Zerotech Dobby, le test
Le principe de fonctionnement
Vous l’aurez compris, il n’y a pas de radiocommande livrée avec le Dobby. Sans surprise, c’est depuis un smartphone ou une tablette que tout se passe. A l’allumage, le multirotor crée un hotspot wifi sur lequel vous connectez votre mobile. Une application, appelée Do.fun, permet de prendre le contrôle de l’appareil. Une solution ultra-portable ! Pour être vraiment utilisable depuis un smartphone, le Dobby a été équipé d’un nombre impressionnant de capteurs, comme le Bebop de Parrot. Le GPS intégré a été doublé d’une puce Glonass pour améliorer la vitesse d’acquisition d’une position en extérieur et sa précision, un baromètre altimétrique pour déterminer l’altitude, un sonar pour mesurer la hauteur par rapport au sol, une caméra optique pour fixer la position en intérieur (ou près du sol), et une boussole électronique.
Petit, mais musclé
Au GPS s’ajoutent les classiques gyroscopes et accéléromètres. Pour orchestrer tous les capteurs, l’appareil est équipé avec un processeur SnapDragon 801. Une jolie bête de course quadcore 32 bits cadencée à 2,3 GHz qui inclut un processeur graphique (GPU) Adreno 332 et une unité de calcul (DSP) Hexagon. En théorie, le Dobby est donc capable de voler tout seul, sans intervention du pilote ! Il ajoute une autre promesse, celle d’une stabilisation de l’image… En l’absence de nacelle, c’est d’une stabilisation numérique qu’il s’agit – comme sur le Bebop de Parrot, là encore. Le Dobby embarque une mémoire non amovible de 16 Go, qui laisse 9 Go d’espace libre pour le stockage des photos et des vidéos. On y accède en connectant le Dobby à un ordinateur via le câble USB-USB Type-C et l’adaptateur USB microSD-Type-C fourni (mais un câble USB-microUSB standard fonctionne très bien).
Avant de décoller
Posez le Dobby sur une surface plane, sans obstacle qui puisse gêner la rotation des hélices. Appuyez quelques secondes sur le bouton on/off. Il passe au bleu et un ventilateur se met en route. Lorsque l’appareil est prêt, il bippe. Sur votre smartphone, connectez-vous au réseau wifi créé par le Dobby. Le mot de passe par défaut est zerotech mais vous pouvez le modifier. Bon point, sachant que la sécurité des machines est toujours critiquée lorsque le mot de passe wifi est inexistant ou impossible à changer. Ensuite, lancez l’application Do.fun, pour iOS ou Android. Elle requiert une inscription, gratuite. Quand tout est ok, l’écran affiche le retour vidéo en temps réel de la caméra à bord. Plus une cohorte d’icônes… En temps réel ? Pas vraiment, la liaison vidéo introduit une latence de 170 et 200 millisecondes. En revanche, elle augmente peu avec la distance.
Avant de décoller, suite
L’une des icônes permet d’indiquer à l’appareil si le vol est pratiqué en intérieur ou en extérieur. Ca sert à quoi ? En intérieur, le vol est doux et l’appareil n’attend pas à trouver des satellites. Mais s’il en capte, il les prend tout de même en charge. A noter que la sensibilité des GPS est très satisfaisante : l’accroche est rapide, d’une part avec l’aide du GPS et de Glonass, d’autre part parce que le Dobby s’appuie sur l’a technologie AGPS, qui permet de télécharger une éphéméride des GPS. Pour faire simple, il s’agit d’un calendrier couplé à une carte de position des GPS dans le ciel. Il sait à tout moment quels satellites peuvent être accrochés, et ne perd pas son temps à tous les chercher. L’interface affiche des données de télémétrie comme la hauteur et la distance par rapport au point de décollage. 
Une icône permet de choisir entre les prises de vues et le shooting de vidéos. Une autre offre l’accès à des paramètres comme la possibilité de faire vibrer le smartphone quand on prend une photo, ou encore de gérer l’orientation de l’appareil. C’est-à-dire ? Le Dobby vous permet de le piloter de manière classique, la caméra indiquant l’avant de l’appareil. Mais ce n’est pas le mode par défaut ! Celui qui est activé, c’est le mode Selfie. Vous êtes le sujet principal, la caméra est donc tournée vers vous, tête-bêche. Mais vous le pilotez normalement !
Avant de décoller, suite de la suite
Un autre réglage permet de choisir le mode de pilotage. Le plus simple est le Motion Sensing : le Dobby reproduit les mouvements de votre smartphone. Vous l’inclinez vers l’avant, il avance. Un mouvement du doigt sur la gauche de l’écran permet de monter et descendre, un autre permet d’effectuer une rotation. Le mode Swipe Screen repose sur des glissements de doigt à l’écran. Le mode Sticker simule deux joysticks, en prenant la peine de proposer un mode 2 (gaz à gauche) ou un mode 1 (gaz à droite). Idem pour le mode Safe Rocker, mais le joystick est remplacé par des boutons. Le reste, nous le découvrirons en vol. Pour décoller, rien de plus simple, il suffit de toucher l’icône et de dire si on décolle du sol ou de la paume de la main.
Il ne lui manque plus qu’une caméra tiltable à distance et une autonomie de 15 minutes, et ce sera l’appareil idéal à trimbaler en vacances (une portée de 200m aussi).
J’attendais cet appareil impatiemment pour cet été, mais hélas j’ai dû choisir un autre appareil, faute de dispo. J’ai pris un PNJ Cicada Plus, qui est une petite bouse et qui a grillé un ESC dès le 3ème jour, donc inutile pour mes vacances. L’avantage de ce Dobby, c’est le côté « je le fous dans la poche et je me barre », et quand on part en randonnée avec les enfants, c’est un sacré avantage (le sac à dos est bien assez plein comme ça, avec les goûters, gourdes et vêtements). Je suis quand même un peu déçu par l’autonomie (mais le Cicada ne fait pas mieux malgré la promesse de 15 minutes), mais d’ici l’été prochain il y aura certainement des améliorations, ici ou chez la concurrence (DJI?). Bref, comme tu le dis en début de test, Fred, ce n’est sûrement que le premier d’un longue série.
Merci pour ce très bon test.
Ouais mais quand tu vois l’effet jello de malade, je ne vois pas comment on peut conseiller d’acheter cette daube pour de la prise de vue. Un truc m’échappe…
Pas faux… Un problème de plus à régler, mais disons que j’aime bien l’idée du truc grand comme un smartphone qu’on peut sortir et ranger facilement.
@ seb : Il y avait du Jello, c’est vrai, mais il y avait aussi beaucoup de vent. Je ne connais aucune machine de cette taille qui ne souffre pas de Jello quand il y a du vent. Pour faire simple, soit on prend plus gros mais il faut avoir envie de trimballer un Bebop ou un Phantom. Soit on prend plus petit et on accepte une image imparfaite… Il y a toujours des concessions à faire !
Après, je suis très clair dans ma conclusion : je ne le conseille pas pour le sport, je ne le conseille pas pour de belles images. Mais pour tous ceux qui aiment les trucs nouveaux, différents, high-tech, ça le fait carrément. Evidemment, il faut accepter que ça merdouille et les attentes de firmware…
bonjour à tous,
je l’ai acheté et je doit dire que je suis soufflé …
effectivement, il ne faut pas rechercher le coté sportif, mais pour de belles photos et vidéo il est parfait .
le maniement est très simple et on prend du plaisir immédiatement .
dans son comportement il rappelle un peu le bebop . je ne regrette pas mon achat et oublie pour un moment les Naze32 et autre cc3d .
ne pas oublier non plus la qualité du produit .
Merci Fred pour ton éclairage .
Encore merci Fred : j’attendais ce test avec impatience 🙂
HobbyGaGa te donne des engins à 350€ ???
Bon c’est sûr j’ai déjà acheté beaucoup de gadgets à cause euh pardon grâce de toi 😉
Par contre je ne me sens pas beaucoup plus avancé sur ce coup : 424€ avec + batterie + protection d’hélice c’est quand même cher et je n’arrive pas à apprécier si ça les vaut ?
jean22 semble aussi en avoir eu 1 gratos 🙂 🙂 🙂
Est-ce qu’il a tout d’un engin trop jeune (pas mature), est-ce qu’il te semble que l’équipe derrière est sérieuse et ne le laisseront pas tomber très vite (MAJ, etc )
Il ne semble pas avoir d’équivalent performances / encombrement / facilité d’utilisation me trompe-je ?
Gilles
Oups ! en ce moment ils offrent la protection d’hélice + la saccoche. Si on ajoute 2 batteries cela donne 468€ .
Domage que la batterie soit si cher : ça ne vaut pas 55€ une 2S 900mA même coffrée !!!
@ Cassiope34 : Je suis clair dans ma conclusion, enfin j’espère : je ne le conseille pas. Il est amusant, prometteur, limite sexy (toutes proportions gardées 🙂 ), mais pas encore assez abouti du côté logiciel. 350 €, c’est une belle somme, et je trouve que c’est cher pour un produit qui n’est pas encore finalisé…
Bonjour,
Tests
Zerotech Dobby : Contrairement à ce qui est écrit, l’application iOS do.fun n’existe pas pour l’iPad sur l’App store. Elle existe seulement pour l’iPhone. Aurait-elle un autre nom pour l’iPad ?
Cdlt.
@ Patrick : Je n’ai pas parlé d’iPad ?? Je n’en ai pas, au plutôt j’en ai un qui souffre d’obsolescence programmée aiguë… Je suppose que la version iPhone est compatible iPad. Le retour vidéo est de faible résolution, ça ne va pas changer grand chose…
Oui oui Fred tu es très clair 🙂
Mon indécision est si voyante que ça ? 😉
Disons qu’en tant que motard, l’encombrement des objets a au moins autant d’importance que leur qualité !
Le Dobby ne semble pas avoir d’équivalent performances / encombrement / facilité d’utilisation me trompe-je ?
Tu compares même sa vidéo au Beebop 2 qui est 3x plus gros et 2x plus cher…
Ceci dit est-ce que ses défauts ont des chance d’être gommés par une équipe R&D qui donne confiance (pas forcément guidée QUE par la cupidité) ?
Cdlt
Gilles
Bonjour,
@Fred : Désolé Fred, effectivement c’est sur un autre site Internet que j’ai vu cela ! Il existe bien comme vous le dites une application sur l’iPhone, mais la recherche de l’application sur l’App Store à partir d’un iPad Air ne donne rien… Dommage, mais cela viendra peut-être. Je vais écrire au fabricant pour essayer d’avoir l’information.
Cdlt. Patrick.
@Fred :
Bonjour,
J’ai eu un retour d’information rapide et sympa du fabricant Zerotech concernant le Dobby. Il n’y a pas d’application sur iPad, seulement sur iPhone.
Quant à l’algorithme de reconnaissance du visage il n’est pas disponible pour l’instant.
Cordialement.
Patrick.
Je l’ai depuis quelques semaines et je dois dire qu’il est plutôt convaincant. Testé avec un iPhone 5S.
Pour résumer, les points forts :
– Encombrement minimal, très simple à emporter partout.
– Les photos et les vidéos sont de bonne qualité.
– La stabilisation logicielle fait bien sont taff. On atteint forcément pas la stabilisation d’une gimbale.
– Le tracking d’objet / personne fonctionne bien.
– La précision du GPS / La fonction Return to Home.
– Les types de commandes du drone proposées par l’app. Pour du tactile c’est plutôt efficace.
– L’app en générale est plutôt intuitive et bien faite.
Les points faibles :
– L’autonomie : 10 minutes grand max.
– La portée : J’ai rarement dépassé les 40m sans qu’il ne perde la connexion. Résultat : RTH. Plutôt ennuyeux mais il faut garder en tête qu’il est vendu comme un « selfie drone ». D’ailleurs je me demande d’il y a un moyen pour améliorer ce point avec un amplificateur / relais wifi ?
– La latence vidéo / le retour vidéo : Plutôt important et perte du signal assez fréquent.
En bref, ce drone est génial pour qui veut de belles photos / vidéos aériennes (50m de hauteur max.) et explorer les environs en ayant un point de vue en hauteur.