Diatone Roma F4 LR HD, le test

Et le GPS ?

Il n’apparaît pas dans les icônes des capteurs, et pour cause : il n’est pas configuré. Pas du tout, y compris dans les UART : il faut l’activer sur le Sensor Input de l’UART 5. Ce qui signifie qu’il faut aussi l’activer dans l’onglet Configuration, avec le protocole Ublox et les paramètres automatiques. Il faut encore ajouter la configuration du GPS en affichant les onglets du mode Expert, dans Failsafe pour activer le Rescue Mode. Et de préférence associer ce Rescue Mode à un interrupteur de la radiocommande pour déclencher un RTH à la demande. Notez que l’accrochage des GPS lors d’une première batterie sur un spot de vol est assez rapide, moins de 2 minutes. Il est quasiment instantané pour les batteries suivantes. L’OSD n’affiche aucune information en provenance des données GPS, par défaut. C’est donc à vous de les rajouter : distance, hauteur, vitesse, direction du point de décollage, nombre de satellites, etc.

Premier décollage

Le Roma F4 LR HD montre un comportement correct en vol stationnaire et en vol à vue, avec un son d’hélices un peu plus strident que celui des Flywoo et iFlight. Les premiers essais en immersion sont plutôt agréables, avec une confirmation de ce comportement correct. Mais on s’aperçoit assez rapidement que les réactions de l’appareil ne sont pas très « verrouillées ». Même en l’absence de vent, il a tendance à gigoter. Il vibre, peu lorsque le vent est faible, beaucoup lorsqu’il est plus fort. Normal ? Non, parce que le Chimera4 d’iFlight n’est du tout aussi sensible.

Changement de réglages

Il y a bien une Blackbox de 16 Mo sur l’appareil, ce qui permet d’étudier son comportement en vol et apporter des réglages précis dans Betaflight. Cette méthode enrichissante est un peu trop chronophage, j’ai choisi de faire au plus simple : j’ai tout simplement repris les principaux réglages des PID du Chimera4 d’iFlight. On perçoit une différence assez marquée, avec des trajectoires plus verrouillées et globalement de meilleures réactions en vol. Une partie des vibrations disparaît, mais il en reste malheureusement. Je suppose qu’il faudrait passer du temps à parfaire les PID pour obtenir un vol plus agréable encore. La caméra FPV aurait sans doute aussi profité d’un support en TPU plutôt que les pièces en aluminium pour amortir un peu les vibrations. Le bon point, en revanche, c’est que la configuration en Dead Cat évite que les hélices apparaissent à l’image. On ne voit pas non plus la structure aluminium qui maintient la caméra. 

La caméra Nebula Micro

Je ne suis pas un adepte des caméras Nebula de Caddx. Elles sont figées en 16:9 et à 60 images par seconde, avec des couleurs un peu bizarres, à la différence de la caméra DJI qui donne le choix du ratio, offre 120 fps et des couleurs réalistes. La Nebula Nano est figée, mais la Nebula Micro qui équipe le Roma F4 LR HD a l’avantage d’être dotée de 2 connecteurs, l’un pour la liaison avec un émetteur vidéo analogique (ou un contrôleur de vol puis un émetteur vidéo analogique), l’autre pour une radiocommande filaire. Cela permet de modifier les paramètres de la caméra, et notamment de gérer le mode Super WDR et ses couleurs un peu trop dynamiques. Mais pour cela, il faut réaliser le branchement sur un matériel analogique. Encore faut-il en avoir un sous la main, encore faut-il en avoir envie…

L’autonomie ?

J’ai utilisé le Roma F4 LR HD avec des batteries Lipo CNHL 4S 650 mAh XT30, qui permettent de voler de manière assez agressive. Dans ce cas, l’autonomie plafonne à 3 minutes. Avec des vols plus lents, ce qui est le principe de l’usage Long Range, l’autonomie passe à environ 6 minutes. Avec une Lipo CNHL 4S 850 mAh et des évolutions douces, la durée de vol passe à 8 minutes. Une Lipo  CNHL 4S 1000 mAh ne permet pas de gagner en temps de vol. J’ai ensuite effectué des vols avec des Li-Ion GePRC 4S 3000 mAh. L’autonomie grimpe à 14 minutes, avec suffisamment de ressources pour voler encore un peu. C’est assez correct.

La portée ?

Le boitier Vista offre une portée qui dépend de nombreux paramètres. En 25 mW, sans obstacles et avec les antennes d’origine, vous pouvez espérer 300 mètres de portée, plus ou moins selon l’environnement. En poussant la puissance, ce qui est interdit en France rappelons-le, on peut aller beaucoup plus loin. Là encore, tout dépend des conditions du vol, mais on peut envisager assez facilement d’aller à plus de 2 kilomètres. Là aussi, il est important de rappeler que les vols hors de la vue directe ne sont pas autorisés en France. En cas de souci de liaison radio, le failsafe permet de déclencher le GPS Rescue, un retour automatique à proximité du point de départ. Il est possible de le déclencher à la demande, par exemple en cas de perte de la vidéo. Mais comme d’habitude, il est impératif de vérifier le bon fonctionnement de cette fonction avant de la déclencher ou qu’elle ne se déclenche toute seule.

Les modifications avant de voler ?

J’ai fini par installer un buzzer à bord du Roma F4 LR HD pour avoir plus de chances de le retrouver en cas de crash. Mais pas celui fourni par Diatone, qui ne fonctionne que s’il est alimenté. Pour être indépendant de la batterie, si par exemple elle est éjectée lors du crash, j’ai préféré le ViFly Beacon (voir le test ici). Nous l’avons vu, j’ai aussi modifier les PID pour reprendre ceux du Chimera4 de iFlight (vous pouvez les visualiser dans les dernières images de cette chronique). Enfin j’ai collé une bande adhésive sous la caméra : il m’a paru impératif de protéger la nappe qui s’en échappe. Si par exemple une brindille ou une ronce s’y bloque lorsque vous atterrissez, vous risquez de l’arracher simplement en prenant l’appareil en main !

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11 commentaires sur “Diatone Roma F4 LR HD, le test

  1. Il est regrettable qu’en France on ne puisse pas exploiter les performances d’une telle machine à cause d’une législation de plus en plus contraignante pour ne pas dire carrément absurde. Cela fait perdre tout intérêt pour ce type de machine ?
    Alors bien sûr il y a l’étranger (pour se donner bonne conscience) ou le vivre caché pour survivre dans la clandestinité ? .
    A quand la machine qui pourra voler trois heures et à plus de 20km ? ?

  2. @fred a dit : « Parce que la mode des micro racers 4 pouces bat son plein, et que j’adore ce format… » je te rejoins à 100% !
    Ca fait maintenant quelques mois que j’étudie l’affaire pour en disposer d’un au printemps prochain. C’est vraiment pas évident avec l’offre qui a pu se développer ( pour notre plus grand plaisr !) autour de ces 4″LR. Il sera tres certainement un DIY (ou en partie) parce que tous on des solutions interessantes mais aucun ne corespond à mes souhaits..
    Ce diatone Roma LR4″ ne fait pas exception. J’aime bcp ça frame, mais pas satisfait du choix moteur, gps,…
    Et ces vibrations que tu cites, ne m’encourage pas vraiment…
    Mon choix reste assurément sur la frame qui à lancé cet engouement : Le Flywoo, ainsi que celle de Tomoquads, la Katana 2 😉
    Merci pour ce test toujours aussi sérieux et objectif.
    Bon vol en 4 pouces LR !

  3. @ CriTof, le top serait l’Explorer de FlyWoo avec l’électronique et le GPS de iFlight auquel on rajoute un petit blindage des câbles. Ce châssis de FlyWoo est un vrai petit bijou! Il me tarde de l’essayer…
    Rx

  4. Je suis étonné par la faible autonomie… 14mn en li-ion 3000mah, j’ai 2 fois plus avec un Geprc baby croc (28mn). 3mn seulement en 650mah (vil agressif) je dois tenir 7 ou 8mn de mon côté. C’est pas exactement le même (moteurs 1404 2750kv) mais la différence est majeure pour un appareil de même famille.

  5. @ Cyril : Je n’ai pas le GePRC, mais aucun des autres modèles que j’ai (iFlight et Flywoo) ne tient 28 min… Il va donc falloir que je m’attaque au Baby Croc 🙂

  6. Avec des tattu 850 je tiens largement 11-12 minutes en vol semi pépère sur le baby croc :). Mais a priori le flywoo fait aussi bien :).

  7. @ Fred : je dis pas que le baby croc vole plus longtemps (à mon avis c’est kif kif), mais j’ai l’impression que tes batteries sont pas en forme ?. Après pour tenir 28mn en li-ion il faut la pousser loin…

  8. @ Cyril TINTORI : Ben pourtant j’utilise toujours des Lipos neuves pour les tests d’autonomie (mixées avec d’autres qui ont des cycles dans le nez). Tu descends à combien sur les Li-ion ?

  9. Bon… Pas encore merci @Fred… Hi, hi !
    J’attendrai pas le printemps prochain, j’ai craqué pour l’original LR4 Flywoo, mais en DIY à ma sauce !
    Vais continuer en attendant, ma production de 3 et 4S en Li-Ion 😉

  10. @Fred, je cherchais justement ces infos pour savoir quelle était la limite basse des liIon, j’ai l’impression qu’on peut descendre à 2,5V…
    À confirmer.
    Rx

  11. J’avais vu une video sur le sujet de Dave_C sur youtube il me semble (mais je la retrouve pas). En gros il mesure la baisse de tension au décollage pour rester en vol stationnaire (sag), cette baisse n’est pas considérée comme de la décharge (quand tu te poses la tension remonte immédiatement de la même valeur). Ce « sag » est beaucoup plus important sur une li-ion que sur une lipo. Dans mon cas (baby croc avec une li-ion 3000 mah), j’ai un sag de 1,5V (baisse de 16,7V à 15,2V au déco). Je considère que la batterie est vide quand je tombe à 11,7V (3,3×4-1,5). En cruising j’ai bien les 28mn d’autonomie annoncés par le constructeur.

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