Modélisation 3D et thermique d’un volcan avec un drone !
Le Stromboli, situé sur une île au large de l’Italie, est un volcan actif. Ses éruptions causent rarement des dégâts, mais les effets secondaires que sont les coulées de boues et de roches sont beaucoup plus dangereux. Il est donc sous surveillance constante, avec force de capteurs et d’équipes de spécialistes. Ce monitoring n’est pas envisageable sur d’autres volcans, parce qu’ils sont trop difficiles d’accès, ou parce que la technologie coûte trop cher. L’université d’Aberdeen en Angleterre et celle d’Oslo en Norvège ont décidé de profiter de la richesse des moyens de mesure placés sur le Stromboli pour tester et comparer la pertinence de solutions basées sur des drones.
Mapping 3D
Des Inspire et des Phantom de DJI réalisent des cartes 3D à partir de clichés, en photogrammétrie, pour surveiller le volume du volcan. Les séances de prises de vues de 20 minutes environ aboutissent à des banques d’images riches de 500 à 600 photos. Les modèles 3D construits à partir des photos permettent de suivre avec précision l’évolution du volcan, notamment pour anticiper des montées de magma, qui e traduisent souvent par des déformations des parois. L’Inspire 1 est aussi équipé d’une caméra thermique pour vérifier ce qui se passe dans les cratères actifs, là où l’homme ne peut pas aller, avec la possibilité de voir ce qui se passe derrière les panaches de fumée.
Précision
Le GPS des appareils de DJI n’offre pas une précision suffisante, les scientifiques utilisent des outils de Trimble pour l’améliorer. Le résultat est un mapping 3D avec des images du spectre visible, complétées par une superposition d’images captées avec la caméra thermique. Les chercheurs ont l’intention d’automatiser les vols pour permettre des prises de vues le plus souvent possible. Les données seront envoyées pour être traitées sur des sites disposant de puissance de calcul, et surveillées par des spécialistes en mesure d’interpréter les résultats. Si le sujet vous intéresse, visionnez le reportage passionnant publié par l’université d’Aberdeen… Les sous-titres sont disponibles, au besoin.
https://youtu.be/pLjYNMDV9aI
Très bonne initiative, même si on regrettera le côté mensonger de ce coup de communication. Les chercheurs s’intéressent à la modélisation 3D à partir d’images thermiques depuis longtemps (cf entre autres travaux du cerema il y a déjà 10 ans)
@ Fifi : Oui, le « premier » n’est pas exact dans ce reportage, c’est dommage d’autant que les équipes doivent se connaitre, au moins via leurs publications.