Hybrid RoboBee, le micro drone sous l’eau et en l’air !
Les RoboBee, vous connaissez déjà, on vous en avait parlé en 2013… puis en 2016. Ce sont de minuscules drones (des pico drones ?) mis au point dès 2010 par l’université de Harvard aux Etats-Unis. D’autres universitaires ont rejoint l’aventure RoboBee pour proposer des modèles qui volent, qui évoluent sous l’eau. Jusqu’à présent, ils étaient spécialisés dans un seul domaine. Mais le Hybrid RoboBee, développé par le Wyuss Institute, va plus loin encore. Le Wyuss Institute ? C’est une branche de Harvard spécialisée dans les technologies basées sur le bio mimétisme. Autrement dit faire en sorte que la technologie trouve son inspiration dans la nature.
Hybride ?
Le Hybrid RoboBee doté de petites ailes semblables à celles d’insectes. Elles sont capables de voler en battant des ailes à grande vitesse dans les airs, de 220 à 300 Hz , soit 220 à 300 battements par seconde. Le pico drone peut aussi évoluer sous l’eau, ses ailes battant alors à 13 Hz. Réussir à « voler » à la fois sous l’eau et dans l’air était-il le challenge le plus compliqué ? Non ! A cette échelle, s’extraire de l’eau est très complexe. Les responsables de l’Hybrid RoboBee expliquent que « la tension à la surface équivaut à plus de 10 fois le poids de l’appareil, et 3 fois sa capacité de traction ». Comment faire pour s’extraire de l’eau ?
L’explosion !
Le Hybrid RoboBee est doté de 4 stabilisateurs flottants qui le maintiennent à l’équilibre à la surface de l’eau, en faisant en sorte que les ailes soient au-dessus de la surface. Les chercheurs ont mis au point un minuscule électrolyte qui convertit de l’eau en oxyhydrogène, un gaz combustible. Une étincelle déclenche une petite explosion qui propulse le Hybrid RoboBee hors de l’eau. Les chercheurs assurent que le tout pèse 175 milligrammes, suffisamment peu pour que le système fonctionne parfaitement.
Les challenges de demain ?
Le Hybrid RoboBee n’est pas encore viable. Car une fois extrait de l’eau, il a beau battre des ailes, il n’est pas encore capable de voler juste après la propulsion, « à cause du manque de capteurs à bord et des limitations dans la version actuelle du système de suivi de mouvement » expliquent les universitaires. Il y a plus gênant encore : il faut de l’énergie, beaucoup d’énergie, pour animer le Hybrid RoboBee. Aucune source de type batterie n’est compatible avec les requis, l’engin est donc relié à une source d’énergie par deux fils extrêmement fins. Ce micro fil à la patte réduit considérablement l’intérêt du Hybrid RoboBee. Pour le moment !
Source : Wyuss Institute
Crédits photos : Wyuss Institute
Asolument incroyable ! merci pour ce super article !
Il me reste une recharge de RAID anti-moustique à la maison, je la garde au cas où 🙂
Oxyhydrogène… Pourquoi pas les dangers du dioxyde de dihydrogène… ;o)
Ce ne serait pas plutôt tout simplement l’hydrolyse de l’eau qui donne du dioxygène (O2) et de l’hydrogène (H2) qui, si on les met en contact (et encore mieux en présence de platine ou d’une étincelle) produisent de l’eau dans une très rapide réaction exothermique (=ça pète).
@ HMB21000 : Probablement.
Pffff, j’aurais du suivre mes cours de chimie au lieu d’aller m’entrainer sur les flippers du café du coin (qui ont disparu depuis longtemps).
Oohlà, oui, le monoxyde de dihydrogène est en effet très dangereux à respirer !