Le premier produit de fin d’année 2021 présenté par DJI est destiné à l’industrie cinématographique, il s’agit du Ronin 4D. Un outil bien éloigné de l’univers des drones ? Oui, mais plusieurs des technologies qu’il intègre sont issues de l’expérience acquise par DJI avec ses drones. Il combine une nouvelle caméra plein format, la Zenmuse X9, un système de stabilisation sur 4 axes, un outil de mise au point par laser (LiDAR) et un système de transmission et de contrôle vidéo numérique. Au coeur du système, on trouve une puce en charge du traitement des images CineCore 3.0 avec un codec RAW 8K.
La caméra Zenmuse X9 ?
Elle est proposée en versions 6K (jusqu’à 60 images par seconde) et 8K (jusque’à 75 fps), avec un codec H.264 mais aussi en Apple ProRes et ProRes RAW. La caméra repose sur un système de support d’objectifs interchangeables pour la compatibilité avec le DL-mount de DJI, avec le Leica M et d’autres supports. Le but est d’utiliser différents objectifs : manuels traditionnels, ouvertures ultra-larges, objectifs anamorphiques.
La stabilisation 4D ?
Elle profite d’un axe Z destiné à éliminer les vibrations verticales pour obtenir des images parfaitement stables même lorsque l’opérateur marche, court, descend des escaliers ! Ou lorsque la caméra passe de mains en mains pour traverser des obstacles sans secousses perceptibles… De quoi filmer des scènes dynamiques sans avoir recours à de gros accessoires ni à de la post-production. La technologie s’appuie sur de nombreux capteurs (issus des travaux sur les drones) comme des ToF (Time of Flight), optiques avant et inférieur, sur un IMU et un baromètre altimétrique. L’outil logiciel de suivi de sujets, ActiveTrack Pro, profite aussi de l’expérience de DJI dans les drones. Il permet de gérer le cadrage automatiquement tout en conservant le contrôle de la composition.
Laser…
Pour la mise au point, le Ronin 4D s’appuie sur un LiDAR, une technologie laser que le constructeur maitrise bien (voir ici). Elle permet de réussir la mesure de distance de manière très précise, rapide, jusqu’à 10 mètres y compris en conditions de faible luminosité. Les outils graphiques de DJI permettent d’afficher les zones de mise au point déterminées par le LiDAR et d’en tirer parti de manière manuelle. Ou de choisir une mise au point automatique pour ne pas s’en préoccuper. Un 3e mode, la mise au point manuelle automatisée, permet d’intervenir manuellement et en temps réel sur la mise au point automatique
Transmission vidéo ?
Elle repose sur la technologie O3 Pro (probablement OcuSync 3 Pro) : elle assure un flux 2,4 et 5,8 GHz 1080p/60fps chiffré vers des écrans (sans fil) avec une portée qui peut atteindre… 6 km ! Les outils de DJI permettent de gérer les flux issus de plusieurs caméras Ronin 4D.
Stockage et autonomie ?
Le stockage peut s’appuyer sur un SSD USB, sur le CCFExpress ou sur un PROSSD de 1 To pour obtenir les meilleures performances. La batterie est « standard », du moins chez DJI, puisqu’il s’agit de la TB50 qui équipe le Ronin 2, l’Inspire 2 et le Matrice 200. Elle permet d’obtenir jusqu’à 2h30 d’enregistrement. La Ronin 4D enregistre l’audio en double canal 24 bits, prend en entrée deux prises Jack 3,5 mm et deux ports XLR pour entrées et sorties.
L’écran de contrôle ?
C’est un modèle de 7 pouce haute luminosité avec un récepteur vidéo sans fil et un capteur pour contrôler la caméra avec les mouvements de l’écran ! Chaque écran, quand plusieurs sont utilisés simultanément, peuvent afficher les images avec des LUT indépendants les uns des autres.
Le prix ?
La version 6K de la Ronin 4D, avec une nacelle Zenmuse X9-6K, un LiDAR, un écran haute-luminosité et une mallette de transport, sera proposée à 6999 € à partir de décembre 2021 sur le site de DJI. La version 8K de la Ronin 4D, avec une nacelle Zenmuse X9-8K, un LiDAR, un écran haute-luminosité, un PROSSD de 1 To et une mallette de transport, sera proposée à 10999 €, à toujours à partir de décembre 2021.
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