Cheerson CX-32S, le test

Le retour vidéo

Le petit écran monté sur la radiocommande est doté de son propre récepteur en 5,8 GHz. Une fois le CX-32S allumé, la caméra émet immédiatement. Il suffit d’allumer l’écran pour obtenir l’image. La latence est faible, entre 50 et 150 millisecondes, suffisamment pour que les vols en immersion soient possibles. Et la qualité de l’image est plutôt satisfaisante. Si vous voulez voler à plusieurs CX-32S, ou d’autres appareils en 5,8 GHz, il peut être nécessaire de changer de fréquence. Pas de souci, un bouton sur la radiocommande permet de passer en revue 8 canaux – le nombre de bips indique le canal. Il faut s’aligner sur la bonne fréquence en appuyant sur le bouton de l’écran. Facile !

Que du bon ?

Pas vraiment. La vidéo n’est pas très fluide – elle n’atteint pas les 30 images par seconde, ni même 25. Dommage. Cela dit, le débit reste correct jusqu’à une distance de 30 mètres environ. La qualité du retour se dégrade très rapidement au-delà, même en décrochant la petite antenne le long de la caméra et en la laissant pendouiller. Lorsque l’écran perd totalement la liaison, il se coupe complètement. Pas en passant au bleu comme on aurait pu le craindre (puisqu’il est bleu quand on l’allume), mais au noir… et le résultat est le même. Le signal ne revient pas, même quand on se rapproche, sauf parfois lorsqu’on reste sur le canal 1. Les vols en FPV à 30 mètres seulement, c’est un peu frustrant. Un bon point toutefois : le débit ne ralentit pas lorsque l’enregistrement d’une vidéo est lancé – c’est le cas sur des appareils concurrents. Autre souci : les 8 canaux de l’émetteur intégré à la caméra fonctionnent sur la bande C (ou E). Or l’intégralité de ces 8 canaux est en dehors des fréquences autorisées en France (voir ce document récapitulatif). Ajoutez à cela que la puissance d’émission (limitée à 25 mW en France) n’est pas indiquée par Cheerson. Dernier point négatif : le faible angle de la caméra est handicapant pour voler en immersion, en ne se fiant qu’au retour vidéo.

Faut-il l’acheter ?

Le contrôleur de vol et le capteur barométrique font plutôt un bon boulot, le CX-32S se maintient tout seul à une hauteur que vous choisissez, mais il faut être attentif pour gérer les gaz. A qui s’adresse cet appareil ? A ceux qui ont envie d’un appareil de faire leurs premiers pas en immersion pour un prix ultra léger (par rapport aux appareils spécialisés en FPV). Entendons-nous bien, il n’est pas question ici de FPV racing et de performances, mais de vols à petite vitesse, avec des mouvements doux et à faible distance. Il est possible de gagner un peu en portée en utilisant un récepteur 5,8 GHz un peu plus efficace, comme un Diversity ou un modèle de haute sensibilité. Attention au nombre d’images par seconde un peu faible et à l’angle serré de la caméra, qui sont perturbants en immersion. N’attendez rien des clichés que prend le CX-32S, vous seriez déçu. Les vidéos sont en revanche beaucoup plus convaincantes. Mais là encore, le résultat est correct, sans plus, et le moindre souffle de vent secoue le CX-32S, sa caméra, pour un résultat pénible à visionner. L’appareil semble assez solide, en raison de son faible poids et avec l’aide de ses protections d’hélices. Donc faut-il l’acheter ? Nous ne le recommandons pas pour ses caractéristiques techniques, mais son prix le rend très attractif : l’appareil complet prêt à voler est proposé à un peu plus de 90 € chez GearBest (hors port et hors taxes), avec un canopy noir ou blanc. Il ne manque que 8 piles et une carte mémoire microSD pour être opérationnel.

Une vidéo

Quelques vols en intérieur, un témoin de la latence du retour vidéo et quelques vidéos filmées à bord en 720p/30fps.

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