Test du ViFly WhoopStor, un chargeur 1S autonome

L’un des intérêts des Tinywhoop, c’est qu’ils peuvent vous accompagner partout. Mais « partout », ce sont souvent des endroits sans prise secteur. Donc sans source de recharge des batteries ! La solution consiste à investir dans un chargeur de batteries 1S capable d’être alimenté par une source d’énergie que vous pouvez balader. Il en existe de nombreux sur le marché. Si vous avez envisagé le WhoopStor, celui que propose le constructeur ViFly, voici le résultat de mes essais. Notez que ViFly m’a donné ce produit, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.

Tour du propriétaire

Le WhoopStor est un sandwich de 3 plaques de composants de 10,1 x 4,9 cm, pour une hauteur de 2,2 cm. Les côtés ne sont pas fermés, à l’évidence pour assurer la circulation de l’air et rafraichir l’intérieur du chargeur. Il n’y a pas de ventilateur, mais certains composants sont équipés d’un radiateur passif pour évacuer la chaleur. Il convient d’être prudent si vous maniez des outils petits et potentiellement conducteurs, comme des pinces à épiler, des tournevis : ils peuvent, sur un malentendu et avec de la malchance, créer un court-circuit puisque l’intérieur du chargeur n’est pas protégé.

Suite du tour

Sur la partie supérieure du WhoopStor, on trouve un petit écran monochrome, 6 connecteurs BT2.0 (le format de BetaFPV). Il y a aussi un bouton Start/Stop et un interrupteur pour choisir entre 4,20V et 4,35V. Sur la tranche avant, il y a un interrupteur Full/Stor qui permet de choisir entre la recharge et la décharge pour atteindre la tension de stockage. Il y a aussi 3 connecteurs PST PH2.0. Sur la tranche arrière, il y a 3 autres connecteurs PST PH2.0. Enfin sur la tranche gauche, il y a 3 connecteurs d’alimentation : un USB-C, un XT60 et un DC5.5 (2,1 mm).

Le choix de l’alim’ !

Ce sont ces 3 connecteurs qui font tout l’intérêt du WhoopStor ! Il est en mesure d’être alimenté avec un chargeur secteur (non fourni), en USB-C depuis un chargeur PD3.0 ou QC2.0 (câble USB-C vers USB fourni), et en XT60 via une batterie de 7V à 21V (soit 2S à 6S) sans besoin d’indiquer la tension en entrée comme sur certains autres chargeurs. Voilà qui donne le choix entre une solution sédentaire (la prise secteur et chargeur USB-C), ou mobile (Lipo XT60 et PowerBank USB-C). 

Le petit écran ?

C’est un modèle OLED, très lumineux lisible même en plein soleil. Il n’est pas là pour la décoration : il récapitule les principales informations à connaitre. On y voit la tension en entrée, ce qui permet de surveiller l’état d’une batterie de type Lipo pour éviter de trop la décharger. Cela dit, le WhoopStor est doté d’une protection : il coupe la charge si la tension des cellules de la batterie tombe sous les 3,5V (par division de la tension globale, il ne teste évidemment pas l’état de chaque cellule). Il indique si la charge doit se faire en 4,20V (LV pour les batteries LiPo) ou en 4,35V (HV pour les batteries de type LiHV). 

Tension en USB

Avec une source d’alimentation en USB, si la tension d’entrée est trop faible, l’écran indique « USB In, Ready to Download ». Ce message, vous risquez de l’obtenir sur un connecteur USB d’ordinateur, de PowerBank classique, de prise allume-cigare, etc. Pour éviter le message et obtenir une tension suffisante, j’ai alimenté le WhoopStor en USB avec un chargeur 30W et une PowerBank QC3.0. Notez que je n’ai pas essayé le connecteur DC5.5 In… parce que je n’avait pas d’alimentation compatible sous la main.

1C, 2C, 3C ?

Par défaut, le courant de charge est de 0,5A. Cela équivaut à une charge 1C avec une batterie de 500 mAh, soit environ 1 heure de charge. Ou à une charge en 2C avec des batteries de 280, 300, 350 mAh, soit environ 30 minutes de charge. Si cela ne vous convient pas, soit parce que vous voulez toujours charger lentement en 1C, soit parce que vous voulez charger plus rapidement, ce courant de charge peut-être modifié, de 0,2A à 0,9A.

6 batteries simultanément

Le WhoopStor permet de recharger 6 batteries simultanément, y compris avec un mix de modèles à connecteurs PST PH2.0 et BT2.0. Il faut tout de même veiller à ne pas brancher une PST PH2.0 et une BT2.0 sur le même slot – cela dit, les deux chargent tout de même, mais plus lentement. Sachez aussi que les paramètres de charge, tension max et courant de charge sont les mêmes pour toutes les batteries. Attention à ne pas charger une LiHV en 4,2V (vous ne l’utilisez pas à son plein potentiel), et surtout éviter de charger une LiPo en 4,35V (c’est une tension trop élevée, il y a un risque de départ de feu !). Si vous chargez une LiPo de 500 mAh et une autre de 110 mAh en 0,9A, la première charge est en 2C (ça va), la seconde en 9C (c’est beaucoup trop !). A noter qu’il n’y a pas de connecteur ET2.0/GNB27.

Indicateurs pendant la charge

Pour lancer la recharge, il faut une pression longue sur le bouton Start/Stop. Des LED passent en rouge sur les slots en charge. Une fois la charge achevée, elles s’éteignent. L’écran reste allumé en continu tant qu’il y a des batteries en charge, en indiquant la tension pour chaque slot. C’est simple et très efficace. Le WhoopStor ne chauffe pas pendant la charge – et pourtant je l’ai utilisé avec une chaleur ambiante supérieure à 28°C.

La décharge ?

C’est un point souvent méconnu ou négligé : laisser les batteries à pleine charge pendant plusieurs jours risque de les détériorer ! Si vous avez chargé des batteries 1S pour des sessions de vol, que vous ne les avez pas toutes utilisées, et que vous ne comptez pas le faire rapidement, je vous recommande de les décharger pour le stockage. En effectuant quelques petits vols par exemple. Si vous pouvez pas, l’alternative, c’est la fonction Stor du WhoopStor ! 

3,85V

Cette fonction Stor décharge les batteries jusqu’à une tension de 3,85V. C’est suffisamment élevé pour éviter de faire trop descendre la tension et c’est suffisamment bas pour limiter les risques d’endommager la chimie de la batterie lors d’une longue inactivité. En fonction décharge, les LED s’allument en orange, puis s’éteignent quand la tension voulue est atteinte. Si la LED est en rouge, c’est qu’elle est déjà sous les 3,85V. Le courant de décharge est fixé, par défaut, à 0,3A, et vous pouvez le modifier. Le WhoopStor ne chauffe pas beaucoup pendant la décharge, et c’est rassurant.

Petit rappel…

Vous n’y échappez pas, à chaque fois que je parle de charge de batterie… Pour des raisons de sécurité, et parce que les accidents n’arrivent pas qu’aux autres, restez toujours, toujours, toujours à côté de vos batteries en charge, avec un oeil dessus. Même avec de petites Lipo 1S ! Pensez toujours, aussi, à une solution pour vous débarrasser en un temps record d’une batterie qui gonfle subitement pendant la charge – c’est une question de secondes. Car en cas de dysfonctionnement, les départs de feu sont rapides, difficiles à stopper, se propagent vite à d’autres éléments inflammables à proximité. 

Faut-il l’acheter ?

Oui ! Le WhoopStor fait ce pourquoi il est prévu et il le fait correctement. Ses réglages sont limités, mais conviennent le plus souvent à l’usage basique que l’on a d’un tel chargeur. Il permet d’utiliser des batteries en XT60 ou des PowerBank : vous avez le choix parmi ces outils de mobilité. Sa fonction de décharge est sans doute sous-utilisée – mais il suffit d’avoir perdu des batteries 1S en les laissant en pleine charge trop longtemps pour réaliser son intérêt. Le prix du WhoopStor est léger : il est proposé à 37 € sur la boutique AliExpress de ViFly (hors taxes). La page officielle du produit se trouve sur le site de ViFly.

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