Eachine Lizard 105S, le test

Ce mini racer n’est pas forcément très sexy, malgré des couleurs mauves un peu girlie. Mais sa promesse est intéressante : il est capable d’enregistrer les vidéos des vols en 720p sur une carte mémoire à bord. De quoi en finir avec les DVR enregistrés au sol, avec leur lot de parasites et leur définition médiocre. Cette promesse sera-t-elle tenue ? Réponse dans cette chronique. Notez que le Lizard 105S de Eachine nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Une vidéo

Tour du propriétaire

La structure du Lizard 105S est assez complexe, c’est un petit puzzle qui repose sur une plaque principale centrale. Des supports en aluminium sont vissés dessus, destinés à prendre les bras moteurs en sandwich. Ces bras moteurs sont en carbone de 3 mm d’épaisseur, présentés à la verticale. Les moteurs sont placés sur des supports en aluminium. Deux renforts en carbone rigidifient les bras moteurs. La motorisation est de type brushless, des modèles 1104 à 6000KV pour des hélices quadripales de 6 cm (2435). Des protections d’hélices en plastique sont livrées dans la boite. Il faut dévisser les moteurs pour les installer, avec des vis plus longues (fournies).

Suite du tour

L’électronique est protégée par une structure centrale faite de 3 plaques de carbone. Protégée est un bien grand mot : les composants sont très exposés. Le composant principal est un intégré qui inclut un processeur F4 avec un connecteur microUSB et un ESC 4 en 1 de 28 A. Son MPU est isolé des vibrations. Juste au-dessus est placé l’enregistreur 720p. Sous la plaque supérieure est fixé l’émetteur 5,8 GHz, un modèle qui émet entre 25 et 200 mW avec le choix parmi 48 canaux, et une antenne UXII polarisée. Au-dessus de cette plaque est placé l’émetteur radio 2,4 GHz, un XM+ de FrSKy dans la version du Lizard 105S que j’ai testée.

Fin du tour

La caméra, qui filme en 720p, est placée à l’avant, enserrée dans un bloc d’aluminium, orientable et reliée au DVR par une nappe. Sur le Lizard 105S on trouve aussi un composant combinant un buzzer et deux LED, relié par des fils… mais qui n’est fixé nulle part : c’est à vous de choisir où l’installer. La batterie est à placer sous l’appareil, maintenue par un velcro. La prise d’alimentation est une XT30. Eachine fournit une Lipo 4S 14,8V de 550 mAh et 60C. Le poids du Lizard 105S est de 86,5 grammes sans les protections d’hélices ni la batterie. Comptez 60,7 grammes pour la batterie, soit un poids en ordre de vol de 147,2 grammes. Les protections d’hélices ajoutent 5,9 grammes. Ses dimensions ? 10,5 cm de diagonale de moteur à moteur, et 9,5 x 9,5 x 4,5 cm sans hélices, protection d’hélices ni batterie.

Avant de décoller

Il faut procéder à l’appairage de la radiocommande et de l’émetteur radio, le XM+ de FrSky dans la version que j’ai testée. Puisque le récepteur est placé sur le sommet de l’appareil, son bouton minuscule destiné à l’appairage est facilement accessible. La manipulation n’est donc qu’une question de secondes. Il faut ensuite procéder au passage obligatoire dans les réglages de Betaflight. La prise microUSB est facilement accessible pour brancher le contrôleur de vol à un ordinateur via Betaflight Configurator. Comme d’habitude, la configuration ne pose pas de souci particulier si on connait la philosophie de Betaflight. J’ai laissé tous les paramètres d’origine, y compris les rates. A noter que le contrôleur de vol est équipé d’un baromètre altimétrique. Vous pouvez donc activer la fonction Baro pour obtenir le maintien de l’altitude.

Premier décollage

En mode stabilisé et à vue, le Lizard 105S réagit particulièrement bien aux commandes. Il est nerveux sur les gaz, c’est le moins que l’on puisse dire ! Si vous aviez l’intention de le piloter en intérieur, réfléchissez-y à deux fois. Les protections d’hélices en plastique léger semblent dérisoires par rapport à la puissance de ce petit appareil. S’il touche un mur un peu rapidement, ces protections ne tiendront pas. Les hélices non plus, d’ailleurs. Elles sont assez fragiles : elle plient, même sur un petit choc, et finissent pas casser rapidement, souvent là où se trouvent les vis de fixation. Cet appareil n’est clairement pas prévu pour être cantonné en intérieur, il est fait pour les grands espaces ! Et le mode Baro pour le maintien automatique de la hauteur ? Je n’ai pas réussi à le faire fonctionner. Comme il n’a pas beaucoup d’intérêt sur cet appareil, je n’ai pas persévéré.

Le retour vidéo

Le bouton de réglage de l’émetteur vidéo est difficile d’accès. Mais peu importe ! Car les paramètres vidéo sont entièrement pilotables depuis la radiocommande, en profitant de l’OSD. Un mot tout d’abord sur cet OSD. Il permet de régler une bonne partie des paramètres de Betaflight sur le terrain, sans besoin d’un ordi, d’un smartphone ou d’une tablette. L’onglet « Features », « VTX TR » (pour la télémétrie de type « Tramp ») permet de choisir la plage de fréquences, la fréquence, et la puissance d’émission. Les choix proposés vont jusqu’à 600 mW, mais l’émetteur ne prend en charge que le 25 mW (légal en France), le 100 et le 200 mW. Ce qui n’est déjà pas si mal. Par défaut, l’OSD affiche le RSSI et la tension, les deux valeurs les plus importantes. Les autres indications sont pour la plupart sans trop d’intérêt, pour certaines un peu bizarres. L’OSD indique avec un point rouge clignotant que l’enregistrement vidéo fonctionne.

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