DJI : « Faire face au CCP Drones Act » aux Etats-Unis

ccpAux Etats-Unis, le groupe « The Select Committee on the CCP » (SCCCP) au sein du congrès entend surveiller l’influence du parti communiste chinois (Chinese Communist Party, CCP).

Son influence a mené à l’élaboration du « American Security Drone Act of 2023 » (ASDA 2023), signé par Joe Biden le 22 décembre 2023. Il interdit l’usage de drones d’origine étrangère dans les administrations américaines. 

Mais le SCCCP n’entend pas s’arrêter là…

Dans une logique de sécurité nationale et d’indépendance industrielle, il a proposé un texte appelé « Countering CCP Drones Act ». Il vise à décourager la commercialisation de futurs drones d’origine étrangère, et revoir les autorisations d’exploitation de la FCC – donc in fine à bannir les drones d’origine étrangère dans le grand public aux Etats-Unis, y compris ceux déjà en circulation… 

Est-ce que ce texte peut être adopté ? C’est peu probable, cela constituerait un séisme pour les possesseurs et utilisateurs de drones aux Etats-Unis, loisirs et professionnels. Mais l’incertitude sur la politique qui sera menée aux USA dans les prochaines années est telle que tout est possible.

DJI tente de convaincre que ses drones et leur écosystème constituent pas des menaces à la sécurité du pays. Avec difficulté, puisqu’ils sont confrontés à des partis politiques puissants et influents.

D’autres réponses de DJI au CCP Drone Act

Le constructeur a publié sur son blog officiel Viewpoints une nouvelle série de questions-réponses destinées à convaincre de sa bonne foi. Je vous les livres intégralement, traduits en français, pour que vous puissiez forger votre propre opinion. 

« Ci-dessous, nous abordons les inexactitudes formulées publiquement contre DJI :

Allégation : « Les drones DJI collectent de grandes quantités de données sensibles, depuis des images haute résolution d’infrastructure critiques aux États-Unis jusqu’à des technologies de reconnaissance faciale et des capteurs capables de mesurer à distance la température corporelle et la fréquence cardiaque d’un individu ».
Fait : Les drones DJI ne collectent pas de journaux de vol, de photos ou de vidéos – par défaut. Les opérateurs doivent indiquer leur volonté de le faire pour partager ces données avec nous, et ceux qui souhaitent prendre des précautions supplémentaires peuvent facilement choisir d’activer le mode données locales (et même d’activer le « mode avion » de leur mobile) pour plus de tranquillité d’esprit. Cela signifie que l’application de vol est complètement déconnectée d’Internet et ressemble à un ordinateur isolé.

De plus, DJI n’a pas conseillé l’utilisation de drones pour mesurer la température corporelle ou la fréquence cardiaque. Plusieurs nouveaux cas d’utilisation des drones ont été explorés par l’industrie pendant la pandémie de Covid-19, afin de soutenir les opérations de sécurité publique et d’intervention d’urgence. La mesure de la température corporelle par drone était l’une de ces applications, mais nous avons indiqué que ce n’était pas conseillé. Quant aux drones mesurant la fréquence cardiaque, il s’agissait d’un problème impliquant un autre fabricant de drones ; DJI n’a pas été impliqué dans ces expérimentations.

Allégation : « DJI peut être contraint par les gouvernements de contribuer à l’espionnage ».
Fait : DJI se conforme aux règles et réglementations des marchés sur lesquels il opère. Comme d’autres sociétés technologiques mondiales, DJI peut être tenue de divulguer certaines informations conformément aux lois et réglementations locales dans lesquelles nous exerçons nos activités. Par exemple, DJI peut avoir besoin de divulguer des informations si cela est nécessaire en réponse à une ordonnance d’un tribunal local, à une assignation à comparaître judiciaire ou gouvernementale, à un mandat ou à une demande exécutoire.

Dès réception d’une telle requête, la politique de DJI est d’examiner la demande pour vérifier si elle répond aux exigences légales en matière de confidentialité. Cela ne peut être fait que la mesure où les données partagées avec DJI sont diffusées dans le cadre juridique national de l’agence gouvernementale qui en fait la demande. Il est important de noter que cela ne s’applique qu’aux données auxquelles DJI a accès – comme nous l’avons dit précédemment : DJI ne collecte pas de journaux de vol, de photos ou de vidéos par défaut.

Allégation : « DJI est une société militaire chinoise ».
Fait : C’est faux. DJI n’est pas une entreprise militaire. Nous restons l’une des rares sociétés de drones à dénoncer clairement et à décourager activement l’utilisation de nos drones au combat. DJI ne fabrique pas d’équipement de qualité militaire et ne recherche pas non plus d’opportunités commerciales pour une utilisation ou des opérations de combat. En fait, nos distributeurs, revendeurs et autres partenaires commerciaux se sont engagés à suivre cette politique lorsqu’ils vendent et utilisent nos produits. Ils comprennent que nous mettrons fin à notre relation commerciale avec eux s’ils ne peuvent pas respecter cet engagement.

Allégation : « DJI soutient les violations des droits de l’homme ».
Fait : C’est également faux. DJI ne s’est engagé dans aucune activité qui viole ou abuse des droits de l’homme. Tout comme d’autres fabricants, nous n’avons aucun contrôle sur la manière dont nos produits sont utilisés car ils sont disponibles dans le commerce. Cependant, nous avons démontré – grâce à des années d’investissements dans des initiatives de sûreté et de sécurité des produits – que nos produits sont développés uniquement pour un usage pacifique et civil ».

Source : DJI Viewpoints

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