Defend Intelligence : « Je code une armée de drones tueurs et voici pourquoi ça pose problème »

defend intelligence drones 04Cette vidéo du Youtuber Anis Ayari, alias Defend Intelligence, s’intitule « Je code une armée de drones tueurs et voici pourquoi ça pose problème ». La première partie du titre est un peu survendue par rapport au résultat, mais la seconde est plutôt pertinente. 

Cette vidéo a pour but de montrer qu’il est possible de mettre en place des essaims de drones d’attaque autonomes avec un équipement et des moyens assez limités. Des drones tueurs et fonctionnant de manière autonome, c’était une crainte exprimée en 2017 par la vidéo Slaughterbots (voir ici).

Le principe utilisé par Defend Intelligence ?

defend intelligence drones 03La mise en place d’un essaim de drones autonomes et armés se décompose en 4 étapes. 

  • La première : mettre en place le bon outil pour détecter des visages humains et identifier l’un d’entre eux parmi d’autres sur une image vidéo. 
  • La seconde : contrôler les mouvements du drones de manière autonome. 
  • La troisième : armer le drone.
  • La quatrième : multiplier le nombre de drones volant simultanément.

Et ça fonctionne ?

defend intelligence drones 02Oui. Anis Ayari a utilisé différents drones dans sa vidéo : des Tello de DJI, un Anafi de Parrot (et un Anafi AI dont on peut apercevoir l’ombre au sol). Le point commun entre tous ces appareils ? Leurs constructeurs proposent un SDK, autrement dit des outils logiciels pour en prendre le contrôle depuis des applications autres que celles du constructeur.

C’est la condition nécessaire pour exploiter le flux vidéo avec des fonctions de reconnaissance des visages, de mesure de la taille des cibles (pour en évaluer la distance), et pour donner des ordres de vol. Le résultat obtenu par Anis Ayari est assez convaincant. La dernière partie de sa vidéo est une interview très intéressante de Louis Saillans, spécialiste dans le domaine militaire.

Les autres étapes ? 

defend intelligence drones 00L’étape de l’armement dans la vidéo privilégie le dispositif de mise à feu. Sur le terrain, ces dispositifs sont généralement plus rudimentaires, les concepteurs de drones armés leur préférant plus de matière explosive. 

La dernière étape, la mise en place d’un essaim ? Pour simplifier, elle consiste à multiplier les drones : c’est une question de budget, de matériel disponible et de temps passé à les assembler.

DJI et les SDK ?

defend intelligence drones 01A noter que DJI avait indiqué privilégier les SDK pour ses drones industriels au détriment de ses drones grand public (voir ici), et de ne plus fournir de SDK pour iOS ni Windows (voir ici). Ce sont des décisions marketing, très probablement, mais il est bien possible qu’elles soient aussi en lien avec sa volonté revendiquée de ne pas commercialiser de drones destinés aux efforts de guerre (voir ici). 

Le résultat ? Chez DJI, seuls les drones destinés aux usages industriels, donc très onéreux et inadaptés à des usages en essaims, peuvent être utilisés via un SDK.

La vidéo de Defend Intelligence

4 commentaires sur “Defend Intelligence : « Je code une armée de drones tueurs et voici pourquoi ça pose problème »

  1. De toute façon, avec l’identification à distance et Géoportail drone il ne devrait y avoir aucun problème de sécurité !
    Et si ça suffit pas, vu que ces drones perdent immanquablement leur classe par l’ajout de poids, ça nous fait un deuxième contre feu !

  2. @ Ronsard : Et tu oublies le signalement électronique, qui complète parfaitement le dispositif sécuritaire et scelle sa redoutable efficacité !

  3. @ Fred : Raaaah tu viens de vendre la mèche, c’était un piège en cachant le joker aux lecteurs qui se sont déjà mis au travail !!!
    Maintenant on est un peu moins tranquille, sauf à pondre une nouvelle mesure d’urgence, comme rajouter une question sur Alpha tango :  » Avez vous l’intention de nuire à l’état ou à la population ?  » 🙂

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