Parrot Mambo FPV, le test

Le Mambo de Parrot, vous connaissez déjà (voir le test ici), c’est ce petit multirotor bourré d’électronique et de capteurs, destiné à tous ceux qui n’ont pas envie de devenir des as du joystick et de passer des heures à apprendre à piloter. Le Mambo FPV est un Mambo classique sur lequel est greffée une caméra. Elle permet de diffuser au sol l’image filmée à bord pour piloter comme si vous étiez assis dans le siège du pilote. Sympa ! Mais que vaut cette solution, d’autant que Parrot développe des arguments chocs : « Je plonge au cœur d’une course de drones » ou encore « Devenez un véritable pilote de course FPV »… Notez que l’appareil nous a été donné par Parrot. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Une vidéo

Une base connue

Le pack « Parrot Mambo FPV » contient un Mambo classique, la caméra FPV, une radiocommande Flypad et un masque d’immersion. De quoi être opérationnel en peu temps ! Le test du Mambo et du Flypad se trouve ici : les deux sont inchangés. Pour mémoire, le Mambo est un quadricoptère basé sur des moteurs brushed, un contrôleur de vol « maison » et plusieurs capteurs dont un IMU, une caméra verticale et un sonar. Le tout lui permet d’être stabilisé, de maintenir tout seul sa position et sa hauteur. Il se pilote avec un smartphone, mais il est préférable d’utiliser la radiocommande Flypad pour gagner en précision et en portée. L’application pour smartphone est toujours FreeFlight Mini, à télécharger sur AppStore et PlayStore, mais elle est désormais agrémentée d’un outil de retour vidéo en temps réel.

La caméra FPV ?

Ce qui change dans le pack « Parrot Mambo FPV » ? La batterie a gagné en capacité : c’est une 660 mAh, au lieu d’une 550 mAh. Le masque d’immersion est un nouveau modèle plus agréable, appelé Cockpitglasses 2. Il profite d’un réglage de l’espace inter pupillaire et un mécanisme bien plus pratique que sur le premier modèle pour insérer le smartphone. La radiocommande Flypad est plus légère, probablement avec l’aide d’une nouvelle batterie, mais c’est sa seule différence. L’accessoire le plus important de ce pack, c’est le module caméra wifi. Un bloc en plastique noir et blanc qui mesure 6,2 x 2 x 1,7 cm pour un poids de 9,7 grammes. Elle est prévue pour être clipsée sur le dos du Mambo, comme une pièce de Lego. Simple et efficace ! Le poids du Mambo FPV en ordre de vol, avec sa batterie et les protections d’hélices, est de 79,3 grammes. A l’arrière de la caméra se trouve une trappe pour une carte mémoire de type microSD.

Mise en route

Pour démarrer le Mambo FPV, il faut, dans l’ordre, insérer la batterie dans le Mambo, et allumer le Flypad. Ensuite, il faut connecter votre smartphone ou votre tablette au réseau wifi créé par la caméra. L’app FreeFlight Pro indique rapidement que la connexion est établie, puis l’image filmée par la caméra s’affiche en mode fenêtré. Cliquez sur Start pour passer dans l’interface de vol : l’image s’affiche en plein écran. Il ne vous reste plus qu’à décoller ! Le Mambo FPV démarre ses moteurs, monte à environ 1 mètre et se stabilise tout seul : vous n’avez rien à faire, tout est automatique. A vous, ensuite, de piloter avec l’aide du Flypad. Notez que le Mambo FPV se pilote en mode 2 par défaut (gaz à gauche), mais il est possible de réassocier les joysticks et les touches du Flypad à votre convenance pour du mode 1, 3, 4, etc.

Sensations en vol ?

Le surpoids de la caméra n’est pas perceptible par rapport à la version classique du Mambo. Il se comporte de la même manière. Il est particulièrement facile à faire voler, parfait pour être pris en mains par tout le monde, y compris quand on n’a jamais piloté quoi que ce soit ! Les commandes réagissent bien, malgré une très légère latence dans les ordres – mais il faut être habitué aux racers pour la ressentir. Le point fort du Mambo ? Quand on lâche les commandes, l’appareil se stabilise là où il se trouve et ne bouge plus. C’est très rassurant pour les pilotes débutants.

Enregistrement de vidéos

Extrait d’une vidéo en intérieur (720p).

Il est possible d’enregistrer une vidéo du vol à bord du Mambo FPV, stockée sur une carte mémoire de type microSD (non fournie). Il faut veiller à insérer la carte bien à l’horizontale, car ll est possible de la coincer si elle entre dans la trappe avec un peu d’inclinaison. Dans ce cas, il faut s’armer d’une pince à épiler pour la retirer. La définition des vidéos est figée: c’est du 1280 x 720 pixels à 30 images par seconde. Le résultat est satisfaisant : malgré la définition peu élevée, l’image est plutôt belle, avec une compression limitée, visible uniquement lorsqu’il y a beaucoup de mouvement. Les couleurs sont assez fidèles à la réalité. Du bruit apparait lorsque la luminosité est faible.

Extrait d’une vidéo en extérieur (720p).

Cela suffit pour conserver les souvenirs de vols. Mais ce n’est évidemment pas destiné à produire des images de qualité, n’espérez pas tourner vos souvenirs de vacances avec le Mambo FPV. Les vidéos sont assez sympas en intérieur, mais elles souffrent d’un effet Jello assez prononcé en extérieur, même en l’absence de vent. Pensez à retirer les protections d’hélices pour réduire la prise au vent. Il est également possible de prendre des photos, stockées en 1280 x 720 pixels. 

Exemple de photo en 1280 x 720 pixels.
Exemple de photo en 1280 x 720 pixels.

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8 commentaires sur “Parrot Mambo FPV, le test

  1. Merci pour ce test. Rabat joie que je suis je tiens à préciser que la version Android n’est toujours pas mise à jour pour pouvoir utiliser le Mambo FPV ce qui est très frustrant…

  2. Publicité mensongère donc…C’est vrai aussi que c’est la seule solution qu’il reste à Parrot pour continuer à vendre du drone grand public ! Mais là c’est raté ! , la catégorie « racers » s’adresse souvent (toujours ?) à des gens qui se renseignent un minimum et qui n’achètent pas un racer sur un coup dans un hypermarché…
    Désolé mais amha, « Racers » et « grand public » sont antinomiques.
    Heureusement qu’il parait que Parrot se focalise sur le drone professionnel car je ne vois pas ce qu’il leur reste…

  3. Pour leur défense, il est bon de saluer la présence de nombreux capteurs pour facilité la prise en main et donc de garder plus longtemps l’intégrité de l’engin, qui sur cette grandeur est le seul à proposer cette assistance.
    Je trouve le tarif plutôt correct au vu du pack et de la technologie embarquée.
    Parrot aurait pour le coup, développer un protocol low-cost hd sans latence et de courte portée. Ils auraient fait carton plein.
    Ils ont bien les capacité de nous sortir cela, y a de la ressource je penses.

  4. Et le fameux problème de « Fly Away » des minidrones Parrot, qui continuent à voler après la perte de connexion enfin résolu ? Sinon il faudra rester en intérieur ou à très courte distance !

  5. @ Raoul : Difficile de répondre à cette question… Je peux simplement dire que j’ai fait 45 vols avec le Mambo FPV en intérieur et en extérieur, sans Fly Away. Ca ne prouve rien, mais c’est encourageant !

  6. En effet ! Est-ce que tu as eu des pertes de connexion qui l’ont vu se mettre en stationnaire le temps de se rapprocher pour reprendre la main ?
    C’était du pilotage en WiFi ? Dans l’article du lancement tu disais que le contrôle se faisait en WiFi mais qu’on pouvait forcer le mode BTLE.
    Je n’ose plus voler dehors avec mon cargo après l’avoir vu s’envoler deux fois 🙁

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