Skyinnov [SD20R] et [SD20T] ou comment tirer le meilleur parti des balises électroniques de signalement à distance !

Depuis le 29 juin 2020, vous le savez (voir ici), les appareils de plus de 800 grammes en France doivent être équipés d’une balise de signalement électronique à distance, intégrée dans le drone ou sous forme d’un accessoire. Cette balise émet des informations en wifi (2,4 GHz). Elle est prévue pour que des forces de l’ordre puissent prendre connaissance de l’identité du pilote en vol, du numéro d’enregistrement de son appareil, du cap, de la vitesse, de la position du point de décollage, etc. Une bonne initiative ? Pas si sûr : il y a de quoi douter de la pertinence du dispositif : les pilotes malveillants ne se plieront pas à ce requis, et ce sont les pilotes de bonne foi qui devront mettre la main au porte-monnaie pour s’équiper.

Signal Drone Tracker [SD20R] : améliorer la sécurité

Le fabricant français Skyinnov, qui commercialise les 3 déclinaisons des balises Signal Drone [SD20] ([SD20L], [SD20A] et [SD20B]), a bien compris que ces accessoires étaient perçus de manière négative, avec cette désagréable sensation de devoir payer pour être contrôlé.

L’idée de l’équipe de Skyinnov ?

C’est de trouver des usages plus positifs à cette balise ! Le résultat c’est Signal Drone Récepteur [SD20R], un dispositif mobile de réception des signaux. Il permet de lire les signaux diffusés par les drones équipés des balises Signal Drone, mais aussi de modèles d’autres marques, ainsi de celles d’appareils qui incluent le signalement électronique dans leur firmware.

Comment ça fonctionne ?

Le dispositif est constitué d’un boitier avec un écran tactile pour un usage mobile. Il est léger, équipé d’une batterie pour être autonome, et destiné à « écouter » les balises de signalement électronique à distance. Lorsqu’il capte un signal, il le décode pour en extraire les informations, et il matérialise la balise détectée sous la forme d’une icône sur une carte des lieux, en temps réel.

Le résultat ?

C’est un radar qui fonctionne un peu sur le principe d’AeroScope de DJI – sachant que ce dernier n’est opérationnel qu’avec des appareils de DJI. Le [SD20R], lui, est compatible avec tous les drones équipés d’une balise réglementaire. La portée de l’outil ? « Elle atteint 1 km de rayon environ », selon Anthony Simon, en charge du développement et de la fabrication de Skyinnov.

A quoi ça sert ? Et à qui ça sert ?

Le Signal Drone Récepteur [SD20R] entend séduire les opérateurs de drones professionnels : il permet de vérifier qu’il n’y a pas présence d’autres appareils de plus de 800 grammes et équipés d’une balise – normalement tous ceux qui respectent la réglementation – à proximité avant de décoller. De surveiller, aussi, que des appareils n’entrent pas dans le volume de vol pendant le survol.

Signal Drone Tracker [SD20T] : traquer le drone perdu !

L’équipe de Skyinnov a imaginé un autre accessoire pour donner du sens aux balises imposées par la réglementation. Plus petit, plus léger, moins cher, sans écran, mais tout aussi autonome, c’est un récepteur qui permet d’enregistrer sur une carte mémoire microSD la suite des coordonnées GPS émises par votre balise durant votre dernier vol. Il sera donc intéressant afin de retrouver votre drone en cas de perte par exemple à la suite d’un flyaway et pourquoi pas de pouvoir prouver le parcours de son drone en cas de contrôle litigieux..

Quand ? Combien ?

Le Signal Drone Récepteur [SD20R], plutôt destiné aux professionnels dans un but d’amélioration de la sécurité mais disponible pour tous, devrait être proposé aux à moins de 500 €. Anthony Simon précise: « Notre prototype, qui en est à la version 3, est déjà opérationnel et nous a permis de valider le fonctionnement de nos balises lors des tests ». La disponibilité est prévue pour l’automne 2020. Skyinnov n’a pas encore communiqué de prix ni de date de sortie pour le Signal Drone tracker [SD20T], destiné à un plus grand public…

10 commentaires sur “Skyinnov [SD20R] et [SD20T] ou comment tirer le meilleur parti des balises électroniques de signalement à distance !

  1. En même temps, que n’importe qui, vraiment n’importe qui, puisse surveiller en temps réel n’importe quel drone, vraiment n’importe quel drone, de n’importe qui, vraiment n’importe qui (qui ne serait pas illégal).
    Y a pas un problème là ?

  2. @ Ellie : Ca, il fallait le dire aux sénateurs qui se sont laissés influencer par le SGDSN puis aux rédacteurs des caractéristiques techniques du signalement électronique à distance… Maintenant c’est trop tard ! Même si on voit arriver un arrêté interdisant de lire les signaux des balises (façon « pas de droit de brouiller des fréquences radio »), ce qui risque d’arriver, et qui n’a pourtant aucune chance d’être respecté.

  3. Une fois de plus , nos dirigeants , nos ministres , sont dépassés , par l’ état de la technique ! On peut sourire ,- ou s ‘ inquiéter- de tous ces traqueurs , de toutes ces balises qui « surveillent » , le pauvre télépilote qui a son immatriculation en règle , son numéro d ‘ immatriculation en règle apposé sur son drone , sa formation en règle , son autorisation de survol en règle , et qui doit ( le pauvre !) évoluer à quelques mètres de son point de décollage ….
    La future règlementation Européenne imposera de voler à 150m de tout monument public !
    Pendant ce temps , DJI et d ‘ autres constructeurs mettent sur le marché des aéronefs qui évoluent à 1000m de leur base , en immersion -furtive- , et sans aucune façon de les intercepter ; d ‘ ailleurs , pourquoi faire ?
    Qui va dépoussiérer une bonne fois ces lois « drone » ?

  4. Bonjour,
    Les balises sont censées émettre en wifi 2.4Ghz, écran tactile, je vois un objet courant qui devrait pouvoir faire le job moyennant une appli, ce n’était pas le but ? déjà que tu dépense pour l’émetteur..
    Cdlt

  5. Quel est le problème que quelqu’un voit passer le signalement de votre drone ? Vos téléphone, voiture, box wifi émettent 1000x plus d’informations personnelles qu’un pauvre lat/lon de votre drone … Il faut arreter d’être parano, la grande majorité des gens se fiche de ce que vous faites … au pire quelqu’un qui voudra tester un récepteur verra vos trames. Cool pour lui. Mais ça sert à rien … surtout avec 1 trames toutes les 3s …

  6. @ khancyr : Le sujet a été évoqué lors du forum du DCD, la crainte des forces de l’ordre était un acte malveillant en connaissant la position du pilote quand un drone est en l’air, puisque les données émises comprennent cette information. Pour se faire justice en cas de survol qui ne plait pas, ou pour s’offrir un drone avec un bourre-pif, bref pour faciliter l’agression d’un pilote dont l’attention est occupée à piloter… Pertinent ou pas, je ne sais pas.

  7. @Ellie : Regarde le site (et l’application téléchargeable) Flightradar24 (parmi d’autres du même acabit) ……. tu comprendras « l’ampleur des dégâts » ….. ??
    Après, je suis assez partagé, je pense un peu comme toi, que c’est tout de même un peu trop « ouvert » comme système mais en même temps, quelle est la « valeur stratégique » de telles données en dehors des besoins des forces de l’ordre (prévenir l’intrusion d’un drone non « balisé » au sein d’une zone sensible).

  8. Trop de données tué les données. Moi je m’en fou je ne fais rien d’illégal ?
    Ah si je survol la piscine de la voisine ??

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