Cheerson CX-32S, le test

DSC_0090-600Le CX-32S de Cheerson est un petit quadricoptère qui promet des vols faciles pour les débutants, l’enregistrement de vidéos à bord et un retour vidéo en temps réel sur un écran. Que vaut-il vraiment ? Notez que cet appareil nous a été donné par la boutique GearBest. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que cette pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

L’impression générale qui se dégage du CX-32S ? C’est du tout plastique ! Mais un plastique qui protège toutes les parties de l’appareil, ne laissant entrevoir aucune pièce mécanique ni composant électronique. Il arbore un look de soucoupe volante assumé, renforcé par des diodes visibles sur le dessus et le dessous. Les bras des moteurs sont assez fins, surtout à leur extrémité. D’habitude, les appareils qui reposent sur des moteurs brushed sont affublés de cages moteur énormes et disgracieuses : elles renferment les moteurs eux-mêmes, mais aussi les engrenages qui entrainent les hélices. DSC_0112-600Sur le CX-32S, le constructeur a pris le parti de placer les moteurs à l’horizontale, dans les bras. Le résultat, c’est l’absence totale de cages moteur. Excellente idée ! Les hélices mesurent 14 cm. De protections d’hélices sont fournies, 6 au total, ce qui permet d’en casser deux avant de devoir en racheter. Elles ne pèsent qu’un peu plus de 7 grammes : autant les installer si vous n’êtes pas encore un bon pilote, ou si vous comptez voler en extérieur.

Suite du tour

L’appareil mesure 32 cm de moteur à moteur en diagonale, et 22 cm de côté (hors hélices), 8 cm de hauteur. Comment distinguer l’avant de l’arrière ? Le constructeur a ajouté deux bandes rouges sur les bras avant, toutes les diodes sont bleues sauf deux rouges à l’arrière. Sous le CX-32S figure une caméra dotée d’une petite antenne, reliée au multirotor par un câble. DSC_0121-600Juste à côté de la prise du câble se trouve un interrupteur. La caméra est fixée à une trappe contenant la batterie. Le mécanisme pour l’ouvrir est plutôt bien fait, facile à manipuler. La batterie est une Lipo 2S 7,4V de 450 mAh dotée d’une prise Molex à enficher dans le CX-32S, et d’une prise d’équilibrage destinée à la recharge. La batterie est amovible, mais le branchement de la prise n’est pas pratique : autant la laisser à l’intérieur tout le temps. Il suffit d’extraire uniquement la prise d’équilibrage pour la recharger et d’utiliser l’interrupteur on/off pour allumer et éteindre le CX-32S. En ordre de vol, sans les protections d’hélices mais avec la batterie, le CX-32S pèse 165,8 grammes. Il passe à 172,8 grammes avec les protections.

Avant de décoller

DSC_0132-600La charge de la batterie est assurée par un câble USB, elle prend environ 1 heure et 30 minutes. La radiocommande fait très plastique, elle-aussi, mais elle s’avère assez complète. Les deux joysticks sont positionnés au neutre, ce qui laisse supposer qu’elle est compatible avec le mode 1 et le mode 2. Confirmation avec les trims en façade qui indiquent mode 1 et mode 2. Pour choisir le mode, il suffit d’appuyer sur ces touches à l’allumage de la radiocommande. Sur la radiocommande est monté un écran de 11 cm de diagonale destiné au retour de la vidéo filmée à bord du CX-32S. Une vis permet de choisir l’inclinaison. La radiocommande est alimentée par 4 piles AA, l’écran requiert 4 piles AAA. Mieux vaut être équipé de piles rechargeables sous peine d’y passer vos économies…

Premier décollage

DSC_0152-600Placez une carte mémoire de type microSD dans la caméra, dans la fente qui se trouve à l’arrière. Allumez l’écran, allumez la radiocommande, allumez le CX-32S et posez-le au sol. L’image du retour vidéo devrait apparaitre très rapidement à l’écran. Il faut pousser la commande des gaz à fond pour établir le lien entre la radiocommande et l’appareil. Ca, c’est en théorie. En pratique, le lien ne s’établit pas toujours. Quand tout fonctionne bien, la radiocommande émet un bip. Dans le cas contraire, elle reste muette et les diodes rouges du CX-32S clignotent rapidement. Quand cela arrive, que faire ? La solution a été trouvée par SeByDocKy et décrite sur son blog Drone-Maniac. Le principe ? Toucher l’antenne déclenche l’appairage, il s’agit donc d’un souci d’isolation électrique. Le conseil de SeByDocKy est de percer la coque pour faire sortir l’antenne. Ce qui permet de faire le lien avec la radiocommande à tous les coups, et par ailleurs de profiter d’une portée un peu meilleure.

Premier décollage, deuxième…

Si vous poussez les gaz pour décoller, rien ne se passe. Première méthode : armer les moteurs puis pousser les gaz. L’armement s’effectue en poussant les deux joysticks vers le bas et l’extérieur. Les hélices se mettent à tourner à bas régime. Poussez les gaz et l’appareil décolle. Dès que vous relâchez les gaz, il se stabilise à la hauteur qu’il a atteinte et y reste. DSC_0016-600L’autre méthode consiste à appuyer sur le bouton « flèche vers le haut » de la radiocommande : il automatise l’armement des moteurs et le décollage jusqu’à une hauteur de un mètre environ. Le baromètre altimétrique qui équipe le CX-32S donne des résultats assez convaincants : l’appareil bouge peu en hauteur (à la différence des Hubsan H107C+ et H107D+). Peu, mais parfois ce baromètre s’emballe. Avec un décollage automatique, l’appareil se positionne correctement à un mètre… la plupart du temps. Parfois il se met à grimper ou à descendre lentement. Mais il arrive qu’il décide de monter vite et haut. Dans ce cas, il faut être prêt à réagir avec la commande des gaz. En intérieur, il est fréquent qu’il aille se coller au plafond. La dérive horizontale est très faible, et elle peut être corrigée avec les trims. Le résultat ? S’il n’y a pas de vent, l’appareil se maintient dans un vol stationnaire très réussi, qui nécessite très peu de pilotage. Il est possible de recalibrer l’appareil en plaçant les joysticks vers le bas-droite.

Aller plus loin

La stabilité est exemplaire, ce qui permet aux débutants de décoller sans expérience préalable et sans stress. Les réactions de l’appareil sont immédiates et assez souples : le pilotage est agréable. Dommage, en revanche, qu’il ne soit pas possible d’augmenter les débattements pour rendre le CX-32S un peu plus nerveux. Pas de possibilité de faire des pirouettes automatisées non plus (mais ce n’est pas bien gênant). DSC_0032-600Pour atterrir, il suffit d’appuyer sur la touche « flèche vers le bas » pour qu’il entame une descente et se pose. La plupart du temps, l’atterrissage est réussi. Mais il arrive parfois que l’appareil rebondisse et finisse par basculer sur le côté. Mieux vaut avoir placé les protections d’hélices. Car les hélices, justement, s’avèrent assez fragiles, surtout à leur extrémité. En frottant au sol ou sur des obstacles, le bout se tord, entrainant des vibrations parasites. Il est aussi possible d’atterrir en réduisant les gaz. Si les moteurs ne se coupent pas automatiquement, il faut réaliser la même manipulation pour les désarmer que pour les armer : placer les joysticks vers le bas et l’extérieur. L’autonomie ? Les diodes rouges clignotent au bout de 5 minutes et 50 secondes, et l’appareil se pose presque tout de suite. Bon point : il coupe automatiquement la vidéo en fin de batterie.

Les photos et les vidéos

DSC_0120-600Pour prendre une photo, il faut une pression longue sur le bouton photo/vidéo en façade de la radiocommande. Les clichés sont stockés en Jpg dans une résolution de 1280 x 720 pixels. Les points positifs ? Les couleurs sont assez fidèles à la réalité. Le point négatif ? L’image est floue, non pas en raison d’un mauvais focus, mais parce que la compression est très forte. Le résultat est acceptable, sans plus. Pour lancer l’enregistrement d’une vidéo, il suffit d’une pression courte sur le même bouton. Une icône rouge clignote à l’écran pour en témoigner – mais rien ne s’allume sur la caméra elle-même. Il faut impérativement stopper l’enregistrement avant d’éteindre le CX-32S sous peine de perdre la vidéo. Les vidéos sont aussi stockées dans une résolution de 1280 x 720 pixels, à 30 images par seconde, au format avi (mjpeg). Le débit est d’environ 20 Mbps. Les points positifs ? Comme pour les photos, les couleurs sont assez bien respectées. Les 30 images par seconde assurent une fluidité très correcte. Les points négatifs ? L’angle de la caméra est très faible, inférieur à 100°. Bien que les images soient presque exemptes de Jello, l’angle serré amplifie les secousses, celles du vent ou d’un pilotage un peu nerveux. La compression est forte, tout comme pour les photos, mais on la ressent moins qu’avec des images fixes. Lorsque la luminosité est faible, on constate un fort grain et du flou de mouvement. Au final ? La qualité des images enregistrées par la caméra est correcte, sans plus. Un micro enregistre le doux rugissement des moteurs. On l’entend bien, l’appareil est particulièrement bruyant…

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3 commentaires sur “Cheerson CX-32S, le test

  1. Bon test Fred 🙂 (avec une excellente référence LoL). J’ai l’impression que tous les CX-32 souffrent de l' »antenna bug » 🙂 voire même certains CX-33… Je devrais avoir le CX-35 bientôt sous la main ….

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