Michaël Gisselere filme une gigantesque pyrotechnie avec 2300 drones, opérée par Groupe F pour Havas Events
Michaël Gisselere était à Riyad en Arabie Saoudite pour filmer un show opéré par Groupe F pour Havas Events à l’occasion de l’annonce de l’Exposition Universelle de 2030. Il s’agissait de filmer depuis des drones la pyrotechnie et un gigantesque essaim de drones – le mariage des deux est une spécialité de Groupe F !
Michaël n’opère plus sous la bannière Freeway Prod, mais pour le compte de Mikefly Prod, une nouvelle structure basée à Paris qui travaille avec des clients prestigieux comme le Tour de France, ASO, Groupe F. La production TV est assurée par Pierre Quatrefages de Mikefly Prod, et Michaël s’appuie sur les compétences de Frédéric Auberger pour les autorisations de vol.
Michaël Gisselere m’a raconté cette mission pas comme les autres…
Helicomicro : C’est une nouvelle collaboration avec le spécialise de la pyrotechnie, Groupe F !
Michael Gisselere : Oui, nous avons donc été mandaté par Groupe F sur un gros projet qui se déroulait à Riyad. C’était pour célébrer l’annonce officielle de la sélection de l’Arabie Saoudite pour l’Exposition Universelle 2030, mais aussi pour l’ouverture du festival Noor Riyadh 2023.
HM : C’était un projet ambitieux pour toi aussi ?
MG : Oui car ma mission a consisté à caler 7 équipes drones sur place, et des drones très différents comme des Inspire 3 et des Mavic 3 Pro de DJI, mais aussi des racers !
HM : C’était un environnement de vol urbain ?
MG : Il y avait deux zones de travail. La première sur ce qu’on appelle le KAFD, un énorme centre d’affaires un peu comme la Défense à Paris. Puis la zone City qui ressemble à Manhattan. Groupe F a installé de la pyrotechnie sur 8 tours à KAFD et 6 tours en centre-ville, soit 14 tours au total.
HM : Il y avait des contraintes ?
MG : J’ai travaillé avec Groupe F pour la disposition de mes équipes sur ces zones. Sur le KAFD, il y avait aussi le show avec des drones. En tout, ce sont 2300 drones lumineux que Etienne Compain de Groupe F a disposé dans le ciel !
HM : Tes pilotes ont volé en même temps que le show en drones ?
MG : Oui ! Nous ne pouvions pas faire n’importe quoi, surtout lorsqu’il a fallu envoyer le racer pour filmer à l’intérieur du show, tout devait être calé très précisément. Comme le racer évoluait au milieu de 2300 drones lumineux, que tous s’éteignaient d’un coup tout en restant en vol, il fallait être très précis. La difficulté a consisté à savoir s’extraire de l’essaim de drones.
HM : Comment as-tu été mandaté sur ce projet ?
MG : Je travaille avec Groupe F depuis plus 5 ans maintenant, et j’ai fait des captations sur leurs shows de Versailles et Genève. Plus que des collaborateurs, ce sont des amis, et j’éprouve une grande fierté de travailler à côté d’artistes comme Christophe Berthonneau, Etienne Compain et Nicolas Chavance. Nous avons préparé la mission un mois avant le départ et Groupe F s’est occupé de toute la partie logistique. Ils voulaient que nous soyons présents pour capter la magie de leur chorégraphie aérienne et le spectacle pyrotechnique, une confiance s’est installée entre eux et moi.
HM : Des difficultés pour voler en Arabie Saoudite ?
MG : La difficulté pour moi a été d’importer mes drones ! Je n’ai d’ailleurs pas eu le feu vert en raison de délais très courts. Nous avons dû, avec Groupe F, louer tout le matériel sur place. J’ai donc établi une liste précise de nos besoins, que j’ai communiquée à notre prestataire sur place.
HM : Oh, ce n’est pas compliqué de travailler quand ce n’est pas avec son propre matériel ?
MG : Pas de souci avec les Inspire 3 et les Mavic 3 Pro de DJI, ils étaient parfaits. Mais ce n’était pas le cas des racers. Nous avons dû démonter trois racers pour en monter un seul et faire en sorte qu’il puisse être envoyé au milieu du show.
HM : D’autres contraintes pour ces missions ?
MG : Une difficulté résidait aussi dans le fait que l’annonce officielle de la sélection de l’Arabie saoudite pour l’Exposition Universelle de 2030 devait être diffusée dans le monde entier. Havas Events était en charge de transmettre les images…
HM : Ca nécessite de gros moyens techniques !
MG : Oui, ils ont fait venir un car régie et plusieurs caméras afin de filmer les deux shows qui se tenaient à 6 kilomètres de distance l’un de l’autre. Ils ont mis en place des outils de TVU Networks. C’est un système de transmission broadcast via la 4G et 5G qui a permis de récupérer le flux en provenance des drones qui volaient dans la zone City. Nous étions aussi câblés sur la zone KAFD pour envoyer le flux des Inspire 3.
HM : Le racer était en broadcast live aussi ?
MG : Non, le racer n’était pas en direct, mais nous devions stabiliser et étalonner les séquences dans l’heure pour injecter les images dans les montages.
HM : Elle était complexe à mettre en oeuvre, cette prestation !
MG : Oui, mais c’était une fois encore une expérience très enrichissante pour moi et mes équipes, parce que nous avons dû travailler et collaborer avec les équipes saoudiennes et partager nos expériences afin de donner le meilleur de nous tous. Je tiens aussi à remercier studioSPORT pour son support technique !
Crédits photos : Michaël Gisselere et Nicolas Chavance
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