Cela représente un réel risque de sécurité contrairement à plein d’autres règlements ridicules que les télépilotes sont contraints de respecter.

  5. Jules : Je te confirme que la réglementation l’interdit ….. contrairement à ce que l’on pourrait penser !
    En fait, c’est plus subtil que cela : si tu opères un drone en France, la réglementation prévoit que tu dois respecter certaines gammes de fréquences pour piloter et opérer les charges utiles d’un aéronef télépiloté.
    Hors, ces gammes de fréquences ne couvrent pas les fréquences 4G (proche peut-être mais pas exactement sur ce spectre).

  6. @ Laurent : Je n’ai pas connaissance de réglementation liant le pilotage d’aéromodèles et les fréquences. Tu as un lien ?

  7. Pareil: les fréquences pour l’aéromodélisme sont effectivement strictes/encadrées, autant je n’ai personnellement rien vu concernant une quelconque interdiction de passer par le réseau public 4G pour contrôler un aéronef (d’ailleurs les 1ers essais et les 1ères news à ce sujet ne datent pas d’aujourd’hui )

  8. Oui Fred, je sais c’est très nébuleux et je me suis appuyé sur un de tes précédents articles https://www.helicomicro.com/2015/08/07/frequences-video-les-explications/
    Certes il ne traite que du 5,8 mais pour le 2,4 je pense que c’est la même chose.
    En effet, si tu lis simplement les textes concernant le vol loisir, (arrêté du 17/12/15) tu pourras trouver le passage suivant :
    1. Dossier technique à constituer pour l’aptitude au vol d’un aéromodèle de catégorie B
    La demande est accompagnée d’un dossier technique comprenant au moins les chapitres suivants :
    – descriptif de l’aéromodèle : dimensions principales, masse, principaux éléments constitutifs et matériaux employés ;
    – performances prévues ;
    – motorisation ;
    – système de télécommande, descriptif, alimentation, protections ;
    – fréquences et conformité aux règles applicables en matière de télécommunications ;

    Donc je me dis que le seul référent que nous puissions avoir c’est le Code des télécommunications !
    Je t’avoue qu’à cette heure ci, je n’ai pas eu le courage d’aller le décrypter …..

  9. @Laurent
    Ça confirme ma pensée: la règle est stricte et très claire sur les fréquences radios (bande de fréquence, puissance d’émission), mais il n’est précisé à priori nul part qu’il est interdit d’utiliser le réseau gsm « grand public » pour communiquer avec un drone -le réseau GSM commence a être utilisé pour du contrôle à distance sur pleins d’objets grand public d’ailleurs-… (la fréquence de ce réseau gsm utilisée n’a en fait aucune importance vu que c’est un réseau validé pour le grand public, qui répond lui aussi a des normes ultra strictes).
    C’est un peu comme si tu disais qu’il est interdit d’exploiter la techno wifi grand public dans tout son spectre de fréquences et ses capacités « grand public » autorisé en extérieur, pour piloter un drone… fondamentalement, ça n’a aucun sens (il faut certes toujours se méfier de la législation française qui sur certains points n’a « aucun sens » ^^ ) .

  10. @ Laurent : Ok. Laisse tomber tout ce qui concerne les appareils de catégorie B, ce sont des engins >25 kg ou sur-motorisés. Quand bien même, les communications 4G/LTE (et 3G/Edge/GPRS en dégradé) sont conformes à la réglementation… et c’est d’ailleurs un point fort. Ca, ce sont les opérateurs qui nous le garantissent. Donc utiliser des appareils avec ces technologies 4G/LTE est l’assurance d’être dans les clous – à la différence du 5,8 GHz pour lequel le simple fait de cycler une plage de fréquences séquentiellement fait passer dans l’illégalité à plusieurs reprises 🙂

    Par « dans les clous », je ne parle que de la partie radio. Après il y a la notion de BVLOS qui est sous-entendue par l’usage d’un retour en 4G – mais on peut aussi voler à vue avec un retour en 4G 😉

  11. Oui Mac Fly, c’est logique en effet, mais comme tu dis la réglementation nous réserve parfois des surprises (à ce sujet et pour ce qui concerne les télécommunications, c’est particulièrement touffu !!).
    Fred : Comment ça pas de cat. B …… et mon drone expérimental de 45 kgs à base de 8 Phantom accouplés …. j’en fais quoi moi :)) :)) :))

    Bon trêve de rigolade, oui le texte est plus que flou (du moins les textes du 17/12/15) …… par contre on peut aussi voir un intérêt autre que le vol BVLOS c’est celui de se prémunir d’éventuelles interférences lorsque nous sommes nombreux sur le terrain (test fait avec 2 Mavic et mon Phantom 4 …… gros bazar dans les retours vidéos et parfois sur les liaisons de commande).

  12. ça parait assez peu cher comparé à l’offre des concurrents qui fonctionne sur le même principe (+ liaison satellite en cas de perte 4g/3g)

  13. question ? qui a un rapport lointain avec cette article
    l’ocusync du mavic pro (si il s’agit bien de l ocusync) se fait en 2.4 ghz ou en 5.8ghz ? ou bien est ce parametrable
    je n’ai pas trouvé d’information claire à ce sujet

  14. Laurent, il n’est nullement interdit en France de piloter un drone via une liaison 4G. Si vous ne savez pas, merci de vous abstenir de tout commentaire.

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