Eachine E52, le test

Son look est repris sur celui du Dobby de Zerotech, mais son prix, dix fois moins élevé, indique qu’il s’agit d’un jouet aux prétentions bien plus humbles. Présente-t-il un intérêt ? Notez que cet appareil nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

Rien ne semble indique, au premier regard, que le E52 est un multirotor ! Son carénage rouge mordoré cache entièrement ses bras moteurs et ses hélices. Car en position de transport, comme pour le Dobby, les bras pivotent pour venir se ranger sur les côtés de l’appareil. Plié, l’appareil mesure 15 x 6,4 x 3,5 cm. Déplié, il passe à 15 x 15 x 3,5 cm. Les hélices bipales mesurent 6,87 cm. Elles sont entrainées par des moteurs brushed cachés dans les bras, à l’horizontale, et reliés aux hélices par des engrenages. La solution adoptée par Eachine permet d’éviter d’énormes extrémités de bras moteurs. A l’avant se trouve l’objectif d’une caméra inclinable de 30° (vers le haut) à 45° (vers le bas) environ en passant par 0° (à l’horizontale).

Suite du tour

La batterie est fixée dans un berceau en plastique qui vient s’encastrer sous le ventre du E52. Il faut la pincer et tirer fort pour l’extraire. Un modèle propriétaire ? Oui, mais il s’agit d’un modèle 2S 7,4V de 600 mAh doté d’une prise JST rouge très classique. Quoi d’autre ? Une diode à l’arrière, un bouton d’allumage sur le dessus accompagné par une diode derrière un cache translucide. C’est tout. A la prise en main, le E52 semble très léger. Il l’est effectivement, puisqu’il ne pèse que 64,1 grammes sans sa batterie. Laquelle ajoute 22,5 grammes, pour un total en ordre de vol de 86,6 grammes.

La radiocommande

Comment se pilote le E52 ? Avec un smartphone, en wifi, mais aussi avec une radiocommande. Elle est fournie dans la boite ! Noire, aux formes arrondies, de grand format et minimaliste, elle affiche un look assez réussi. Elle est à alimenter par 4 piles AA (non fournies). Elle est livrée avec un support en pince pour fixer un smartphone. Les deux joysticks qui reviennent au neutre laissent espérer deux fonctions importantes : la présence d’un baromètre altimétrique pour le contrôle de la hauteur et la possibilité de voler en mode 1, 2, 3 ou 4. Un chargeur USB pour la batterie est fourni dans la boite.

Avant de décoller

Il faut télécharger l’application JY UFO sur l’AppStore et GooglePlay – j’ai conduit mes essais avec la version iOS sur un iPhone 5S. Allumez le E52, attendez un peu, cherchez le point d’accès wifi dans la liste de votre smartphone et connectez-vous. La diode verte de l’appareil devrait cesser de clignoter, signe que la liaison est établie. Lancez l’application et touchez l’icône Play. L’image filmée en temps réel s’affiche, accompagnée par des icônes. Une flèche permet de décoller, une autre de se poser, une autre encore de couper les moteurs en urgence. Parmi les fonctions importantes, l’icône On (ou Off) permet d’afficher ou pas une simulation de joysticks à l’écran, avec la possibilité de les régler en mode 1 ou mode 2. Une autre icône faite de deux flèches permet d’activer le maintien automatique de la hauteur. Enfin, une icône active le pilotage via les capteurs du mobile.

Premier décollage

Le décollage automatique place le E52 à environ 1m50 du sol. Si le maintien de la hauteur est activé, il n’en bouge pas. Ou presque. Il lui arrive de grimper ou descendre de manière inopinée – il faut être prêt à gérer les gaz dans ce cas. Le pilotage avec les joysticks simulés à l’écran est possible, mais peu pratique. Les mouvements que vous imposez au mobile sont beaucoup plus efficaces. Un constat : le E52 n’est pas nerveux. Disons même qu’il est carrément très mou ! C’est parfait pour maintenir un stationnaire en intérieur. Mais cela ne suffit pas s’il y a le moindre souffle de vent. Il est possible d’augmenter les débattements de 30 % (la valeur par défaut) à 60% puis 100 %. L’appareil gagne en nervosité et prend plus d’angle, mais il reste lent, avec pas mal d’inertie. La portée avec un iPhone 5S est très courte : l’appareil perd la liaison radio à moins de 20 mètres. C’est frustrant. Et potentiellement gênant puisqu’une fois la perte de connexion détectée, le E52 se pose là où il se trouve… L’autonomie n’est pas formidable, avec 6 minutes et 30 secondes de vol. Il est possible d’utiliser une batterie 2S avec un connecteur JST rouge autre que celle fournie par Eachine, il faut simplement veiller à la brancher avec la bonne polarité, il n’y a pas de détrompeur.

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7 commentaires sur “Eachine E52, le test

  1. OUAI comme toutes ces caméra joujou, rien à en attendre de bien, mais pour le prix cela aurait été étonnant non ?

  2. @fpv-67 :
    Pas mieux. Les conclusions du test sont assez dures je trouve. Le tarif ne le positionne pas du tout en concurrence frontale avec les ténors du marché. Pour le prix, pratiquement 10 fois moins élevé que celui d’une gopro faut le rappeler, il est évident que l’on ne peut pas exiger de la 4K.

    Il serait par contre intéressant de savoir s’il peut constituer une introduction en douceur dans le monde des quadri pour un néophyte.

  3. @TB250 : Pour une introduction en douceur dans le monde des multirotors, mieux vaut …. Un multirotor !
    Et non une fausse camera volante bas de gammes, tout juste bonne à attirer de nouveaux clients qui manquent d’information sur le milieu des multi…

    @Fred :
    « Faut-il l’acheter ?
    Je ne le conseil pas. »
    À lire le test, j’aurai bien vu un :
    « Faut-il l’acheter ?
    Non. »
    😀

  4. @MiniSapin : l’argument prix est tout de même séduisant pour pas mal de monde. Même si ls indicateurs sont au rouge…

  5. @fpv-67 mieux vaux un E010 dans ce cas, ou le E55 (testé il y a pas longtemps)

    La caméra du E55 est tout aussi inutilisable, mais le E55 est plus compact et sympa en vol pour un jouet (penser a décorer le E55 par contre, histoire de pouvoir mieux distinguer l’avant de l’arrière).

  6. En fait c’est juste un e50 (ou e55) recarrossé. Mais comme il est plus gros, pour des caractéristiques strictement identiques (même le prix), quel intérêt?
    J’ai eu un e50 il y a peu de temps (la version « elfie » de chez pnj, mais c’est juste le nom qui change), et c’est vrai que pour quelqu’un qui voudrait essayer pour pas cher, c’est plutôt sympa et très stable (au smartphone). Par contre la caméra est décevante évidemment et ça ne remplacera jamais un vrai drone. Comme le dit Eric, il vaut mieux un e010 ou un Hubsan x4 si on veut aller plus loin dans ce loisir, mais ça peut être décourageant pour une première approche, car pas évident à maitriser au début (je me souviens, il m’a fallu 3 semaines pour arriver à vider une lipo entière de mon premier x4 sans le crasher au moins une fois, lol). Alors pourquoi pas un de ces engins « tout automatique ou presque » pas cher pour essayer…

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