Les DJI Agras T10 et T30 pour l’épandage agricole sont commercialisés en France
Les Agras T10 et T30 de DJI ont été présentés en novembre 2020 par le constructeur DJI, mais uniquement pour le marché chinois. Ce sont de gros porteurs capables de décoller avec un réservoir de 10 à 30 litres selon les modèles, pour diffusion des liquides avec un système de 16 buses. Je vous en avais récapitulé les caractéristiques complètes ici. DJI a annoncé qu’ils sont désormais disponibles dans plus de 100 pays, y compris en Europe. En France, les revendeurs de drones agricoles répertoriés par DJI sont Abot et Flying Eye.
La réglementation en France ?
L’épandage aérien est interdit en France sauf cas particuliers. Quand ? « En cas de danger sanitaire grave qui ne peut être maitrisé par d’autres moyens », précise l’arrêté du 15 septembre 2014 modifié le 8 août 2016. Mais une expérimentation d’épandage phytosanitaire sur 3 ans a été menée dans des conditions très précises et très restrictives, depuis la publication de « l’arrêté du 26 août 2019 relatif à la mise en œuvre d’une expérimentation de l’utilisation d’aéronefs télépilotés pour la pulvérisation de produits phytopharmaceutiques ». Elle limite, par exemple, l’usage des drones à des parcelles dont la pente est supérieure à 30 %. Cette expérimentation va s’achever le 30 octobre 2021.
Un parcours accidenté
Une requête déposée le 28 février 2020 par l’association Santé Environnement Combe de Savoie, Maurice Pichon et l’EARL Domaine Giachino demandait le retrait de l’arrêté de 2019. Le Conseil d’Etat n’a pas donné suite à cette requête, mais il a annulé l’article 9 de cet arrêté par la « décision n° 439902 du 26 juillet 2021 du Conseil d’Etat statuant au contentieux ». Cet article comportait des dispositions pour établir une distance de sécurité de 100 mètres au moins du public, des habitations, des points d’eau et des espaces protégés. La raison ? L’arrêté « ne prévoit aucune mesure de protection de la santé des personnes travaillant à proximité́ immédiate de la parcelle traitée par un aéronef télépiloté ». Au delà des inquiétudes concernant les personnes proches de la zone d’épandage, les agriculteurs en exploitations biologiques sont très inquiets de la possibilité de dispersion de produits phytosanitaires jusque sur leurs parcelles.
Et ensuite ?
Les participants autorisés à pratiquer cette expérimentation doivent faire parvenir leurs rapports d’exploitation avant le 30 octobre 2021. Une synthèse sera réalisée pour donner suite – ou pas – à la possibilité d’épandage phytosanitaire par drones. Selon des professionnels engagés dans les expérimentations, le vol de drones à très basse altitude (hauteur) comporte de nombreux avantages face à d’autres solutions mécaniques ou manuelles. Ils assurent que la proximité avec le sol permet de diffuser le produit actif avec précision pour réduire le volume de liquide utilisé et éviter sa dispersion hors de la parcelle. Ils indiquent aussi que cela permet d’éviter la mise en danger du personnel en charge de la pulvérisation puisque le drone se trouve à distance. Par ailleurs, les opérateurs ne produisent pas d’effort physique à proximité des liquides nébulisés, contrairement aux méthodes conventionnelles. A suivre…
Source : DJI
Demandez à des ronds de cuir de se prononcer sur des questions agricoles, bon courage pour aboutir à quelle chose ? c’est pas demain que nos agriculteurs pourront investir dans ce domaine pourtant prometteur à plus d’un égard ?
FPV_67: Nous sommes en France et cela dépends du » graissage » comme en mécanique …
Dom : ….. ta clairvoyance vient d’illuminer ma matinée ?? …. si tu savais à quel point tu as raison !!!!
c’est clair, quelle honte notre pauvre pays est-il devenu…