Drone Challenge Arena, le samedi 7 avril sur France 4, à 20h55

Les drones ont leur jeu télévisé – nous vous en avions parlé ici ! Ce sera sur France 4, à l’occasion d’un « prime » où vous verrez des équipes de 3 pilotes s’affronter dans différentes épreuves. Ils seront aux commandes de Bebop 2 de Parrot modifiés par Pablo Sotes. Le maitre de cérémonie sera le présentateur Alex Goude, assisté par Dunkan Bossion. Les pilotes, si vous suivez l’actualité du FPV racing, vous les connaissez presque tous. Si vous n’êtes pas versé dans la discipline, vous allez les découvrir avec de petits portraits-interviews. L’émission a été tournée pour être diffusée sur deux soirées, mais la chaine a finalement décidé de regrouper la diffusion des deux parties le même jour.

La bande annonce officielle

https://youtu.be/ONA2rNZ5-N0

Les gagnants ?

On ne vous dira rien, pas de spoiler ! Mais lors du tournage de l’émission dans des studios de Seine St Denis, fin novembre 2017, j’avais posé quelques questions sur l’envers du décor, côté production, à Ronan de Longraye, adjoint aux programmes de France 4 et à Antoine Henriquet, producteur et fondateur de Ah ! Production…

Ronan de Longraye, adjoint
aux programmes de France 4

Helicomicro : Comment est né le projet Drone Challenge Arena ?
Ronan de Longraye : Je m’occupe de superviser l’ensemble des développements, des productions et des initiations de nouveaux contenus sur France 4, plutôt sur la partie famille, d’access prime-time et de soirée. Dans ce cadre, je fais partie du petit pool de créateurs français qui ont poussé l’émergence d’un format de nature française autour de l’univers des drones. On y retrouve aussi les équipes de la Direction des Nouveaux Contenus et de l’Innovation (DNCI) chez France Télévisions, avec Pierre Block de Friberg, qui ont porté en développement à nos côtés la conviction qu’il y avait un format pour les drones.

HM : Qui a eu l’idée de mettre les drones à l’écran ?
RdL : Antoine Henriquet, le producteur, a sollicité le groupe avec une approche du drone qu’il souhaite traiter de manière populaire, vulgarisée et ludique. Le projet a été analysé et expertisé par la chaine comme attractif pour une cible « milleniums » (la génération Y, qui a grandi avec la technologie) que l’on cherche à élargir auprès de la famille. Ce développement a pris du temps, mais nous étions convaincus qu’il fallait aller vers l’univers du drone avec un traitement le plus large possible et divertissant.

HM : Combien de temps ?
RdL : Il a fallu plusieurs mois ! La proposition a été initiée début 2017. Il a pas mal d’écueils que nous avons cherché à éviter, il y avait aussi des défis techniques de mise en production. Vous vous en doutez, mettre des drones ensemble dans un environnement clos et sursaturé d’ondes pose des problèmes. Ensuite il y a les difficultés d’orchestration visuelle de la compétition.

HM : Comment vous y êtes-vous pris ?
RdL : Un des gros défis des drones, c’est que la problématique est différente de celle de la Formule 1. En F1, on a du mal à retranscrire la vitesse à l’image, on doit passer par des caméras embarquées et au ras du sol. Avec un drone, en course, c’est très rapide, et on n’a pas la capacité de retraitement du visuel pour narrer quelque chose d’attractif. Il fallait donc dépasser cette contrainte. Nous avons tenté de démontrer que le maniement d’un drone était plus subtil et ludique qu’une simple course de vitesse. C’est à partir de là qu’a débuté la réflexion sur les épreuves de la compétition. Avec un objectif, être le plus pédagogique possible pour le néophyte.

Antoine Henriquet, fondateur
de Ah ! Production

HM : La vitesse n’a donc pas été retenue ?
Antoine Henriquet : Notre volonté était de jouer sur l’agilité, plus que sur la rapidité. Les courses de drones sont généralement très rapides, trop rapides, et ne concernent que les super pros de la discipline. Notre objectif, c’était d’avoir des compétences avec des bons pilotes, et en même temps un programme télévisuel qui se regarde, où le téléspectateur est pris par la compétition, par la technicité, par les épreuves. Dunkan Bossion a validé toutes les épreuves.

HM : Le retour vidéo à bord des Bebop 2 de Parrot est-il intégré dans le programme ?
AH : Oui, bien sûr ! Il y a évidemment une captation classique d’émission télévisée. On utilise les images filmées à bord de chaque appareil, et on a un autre drone, un Phantom de DJI, qui filme les drones ! Ses images offrent des plans différents, qui ajoutent une signature drone à l’émission. C’est inédit, généralement on utilise beaucoup les drones pour des émissions en extérieur, mais ils sont absents des plateaux.

HM : Il y a plusieurs épreuves différentes ?
AH : Oui, d’ailleurs les images du Phantom permettent de découvrir ces épreuves, très différentes les unes des autres, de plus en plus difficiles. Il y a des épreuves d’agilité avec des ballons...

HM : Des ballons à crever ?
AH : Absolument, nous avons mis en place une structure complexe, on y a passé deux jours ! Les pilotes devront aller crever les bons ballons et éviter les mauvais, avec un système de notation. La première épreuve est en fait celle qui s’apparente le plus à ce que l’on entend généralement par une course de drones. Elle sert, dans notre scénario, à ce que le téléspectateur fasse connaissance avec les équipes, et aux pilotes pour se jauger.

HM : Les pilotes « connus » sont-ils présentés comme tels dans l’émission ?
AH : Oui, ils sont présentés avec des petits portraits, dans leur équipe, enregistrés la veille de la compétition.
RdL : Il est très intéressant de raconter la compétition à travers l’humain, de voir se mettre en place des ressorts de stratégie. Le téléspectateur ressent de l’empathie pour les concurrents, et c’est ce qu’on voulait. On raconte une histoire de drones sans être trop technique, pour le grand public. Le tout sera habillé par des magnétos sur l’utilité des drones, des interviews à chaud après les épreuves aussi.

HM : La réglementation est-elle abordée dans l’émission ?
AH : Oui, absolument, on la met en avant dans des magnétos, et on essaie de faire passer l’information. Ca nous semblait primordial puisque tout le monde sait que la réglementation existe.

HM : Comment avez-vous réalisé le casting des pilotes ?
AH : Nous avons quatre personnes chez nous qui s’occupent de ça. Nous avons visionné les sites et les blogs spécialisés, posté des petites annonces. On a parlé avec eux, on a essayé d’obtenir un niveau assez équivalent pour tous. On a eu pas mal de réponses…

>>>> La suite de cette interview se trouve ici <<<<

13 commentaires sur “Drone Challenge Arena, le samedi 7 avril sur France 4, à 20h55

  1. Belle initiative, si cela peut dé-diaboliser l’image du méchant vilain drone ce serait top.
    Maintenant la bande annonce ne m’a clairement pas emballée, et dans mon entourage (non pratiquant) c’est pas beaucoup mieux.

    Bref restons optimiste, c’est une formidable occasion de faire connaitre notre passion au grand public ^^

  2. Merci pour cette piqure de rappel agenda Fred!
    C’est toujours bon ce genre d’initiatives, surtout lorsqu’elles sont rares…
    ( l’occasion aussi de justifier ma redevance tv pour les rares fois que je regarde une chaine du groupe F.TV)
    Tous à vos postes donc, pour remercier ces pilotes et staff que nous connaissons bien maintenant 🙂

  3. Je salue l’initiative, c’est toujours bon de montrer ça sous un jour positif, mais je ne pense pas que le monde du loisir multi soit la cible.
    Ca fait très jeu pour pré-ados Gulli, même – et particulièrement – dans le visuel. J’ai un énorme ressenti jouet plutôt que sport mécanique voire même loisir.
    => Pas de FPV d’ailleurs ?

    Sinon, grosse incompréhension sur la bande annonce :
    Montage serré, mais on ne table pas sur la vitesse
    « Un terrain de jeu démesuré » … ?
    « des crash de folie », et 2 bebop qui se rencontrent à la vitesse d’un escargot siphyllique et tombent de moins d’un mètre
    et le pompon : les images de freestyle outdoor à la fin….

    bref grosse dichotomie entre le teaser France 4 et l’interview des personnes de la production.
    Pour moi ça n’augure rien de bon.

    En face il y aura « the voice », « X File » et même « super girl » qui vont drainer pas mal de public cible. Est ce que le samedi sera la bonne case?

  4. Moi je trouve ça très bien. Le seul truc que je reproche c’est de présenter les concurrents comme de jeunes attardés. Je me demande aussi pourquoi ce sons principalement des pilote de racing et freestyle parmi les meilleur alors que la compétition est dur des be-bop ou des concurrent grand public à auraient sans doute fait aussi bien.
    Mais c’est bien simpa vivement samedi. !

  5. Il n’y a pas que des champions de FPV racing parmi les candidats. Il y a aussi des gens qui n’ont jamais piloté un drone. Le casting est varié, et c’est très bien ainsi. Les candidats qui sont dans le domaine du drone apportent de la légitimité au programme, et permettent de faire découvrir toutes les facettes du drone au grand public.

  6. J’enregistre par réflexe les 2 émissions pour mes 2 zozos et j’ai fais du relais social media.

    Un peu marre de lire sur le web depuis mi-mars des semblants de critiques avant l’heure sur…. le format présupposé de l’émission, le choix initial des pilotes engagés dans l’aventure, le choix de la marque et des machines customisées, les scénarios de jeux envisagés ou le ciblage de l’émission vers telles ou telles catégories de téléspectateurs…

    Je préfère voir… et juger ensuite.

  7. J’ai regardé mais pas tout c’etait Vraiment vous trop chiant, rop lent, trop It’s a knockout (je ne sait pas le n om en France), trop enfantin, trop cheap. Après Ont peut dire quel je n’es suis pas la cible. Oui mais mais ma femme Et mes deux enfant ont lâcher prise aussi; Plus vite que moi.
    On verra l’audience mais à mon avis le publique vise est parti chez Sébastien et thé voice.
    Je redis ce que j’ais déjà dis, je ne comprend toujours pas pourquoi c’est principalement des pilotes de folie de FPV racing et freestyle alors que les épreuves sont faites pour des gosses qui feraient sans doute mieux
    Moi je pense que c’est un fail et que ça va plomber les drones pour un certain temps à la tv français… j’espère je me trompe !

  8. J’ai regardé la 1ère partie avec mes 2 zozos (ados, 13 et 15 ans).

    Partant du principe que leur père tente de leur passer parfois les commandes d’un quad pour piloter sur ses spots favoris, que le papa a tendance à les saouler tous les jours verbalement avec sa passion, qu’il pilote aussi indoor pendant qu’ils font leurs devoirs (j’aime bien prendre un whoop pour aller voir parfois s’ils bossent vraiment dans leur chambre).

    … et bien j’ai vu mes 2 gamins captivés par l’émission, jusqu’à hurler dans le salon sur des situations cocasses.

    C’était du genre : « Oh mais il est con lui… il est parti trop vite le jaune » (…) Mais quel boulet le père en bleu, il aurait du laisser son tour à son fils (…) Ah ah ah… ben tu vois, je t’avais dis que les Aviat allaient arriver en premier (…) Ben t’as vu papa, le gars que tu connais au milieu, il a crashé ce boulet ».

    Etc Etc.

    Donc la cible ados France 4, dans le mille.

  9. Il faut dire ce qui est… l’emission était totalement nulle, sans intérêt et ennuyante pour le téléspectateur. Les participants ont peut etre dû s’amuser quand même, mais ca ne vaut pas un bon événement de fpv racing… tout comme Sergio je pense que je n’etais pas la cible du programme, et que la cible se situait plus sur la tranche d age 6-16ans. Les organisateurs ne doivent pas pour autant regretter leur programmation, ils ont le merite d avoir proposé quelque chose… il faudrait juste faire monter le niveau d’intérêt en proposant autre chose que du pilotage de bebop . .. un evenement en exterieur avec des challenges en drone racer serait bcp plus spectaculaire et intéressant… pas forcément des courses.

  10. Les chiffres me donne raison 😉
    1,1%, soit 240 000 spectateurs. C’est moins que ARTE, que colombo, que’ les simpsons.
    Big fail, what else.

  11. dunkan est surement un tres bon pilote fpv mais le temps que j’ai regardé (surtout 2 eme partie) il n’a pas décroché 1 mot…

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