Radiomaster TX12, le test

Et pour les autres protocoles ?

Si vous voulez piloter un appareil équipé en Crossfire de TBS, en DSM, en Flysky, un drone d’entrée de gamme au format Bayang ou MJX, un appareil de Hubsan ou de Walkera, il faut acheter un module externe au format JR. Par exemple les Crossfire TX, Crossfire TX Lite ou Crossfire Micro. Ou encore le JP4IN1. Dans le profil du modèle, il suffit d’indiquer si on veut utiliser le module interne ou le module externe, et avec quel protocole. En pratique, je n’ai eu aucun souci pour appairer plusieurs appareils équipés en Crossfire, et en plusieurs déclinaisons de FrSky. La version d’OpenTX de la TX12 permet aussi d’utiliser des modules R9 de FrSky (mais il faudra trouver un adaptateur JR vers Lite) et Ghost d’ImmersionRC – mais je n’ai pas essayé ces protocoles en l’absence de matériel pour le faire.

La navigation dans les menus ?

La facilité d’emploi d’une radiocommande réside en grande partie dans l’ergonomie de son interface. La TX12 est plutôt satisfaisant : les boutons répondent bien, la possibilité de passer d’une page de réglages à une autre avec les boutons PAGE, en avant et en arrière, est agréable pour éviter de devoir pianoter comme un fou. La molette est agréable, mais elle est parfois un peu trop rapide. L’écran, en revanche, est bien lisible aussi bien en plein soleil que dans le noir avec le rétro éclairage.

Les sensations en vol

Si vous êtes habitué à des radios grand format, de type X9D ou QX7 de FrSky, la TX12 vous semblera minuscule au point d’en être gêné. Mais on s’habitue très vite à ce petit format, et on prend rapidement ses marques. Au fil de mes tests, j’ai fini par abandonner les radios encombrantes (principalement une X9D) au profit de petites, comme celles semblables à la TX12 ou la Tango 2 de TBS. L’avantage d’un faible encombrement est évident quand on les transporte ! Le toucher des joysticks est plutôt agréable, suffisamment pour oublier la radio quand on est en vol. Certes ces joysticks ne sont pas à effet Hall, mais ils sont plutôt précis. Il faudra vérifier sur la durée qu’ils restent efficaces. Les boutons et inters tombent facilement sous les doigts, sans devoir pratiquer une gymnastique digitale avec grands écarts.

Les scripts préinstallés

Avec une pression longue sur le bouton SYS, la TX12 affiche une longue liste de scripts LUA préinstallés. C’est une excellente initiative qui évite de devoir les installer soi-même. Il y a par exemple celui pour piloter un module Crossfire, avec sélection de la puissance d’émission, de la fréquence, de l’appairage indispensable pour les modules sans écran, etc. Attention, augmenter la puissance de Crossfire n’est pas autorisé en France, et il faut dans ce cas penser à une alimentation externe, celle de la TX12 ne suffit pas. Un autre script permet par exemple d’afficher un analyseur de spectre en 2,4 GHz.

Mode 1, 2, 3 ou 4 ?

La radiocommande est livrée en mode 2 (gaz à gauche). Il n’y a pas de difficulté pour la passer en mode 1 (gaz à gauche), ou en modes 3 et 4. Il faut pour de cela retirer 6 vis avec un petit tournevis cruciforme équipé d’un manche assez long, de retirer les guides qui maintiennent les joysticks au neutre, et de changer le mode dans les réglages de la radiocommande. Profitez, si vous ouvrez la radio, pour régler aussi la tension des joysticks.

Avec un simulateur

Lorsque vous branchez la radiocommande en USB-C sur un ordinateur, elle vous demande si vous voulez l’utiliser en mode USB Joystick (HID) ou en USB Storage (SD). Si vous choisissez le mode HID, vous pouvez profiter de la TX12 avec les principaux simulateurs du marché – j’ai fait l’essai avec Liftoff, Velocidrone et FPV Freerider. Pensez à créer un profil simulateur pour lequel vous pouvez désactiver les modules interne et externe. En mode SD, la carte mémoire microSD est « montée » sous Windows et Mac OS X comme un périphérique amovible, ce qui vous permet de copier et effacer des fichiers sans sortir la carte de la radiocommande.

Portée, autonomie ?

La portée dépend beaucoup du protocole et du récepteur en face de la radiocommande. Je n’ai expérimenté aucun failsafe avec mes appareils d’essai : Eachine Cinefun, BetaFPV Meteor 75 Lite et Emax Nanohawk en FrSky (module interne), Beta85X, DC 2 et DC 5 de iFlight, Vega FX-HD 7 pouces et Chimera4 LR en Crossfire (module externe). L’autonomie de la radiocommande, avec le module interne, a dépassé les 4 heures d’affilée – je ne suis pas allé plus loin. A savoir : il est possible d’alimenter la radiocommande avec une Powerbank en USB-C pendant le vol, ce qui permet d’étendre encore son autonomie si nécessaire.

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3 commentaires sur “Radiomaster TX12, le test

  1. Merci Fred pour le test !
    Je te rejoins sur le produit jumper T12 et ravis que tu l’aies exploité à la corde.
    Possesseur de sa grande soeur, la T12 pro, qui me ravis aux plus hauts points !
    Radiomaster nous a vraiment gâté ses derniers temps. J’avoue cependant avoir été déçu immédiatement par les specs de cette TX12.
    Produit d’appel dans le cadre de la démarche commerciale Radiomaster ? Certainement.
    Pas de gimbals effet hall, pas de module interne JP4in1… La T-lite de chez Jumper est certainement la meilleure alternative pour quelques euros de plus, seulement.

  2. Bonjour,

    Je viens d’acquérir une Jumper T12 Plus d’occasion, car j’ai déjà trop attendu la livraison d’une Radiomaster Zorro qui est en rupture depuis qques mois déjà… Elle est bien pour débuter mais les batteries 18650 ne rentrent pas vraiment dedans le compartiment, et de plus il faut sortir les packs 2S pour charger.
    La TX12 semble a la fois une copie et une amélioration de ce format, juste dommage qu’a 100€ on ne retrouve ni le 4-in-1 ni les sticks effet Hall… Par contre il y a la place pour 2x 18650, une charge USB intégrée, la molette de navigation, un écran plus grand…

    Selon vous, est-ce que passer sur TX12 apporte un réel plus par rapport à T12 au niveau surtout de la qualité de fabrication, de la navigation dans les menus avec la molette ? Le format me plait, et il est toujours possible de rajouter un module externe et des gimbal Hall par la suite…
    le plus gros défaut de la Zorro, c’est à mon avis les batteries au format 18350, bcp plus petites et qui peuvent embarquer au mieux 1000 mAh alors qu’avec des 18650 on peut largement aller au delà de 3000mAh.
    Merci d’avance.

  3. @ Florian : J’utilise la TX12 au quotidien pour tous mes Tinywhoop, mais je ne suis pas certain qu’elle soit vraiment adaptée si tu cherches la précision des commandes et un accessoire ultra fiable. En revanche, oui, la charge de la batterie en USB-C directement dans la radio, c’est bien agréable.

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