Eachine Jumper X68S, le test

Il a tout d’un Tiny Whoop, mais c’est un appareil équipé de moteurs brushless. Des moteurs minuscules ! Que vaut-il vraiment ? Réponse dans cette chronique. Notez que cet appareil nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que cette pratique a influencé notre jugement.

Une vidéo

 

Tour du propriétaire

La structure du X68S est en plastique, semblable à celle d’un Blade Inductrix ou de l’un de ses concurrents, de type Tiny Whoop. Le principe est le même : les hélices tournent à l’intérieur des protections d’hélices. Cela permet de toucher des obstacles avec l’espoir de poursuivre le vol. Le contrôleur de vol est un F3 couplé à un ESC 4 en 1 de 3,5A pour de minuscules moteurs 0703 à 15000KV. Les fils des moteurs sont directement soudés sur la carte principale. S’il est nécessaire d’en changer, il faudra faire preuve de dextérité avec le fer à souder. Le train d’atterrissage ? Il n’y en a pas, il n’y a même pas de protection plastique pour les moteurs comme sur un Tiny Whoop. Ce sont les axes des moteurs, en rotation, qui font office de train. Les hélices sont des quadripales classiques.

Sous le capot ?

L’électronique est bien cachée sous un carénage de type Inductrix FPV. N’en sortent que la lentille de la caméra et une diode. L’antenne radio n’est pas apparente, l’antenne vidéo est de type brin qui dépasse un peu à l’arrière de l’appareil. La caméra est une 600TVL grand angle associée à un émetteur vidéo 5,8 GHz de 32 canaux, d’une puissance de 25 mW. La batterie est logée sous l’appareil. Le câble d’alimentation est une prise de type Molex 2.0. La batterie livrée avec le Jumper X68S est une Lipo 1S 3,7V de 350 mAh. Le choix de la fréquence s’obtient avec l’aide de dips sous l’appareil. Ils ne sont pas facilement accessibles, voire pas du tout quand la batterie est en place. 

Premiers ennuis

La version que j’ai testée était équipée d’un récepteur radio 2,4 GHz compatible FrSky.Pour accéder à l’électronique, il faut retirer deux vis pour soulever – doucement – le carénage du Jumper X68S. Pourquoi doucement ? Parce que les soudures de la caméra sont très fragiles. Si vous tirez un peu trop dessus, elles lâchent. Comme les points de soudure sont petits et serrés, ce n’est pas facile à réparer. Une pression sur le bouton du récepteur permet d’initier la procédure d’association. Ensuite, il faut régler l’appareil avec Betaflight Configurator. Et là, les choses se compliquent. Il n’y a pas de connecteur microUSB sur le contrôleur de vol, ni même de mini prise. Ce qu’on trouve ? Un connecteur réduit à son strict minimum puisqu’il s’agit de 4 pins. Dans la boîte, on trouve un câble USB vers un connecteur. Il « suffit » de brancher ce connecteur sur les 4 pins.

Mais ce n’est pas aussi simple

Il est possible laisser branchée la prise de la caméra et d’ajouter le connecteur, mais il faut forcer, au risque de tordre les connecteurs. La solution, c’est de retirer la prise de la caméra le temps d’effectuer les réglages. Il n’y a pas de détrompeur sur ce connecteur (ni sur celui de la caméra). Mais à vrai, on ne peut pas se tromper de sens, il n’y a de place que pour le placer dans un sens. Et encore, il faut un peu forcer. Une prise mal fichue ? C’est le moins que l’on puisse dire… Une fois le connecteur en place, en revanche, les réglages avec Betaflight Configurator sont classiques, sans mauvaise surprise. Betaflight est présent en version Omnibus 3.1.6, assez récente, donc. Les réglages pour un OSD sont actifs… mais à l’allumage de la machine, point d’OSD à l’écran. Il y a en revanche une LED destinée à assurer le comptage de tours. Sympa, mais encore faut-il disposer du système de détection. Pour le reste, les réglages ont été faits en usine : PID, expo, etc.

Premier décollage

Je l’effectue à vue, pour vérification… et c’est une bonne idée. Car une fois les moteurs armés, pousser les gaz fait s’envoler… une ou deux hélices. Le Jumper X68S reste au sol. Au mieux, il se retourne. Super. Les hélices ne tiennent pas. L’astuce habituelle, qui consiste à mettre un peu de vernis à ongle, ne suffit pas. J’ai fini par poser un point de colle forte pour fixer les hélices, au risque d’être ennuyé pour les retirer en cas de casse. L’appareil décolle, avec un peu d’inertie, et finalement assez peu de puissance. C’est un peu décevant quand on est habitué aux Tiny Whoop survitaminés, notamment aux moteurs Kados et Lipo LiHV (voir ici et ).

Passage en FPV…

Dans les lunettes d’immersion, l’image est un peu floue. Tourner la lentille permet d’améliorer les choses, mais un léger flou se réinstalle pendant le vol. Le Jumper X68S vole correctement, mais sans effet « whaoh », ni plaisir particulier. Il est plutôt stable et peut accélérer, mais il souffre d’un peu d’inertie par rapport à ses équivalents équipés de moteurs brushed. La reprise de gaz après une pirouette est parfois difficile, avec des tremblements. Il a aussi tendance à se dérober à l’arrière en forte remise de gaz, jusqu’à la chute. En extérieur, le moindre souffle de vent le fait osciller, aussi bien en modes stabilisés qu’en mode Acro (avec Airmode activé) sans stabilisation. Pire, l’image souffre d’un très fort Jello parasite, particulièrement désagréable.

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5 commentaires sur “Eachine Jumper X68S, le test

  1. hello Fred
    Merci pour le test,
    Il me semble que pour le moment, ces tout petits moteurs brushless, plus petit que des 11xx sont décevants…

  2. Tres bon test fred,mais la c est une m….,pour le prix ya mieux!ps:trop fort ton toutou ds la video,j adore!

  3. Je déconseille fortement ce quad, spécialement la version FrSky. En effet, le récepteur tombe rapidement en panne …. après 4-5 binds. J’ai eu 2 X68S pour essayer de faire la review, chaque fois la même chose. A eviter…. donc

  4. Quelle déception! Quand j’ai vu la photo, je me suis pris à rêver: un e010s avec moteurs brushless, un carénage pour la caméra, et une antenne brin, bref, tout ce que j’espérais. Mais là, ton test refroidi mes envies de cliquer sur « commander »…
    Merci pour le test (et pour tous les autres).

  5. Encore un test qui confirme que le brushless sur un tiny n’est pas encore au point. Encore plus avec ces fameux moteurs 0703 qui pour l’instant pompent grossièrement les batteries 1S sans réel améliorations par rapport au classique brushed… J’ai perso testé les 20000 KV et toutes mes batterie se vide à vitesse grand V, certaines gonfle même pas après une minute de vole! Un poil plus de punch c’est tout…

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