Google et les drones

googlewing-01C’est l’entreprise qui domine Internet, est-ce que ce sera elle qui va dominer le marché des livraisons sur la planète ? Alors qu’Amazon a présenté un système de livraison pour les particuliers qui se cantonne à des concepts destinés à faire parler de la marque et à activer ses réseaux pour influencer la FAA américaine, le géant Google a pris une longueur d’avance. Pas question pour lui de livrer le dernier CD de One Direction en zone urbaine (d’ailleurs, Google Music est là pour dématérialiser tout ça). Non, le but du projet est beaucoup plus pragmatique : permettre des livraisons là où il est difficile d’accéder, avec une contrainte de temps.

Son nom : Google Wing

googlewing-03Le boss de Google X, le laboratoire de projets de Google, a dévoilé le projet lors d’une visioconférence depuis son bureau californien, mais les premiers essais ont eu lieu en Australie (et pas dans le fameux hangar de Google). Plus exactement dans le Queensland, une région rurale au nord-est du pays. Les impératifs étaient les suivants : être capable de parcourir de grandes distances, et rester dans un mouchoir de poche, avec précision, le temps de déposer son colis. L’atterrissage sur le lieu de livraison n’est pas forcément envisagé. L’appareil sur lequel Google X a jeté son dévolu est un hybride d’aile volante et de multirotor, réalisé par la société australienne Unmanned Systems Australia via un partenariat tout récent de 10 mois. Il existe déjà plusieurs expérimentations de ce type d’engin, mais aucune n’avait été vraiment concluante.

Premiers essais ?

Google a décidé de ne rendre public son projet Google Wing qu’une fois des essais de livraisons réussis. Mission accomplie ! Les expérimentations ont donc eu lieu dans une ferme du Queensland. Les premières missions ont consisté à vérifier la pertinence et la viabilité de livraisons de produits d’urgence. googlewing-04L’appareil décolle à la verticale, avec ses quatre moteurs, puis passe à l’horizontale (en voilure fixe) pour parcourir plusieurs dizaines de kilomètres et arriver à son point de livraison. Il repasse à la verticale, s’approche et dépose le paquet avant de toucher le sol, puis retourne à son point de départ. Ce sont plus de 30 vols qui ont été réalisés dans la ferme de Neil Parfitt, un éleveur de bestiaux. Les livraisons ont été variées : le premier paquet contenait des friandises pour ses chiens, mais les suivants ont permis de livrer des antibiotiques, de l’engrais.

En douceur ?

Comment éviter de malmener le contenu de la livraison au moment de sa dépose ? La solution a été imaginée par Nick Roy, un chercheur en robotique du MIT qui s’est offert deux années sabbatiques pour piloter le projet Wing. Il explique que le paquet est hélitreuillé jusqu’au sol pendant que le drone est en vol stationnaire. L’électronique de bord est capable de détecter qu’il a bien été déposé, décroche le câble et donne l’ordre du retour. googlewing-05Lorsque Nick Roy retournera au MIT, sa succession sera assurée par Dave Vos, un spécialiste des vols automatisés sans pilote à bord. Son challenge consistera à rendre le projet fiable pour qu’il puisse être opéré dans des conditions réelles. Aucune estimation du poids transportable ni de l’autonomie n’a été dévoilée…

Mais alors…

Google voudrait-il aller concurrencer Amazon sur son propre terrain ? Et Federal Express, DHL, ou notre Chronopost ? La réponse est oui : Astro Teller, le responsable de Google X, a déclaré que « la livraison le lendemain de FedEx a révolutionné ce business. Nous allons voir arriver de nouveaux services qui vont changer le monde ». Ni plus ni moins. A suivre !

Source : The Atlantic (un article long et en anglais, mais très intéressant)

Crédits photos : Google et Unmanned Systems Australia.

Une vidéo

16 commentaires sur “Google et les drones

  1. J’ai comme une impression que c’est une opération de communication, ni plus ni moins. Que google sort de son business modèle pour titillé les autres entreprises. Je reste sceptique.

  2. En plus pourquoi 4 moteurs ??
    Avec 2 moteurs ça suffisait non ?!
    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué… comme toujours avec gougleux !

  3. Sur un principe de vol équivalent, Boeing-Bell a développé dès le début des années 80, à grand renforts de milliards de dollars, le V-22 « Osprey » (balbuzard-pêcheur en anglais). Ce projet a eu toutes les peines du monde à se concrétiser et a fait, à ma connaissance, au moins une quarantaine de victimes en une dizaine de crashes, en phase d’essais et en phase opérationnelle. Les derniers accidents en date remontent seulement en 2012 (source Wikipedia). Espérons que ce projet puisse connaitre sa concrétisation sous de meilleurs auspices 🙂 !

  4. Comme toujours, il y a une énorme part de « comm ». Mais il me semble que ce projet fait plus sens que les autres présentés jusqu’ici…

  5. Au premier abord 4 moteurs, plus de poussée au décollage donc plus de charge transportable tout en restant réactif 😉
    Et au vue de la vidéo, je dirais que le placement des moteurs (2 dessus / 2 dessous de l’aile) fait partie du principe passer basculer du mode vertical à horizontal : en réduisant vitesse des moteurs sous l’aile, et/ou en augmentant celle des moteurs au-dessus, ca doit faire pivoter le nez vers l’avant.
    Comme ça les moteurs restent fixes, mais l’engin parvient à pivoter tout de même. Chapeau bas pour le principe : simple et efficace. 😉

  6. hey mais je les ai déja vu ces drones! flite test en a testé un modèle il n’y a pas très longtemps! (ou du moins un modèle très ressemblant!)

  7. mais il y a des flaps quand même…
    C’est ce que je voulais dire Fred, gougleux a simplement copié le QuadShot que tu nous avais déjà présenté l’an dernier, mais ma réponse ne s’est pas affiché…

  8. Ron D Saint Clair a crée plusieurs modèles VTOL interressants dans RC groups à nacelles moteurs basculants ou non, tous développés à partir de la bonne vieille KK2 🙂

  9. Dans les concour de drone ceux avec 2 moteurs sen sortent tres bien. En plus 4 moteurs pour en de souci cest faux je pense car la ou ils sont placés si il y a en 1 qui casse cest le crash assuré. En plus si il avait mis 2 moteurd au centre comme dans les modele des concours au pire si il y en a un qui lache, les flap peut compenser mais la stabilisation sera moins bonne cest tout. En plus 2 gros moteurs ca fait plus de poussé que 2 petit.
    Je pense que le modele est fortement influencé par l’esprit multirotor sinon je vois pas trop l’intérêt. Mais je me trompe peut être.

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